Japhy a écrit:Ho punaise c'est aussi compliqué que les fractales.
Je retiens (merci fred_1_1) que le plus important c'est d'y voir mieux!
C'est le cas avec ma nouvelle lampe donc tout va bien.
C'est vrai que c'est pas simple !!! On peut quand même considérer que le nombre de lumens est une bonne base de départ pour comparer les performances pures des lampes entre elles. A la sortie des leds, les lumens sont les mêmes quelque soit le fabricant. La seule différence à ce niveau là c'est la couleur de la lumière (plus ou moins chaude ou froide et là c'est une question de gout). Il peut aussi y avoir une différence au niveau du cout énergétique du lumen. Certaines lampes seront à 50 lumens/watt et d'autres à 200 lumens/watt. Ca se traduit alors par une différence d'autonomie ou de poids de batterie (x4 dans le cas de mon exemple).
Au delà du nombre de lumens c'est au niveau de la façon dont les lumens sont exploités par le système optique que cela diffère d'une lampe à l'autre. C'est ça qui défini la nature du faisceau : étroit large, bord nets ou adoucis, rond ou elliptique .... Et la ça change tout au niveau de l'éclairage perçu. A nombre de lumens égal (par exemple 200 lumens) on peut avoir un faisceau très doux juste suffisant pour courir et qui éclaire très large et éblouira peut les gens, ou un faisceau très concentré qui éclaire très loin, éblouissant et qui semble surdimensionné pour courir.
Il n'y a malheureusement aucun moyen de quantifier objectivement ce faisceau. La seule méthode valable est donc de tester les lampes et voir si elles correspondent au besoin que l'on a.
Ceci dit avec l'évolution très rapide des technologies je pense que le débat sur le nombre de lumens sera bientôt clos. Il est clair qu'avec 1000 lumens on peut quasiment tout faire: avec cette puissance et un faisceau avec une bonne géométrie on peut faire du VTT de descente à bloc. Il semble donc que ça ne serve à rien d'aller plus loin à part cas très spécifique. Pour la course à pied, avec un faisceau bien foutu, 250 lumens suffisent quasiment toujours. L'enjeu technologique réside maintenant plus sur l'exploitation de ces lumens. On pourrait faire un parallèle avec le nombre de pixels des appareils photos. Avec 12 millions de pixels on est déjà très très très large pour quasiment tous les besoins. En revanche selon les capteurs, ces 12 Mpx peuvent être très bruités et peu sensibles en basse lumière ... ou à l'inverse très efficace dans ces conditions difficiles. On arrive donc à un stade ou la qualité prime sur la quantité. Tout comme les MHz des microprocesseurs d'ordinateurs : aujourd'hui le nombre de MHz plafonne mais c'est la façon dont on les exploite qui compte.
Pour les lampes cette transition quantitatif / qualitatif est entrain d'arriver avec les systèmes qui améliorent et optimisent les faisceau. Jusqu'il y a peu de temps quasiment toutes les lampes proposaient un faisceau fixe. Avec ces faisceaux lorsqu'on multiplie par 2 la puissance en lumens, on multiplie par beaucoup moins la luminosité perçue (la fameuse loi intuitive du carré car on disperse cette puissance supplémentaire sur une "surface"). En revanche si en faisant varier la puissance en lumens on fait aussi varier la géométrie du faisceau on peut faire coïncider augmentation de puissance et augmentation de luminosité perçue et éviter ainsi les lumens gaspillés en périphérie. On peut aussi faire varier la puissance ou la géométrie du faisceau en fonction de la réflexion lumineuse ambiante, ou de bien d'autres paramètres liés au coureur ou à l'environnement. C'est sur ces point que l'aspect qualitatif du faisceau intervient et c'est avec l'avènement des ces technologies que l'on verra que clairement le nombre de lumens n'est pas le coeur du problème.
Bref la moralité c'est qu'il faut essayer car la fiche technique est loin d'être suffisante