Bonjour à toutes et à tous.
Je me permets un petit sujet et si la question a déjà été abordée quelque part, je laisse les modo fusionner, et me mettre la fessée.
J'aimerais avoir votre avis sur un point : la gestion du changement de chaussures sur les trails long. Ca peut paraître un détail pour certains mais c'est une question cruciale pour moi car j'ai subi il y a peu mon premier abandon et la mauvaise gestion du choix des chaussures, qui n'a pas été la raison principale de cet abandon, a certainement pesé un peu là dedans.
Tout d'abord le contexte : Tout juste 2 ans après avoir acheté ma première paire de godasses pour débuter la course à pied, j'étais le 29 février à 11h du matin sur la ligne de départ de 'Ultra Trail du Vignoble Nantais, première course à 3 chiffres pour moi après quelques marathons et 2 SaintéLyon. Confiant après ma 2ème SaintéLyon et une bonne évolution de chrono, bien que la course se soit déroulée dans des conditions dantesques, je prends le départ de ce 100km avec une motivation très très relative. Comment dire... est-ce que certains d'entre vous se souviennent de la météo sur la quasi totalité de l'hexagone ce week-end là ? Pour rappel, il est annoncé tempête, vents en rafale à plus de 95 km/h, pluie en veux-tu, en voilà et un peu de grêle pour agrémenter le tout...
La course se déroule, on fait ce qu'on peut avec une météo qui s'avère un chouille plus clémente que les prévisions, mais qui se dégrade très vite en fin d'aprem, début de soirée. Les chemins me rappellent beaucoup la SaintéLyon plus que boueuse 3 mois avant.
Sur cette course, nous avons la possibilité d'un sac de délestage au ravito du 53ème. Et c'est là que j'arrive à mon problème :
Jusque là je cours sur mes Inov8 qui font bien le taf, point négatif amorti inexistant, mes talons me rappellent encore tous les jours de ne plus courir avec ces godasses là. J'ai 1 pointue au dessus de ma pointure habituelle, comme il est d'usage en course à pied.
A ce ravito, j'avais pensé prendre une 2ème paire de godasses de trail, mais n'en ayant pas j'avais pris mes Saucony Ride ISO, qui sont des godasses de running un peu travaillées pour y donner un embryon de cul d'une trace de crampon sous la semelle. Elles sont parfaites pour le running et je suis hyper bien dedans, mais pour du trail c'est limite (j'avais fait ma première STL avec en 2018, j'avais du faire autant de km en arrière qu'en avant). Après 5 min de réflexion au ravito, je décide de ne pas les chausser et de continuer sur mes Inov. Elles sont trempées de boue, c'est tout, mais pour l'instant rien d'alarmant.
Quelques heures plus tard je me vois remettre mon dossard à une bénévole en pleurant à chaudes larmes au ravitaillement du 93ème, à seulement 7km de l'arrivée, inconsolable.
Plusieurs problèmes :
- Les hanches ont complètement lâché à partir du 75ème et très violemment, à tel point que sur les rares portions de bitume, je saute en l'air sans raisons sous le coup de violentes décharges électriques dans la hanche droite, alors qu'en ces rares moments, je marche droit. Impossible de plier le reste de la course, même pour 7 malheureux km après avoir parcouru 93% de la course. Ce fut la raison unique de l'abandon. Le point qui vient ensuite aurait été gérable pour 7km en serrant les dents très fort... Mais surement que sur 177km c'est une autre histoire.
- Les les pieds COMPLETEMENT bouffés serrés à mort dans les chaussures et comme si je m'étais brisé tous les os, chaque pas en descente est une torture et je vois bien que j'ai les pieds qui ont tellement gonflé qu'ils sont beaucoup trop comprimés dans un 44 qui est déjà une pointure au dessus du 43 que je porte habituellement.
- L'Ultra Marin est initialement - Covid-19 en a décidé autrement mais à l'époque l'équation est celle-là - prévu le 26 juin. C'est quoi l'idée ? J'me finis complètement comme ça après j'en ai pour 3-4 mois à me soigner et ma prépa me passe sous le nez pour bien foirer l'Utra Marin aussi ? Pour une fois dans ma vie je me surprends à être raisonnable, et ça fait mal. Je me traine jusqu'au ravito du 93ème et je n'en repartirai pas.
Pour info sur cette course, même si j'avais déjà attaqué un peu le gros orteil à gauche sur la STL et qu'il était déjà tout noir, je me suis tué 5 ongles d'orteils, j'en ai arraché 3 à ce jour dont les 2 gros qui me laissent un méga trou dans les orteils et dont 1 s'est soldé par une belle infection que j'ai endigué avec 1 demi flacon d'alcool à 90 en dansant le French Cancan dans la salle de bain, tout grand adepte de l'auto-mutilation que je suis. 2 autres devraient tomber prochainement.
Et je précise après tout ça que j'avais bien anticipé de me tailler les ongles à raz, rappel dans le téléphone à l'appui pour ne surtout pas oublier.
La question après tout ce discours :
Est-ce que certains d'entre vous adoptent sur des courses longues la stratégie, à mi-course, de repartir avec une paire de pointure +2 ?
Ca ne me parait pas faisable de partir direct dès la ligne de départ avec 2 pointures au dessus, on va immanquablement nager dedans et chopper des ampoules avant le premier km, mais sur des courses longues (ouai 100km pour moi c'est long, mais sais qu'ici... bon...), mes pieds gonflent tellement que j'ai eu l'impression qu'il m'aurait fallu à partir du 53ème (là ou on pouvait changer de grolles) une paire de pointure 45 soit 2 pointures au dessus de ma pointure habituelle parce que c'était vraiment insupportable dans le 44 (sans jeu de mot )
Voilà les habitués aux courses longues je veux bien que vous donniez votre avis sur la gestion de vos godasses et sur les pointures que vous chaussez.
Désolé j'arrive jamais à faire un post court, pourtant j'essaye mais j'arrive pas à ne pas dresser tout le tableau autour, j'ai l'impression de manquer des précisions sinon