par CROCS-MAN » sa fiche K
» 01 Mai 2018, 09:50
Retour de l'ultra Milan San Remo 285km.
Nous sommes arrivés vendredi après le boulot vers 23h près du lieu de départ.Nous avons tourné et viré pour finalement trouver une place et dormir un peu à l'arrière de notre galaxy équipé pour l'occasion. Pas la première fois.
La nuit fut courte entre les bruits d'animation de la ville et.... le marché qui s'installait autour de nous :sos:
C'est en jetant un œil dehors que je m'aperçois que nous sommes encerclés :hein:
Je m'habille vite et sors pour expliquer ce que nous faisons là. Sympathiquement on nous fera la place pour sortir et nous traversons l'allée principale du marché avec les étalages de part et d'autre, un grand moment, il est 6h.
Nous trouvons par chance une autre place proche d'un grand café, petit dej avec 2 pains au chocolats.
Vers 8h nous nous rendons sur la place du départ , accueillis fort amicalement et chaleureusement par l'organisation, accolades ,photos, puis je récupère mon dossard et tracker pour nous suivre en live.
Reste à attendre en saluant les uns et les autres. Rencontre des 2 autres français et retrouvailles avec Philippe Rosset.
Allez c'est parti, j'ai décidé de prendre des risques cette année, Finisher je l'ai déjà été en gérant très prudemment l'an dernier, il va falloir faire bien mieux et ne plus jouer avec les barrieres horaires.
4h10 au marathon je crois, la sortie du we jusque là puis vers le 50 les jambes plutôt lourdes, sensations pas terribles, et non "mon corps" ce n'est pas une sortie longue habituelle comme je le fais depuis début janvier, la saison commence!! Je finis par passer en mode ultra et ça va un peu mieux. Cette course est pour ainsi dire en autosuffisance, seulement 4 cp pour ravitaillements. Mais je n'y toucherai pas, je préfère ne pas trainer ou manger ce que me donne mon Lapinou. Eau+ sirop citron seront mon carburant.
En étant parti plus vite et en non stop je vois les lieux différemment que l'an dernier. Quasiment toujours seul, c'est loin derrière et loin devant, la Solitude du coureur de fond, mais la circulation et la foule nous occupent et nous distraient.
C'est une course particulière, loin du silence des hauteurs de la nove Colli ou de l'Ardèche. La nuit est vraiment mon point faible, je ne tiens pas et suis peu productif. Néanmoins je serai en marche forcée.
Pour le sommeil j'aurai dormi 1h + 15' + 45'.
J'ai bouffé le bénef dans la première nuit mais tant pis. Le balisage est léger , peinture au sol, on sait d'expérience avec la Loire intégrale et la Deutsch que ce n'est pas terrible, encore moins pour l'accompagnateur en voiture.
Il faut donc sa trace sur la montre mais je me suis débrouillé comme un manche en ne réglant pas le mode éco de la montre et en me trompant de batterie auxiliaire, bref... Les aléas de l'ultra, ça forge le mental. J'entame la deuxième nuit en étant finalement plus très loin, une cinquantaine de km, pour finir par cette fameuse piste cyclable, un cauchemar interminable lorsque l'on est fatigué, on en voit jamais le bout, horrible, mais je sais que l'arrivée est au bout et je ne lâche rien.
Puis c'est enfin la délivrance, l'arrivée, l'annonce micro, la haie de bénévoles, et ma super chérie !! Je serais bien incapable de faire ce qu'elle fait, c'est incroyable de stress et de fatigue, chercher, se perdre, me retrouver, supporter mon humeur..
Bref c'est elle la meilleure.
Voilà les amis, 15 jours de repos et reconstruction musculaire avant de s'attaquer au d+ de l'Ardèche.
A bientôt donc pour de nouvelles aventures.
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