Une fois n'est pas coutume, mon CR de cette X-Alpine:
Objectif prévu à la louche autour de 35h (calé sur une allure avec un bon rythme en montées , qqs relance en courant mais sans se griller - ça reste une prépa pour le TOR).
Au départ on est un groupe de 4 qui ont l’habitude de courir ensemble (Cheville de Miel, JuCB et Romain qui a été mon binôme sur l’Euforia), mais on part pour des rythmes différents, j’ai prévu de faire la première partie avec Romain. On croise truklimb avant le départ, toujours sympa de rencontrer de nouveaux kikoureurs
Le départ est donné, cette première partie à l’avantage de permettre de doubler facilement en montée et de se caler à son rythme, on grimpe bien, on commence à rentrer dans la course. Mon pote Romain fait une chute sur la crête dû à un moment d'inattention, il part en rouler-bouler et s’arrête juste avant la falaise: plus de peur que de mal mais va falloir être un peu plus attentif ! Après le ravito on part sur une descente de 15km (!) assez roulane. Dans mon plan de course je m’étais noté de ne pas dépasser 9km/h de moyenne, ce que je m’efforce à faire alors que 45 coureurs me doublent en allant beaucoup plus vite, Romain va un peu moins vite et je le croiserais une dernière fois au ravito de Sembrancher. On attaque ensuite une montée de 2100D+, et là je prends plaisir à monter à une bonne allure et doubler 70 coureurs en discutant avec un coureur qui a une très bonne allure (Antoine), il me reste du jus pour la descente suivante pour courir tout le long, je me sens bien, j’ai quasiment 1h d’avance sur mes prévisions.
A la Fouly j’attends un petit peu pour voir si Antoine veut continuer à faire un bout de chemin avec moi, mais alors qu’il était à moins de 5min derrière moi je ne l’ai jamais vu arrivé (j’apprendrais par la suite qu’il a abandonné), je repars donc seul, Romain est loin derrière moi et Cheville à plus de 30min devant, j’essaie de garder l’avance que j’ai pris sur mon plan de course pour éventuellement dormir un peu avant l’arrivée de la 2ème nuit. La partie ver le col du Grand St Bernard n’est pas terrible: route de col, bcp de monde, l’ambiance est moins montagnarde
![Smile :-)](./images/smilies/icon_smile.gif)
J’attaque le dernier col avant la longue descente vers la base de vie à Bourg-St-Pierre, je commence à somnoler un peu et je m’arrête à 2 reprises pour 2 micro-siestes de moins de 5 minutes. En descente je me rend compte que mes pieds et mon genou droit préfèrent une marche rapide plutôt que de trottiner, je descend tranquillement, l’arrivée est encore loin. A ce moment là je reçois un appel de Cheville qui est à la base de vie et voudrait bien que je me dépêche un peu pour qu’on reparte ensemble
![Very Happy :-D](./images/smilies/icon_biggrin.gif)
Je lui conseille de profiter de cette attente pour se reposer que je serais là bas dans moins de 40min.
A la base de vie j’avais initialement prévu de m’arrêter 40min-1h, mais pour ne pas rajouter du temps d’attente à Cheville, je divise par 2, je sais que derrière on va prendre un rythme tranquille.
On repart sur un bon rythme en montée, à la cabane de Mille j’ai 1h30 d’avance sur mon plan de course, avec le vent et le soleil qui se couche, il fait frais en haut ! On met les vestes et on se questionne sur les possibilités de micro siestes si c’est comme ça toute la nuit.
On descend tranquillement jusqu’au refuge Brunet, j’entends dire qu’il y a un dortoir avec des places pour dormir, je fais signe à Cheville, il vaut mieux prendre du temps pour dormir un peu ici “au chaud” avant de s’enfoncer plus loin dans la nuit. On se couche, sans mettre d’alarme, je table entre 30min-1h max, de toute façon on est largement dans les temps. Au bout de 45-50min on décide de repartir, pour moi c’est largement suffisant, Cheville semble avoir eu du mal à vraiment récupérer.
Le col suivant nous remet vite dans la course, il fait nuit mais on sent qu’on est dans un milieu bien alpin, d’ailleurs juste après la descente on traverse la fameuse Passerelle de Corbassière, on entend le vacarme de la rivière en bas, Cheville n’est pas très rassuré, je trouve le chemin quand même plus sûre que certains passages qu’on a fait ensemble sur la PTL en 2021
Le ravito en haut de la Panossière est une vraie surprise, on pensait ne pas pouvoir s’arrêter avec le froid à cette altitude, mais ils ont installé un réchaud qui nous a permis de se poser un peu.
On repart, c’est la descente tant redoutée de 12km et 1600D- alors qu’on a plus les jambes pour courir, ça va être long. Cheville somnole et titube sur balcon assez dangereux, je lui demande de se concentrer encore qqs minutes le temps qu’on trouve un endroit pour faire une micro sieste, j’essaie de l’occuper mais il a vraiment l’esprit ailleurs et ce balcon est interminable !
Finalement on dormira 10 minutes sur un banc à FIonnay à 1500m, on a perdu beaucoup de temps dans la descente, on table plutôt sur un temps de 37h en anticipant la dernière descente en marchant.
JuCB nous attend à Lourtier pour nous apporter un peu de soutien, c’est vraiment cool de le voir après son arrivée la veille 11ème ! On recharge les batteries, un peu de risotto et hop, on part pour le fameux mur ! 1200D+ on va les monter à bonne allure et rattrapper du monde, puis sur la dernière descente on s’en tient au plan et on descend tranquillement. Sur les 2 derniers km, après avoir vérifié qu’on avait pas de bobos on se remet à trottiner pour un finish en 37h07, soit 2h de plus que mon plan de course initiale, mais en ayant pris le temps de dormir et ne pas trop martyriser les jambes en descente.
On retrouve Romain sur la ligne d’arrivée qui a décidé d’abandonner à la base de vie après avoir encaissé 2 nouvelles chutes dûes à la somnolence, pas facile quand on a pas pu se reposer avant un départ à 22h.
Les +:
- Les copains sur la course
- Les passages alpins (mais souvent de nuit…)
- Les bénévoles
- On retrouve des points d’eau un peu partout
- Le bon esprit des coureurs avec qui j’ai pu discuter
Les -:
- Départ à 22h et des mauvais calculs pour que la majorité des coureurs puisse profiter de jour des points les plus beaux
- Quelques passages sans intérêts
- Des ravitos moins fournis qu’annoncés et systématiquement à l’extérieur en dehors de qqs exceptions