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Messagepar Dim » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 16:23

kilkenny84 a écrit:Le terme roulant est variable d'une personne à l'autre c'est sur. Je reste sur mon idée de parcours ultra roulant, surtout quand on subit une grosse défaillance. Dans ma tête c'était horrible le nombre de fois où je me disais "merde mais là normalement ca passe en courant", alors que je marchais.

Les descentes sur Trient et Vallorcines , et celle du Béchar le sont moins en effet, pas mal de racines ou pierres. Ma compagne aimerait qu'on se fasse en off l'UTMB sur plusieurs jours, mais j'appréhende déjà ces sections pour elle qui n'aile pas le technique.

pinpin a écrit:A ce propos, j'ai attendu à Champex en discutant avec un assistant dont le coureur, 40 ans, aligné sur l'UTMB n'avait fait qu'une fois plus de 80km (82km des templiers). Il avait un bel indice sur 40-50km et avait tenté le coup. Son assistant avait les temps de passage "fantôme" et ne comprenait pas son retard. Le gars a arrêté à La Fouly après 115km. Je viens de regarder, en faisant des courses de 60-70km, tu peux tenter le tirage au sort sur la 175km. C'est quand même pas la même chose de partir pour 2 nuits et faire une course de 60km avec un départ à 6h du mat


pour l'UTMB il faut un Index 100M, ca existe des 60/70m valide en index 100M?


Oui, par exemple le Trail du Besso en Suisse. 56 km.
Bon ceci dit, quand tu termines le machin dans les barrières horaire, tu passes crème l'utmb...
Un vrai trail montagne, bien costaud quand on aime. l?echappée Belle, c'est roulant à côté.

Messagepar Dim » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 16:26

Dim a écrit:
kilkenny84 a écrit:Le terme roulant est variable d'une personne à l'autre c'est sur. Je reste sur mon idée de parcours ultra roulant, surtout quand on subit une grosse défaillance. Dans ma tête c'était horrible le nombre de fois où je me disais "merde mais là normalement ca passe en courant", alors que je marchais.

Les descentes sur Trient et Vallorcines , et celle du Béchar le sont moins en effet, pas mal de racines ou pierres. Ma compagne aimerait qu'on se fasse en off l'UTMB sur plusieurs jours, mais j'appréhende déjà ces sections pour elle qui n'aile pas le technique.

pinpin a écrit:A ce propos, j'ai attendu à Champex en discutant avec un assistant dont le coureur, 40 ans, aligné sur l'UTMB n'avait fait qu'une fois plus de 80km (82km des templiers). Il avait un bel indice sur 40-50km et avait tenté le coup. Son assistant avait les temps de passage "fantôme" et ne comprenait pas son retard. Le gars a arrêté à La Fouly après 115km. Je viens de regarder, en faisant des courses de 60-70km, tu peux tenter le tirage au sort sur la 175km. C'est quand même pas la même chose de partir pour 2 nuits et faire une course de 60km avec un départ à 6h du mat


pour l'UTMB il faut un Index 100M, ca existe des 60/70m valide en index 100M?


Oui, par exemple le Trail du Besso en Suisse. 56 km.
Bon ceci dit, quand tu termines le machin dans les barrières horaire, tu passes crème l'utmb...
Un vrai trail montagne, bien costaud quand on aime. l?echappée Belle, c'est roulant à côté.


Pardon, au temps pour moi : je viens de vérifier, c'est un 100K.
Ton point reste valide.

Messagepar pinpin » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 16:32

"Pour des raisons de sécurité, les coureurs doivent prouver leur expérience avant de s’inscrire aux courses suivantes :

UTMB : UTMB index valide dans les catégories 100K ou 100M"
https://montblanc.utmb.world/fr/races-r ... conditions

La 6000D ou la SaintéLyon donne un indice 100K qui est suffisant.

Messagepar Aquanaut » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 18:01

Voici donc venir le temps de l’introspection pour trouver la raison d’une CCC ou d’un UTMB abandonné…
Dans la majorité des cas, il s’agit simplement d’un "jour sans", d’une préparation insuffisante, d’un mental friable ou des conséquences d’un départ presomptueux.
J’admire quand même ceux pour qui c’est la faute au grand Barnum de l’UTMB qui attire les foules en ville et sur les sentiers ce qui leur sape le moral. Il était temps de vous en rendre compte!
Les vrais guerriers, j’en ai vu passer un paquet à La Flégère: du premier au dernier, chacun à son niveau, ça serre les dents et ça avance.

Messagepar van » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 18:04

c'est aussi pour éviter la course à l'usure et compenser le manque de course éligible. sinon ça force les coureurs à faire un ultra entre 2 utmb.

Messagepar Arclusaz » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 20:38

roms57 a écrit:Petit retour sur ma CCC complètement loupée...


très intéressant ce témoignage.
Il me rappelle les ZUTMB loupées de Spir et Xian qui avaient pourtant fait le job et très rapidement le jour J n'ont plus eu envie (terme réducteur).

le récit de Spir
https://www.kikourou.net/recits/recit-2 ... -spir.html

Messagepar pixou » sa fiche K
» 04 Sep 2024, 21:57

Pour revenir sur "ce qu'il faut" avec mon expérience perso:

J'ai fait pas mal de saintelyons, officiellement un 100K, mais c'était honnêtement trop juste pour envisager la CCC, sans parler de l'UTMB. La saintelyon, c'est top pour le mental et apprendre à courir avec un temps de m*de, mais c'est léger en D+ et en D- quand même.
J'ai ensuite fait la Wildstrubel 70 (un 100K) l'année dernière, déjà plus cohérent avec l'objectif. Enfin un "petit" 100M avec l'Ultra du Saint-Jacques, très roulant, que j'ai trouvé finalement plus facile que la CCC. Je suis donc passé progressivement de 1500 à 5500m de D+ et c'est ce dont j'avais besoin physiquement.
Je force moins sur le mental qu'il y a 10 ans, parce que je me prépare mieux et que je me connais mieux. La très grosse différence, c'est que je sais que j'aurai un coup de moins bien, mais que j'ai confiance en la capacité de mon corps à s'en sortir (en général hein, il y a une limite à tout).

La CCC cette année était le bon step-up pour moi, je ne sais pas si j'aurais pu terminer l'UTMB. Ca dépend bien sûr de chacun, mais la progressivité me semble essentielle.

Et oui, quel que soit son niveau, à un moment il faut serrer les dents. Ce n'est pas obligatoire dans la vie, on peut vouloir passer son WE à faire qqchose de plus intéressant ou utile, et je trouve qu'il n'y a aucune gloire à en tirer (chacun son truc: ma compagne fait des spectacles d'impro qui me semblent beaucoup plus courageux que mes promenades où personne ne va me juger)

Messagepar Bacchus » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 07:57

Y a t il un endroit où ont peut trouver les données statistiques ?
- répartition par catégorie (Sénior, M3, M4, ...
- abandon par catégorie
...

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 08:08

Bacchus a écrit:Y a t il un endroit où ont peut trouver les données statistiques ?
- répartition par catégorie (Sénior, M3, M4, ...
- abandon par catégorie
...


https://livetrail.net/histo/utmb_2024/stats.php

Messagepar Vince88 » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 11:18

Bonjour à tous,
J'y vais moi aussi de mon petit blabla post course,

D'abord, un grands bravo à tous les participants, finisher ou pas.
Merci aux bouzineurs pour le suivi et aux "commentateurs" :D Ça fait toujours bien plaisir à lire et relire après coup !
(et je ne parle même pas des WhatsAppeurs...).

Vu le suivi j'aurais pu faire connaissance avec Anne2brignais. J'en rigole car j'ai passé un moment derrière elle quelque part dans la descente vers Courmayeur avec son dossard devant les yeux et me demander "mais ce prénom - nom, je l'ai déjà vu quelque part mais où ? Sur une autre course ? Au jeu des pronos ?" Je n'ai pas la réponse mais maintenant que sais qui c'est ! Les amateurs de stats remarqueront que l'écart qu'elle m'a posé ne s'est pas joué au mollet mais sur mes trop long bivouacs au ravitos que j'ai dû faire pour gérer alimentation et hydratation durant la partie chaude de la journée. D'ailleurs pas facile l'hydratation, le ressenti de température était raisonnablement chaud, mais je transpirais comme jamais et j'ai passé l'essentiel de la course avec la soif en buvant pourtant très largement.

Petit retour sur "mon" Utmb, et mon ressenti du grand barnum de Chamonixme ...

Je me soupçonnais de ne pas être suffisamment frais j'ai opté pour un départ très très prudent,  et bien m'en a pris car dans la montée du col de la X du bonhomme je sentais déjà que je n'aurais pas les jambes pour accélérer comme un fou, puis aux Chapieux, c'est une grosse fatigue qui m'a rattrapé. La suite fut gestion gestion, et ça à bien marché car je n'ai pas eu de gros coup dur comme j'aurais facilement pu attraper. Seule la portion Courmayeur - col Ferret m'a demandé de bien temporiser dans les ravitos pour alimenter un estomac qui avait envie de se mettre en grève (habituel chez moi).
Finalement je garderais l'image de la bouteille à demi pleine. Je n'ai plus le physique pour boucler le tracé en 32h comme j'ai pu le faire par le passé, je n'ai pas atteint mon "objectif" de 35-36h (mais ne suis pas passé loin vu notamment le chrono de Anne), mais surtout, j'ai évité la grosse claque en 40h bien dans le dur, comme j'ai aussi pu le faire dans le passé... Donc j'en retiens du plaisir.

Je pense qu'il y a là un élément essentiel. Ce qui m'a surpris dans une partie des coureurs côtoyé c'est le nombre important de fracture du mental. Globalement physiquement ils sont à peu près là où il faudrait, mais mentalement, c'est trop tendre. Désemparé au premier problème, au premier vomito, sans avoir l'idée de se mettre dans un mode conservatif en attendant des jours meilleurs. Prêts, mais ils avaient juste oubliés qu'un ultra, même celui de leurs rêves, c'est toujours avec des moments dur, voir très dur...
D'aulleur le qualificatif de "roulant" voir "facile" pour l'utmb, il me fait bien marrer. On le voit régulièrement prononcé par des gens dans les 40h et +, mais beaucoup moins voir pas du tout chez les sub 32 ou sub 30... Quand tu cours pour donner le meilleur de toi même, curieusement y'a plus de course facile... Bref, pour faire l'analogie avec une maxime du ski (de rando) et la neige, y'a pas de mauvaise course mais que des mauvais coureurs.

Enfin, sur l'ambiance Cham.... c'était mon 6ème utmb, j'ai pu voir au fil des ans une certaine évolution, et c'est toujours plus chaque année.  Comme je dis, Cham lors de l'utmb c'est insupportable, sauf entre le sas départ et la ligne d'arrivée et c'était plus vrai que jamais.... Le retrait des dossards, c'est vite plié, mais ça oblige à traverser le Disneyland du trail, summum du consumérisme et du m'as tu vu..., en tout cas pas mon sport. J'en suis vite retourné faire l'autiste dans mon camping...
Départ toujours aussi impressionnant, mais la foule de spectateurs ai long du parcours grossi d'années en années. Un peu l'impression de voir de plus en plus de "virage Pinot" (mention spéciale pour celui en haut de la voie romaine, après Nd de la Gorge). (Forcément en retour ça n'aide pas à gérer la solitude des moments dur !).

Voilà en gros (à l'arrache sur le téléphone, donc désolé si qq fautes ou coupures).

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 13:43

Vince88 a écrit: Ce qui m'a surpris dans une partie des coureurs côtoyé c'est le nombre important de fracture du mental.


Je suis également surpris par le nombre de témoignages entendus ou lus au sujet des baisses de moral associées souvent à des abandons. Evidemment, beaucoup de participants sont stressés et ce d'autant plus qu'il est relativement difficile d'avoir un dossard (mais beaucoup moins que sur d'autres ultras).

En lisant ce matin le post Facebook de Michel Lanne qui a accompagné Kilian Jornet la semaine dernière sur la traversée des Grandes Jorasses, une petite phrase du Trail Runner et Guide de Haute Montagne au sujet du catalan a retenu mon attention : "Et repartir chaque nuit avec le sourire, heureux et avide de profiter de la montagne".

Avoir de réelles motivations intrinsèques évite tout de même de se poser des questions inutiles et de gamberger pendant un effort long (UTMB) ou extrêmement long (enchaîner les 82 sommets de 4000 m des Alpes).

Messagepar kilkenny84 » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 13:55

je l'avais déjà dis plus haut mais je reconfirme, certains n'ont pas le mental pour s'engager sur une telle course. Quand j'étais dans le dur mais que des personnes, plus fraiches que moi, appelaient leurs proches pour dire qu'ils arrêté car trop difficile et qu'ils ne voulaient pas "souffrir". C'est un ultra, c'est difficile et il faudra vivre à un moment avec des difficultés.

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 15:42

kilkenny84 a écrit:je l'avais déjà dis plus haut mais je reconfirme, certains n'ont pas le mental pour s'engager sur une telle course. Quand j'étais dans le dur mais que des personnes, plus fraiches que moi, appelaient leurs proches pour dire qu'ils arrêté car trop difficile et qu'ils ne voulaient pas "souffrir". C'est un ultra, c'est difficile et il faudra vivre à un moment avec des difficultés.


On a tous des moments difficiles, il faut les accepter, se projeter sur des "petits" objectifs pour avancer.

Sur la TDS, j'ai eu un bon coup de moins bien en arrivant à Beaufort, plus de jus, et me projeter sur le reste du Beaufortain me faisait déjà mal aux jambes. J'ai même envoyé un petit SMS à Bubulle qui m'avait suivi un peu avant que ce n'était pas certain que j'aille au-delà des Contamines... Mais bon, une fois que j'y étais (sacré morceau quand même autour du barrage), arrêter n"était même pas un sujet ! Le dernier coup de cul n'allait être qu'une formalité.

Bref, se fixer des "mini" objectifs intermédiaires atteignables (j'ai déjà fait 500d+ à l'entrainement, j'ai fait ce bout en reco, etc...) permet de se dépasser, et de ne pas être limité par l'entièreté de la difficulté du reste du parcours.

Messagepar Franch » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 15:49

kilkenny84 a écrit:je l'avais déjà dis plus haut mais je reconfirme, certains n'ont pas le mental pour s'engager sur une telle course. Quand j'étais dans le dur mais que des personnes, plus fraiches que moi, appelaient leurs proches pour dire qu'ils arrêté car trop difficile et qu'ils ne voulaient pas "souffrir". C'est un ultra, c'est difficile et il faudra vivre à un moment avec des difficultés.

Quand quelqu'un s'appréte a se lancer sur un tel défi je dis souvent :
"Quand tu seras dans le dur, n'oublie pas que tu es volontaire pour faire ça, que tu as payé et que c'est un loisir"
Je ne dis jamais bon courage, j'ai du mal avec la mentalité "guerrier" que l'on associe à ces épreuves, même si on se met dans le dur c'est un loisir, on vient pour ça aussi en partie

Messagepar van » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 16:19

Non. On vient pour être au départ + être à l'arrivée. :lol: Le problème c'est tout ce qu'il se passe au milieu

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 16:59

Les causes d'abandons sur ultra sont multiples et encore une fois cette année le taux de Finishers de l'UTMB se situe autour des 2/3. Il y a eu 1001 abandons pour 2761 partants, soit 64% de Finishers.

Si l'on compare aux 2 100 Miles emblématiques aux US, les taux de Finishers sont sensiblement différents :
- Western States : 78% en 2024, 89% en 2023, 83% en 2022
- Hardrock 100 : 82% en 2024, 76% en 2023, 79% en 2022

Les temps limites pour terminer les courses sont plus difficiles : 30h seulement pour la WS et 48h pour la Hardrock, mais avec une altitude moyenne de la course plus élevée que le point le plus haut de l'UTMB.

Certains coureurs au départ de ces 2 courses ont parfois attendu 10 ans avant d'être au départ, aussi ils se préparent certainement encore mieux que pour un UTMB.

Si l'UTMB avait des barrières horaires plus serrées (et/ou un temps de course total plus court) et que les conditions pour s'inscrire étaient un peu plus difficiles, le taux de Finishers augmenterait certainement... Par ailleurs, cela laisserait plus de places au départ à des coureurs motivés et en capacité de terminer la boucle :lol: .

Messagepar karx » sa fiche K
» 05 Sep 2024, 17:16

yves_94 a écrit:
kilkenny84 a écrit:


Bref, se fixer des "mini" objectifs intermédiaires atteignables (j'ai déjà fait 500d+ à l'entrainement, j'ai fait ce bout en reco, etc...) permet de se dépasser, et de ne pas être limité par l'entièreté de la difficulté du reste du parcours.


Je rejoins cet avis, il faut découper le parcours et se dire qu'a l'entrainement 500 ou 800 D+ c'est une montée que l'on a déjà effectuée, la gestion de l'allure et du cardio est un autre problème à surveiller quand on écoute les respirations du peloton après 5km de course...

Messagepar Siberian wolf 10 » sa fiche K
» 07 Sep 2024, 01:52

Franch a écrit:
kilkenny84 a écrit:je l'avais déjà dis plus haut mais je reconfirme, certains n'ont pas le mental pour s'engager sur une telle course. Quand j'étais dans le dur mais que des personnes, plus fraiches que moi, appelaient leurs proches pour dire qu'ils arrêté car trop difficile et qu'ils ne voulaient pas "souffrir". C'est un ultra, c'est difficile et il faudra vivre à un moment avec des difficultés.

Quand quelqu'un s'appréte a se lancer sur un tel défi je dis souvent :
"Quand tu seras dans le dur, n'oublie pas que tu es volontaire pour faire ça, que tu as payé et que c'est un loisir"
Je ne dis jamais bon courage, j'ai du mal avec la mentalité "guerrier" que l'on associe à ces épreuves, même si on se met dans le dur c'est un loisir, on vient pour ça aussi en partie


Oui et ce n'est pas beaucoup mieux chez les élites qui abandonnent parfois pour de simples défaillances qui risqueraient de les faire chuter au classement scratch ou rendraient leur espoir de podium foutu. On a pu apprécier cette année Blandine L'Hirondel qui a terminé en renonçant à son espoir de podium suite à ses ampoules ou encore en 2016 quand Ludovic Pommeret a continué et a gagné alors qu'il n'y croyait plus vraiment après ses ennuis gastriques en première partie de course. Mais ce sont des exemples plutôt rares. Il y a des élites qui abandonnent pour beaucoup moins que ça.

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 07 Sep 2024, 05:17

alexch a écrit:
SupermanEnTrail a écrit:
Je reste quand même surpris du nombre de personnes ayant eu ces nausées et fatigue importante après St Gervais. C'est la première fois que ça m'arrive.
Voir autant de monde vomir ou se coucher sur le côté durant juste les 40 premiers kms me surprend.
J'espère en tout cas que c'est la dernière fois pour moi car j'ai hélas, subi... :cry:

Je penche pour l’eau du robinet qui est assez aléatoire en montagne, souvent trop pure sans minéraux. Il faudrait pouvoir sonder les personnes qui ont eu ces soucis mais c’est fréquent que ça soit la raison…


Le départ de l'UTMB est assez compliqué à gérer: il y a l'attente en plein soleil avant de départ, on commence la course déjà un peu déshydraté. On rajoute à cela la chaleur des premiers kilomètres en fond de vallée. Puis le brutal changement de température lorsque que l'on cumule la montée en altitude et la tombée de la nuit.
Lors de ma participation qui remonte déjà un peu loin :cry: , j'avais d'abord énormément transpiré puis j'avais pris un coup de froid au niveau du bide entre saint Gervais et les Contamines. Je m'étais presque en entier changé aux Contamines mais c'était déjà trop tard et j'ai souffert la moitié de la nuit.

Et j'ai eu ce même problème sur d'autres ultra commençant en fin d'après midi (par exemple UT4M en 2022 départ 16H) alors que lorsque la course démarre le matin c'est bon.

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 07 Sep 2024, 07:12

yves_94 a écrit:Sur la TDS, j'ai eu un bon coup de moins bien en arrivant à Beaufort, plus de jus, et me projeter sur le reste du Beaufortain me faisait déjà mal aux jambes. J'ai même envoyé un petit SMS à Bubulle qui m'avait suivi un peu avant que ce n'était pas certain que j'aille au-delà des Contamines...


J'ai d'ailleurs répondu à ce SMS en ignorant totalement l'envie d'abandon exprimée et en y mettant une petite touche bubullienne : "Faut beaucoup de patience entre hauteluce et le signal. Y'a un ravito en eau après avoir contourné la Girotte". Je me rends compte que j'avais juste oublié de te donner le compte de cailloux, faute impardonnable certainement due au fait que tu avais reconnu cette partie de parcours...:-)

Je vais d'ailleurs retenir cette phrase que je ressortirai pour ceux qui chouinent que Hauteluce-Contas "c'était mieux avant" (comme j'avais moi-même chouiné après mon UTB que le tour du barrage de la Girotte c'était de la torture mentale avec des frontales de tous les côtés sans trop savoir où on va).

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 07 Sep 2024, 07:38

fred_1_1 a écrit: Le départ de l'UTMB est assez compliqué à gérer: il y a l'attente en plein soleil avant de départ, on commence la course déjà un peu déshydraté. On rajoute à cela la chaleur des premiers kilomètres en fond de vallée. Puis le brutal changement de température lorsque que l'on cumule la montée en altitude et la tombée de la nuit.
Lors de ma participation qui remonte déjà un peu loin :cry: , j'avais d'abord énormément transpiré puis j'avais pris un coup de froid au niveau du bide entre saint Gervais et les Contamines. Je m'étais presque en entier changé aux Contamines mais c'était déjà trop tard et j'ai souffert la moitié de la nuit.


C'est clair qu'il faut boire un petit peu pendant la phase d'attente en plein soleil. Cette année, avec le kit canicule activé, ce n'était pas compliqué d'avoir une flasque pleine spécifiquement pour la période d'attente sur la ligne de départ, sans entamer ses réserves d'eau pour aller jusqu'aux Houches et sans s'encombrer d'une petite bouteille ou d'une flasque inutiles par la suite.

Pour le coup de froid en début de nuit (voire même en passant au col de Voza), je pense aussi que c'est très piégeux. La plupart des coureurs élites, même cette année où les températures en début de nuit n'étaient pas particulièrement basses, enlèvent leur T-Shirt trempé aux Contamines et enfilent un haut à manches longues. Étonnamment, beaucoup de coureurs du peloton débutent la montée vers le col du Bonhomme en T-Shirt, voire en débardeur...

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 07 Sep 2024, 09:07

bubulle a écrit:
yves_94 a écrit:Sur la TDS, j'ai eu un bon coup de moins bien en arrivant à Beaufort, plus de jus, et me projeter sur le reste du Beaufortain me faisait déjà mal aux jambes. J'ai même envoyé un petit SMS à Bubulle qui m'avait suivi un peu avant que ce n'était pas certain que j'aille au-delà des Contamines...


J'ai d'ailleurs répondu à ce SMS en ignorant totalement l'envie d'abandon exprimée et en y mettant une petite touche bubullienne : "Faut beaucoup de patience entre hauteluce et le signal. Y'a un ravito en eau après avoir contourné la Girotte". Je me rends compte que j'avais juste oublié de te donner le compte de cailloux, faute impardonnable certainement due au fait que tu avais reconnu cette partie de parcours...:-)

Je vais d'ailleurs retenir cette phrase que je ressortirai pour ceux qui chouinent que Hauteluce-Contas "c'était mieux avant" (comme j'avais moi-même chouiné après mon UTB que le tour du barrage de la Girotte c'était de la torture mentale avec des frontales de tous les côtés sans trop savoir où on va).


encore merci, je te dois ma 6eme tds !

Messagepar AureLynx » sa fiche K
» 07 Sep 2024, 21:47

Snybril a écrit:
Le prochain qui me dit que l'UTMB c'est roulant, je le pends avec son sac d'hydratation :mrgreen:
Alors j'habite au pied de Belledonne et j'ai une petite idée ce que c'est qu'un sentier 'technique'. De ce point de vue, l'UTMB n'est pas très difficile. Par contre de là a dire qu'il est roulant, hum....



ben, j'habite Belledonne, et je trouve que l'UTMB est vraiment très (trop !) roulant ! :lol:
merci de ne pas me pendre pour ça... Il n'y a qu'à comparer les chronos entre l'Echappée Belle et l'UTMB pour voir que sur l'utmb on peut courir, là où sur l'Echappée Belle on marche ou on "courotte".

Pour moi il y'a vraiment très peu de passages techniques sur l'utmb, et justement, on peut en profiter pour regarder le paysage, ce qui est appréciable (le seul point positif pour moi, d'ailleurs, de regarder le paysage, vu que le s terrains roulants ce n'est pas du tout mon truc - j'aime pas la vitesse lol)

Et perso j'ai beaucoup aimé les parties suisses, souvent décriées.
comme quoi les perceptions sont différentes pour chacun ;-)

Messagepar Franch » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 08:06

Siberian wolf 10 a écrit:
Franch a écrit:
kilkenny84 a écrit:je l'avais déjà dis plus haut mais je reconfirme, certains n'ont pas le mental pour s'engager sur une telle course. Quand j'étais dans le dur mais que des personnes, plus fraiches que moi, appelaient leurs proches pour dire qu'ils arrêté car trop difficile et qu'ils ne voulaient pas "souffrir". C'est un ultra, c'est difficile et il faudra vivre à un moment avec des difficultés.

Quand quelqu'un s'appréte a se lancer sur un tel défi je dis souvent :
"Quand tu seras dans le dur, n'oublie pas que tu es volontaire pour faire ça, que tu as payé et que c'est un loisir"
Je ne dis jamais bon courage, j'ai du mal avec la mentalité "guerrier" que l'on associe à ces épreuves, même si on se met dans le dur c'est un loisir, on vient pour ça aussi en partie


Oui et ce n'est pas beaucoup mieux chez les élites qui abandonnent parfois pour de simples défaillances qui risqueraient de les faire chuter au classement scratch ou rendraient leur espoir de podium foutu. On a pu apprécier cette année Blandine L'Hirondel qui a terminé en renonçant à son espoir de podium suite à ses ampoules ou encore en 2016 quand Ludovic Pommeret a continué et a gagné alors qu'il n'y croyait plus vraiment après ses ennuis gastriques en première partie de course. Mais ce sont des exemples plutôt rares. Il y a des élites qui abandonnent pour beaucoup moins que ça.

Rien à voir.
La problématique "élite" est différente et ce n'est pas du tout ma position de décrier leur faculté à abandonner, on parle d'un engagement à l'entrainement et en intensité d’effort qui est tout autre

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 13:43

Franch a écrit: Rien à voir.
La problématique "élite" est différente et ce n'est pas du tout ma position de décrier leur faculté à abandonner, on parle d'un engagement à l'entrainement et en intensité d’effort qui est tout autre


Tout à fait d'accord, bien que tous les cas de figures existent parmi les élites :
- Certains abandonnent parfois, car ils sont dans un jour sans et qu'ils ne veulent pas compromettre la suite de leur saison en se blessant. Ils mettent le cligno en espérant rebondir plus rapidement sur un autre objectif.
- Il arrive parfois qu'ils prennent le départ sachant très bien que ce sera compliqué, notamment sur un UTMB où les coureurs ont la pression de leurs partenaires / sponsors. C'est le cas de Jim Walmsley qui a semble-t-il pris le départ cette année, sachant qu'il était blessé et qu'il ne finirait pas la boucle.
- Et effectivement, compte tenu des allures de courses devenues dingues pour figurer dans un top 10 à l'UTMB, les coureurs sont sur le fil du rasoir s'ils ont l'ambition de faire une perf. Ca passe ou ça casse.

Messagepar PhilippeG-637 » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 14:58

Jiro a écrit:...
- Il arrive parfois qu'ils prennent le départ sachant très bien que ce sera compliqué, notamment sur un UTMB où les coureurs ont la pression de leurs partenaires / sponsors. C'est le cas de Jim Walmsley qui a semble-t-il pris le départ cette année, sachant qu'il était blessé et qu'il ne finirait pas la boucle.
...

Bien d'accord avec ce qui précède mais c'est ce point particulier qui m'interpelle :shock:
(Et d'ailleurs il n'y a pas que les "élites" qui prennent le départ avec une blessure en cours ou récente :? )
C'est du déni ou une croyance qu'en course la blessure se fait oublier ? :roll:

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 15:14

PhilippeG-636 a écrit: Bien d'accord avec ce qui précède mais c'est ce point particulier qui m'interpelle :shock:
(Et d'ailleurs il n'y a pas que les "élites" qui prennent le départ avec une blessure en cours ou récente :? )
C'est du déni ou une croyance qu'en course la blessure se fait oublier ? :roll:


J'ai volontairement cité l'exemple de Jim Walmsley, car il était blessé avant la course et bien entendu son staff le savait. Blessé pour l'empêcher de terminer l'UTMB, mais pas pour faire un bon début de course, ce qu'il a d'ailleurs fait. Pour Hoka, c'était semble-t-il important de le voir malgré tout au départ en terme d'image pour la marque.

Messagepar PhilippeG-637 » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 18:26

Jiro a écrit:...
J'ai volontairement cité l'exemple de Jim Walmsley, car il était blessé avant la course et bien entendu son staff le savait. Blessé pour l'empêcher de terminer l'UTMB, mais pas pour faire un bon début de course, ce qu'il a d'ailleurs fait. Pour Hoka, c'était semble-t-il important de le voir malgré tout au départ en terme d'image pour la marque.

Ok Jiro, je me doute que ce n'est pas le seul.
C'est là le drame car si une marque (et pas un entraîneur) "insiste" auprès de ses poulains pour concourir en sachant pertinemment qu'il est blessé ou pas correctement rétabli, à mon sens il y a des questions à se poser sur la probité de cette démarche :roll:
Je ne peux pas imaginer que cela soit le cas.
J'ose espérer que c'est plutôt le choix, donc la responsabilité du ou des coureurs que de s'exposer ainsi.
(Je parle en connaissance de cause car j'en connais certains qui prennent part à une épreuve très suivie en ce moment même et qui semblent être dans ce cas de figure :cry: )

Messagepar Gilles45 » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 18:31

Dans un podcast intéressant L’entraîneur de l’équipe de France de trail (Adrien Séguret) précise que la majorité des athlètes élites ont désormais une clause dans leur contrat, leur demandant de participer à l’UTMB.
La pression des sponsors est donc véritablement très forte pour prendre le départ, même si la forme n’est pas là
Il évoque notamment la situation de son épouse Anne lise Rousset, qui a du gérer en parallèle sa maternité, son métier de vétérinaire à 55 heures par semaine, plus les entraînements…
Elle devait prendre le départ… Résultat littéralement burnout et crise d’angoisse dans le col de la Seigne

Messagepar Graxx » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 19:01

Gilles45 a écrit:Dans un podcast intéressant L’entraîneur de l’équipe de France de trail (Adrien Séguret) précise que la majorité des athlètes élites ont désormais une clause dans leur contrat, leur demandant de participer à l’UTMB.
La pression des sponsors est donc véritablement très forte pour prendre le départ, même si la forme n’est pas là
Il évoque notamment la situation de son épouse Anne lise Rousset, qui a du gérer en parallèle sa maternité, son métier de vétérinaire à 55 heures par semaine, plus les entraînements…
Elle devait prendre le départ… Résultat littéralement burnout et crise d’angoisse dans le col de la Seigne


Si tu parcours son Strava , il va falloir m’expliquer comment tu fais pour autant t’entraîner , travailler 55 heures, gérer une vie de famille et être toujours souriante .
Comme de nombreux élites ( non pro) je pense qu’elle travaille davantage à temps partiel . Nombreux sont kinés, enseignants à mi- temps pour ne citer qu’eux . Il faut une certaines disponibilités pour s’entraîner , récupérer, se déplacer pour des stages et performer .

Avis perso .

Messagepar Dim » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 19:40

Gilles45 a écrit:Dans un podcast intéressant L’entraîneur de l’équipe de France de trail (Adrien Séguret) précise que la majorité des athlètes élites ont désormais une clause dans leur contrat, leur demandant de participer à l’UTMB.
La pression des sponsors est donc véritablement très forte pour prendre le départ, même si la forme n’est pas là
Il évoque notamment la situation de son épouse Anne lise Rousset, qui a du gérer en parallèle sa maternité, son métier de vétérinaire à 55 heures par semaine, plus les entraînements…
Elle devait prendre le départ… Résultat littéralement burnout et crise d’angoisse dans le col de la Seigne


J’ai dans ma famille une sportive professionnelle. Ce n’est pas le trail mais elle a dans ses contrats une clause lui imposant n tournois dans l’annee. Les systèmes etant souvent reproduit d’un sport à l’autre, la clause UTMB - hors blessure immobilisante - se tient.
Regardez aussi les tennismen pro venir faire le permier tour et se prendre une rouste ou abandonner au premier set. Le plus souvent, c’est pas pour le cheque du premier tour mais pour celui des sponsors annuels.
Sport pro et intégrité physique ne sont pas totalement compatibles’ à mon avis

Messagepar laulau » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 20:18

Graxx a écrit:
Gilles45 a écrit:Dans un podcast intéressant L’entraîneur de l’équipe de France de trail (Adrien Séguret) précise que la majorité des athlètes élites ont désormais une clause dans leur contrat, leur demandant de participer à l’UTMB.
La pression des sponsors est donc véritablement très forte pour prendre le départ, même si la forme n’est pas là
Il évoque notamment la situation de son épouse Anne lise Rousset, qui a du gérer en parallèle sa maternité, son métier de vétérinaire à 55 heures par semaine, plus les entraînements…
Elle devait prendre le départ… Résultat littéralement burnout et crise d’angoisse dans le col de la Seigne


Si tu parcours son Strava , il va falloir m’expliquer comment tu fais pour autant t’entraîner , travailler 55 heures, gérer une vie de famille et être toujours souriante .
Comme de nombreux élites ( non pro) je pense qu’elle travaille davantage à temps partiel . Nombreux sont kinés, enseignants à mi- temps pour ne citer qu’eux . Il faut une certaines disponibilités pour s’entraîner , récupérer, se déplacer pour des stages et performer .

Avis perso .

Elle doit travailler bcp plus en période de repos sportif (automne hiver) et très peu lors des semaines de préparation intense.

Messagepar Graxx » sa fiche K
» 09 Sep 2024, 21:24

laulau a écrit:
Graxx a écrit:
Gilles45 a écrit:Dans un podcast intéressant L’entraîneur de l’équipe de France de trail (Adrien Séguret) précise que la majorité des athlètes élites ont désormais une clause dans leur contrat, leur demandant de participer à l’UTMB.
La pression des sponsors est donc véritablement très forte pour prendre le départ, même si la forme n’est pas là
Il évoque notamment la situation de son épouse Anne lise Rousset, qui a du gérer en parallèle sa maternité, son métier de vétérinaire à 55 heures par semaine, plus les entraînements…
Elle devait prendre le départ… Résultat littéralement burnout et crise d’angoisse dans le col de la Seigne


Si tu parcours son Strava , il va falloir m’expliquer comment tu fais pour autant t’entraîner , travailler 55 heures, gérer une vie de famille et être toujours souriante .
Comme de nombreux élites ( non pro) je pense qu’elle travaille davantage à temps partiel . Nombreux sont kinés, enseignants à mi- temps pour ne citer qu’eux . Il faut une certaines disponibilités pour s’entraîner , récupérer, se déplacer pour des stages et performer .

Avis perso .

Elle doit travailler bcp plus en période de repos sportif (automne hiver) et très peu lors des semaines de préparation intense.


Il faut effectivement voir comment ceci est lissé sur l’année .

Messagepar Franch » sa fiche K
» 10 Sep 2024, 07:42

Jiro a écrit:
PhilippeG-636 a écrit: Bien d'accord avec ce qui précède mais c'est ce point particulier qui m'interpelle :shock:
(Et d'ailleurs il n'y a pas que les "élites" qui prennent le départ avec une blessure en cours ou récente :? )
C'est du déni ou une croyance qu'en course la blessure se fait oublier ? :roll:


J'ai volontairement cité l'exemple de Jim Walmsley, car il était blessé avant la course et bien entendu son staff le savait. Blessé pour l'empêcher de terminer l'UTMB, mais pas pour faire un bon début de course, ce qu'il a d'ailleurs fait. Pour Hoka, c'était semble-t-il important de le voir malgré tout au départ en terme d'image pour la marque.

En préparation d'ultra la première victoire c'est d'arriver non blessé le jour de l'échéance et c'est loin d'être simple.
Les enjeux sont tels et le niveau requis exigeant font que les athlètes jouent sur les limites pour maximiser les chances d'avoir la forme d'une vie fin aout.
Et les blessures il arrive que ça passe malgré tout, je pense que beaucoup tentent car on ne sait jamais. Qui n'a jamais pris le départ avec une gène qui a fini par se volatiliser durant une course?
Sans compter l'aveuglement comme a pu le dire Mathieu Blanchard, on peut refuser de voir la vérité en face et ne pas avoir pleinement conscience qu'on va au casse pipe.
Bref le coté y aller pour un sponsor est sans doute vrai pour certains mais il y a plein d'autres raisons, et un Jim Walmsley il doit avoir les moyens de dire non si il le veut.

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 16 Sep 2024, 14:43

Franch a écrit:
Jiro a écrit: J'ai volontairement cité l'exemple de Jim Walmsley, car il était blessé avant la course et bien entendu son staff le savait. Blessé pour l'empêcher de terminer l'UTMB, mais pas pour faire un bon début de course, ce qu'il a d'ailleurs fait. Pour Hoka, c'était semble-t-il important de le voir malgré tout au départ en terme d'image pour la marque.


En préparation d'ultra la première victoire c'est d'arriver non blessé le jour de l'échéance et c'est loin d'être simple.
Les enjeux sont tels et le niveau requis exigeant font que les athlètes jouent sur les limites pour maximiser les chances d'avoir la forme d'une vie fin aout.
Et les blessures il arrive que ça passe malgré tout, je pense que beaucoup tentent car on ne sait jamais. Qui n'a jamais pris le départ avec une gène qui a fini par se volatiliser durant une course?
Sans compter l'aveuglement comme a pu le dire Mathieu Blanchard, on peut refuser de voir la vérité en face et ne pas avoir pleinement conscience qu'on va au casse pipe.
Bref le coté y aller pour un sponsor est sans doute vrai pour certains mais il y a plein d'autres raisons, et un Jim Walmsley il doit avoir les moyens de dire non si il le veut.


Je suis d'accord avec toi. Je confirme néanmoins ce que j'ai écrit au sujet de la pression d'Hoka pour faire prendre le départ de l'UTMB à Jim Walmsley. D'ailleurs, Nicolas Fréret l'évoque aussi dans la 2ème partie du podcast Distance+ consacrée à l'UTMB :wink: .

Messagepar Gilles45 » sa fiche K
» 17 Sep 2024, 14:59

Hello
Je partage un article que j'ai trouvé intéressant sur l'ampleur grandissante de l'évènement UTMB
Gilles

Jusqu’où l’Ultra-Trail du Mont-Blanc va-t-il aller dans la démesure ?
TRIBUNE. Le sociologue Olivier Bessy propose un éclairage sur la surenchère dans laquelle est tombé cet événement, victime d’un système qu’il contribue à conforter.

Par Olivier Bessy
Des concurrents courent lors de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) de 170 km, près de Chamonix, dans les Alpes françaises. Installée dans un cadre époustouflant au cœur du massif du Mont-Blanc, cette course de 170 kilomètres, avec un dénivelé positif total de 10 000 mètres, est considérée par beaucoup comme l'épreuve d'ultra-endurance la plus difficile au monde.
Du 26 août au 1er septembre dernier s'est déroulée, au sein de l'Espace Mont-Blanc, à cheval sur trois pays, la France, l'Italie et la Suisse, la 21e édition de l'UTMB – acronyme pour désigner l'Ultra-Trail du Mont-Blanc. Cette année encore, tous les records ont été battus, du côté des coureurs comme de celui des spectateurs et des journalistes.

L'UTMB, ou quatre lettres devenues mythiques, qui font converger à Chamonix depuis vingt ans les traileurs du monde entier fascinés à la fois par l'épreuve et par le lieu. Rarement dans le monde de la course à pied un événement a produit autant d'images, a été autant plébiscité mais aussi a fait couler autant d'encre. Comme tout événement, l'UTMB s'apparente à un construit social et économique vivant qui a évolué avec le temps en privilégiant une surenchère permanente sur les plans économique, technologique et médiatique, à l'image des grands événements internationaux. Cette trajectoire a favorisé la montée en puissance de la controverse, alimentée par un certain nombre d'observateurs et de coureurs qui pointent des dérives marchandes, environnementales et sociales.

Une dérive marchande progressive
Dès le début des années 2010, l'UTMB connaît une crise de croissance qui cristallise une forme d'ambiguïté entre le respect des valeurs d'origine et un processus de marchandisation qui génère des externalités négatives. L'augmentation continue des prix d'inscription, la démesure du Salon de l'ultra-trail, l'inégale répartition des bénéfices, l'attribution de primes aux vainqueurs et la vente des droits à l'image sont les principaux griefs soulevés.

Mais ce sont bien les premières années de la décennie 2020, avec la création d'UTMB Group en 2021 et l'entrée de l'entreprise IronMan dans la gouvernance, qui accélèrent le côté business et provoquent alors une forme de déshumanisation des rapports humains, soulignée par certains bénévoles qui quittent alors le vaisseau UTMB. L'édition anniversaire de 2023 a renforcé le caractère mercantile, tant elle a repoussé les limites du possible, déchaîné les passions et multiplié les excès en matière de communication comme sur le plan économique. Le choix du sponsor Dacia, la présence envahissante des marques et l'extension du circuit mondial illustrent bien nos propos. Au jeu du toujours plus d'argent, l'UTMB gagne chaque année, car c'est un cran au-dessus à chaque nouvelle édition.

Certes, les organisateurs de l'UTMB se sont positionnés d'emblée pour un événement soucieux de respecter l'environnement et ont mis en œuvre différentes actions allant dans ce sens : plan de transport en commun dédié, obtention du label WWF, convention de partenariat entre l'UTMB, le Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie et l'université Savoie-Mont-Blanc.

Mais ces dernières ne sont pas à la hauteur de la fréquentation grandissante et des enjeux environnementaux de l'Espace Mont-Blanc, particulièrement sensible à la pollution et au réchauffement climatique. Faire venir autant de monde sur les sentiers et les routes du Mont-Blanc génère irrémédiablement des effets néfastes pour son territoire particulièrement vulnérable.

L'empreinte carbone de l'événement se trouve irrémédiablement amplifiée en raison d'une surfréquentation des lieux. Le bilan carbone réalisé par WWF lors de l'édition 2019 à la demande des organisateurs en témoigne. En prenant en compte uniquement les coureurs et leurs accompagnants, WWF l'a estimé à 11 610 tonnes équivalent CO2, soit un chiffre catastrophique qui équivaut au bilan d'un Grand Prix de Formule 1 », si l'on en croit Justin Carrette (Reporterre, 28 août 2023). Seule une véritable étude d'impact environnemental menée par un organisme indépendant permettrait de fournir des chiffres incontestables.

Si l'UTMB peut être considéré comme un événement fédérateur pour les acteurs locaux et les bénévoles, l'accessibilité à cet événement de coureurs de tous horizons sociaux n'est-elle pas un leurre aujourd'hui si l'on examine l'augmentation incontrôlée du prix du dossard et le coût d'une semaine à Chamonix ? Les déclarations d'intention se substituent en fait à de véritables études sociologiques sur le profil des coureurs. Le croisement des éléments en notre possession montre que la constellation populaire des employés et des ouvriers est nettement moins représentée que la constellation centrale des cadres supérieurs et professions libérales (Bessy, 2024).

De plus, la politique de solidarité affichée par les organisateurs qui permet de collecter des fonds au profit d'associations partenaires doit être questionnée. Selon Claude Mirodatos (1), « on retrouve là la combinaison du business et de la bonne conscience, s'appuyant sur des organisations à finalité caritative mais idéologiquement plus orientées vers la charité que vers la solidarité ». Enfin, on peut observer des problèmes d'acceptabilité sociale soulevés par un nombre croissant d'habitants aujourd'hui en colère face au gigantisme de l'événement, qui, selon eux, confisque l'espace public pendant plusieurs jours.

Ces trois dérives font de l'UTMB aujourd'hui un avatar de l'hypermodernité dans la mesure où cet événement magnifie les valeurs du modèle sociétal dominant qui nous gouverne. On peut donc faire l'hypothèse que le modèle économique choisi par l'UTMB ne semble pas être le meilleur pour concevoir un produit à forte valence humaine, sociale et environnementale. Le découplage entre logique de rentabilité et logique de responsabilité, encore observable lors de l'édition 2024 malgré l'appel au boycott lancé au début de l'année 2024, le confirme bien. Cependant, les organisateurs de cet événement ont-ils le choix d'agir autrement ? Leur marge de manœuvre est étroite tant ils sont pris dans un système d'injonctions contradictoires.

L'UTMB prisonnier d'un système d'injonctions contradictoires
La première contradiction réside dans l'écart existant entre l'enjeu social de répondre à une demande toujours plus grande et l'enjeu environnemental de laisser l'empreinte la moins forte possible sur le territoire. Les organisateurs sont ainsi soumis à une pression sociale considérable alimentée par le nombre croissant de postulants. Dans le même temps, les exigences environnementales ne font qu'augmenter, en lien avec une prise de conscience plus forte des acteurs. La deuxième contradiction se situe entre un lieu mythique et un événement sobre. Si les organisateurs veulent conserver le statut de « sommet mondial de l'ultra-trail » et l'image internationale de Chamonix, ils se doivent d'être à la hauteur. Terre de défis et d'exploits en tout genre, berceau mondial de l'alpinisme et haut lieu touristique, le Mont-Blanc ne peut se contenter d'un événement d'envergure nationale. Chamonix n'a-t-elle pas toujours recherché l'excellence sportive, la reconnaissance internationale et un tourisme mondial ? Autre contradiction : celle entre la mondialisation de la population chamoniarde et un événement nationalement calibré. Chamonix est devenue une capitale cosmopolite où vivent des Anglais, des Américains et des Néo-Zélandais favorables à la mondialisation de l'événement. Véritable « melting-pot », Chamonix est passée en quelques années d'une logique identitaire valléenne à une logique identitaire planétaire.

On peut aussi citer la contradiction entre le développement mondial du trail et un événement qui limite les flux planétaires : elle renvoie à l'explosion du nombre de pratiquants (1,5 million en France, 10 millions en Europe et 20 millions dans le monde, d'après l'IAAF en 2022), stimulée par l'arrivée sur le marché d'IronMan en 2017 et relayée par des médias numériques toujours plus puissants, qui obligent l'UTMB à évoluer de concert. « Si nous ne l'avions pas fait, une entreprise étrangère l'aurait fait à notre place. Autant que ce soit nous », déclare un membre de l'équipe organisatrice. Le caractère inéluctable de l'évolution de l'UTMB est ici clairement exprimé. Sans oublier la contradiction entre la reconnaissance institutionnelle du trail et le développement économique de la pratique à l'échelle mondiale : celle-ci doit être éclairée afin de comprendre le jeu des acteurs en présence, notamment celui joué par les organisateurs de l'UTMB, vis-à-vis des acteurs sportifs (ITRA, IAAF, CIO…) et économiques (équipementiers, grandes marques…). Comme d'autres pratiques sportives avant elle (escalade, surf, VTT…), la professionnalisation du trail est en cours et elle contient des enjeux économiques en cascade pour tous ces acteurs.

Identifier ces injonctions contradictoires inhérentes à l'hypermodernité permet d'analyser autrement la logique de développement économique et le nouveau circuit mondial mis en place par les organisateurs de l'UTMB. Cet éclairage aide à mieux comprendre la surenchère dans laquelle est tombé cet événement, victime d'un système qu'il contribue cependant à conforter. Néanmoins, des questions demeurent et alimentent aujourd'hui la controverse. L'UTMB va-t-il poursuivre sa logique d'accélération ou commencer à décroître pour être davantage en phase avec son discours sur l'environnement ? L'UTMB va-t-il se donner les moyens de devenir un événement vraiment écoresponsable ? La ville de Chamonix peut-elle continuer à accueillir un événement de cette taille sans s'exposer à des problèmes d'acceptation environnementale et sociale soulevés par sa population ?

Cet article s'inspire du dernier ouvrage d'Olivier Bessy, sorti en août 2024 « 20 Ans d'UTMB. De la construction du mythe à l'incarnation d'un avatar de l'hypermodernité.

(1) Claude Morodatos, « Ultra-trail : l'ultra-endurance et le business », dans La Vie de la recherche scientifique (VRS) n°434, juillet, août, septembre 2023

Messagepar Axell » sa fiche K
» 17 Sep 2024, 15:57

Gilles45 a écrit:Hello
Je partage un article que j'ai trouvé intéressant sur l'ampleur grandissante de l'évènement UTMB
Gilles

Jusqu’où l’Ultra-Trail du Mont-Blanc va-t-il aller dans la démesure ?
TRIBUNE. Le sociologue Olivier Bessy propose un éclairage sur la surenchère dans laquelle est tombé cet événement, victime d’un système qu’il contribue à conforter.

Par Olivier Bessy
Des concurrents courent lors de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) de 170 km, près de Chamonix, dans les Alpes françaises. ...

Cet article s'inspire du dernier ouvrage d'Olivier Bessy, sorti en août 2024 « 20 Ans d'UTMB. De la construction du mythe à l'incarnation d'un avatar de l'hypermodernité.

(1) Claude Morodatos, « Ultra-trail : l'ultra-endurance et le business », dans La Vie de la recherche scientifique (VRS) n°434, juillet, août, septembre 2023


Hello Gilles, pour ma part je ne l'ai pas trouvé véritablement éclairant (d'un point de vue d'un coureur lambda). Tout ce qui y est écrit on le sait plus ou moins déjà, tant concernant l'inflation de l'évènement sur tous les points, l'hyper-présence médiatique et commerciale, l'impact sur l’environnement.

Michel POLETTI détaillait et questionnait déjà ces sujets dans la série d'interview qu'il avait donné lors de la refonte du système, sur l'entrée d'IronMan dans le trail ainsi que dans une moindre mesure X Terra, sur l'ampleur de la demande et la nécessaire structuration de la compétition de ce sport.

La même conclusion me revient, à la lecture de l'article comme des innombrables critiques ici et là: je trouve l'idée de rejeter l'intégralité de la faute sur les organisateurs plutôt malvenue. L'UTMB est devenu ce qu'il est parce que NOUS (spectateurs, participants, etc) attendons de lui qu'il nous offre ce spectacle et les émotions qu'il génère. Si personne ne regardait le live, ne s'inscrivait aux courses, etc on en serait pas là :) De mon point de vue on est dans un système purement Keynésien, c'est la saturation de la demande qui a provoqué l'adaptation de l'offre.

Messagepar alex4356 » sa fiche K
» 18 Sep 2024, 15:30

Je ne supporte plus l'UTMB bashing.
Ces pseudo intellectuels de la bien pensance qui pleurnichent parce qu' il y a 10 k personnes qui vont à Chamonix acheter qques T-shirts et courir dans la montagne. On s'offusque des impacts environnmentaux de cet évènement alors que des dizaines de millions d'européens traversent le continent pour aller se faire cuire le cul sur des plages bondées l'été.

C'est parfaitement grotesque et ridicule.

Partout, en Europe, le toursime explose et les milieux naturels sont degradés par la présence de plus en plus importante de l'Homme. L'utmb est une goutte d'eau dans un océan. Au moins, l'organisateur de l'évènement à conscience de son impact et fait BEAUCOUP pour le réduire et sensibiliser les participants.

Quand à ceux qui disent que le salon du trail est un "Temple de la surconsommation" avec ses 10 cahutes, vous n'êtes probablement jamais allés dans un centre commercial.

Messagepar Jiro » sa fiche K
» 18 Sep 2024, 17:05

alex4356 a écrit:Je ne supporte plus l'UTMB bashing.
Ces pseudo intellectuels de la bien pensance qui pleurnichent parce qu' il y a 10 k personnes qui vont à Chamonix acheter qques T-shirts et courir dans la montagne. On s'offusque des impacts environnmentaux de cet évènement alors que des dizaines de millions d'européens traversent le continent pour aller se faire cuire le cul sur des plages bondées l'été.

C'est parfaitement grotesque et ridicule.

Partout, en Europe, le toursime explose et les milieux naturels sont degradés par la présence de plus en plus importante de l'Homme. L'utmb est une goutte d'eau dans un océan. Au moins, l'organisateur de l'évènement à conscience de son impact et fait BEAUCOUP pour le réduire et sensibiliser les participants.

Quand à ceux qui disent que le salon du trail est un "Temple de la surconsommation" avec ces 10 cahutes, vous n'êtes probablement jamais aller dans un centre commercial.



Ecrire que l'organisateur "fait BEAUCOUP pour réduire" son impact est au moins aussi grotesque et ridicule :wink: . La principale source d'émission de carbone de l'UTMB provient des déplacements des coureurs pour se rendre à Chamonix et désormais sur les événement by UTMB pour collecter les fameuses Running Stones... Je ne crois pas que l'organisation de l'UTMB fasse beaucoup pour résoudre ce problème.

Ecrire que "l'UTMB est une goutte d'eau dans un océan" au sujet de l'impact de l'événement est l'argument préféré de ceux qui ne veulent pas voir la réalité du changement climatique en face. Les européens pensent que leurs émissions de carbone sont minimes par rapport à celles des américains ou de la Chine. Les professionnels du transport aérien disent que leur secteur ne représente que 3% des émissions mondiales de carbone, etc. Tout le monde (états, entreprises, citoyens) se renvoie la balle.

On fait face à un problème systémique et hypercomplexe. Ce n'est pas en se dédouanant de nos responsabilités individuelles et collectives que l'on parviendra à le résoudre. Regarder la réalité en face serait déjà un sacré progrès :D .

Messagepar Fred PAU » sa fiche K
» 18 Sep 2024, 17:33

alex4356 a écrit:Je ne supporte plus l'UTMB bashing.
Ces pseudo intellectuels de la bien pensance qui pleurnichent parce qu' il y a 10 k personnes qui vont à Chamonix acheter qques T-shirts et courir dans la montagne. On s'offusque des impacts environnmentaux de cet évènement alors que des dizaines de millions d'européens traversent le continent pour aller se faire cuire le cul sur des plages bondées l'été.

C'est parfaitement grotesque et ridicule.

Partout, en Europe, le toursime explose et les milieux naturels sont degradés par la présence de plus en plus importante de l'Homme. L'utmb est une goutte d'eau dans un océan. Au moins, l'organisateur de l'évènement à conscience de son impact et fait BEAUCOUP pour le réduire et sensibiliser les participants.

Quand à ceux qui disent que le salon du trail est un "Temple de la surconsommation" avec ses 10 cahutes, vous n'êtes probablement jamais allés dans un centre commercial.


Je partage totalement ton point de vue.

Au-delà, ce que je conçois difficilement, c'est l'autoflagellation que s'inflige en permanence le monde du trail et surtout le devoir d'exemplarité qu'il s'impose. Et qui par effet miroir est perçu comme tel par l'extérieur : "le monde du trail doit nécessairement être exemplaire en matière d'écologie ; sinon, il est néfaste et le trail, dont son épreuve phare l'UTMB, devient une dérive..." C'est en substance la pensée de ce journaliste... Je me trompe peut-être mais je n'ai pas le sentiment que les pratiquants des autres sports soient aussi exigeants vis-à-vis d'eux-mêmes et de leurs spectateurs.

Et on touche le fond avec la comparaison totalement biaisée avec le grand prix de Formule 1 : l'auteur a au moins la probité de préciser que c'est "En prenant en compte uniquement les coureurs et leurs accompagnants". Oui mais c'est là qu'est le biais et le lecteur lambda du Point qui va parcourir l'article en diagonale (des Fous, ahaha !), retiendra que l'UTMB pollue autant qu'un grand prix de F1. Alors, évidemment c'est vrai, si l'on raisonne "en prenant en compte uniquement les coureurs et leurs accompagnants". Si 50 000 personnes provenant d'Europe, du continent Nord américain et d'Asie, se déplacent sur un site situé en France et y séjournent 7 jours, leur impact environnemental sera sensiblement identique. Mais ça vaut pour l'UTMB, la F1, le concert de Taylor Swift, le sommet mondial d'oncologie et tout autre manifestation regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes. En réalité, une telle comparaison n'a de sens que si l'on considère l'ensemble des coûts environnementaux : de la construction du circuit de F1 en passant par son entretien, à celle de la construction des voitures, de leur consommation de carburant, etc.

Or, aucun trail, même l'UTMB, n'a jamais nécessité la construction d'une infrastructure dédiée.

Et également, totalement d'accord avec l'exemple du village des exposants : oui, le village grandit d'année en année mais c'est encore très très très petit comparé à n'importe quel marché de Noël ou braderie du Nord de la France par exemple...

Bref, cet article, aussi bien rédigé soit-il, n'en demeure pas moins débile !

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La Petite Trotte à Léon 2024 - Chamonix Mont Blanc
avec 2 kivaoù, 9 récits au total, 5 vidéos
Martigny - Combe - Chamonix 2024 - Martigny-Combe
avec 1 récit au total

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