Récit de la course : Trail de Faverges Icebreaker - 44 km 2013, par Philippe8474

L'auteur : Philippe8474

La course : Trail de Faverges Icebreaker - 44 km

Date : 15/6/2013

Lieu : Faverges (Haute-Savoie)

Affichage : 2390 vues

Distance : 44km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Et de 9!

Par ici le même récit sur mon blog:

 


Et sinon ici, ça donne:

 

 

En route pour mon 9eme trail de Faverges.

 

Il débute vendredi soir avec l’arrivée de Julien à la maison, pasta, lavage des dents et dodo.

 

Arrivée tôt sur place le lendemain matin, on a le temps de récupérer le dossard, de passer aux toilettes, de se préparer, de trottiner un peu et tout ça tranquillement. Bien agréable

 

7H20 environ on rentre dans le sas, et on se place avec un autre Julien (le Borio), un pote à lui, et par hasard avec encore un autre Julien qui travaille dans mon ancienne boite.

 

 

 

Mon objectif sur cette course ?... …

 

C’est mon 9eme, alors ici pas question de gérer pour finir… Ici je tente, ça passe ou ça casse…

 

Mais bon faut quand même faire avec les moyens de l’année : point positif c’est mieux que l’an dernier où mon entrainement était proche de zéro, mais je sens qu’il en manque pas mal !

 

Mais 2 bonnes séances le week-end précédents me donnent quand même confiance (reste qu’au final je me rendrais bien compte que 2 séances ne suffisent pas vraiment J).

 

 

 

Donc départ, je me mets tout de suite dans un bon rythme. Julien accroche. Je relance dès que je peux, ne me grille pas à vouloir doubler n’importe où, mais on avance vraiment bien !

 

 

 

J’essai de bien boire (il commence à faire bon chaud tout de suite) et m’applique à prendre un gel tous les ¾ d’heure à partir de la première demi-heure de course.

 

 

 

Toute cette partie se passe vraiment bien, je sens Julien qui accroche et les paysages qui défilent. Peu avant la sortie de la forêt, dans la partie un peu plus raide, Julien décide de poursuivre à son rythme après plusieurs sollicitations de ma part.

 

Il m’encourage à le suivre mais je préfère continuer à mon propre rythme, même si je le suis de loin.

 

A ce moment-là, on double Bernard Donzel avec qui j’avais couru une partie de l’UTMB 2010 en parallèle et avec qui j’avais échangé quelques mots au trail d’Arêches l’année passée… Lundi j’apprendrais son décès suite à un accident de vélo…

 

On sort enfin de la forêt, ce qui pour moi annonce la dernière partie de la première montée : chemin en balcon toujours aussi agréable, passage sous le chalet de la Bouchasse avec une vue toujours aussi somptueuse, une petite descente et c’est parti pour le dernier raidard.

 

J’aime cette partie, elle est âpre, dure et suis content quand j’arrive à y placer quelques relances.

 

Puis c’est les encouragements au passage au « sommet », avant la bascule.

 

2H14 au sommet, je suis presque un peu déçu (meilleur temps 2H06 avec Fredo en 2010) par rapport au rythme que je pensais tenir.

 

Mais rien n’est fait, on n’est même pas
encore mi-course même si un gros bout vient de tomber.

 

 

 

Objectif de la descente : ne pas trop laisser de plumes. En fait j’’ai du mal à gérer les changements de rythme descente-montée et je suis nettement moins en l’aise en descente depuis ces 2 dernières années.

 

Du coup ça  a plutôt tendance à me dépasser.

 

Arrivée au ravito, Julien est encore là en train de manger, je remplis mes bidons (les 2 avec mélange mi-coca, mi-eau) et repart avec lui… mais uniquement pour100 msur le plat, et dès le raidart du redémarrage : je crampe. Je stoppe l’effort, et marche tout doucement, et çà passe. Je ne repars pas sur le rythme de la première montée mais au moins je continue.

 

J’arrive à redonner un peu dès que la descente devient plus technique dans la boue. On chemine, on chemine… et on arrive à la route du Vallon de St Ruph.

 

Là je vais tenir au mental et courir tout le long jusqu’à ce qu’on commence à re-grimper après le pont.

 

Partie jusqu’à la maison forestière, je me sens quand même un peu juste.

 

Content de pouvoir remplir mes bidons avec de l’eau plate car un peu marre du mélange coca-eau (j’aurais dû faire un bidon coca-eau et l’autre eau plate à Seythennex).

 

C’est parti pour la dernière ascension. Et là je la gére bien.

 

Ca aide de savoir que même si elle semble bien dure à ce moment-là de la course, elle ne fait au final que 25 à 30 min. Faut tenir !

 

En arrivant à la Sarve, je vois Julien qui en repart.

 

Ravito-express, je remplis juste mes bidons et repart direct.

 

Mais autant j’ai bien fini la montée vers la Sarve, autant j’ai des jambes en bois directement en repartant.

 

Je gére difficillement la première partie vallonée, galère sur la piste en descente et craque sur la nouveauté : le petit coup de cul à la séparation des 2 parcours.

 

Là je crampe méchant des 2 intérieurs cuisses, je m’arrête, remarche, recrampe, re-arrête, re-marche….

 

Je redémarre doucement avec un groupe avec pleins de tête croisé-doublé depuis le matin mais ne suis plus dans le rythme et laisse filer petit à petit.

 

Puis les coups d’œil au chrono me sapent le moral, je vois que ça dérape « grave ».

 

Faut tenir malgré tout, la fin est longue et j’enchaine les arrêts pour soulager les cuisses…

 

Enfin le bitume de Faverges… c’est même chaud pour finir en moins de 6H00. Du coup j’arrive à faire l’effort, à faire un bisou à mon bébé et à me femme et franchir l’arrivée en 5H59 !

 

 

 

Ben mince j’en ai bien bavé !

 

Julien est super content de sa course, en 5H47, bien joué, man !

 

 

 

Puis c’est l’autre Julien qui arrive pour son premier long : bravo à lui surtout que le bide n’était pas forcément au top le matin !

 

Te voilà marathonien des Montagnes !

 

 

 

Puis après c’est la traditionnelle aprem dans le parc de Faverges entre plateau repas, comatage et rigolage ! Mais cette année avec Julien et pour la première fois ma petite Lola pour m’accueillir à l’arrivée !

 

 

 

Bilan perso :

 

Bien déçu du chrono final : mon plus mauvais en 9 participations !

 

Sur un parcours de replis !

 

Mais alors que j’aurais penser que le parcours de repli engendrerait un parcours plus rapide, le chrono des premiers (Bringer 2013 3H48) reste identique aux chrono des années précédentes(Pasquio 2009 3H46),

 

[A voir : en prenant L. Pommeret comme référence (+22 min cette année par rapport à son meilleur temps Faverges 2009 : 3H53) ? mais peut-être n’a-t-il pas produit la même course ?]

 

 

 

Donc je pars sur le principe d’une course comparable avec les parcours 2008 à 2012 (42 km).

 

Avec pour moi 3 résultats références (2008 : 5H31’58, 2009 : 5H38’38 et 2010 : 5H34’00 ), 2011 (condition météo) et 2012 (zéro entrainement) n’ étant pas « comparable ».

 

En regardant mes temps de passage :

 

-          2H14 - Passage au sommet : pas le plus rapide ( 2H06 en 2010) mais sur le tempo de ma meilleur année à Faverges (2H13 en 2008)

 

-          Je passe en 2H37 à la station : avec 2H36 en 2008, 2H31 en 2009 et 2H28 en 2010 : finalement déjà derrière ces 3 références

 

-          Je passe en 4H35 à la Sarve, 8 min de trop perdu entre la station et la Sarve, mais parcours complétement différent

 

-          1H24 pour la partie finale :  j’ai vraiment craqué ! (55 min à 1H00 « d’habitude ») mais le nouveau parcours semble rajouter 10 minutes environ à vue de nez aux concurrents en 5H30-5H40, soit 1H10.

 

Bref y a eu du mal de fait !

 

Le fond (après l’année blanche l’an dernier) n’est plus vraiment là et j’ai du mal à le ré-acquérir !

 

2 entrainements en moyenne par semaine ne sont pas suffisant pour retrouver les cannes d’antan…

 

Mais on fera ce qu’on pourra, avec les moyens et le temps impartis… et vogue la galère J

 

5 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 25-07-2013 à 08:32:37

ben c'est pas mal quand même !!!!!!!

Lecteur régulier de ton blog depuis plusieurs années (même si c'est un peu calme en ce moment !), j'espérai avoir l'occasion de te saluer à Faverges. Mais nous ne nous sommes pas croisés (de toute façon pendant la course ce n'était pas envisageable !).
ça aurait pu se faire au départ ou à l'arrivée où je me suis fait un peu remarquer (cf mon récit si tu as le temps) .....

Commentaire de Philippe8474 posté le 25-07-2013 à 22:01:46

Merci... Même si je laisse l'impression d'être déçu du chrono, j'adore ce trail avant tout et je me suis avant tout éclater à le finir.. Après c'est sympa aussi de se mettre un peu la pression :-)
Et merci pour la lecture du blog (ça me fais super plaisir) et dommage de ne pas s'être croiser... surtout que j'étais encore dans le parc à ton arrivée (et on en a profité pour t'applaudir :-)
Et j'avais bien lu ton récit... faudrais juste que je poste des commentaires :-s

Commentaire de nico2938 posté le 25-07-2013 à 10:36:05

Sympa ce récit!Sans trop d'entrainement, c'est une belle boucherie!

Je pense que ce parcours est légèrement moins rapide que le parcours habituel!
Aux Chaffauds, Bringer a 50 s d'avance sur le temps de Pasquio en 2009. Bringer passe au ravito de la Sambuy avec plus de 3' d'avance alors que la descente est légèrement plus longue. Il me semble que d'habitude, on arrive au ravito directement alors que cette année, ce chemin était utilisé pour la montée à la sortie du ravitaillement.
La descente finale est plus longue d'environ 10 minutes. Pasquio en 35 min de la Sarve à l'arrivée contre 47' pour Bringer!

Commentaire de Philippe8474 posté le 25-07-2013 à 22:06:19

Merci pour le commentaire

Et bravo à toi pour tes perfs et les mondiaux!!!
Merci de prendre le temps de poster pour le reste du peloton!

Et merci pour l'analyse par rapport au temps de course! Surtout que finalement j'ai pas autant morflé que ça dans la descente :-)

Commentaire de Philippe8474 posté le 25-07-2013 à 22:59:37

Tiens c'est énorme, j'ai 2 commentaires sur mon récit... un du second de la course et un des derniers finishers... Excellent j'adore.. Re-merci

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