Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2010, par tttao

L'auteur : tttao

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km

Date : 20/3/2010

Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)

Affichage : 3508 vues

Distance : 80km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

Partager :

Le récit

Alors pour mon compte rendu de la course :

Départ à 12h30 à St Quentin en Yvelines, le parcours est très plat jusqu'au premier ravitaillement (21km). Je ne cours pas très vite pour me préserver. J'arrive au premier ravitaillement, à Buc, en 2h22 : attention à ne pas dépasser les barrières horaires tout de même !
 
Je fais le plein de bouffe et d'eau pour la prochaine section, qui est la plus dure : 32 bornes jusqu'au prochain ravitaillement (donc au kilomètre 53), avec du dénivelé (les choses sérieuses commencent). 
Je reprends donc la route de Buc à Chaville, le parcours nous fait passer par des forêts à Vélizy, à Meudon. Je marche dans les cotes, je cours sur le plat : je me rappelle à l'Ice Trail, j'ai voulu faire le malin en me lâchant dans les montées, et ça n'a pas été une bonne idéeIl me manque de l'entraînement en cote.
 
Enfin bref, arrivé vers le kilomètre 30 ou par là, les jambes un peu lourdes et comme je cours seul, j'ai une baisse de motivation. A part ça pas de crampes ni d'ampoules, tout va bien.
Au marathon j'arrive vers Meudon: au kilomètre 46 (plus que 7 avant le prochain ravitaillement), on vérifie notre matériel (couverture de survie et brassard réfléchissant de rigueur pour la nuit qui va bientôt tomber ! ). Ca fait près de 6h20 que je cours, la nuit va bientôt tomber.
J'en profite pour enfiler mon coupe-vent.
 
Les 7 kilomètres qui me séparent du kilomètre 53 ont été terribles. La nuit est tombée assez vite, et une pluie battante transforme la forêt en gros tas de boue. Je branche la frontale et je prends l'eau par les pieds et par mon coupe-vent qui, je le découvre alors, n'est pas imperméable.
 
Après un gros périple interminable j'arrive (finalement) à Chaville, au ravitaillement.
 
Il est alors vers les 20h et ça fait en gros 7h30 que je suis parti. Ca va toujours pas trop mal, le plus dur est fait !
Je fais le plein de bouffe. Une soupe, de l'eau gazeuse, je remplis ma poche à eau et c'est reparti. Je dois rejoindre le prochain ravitaillement avant 22h30 (10 kilomètres à faire en 2h30).
 
Encore des cotes, de la boue, la forêt à la frontale (c'est assez inquiétant et particulier de courir en forêt à la frontale, mais j'aime bien ça!). Encore des grosses averses qui rendent le trajet interminable (pour la prochaine course : changer de coupe de vent). J'arrive au ravitaillement au 63km totalement trempé.
J'en profite pour changer mes chaussettes, je me colle tant bien que mal un pansement sur une méga-ampoule que je n'avais pas vu apparaître. J'échange quelques mots avec un gars; on peste contre les conditions atroces.
Je suis parti pour rallier le prochain poste de ravitaillement, le dernier avant la tour eiffel. En avant pour le kilomètre 70 (7km à parcourir).
Le parcours est beaucoup plus roulant, il n'y a plus trop de grosses cotes. J'y arrive finalement vers 23h, il me reste alors 2h pour terminer la course. Le ravitaillement du 70 est super sympa, il se trouve  à St Cloud, on surplombe tout Paris, j'aperçois la tour Eiffel au loin. Une soupe et en avant !
 
Les 10 derniers kilomètres ont été très très éprouvants, surtout arrivé vers les quais sous une pluie battante. A ce moment je suis totalement découragé, les 3 ou 4 derniers kilomètres ont été interminables. On est passé par les quais vers Issy les Moulineaux ou un truc comme ça, c'était extrêmement moche, ça puait les égoûts (ou la Seine tout simplement !). J'alterne course et marche tant bien que mal.
Après un trajet dont il ne me reste que de vagues souvenirs, j'arrive finalement à la tour Eiffel ! Je sous la tour Eiffel, à travers le chapiteau de l'Eco Trail où les gens déjà arrivés sont en train de profiter d'un buffet, et nous encouragent en même temps. Je monte les marches, en fait il n'y en a pas tant que ça -307 mais c'est assez rapide-... 
Et voilà, chrono arrête après 11h48 de course ! Je suis pas très bien classé (1000 sur 1200 je crois ... ) mais c'était quand même vraiment excellent.

J'ai retenu deux ou trois trucs : 
- changer de coupe de vent
- changer de bouffe : les barres de céréales et la boisson énergisante, au bout de 6 ou 7 heures t'as envie de vomir
- mieux organiser mon matos pour avoir besoin le moins souvent possible de retirer mon sac à dos pour chercher un truc
- faire plus d'entraînements en cotes :)

Voilà !!

7 commentaires

Commentaire de caro.s91 posté le 25-03-2010 à 14:15:00

Tu l'as finie, c'est l'essentiel. En plus tu en tires des conclusions. Ca veut donc dire que tu repartiras pour la prochaine édition ! :-)

Caro

Commentaire de tttao posté le 25-03-2010 à 14:32:00

Absolument :)

Commentaire de a_nne posté le 25-03-2010 à 15:14:00

Le principal est d'arriver et d'être monté sur cette belle tour !!
Et puis finir une course seul n'est pas évident, j'ai eu la chance d'être bien entourée, ca aide forcèment ! Bravo !

Commentaire de Runfredo posté le 25-03-2010 à 15:31:00

Joli récit et bravo pour ta course. On a du arriver quasiment en même temps puisque j'ai mis 11h47' et des brouettes. Bonne récup. Fred

Commentaire de Le Bagnard posté le 25-03-2010 à 19:39:00

Bravo à toi belle course et bon CR !!!tres bon resumé des choses à changer ....moi j'ai opté pour une poche avant sur le camelbak et c'est grandiose tu mets tout dedans et plus besoin d'enlever ton sac !!
bonne recup !!

Commentaire de hellaumax posté le 26-03-2010 à 14:23:00

Très beau récit. C'est vrai qu'elles étaient éprouvantes les conditions météo, et que l'arrivée sur les quais, de nuit, sous la flotte, plombait bien le moral. Mais tu as été au bout et c'est ce qui compte (il y a eu 20% d'abandon...)

Commentaire de Papy posté le 01-04-2010 à 10:07:00

Dur l'apprentissage de l'écotrail ?

Pour ta bouffe, avant de jeter ta boisson énergisante, combien as tu bu de celle ci ?
Car en mangeant du solide, il en faut de l'eau pour établir une concentration stomacale idoine. Au moins 5 à 6 litres (au minimum) sont nécessaires sur cette course pour ne pas être déshydraté et donc, avoir mal au ventre.

La boisson énergisante était souvent désigné comme fautif, cela change maintenant au profit du volume trop peu pour subvenir au besoin du coureur.

Bravo !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran