Récit de la course : La Course pédestre de Saint Bernard - 21 km 2010, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : La Course pédestre de Saint Bernard - 21 km

Date : 21/3/2010

Lieu : St Bernard (Ain)

Affichage : 3278 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Lac d’Anse commence quand le Cross Saône.

Lac d’Anse commence quand le Cross Saône.

 

Je suis plutôt tendance à aller faire des courses que je ne connais pas.

Ce week end il y a Coligny et la fameuse montée des jonquilles plus un petit format avec le tour du plateau de 13 kilomètres. Je ne suis pas encore prêt pour les trails et préfère rester sur le plat voir sur la route.

Il y a, dimanche, la course de Saint Bernard qui est très populaire vu le nombre de participants chaque année. Cela s’appelle le cross du bord de Saône et c’est situé tout près du département du Rhône. Cela fait un peu loin mais une course dans mon département que je n’ai pas encore faite mérite le détour.

 

Me voilà donc à St Bernard près de Villefranche sur Saône fief calladois de Martinev et Badgone. Beaucoup de Lyonnais ont traversé le fleuve Saône.

 

Ce petit cours d’eau, bien fourni ma foi, va être longé par les crossmen lors de cette épreuve.

 

Nombreux sont les clubs du 69 qui sont venus ici. Plus de 600 coureurs toutes épreuves confondues vont participer à cette course verte 2/3 chemins, 1/3 route.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai bien fait d’amener 2 paires de running car vu l’aire de départ/arrivée, je vais plutôt opter pour des trails légèrement crantées.

 


On a le choix d’un lot avec l’inscription. Original. Je choisi une trousse de toilette à la place du sempiternel tee shirt ou de la casquette banale. Il y avait aussi un nécessaire de nettoyage pour lunettes ou encore une écharpe. Vraiment sympa.

 

Je vais participer aux 21 kms, course principale mais les coureurs sont bien répartis sur les 2 autres distances que sont les 12 et le 7 kilos.

 

Je retourne à ma voiture pour me préparer. Pas beaucoup de gens de l’Ain ni de têtes connues.

L’organisateur du trail de la Côtière à Beynost est venu pour distribuer les bulletins d’insciption. On discute un bout sur la non présence de sa course au challenge de la montagne malgré les 800 mètres de dénivellé positif que comporte celle ci.

 

Je me dirige au départ et surprise, je rencontre Manu dit Le Chamois. On est content de se revoir car ça fait longtemps qu’on ne s’est vu.

 

Le départ est imminent et je me positionne assez devant sur la ligne de départ pratiquement en premier rang en décalé sur la gauche. Un gars tiens un morceau de ruballise pour retenir la meute des prétentants aux trois distances. Ca va pas le faire et quelques secondes avant la fin du décompte il part en courant devant provoquant un départ anticipé. Mais pas de rappel l’épreuve est bien lancée.

 

Nous tournons sur le pont et partons en direction du lac d’Anse, plan d’eau que l’on va  contourner. Cela court n’importe comment car il y a les compétiteurs du 7 kms et ceux du 12 qui partent plus vite. Je pars quand même dans un bon rythme tout en regardant ma nouvelle montre chrono Queshua 300 qui fait également altimètre svp. Elle me dit que je vais quand même un poipoil trop vite car je passe en 4’03 au 1° kilo.

 

Cela serpente dans le verte et mes trails sont bien utiles accumulant pas mal de boue déjà.

 

Le plan d’eau se profile à l’horizon et les coureurs sont à la queue leu leu.

Les pêcheurs sont en contre bas surveillant leur canne.

Nous rentrons un peu en sous bois. Je suis avec deux gars. L’un me regarde, surtout mon dossard. Je le devance en lui disant que je fais le 21. Et toi ? Moi je fais le 12 mais lui fait le 21. Son compagnon le tire depuis quelques temps. Nous sommes toujours sur de bonnes bases, environ 1h30/1h35 au final.

Je cours parfois sur le bas côté et mes trails s’allourdissent. Ca colle en dessous. J’ai même des morceaux de bois.

Des coureurs arrivent en sens inverse : des coureurs du dimanche qui font les barbeaux et qui nous gènent.

 

L’allure s’accélère pour certains, nous annonçant la fin du premier tour et l’arrivée pour ceux du 7.

C’est tout droit pour nous.

Nous remontons légèrement et taillons sur la route.

Le gars du 12 a lacher. Par contre celui du 21 m’a lacher. Je le vois s’éloigner petit à petit.

Je ne cherche pas à recoller, la route est encore longue et mon allure me convient.

La course est très plaisante par ces petits chemins où l’on peut allumer style cross.

Moi qui n’en ai pas fait cet hiver, me voilà servi. Je me régalle dans ce petit chemin tortueux.

Nous remontons sur la route et tournons à gauche en redescendant le macadam.

Nous revenons vers l’eau et tournons à gauche. Un gars accompagne une fille en VTT. C’est toujours le lac d’Anse ? Non, non me répond-t-il, c’est la Saône. Ah ok, ok, ok. Ba pourquoi. Vous savez moi, sans mes lunettes.

La fille a l’air d’en baver alors que nous passons au 10° kilo en 43’23. Elle fait le 12 me dit-elle.

Eh c’est chouette la course à pied : on rencontre pleins de gens et on bavarde. Personne ne s’envoie chier.

Je reste à sa gauche décidé, vu l’allure, que cela est dans mon tempo. Je verrai après le 12°.

Un gars en rouge avec un lecteur mp3 nous dépasse. Il finit surement aussi au 2° tour.

L’aire d’arrivée est proche et je me décalle sur la droite en saluant mes 2 compagnons : le Vtt et la fille.

C’est à gauche pour le 12 et tout droit pour le 21 ! Et pour le 42, c’est où ? C’est au 4° tour me répond le gars. C’est bon ça, quelqu’un qui a le même humour que moi.

 

Ca y est on n’est plus beaucoup car pas mal de gens ont tourné. Reste donc 9 kilomètres.

Mais que vois-je ? Le gars en rouge est devant moi, il n’a pas tourné. Quelle santé.

 

2 autres gars me passent et je me rends compte que je baisse en vitesse. Tans pis c’est le 14° et cela devait se produire vue ma reprise encore fraiche. Mais je tiens le coup et vendrai cher ma peau.

Une dame promène son bichon et je pense au mien qui doit jouer au cafard dans le canapé les quatres pattes en l’air.

On tourne 2 fois à gauche dans ce sous bois sympa pour quiter les bords de Saône.

Cela permet de voir derrière. Quelques coureurs isolés ne sont pas loin de moi et plus loin un petit pelotons de 5 a l’air de bien s’entendre.

Bon si ils me doublent tous, cela ne fera que 7, 8 places de perdues.

Nous passons le panneau 14 pas trop à sa place car j’ai couru le dernier kilo, d’après lui, en 3’13. Attention aux pierres carrées. Je passe en 1h00’56 quand même.

Je revois la nana au joli bichon.

Nous sommes de retour sur le bitume. Les 2 gars de devant et moi sommes séparés à égale distance. Je reprends du poil de la bête et mon rythme est meilleur.

Droite gauche sur la route, petit coucou aux bénévoles et c’est le passage du 15. Plus que 6.

Devant moi il y a de nouveau le gars en rouge qui s’est fait doubler par les deux autres.

Derrière cela ne revient pas. Donc c’est moi qu’est le plus fort.

Une belle côte arrive. Je garde mon allure en me disant qu’elle ne va durer. C’est pas mal ça comme motivation car je recolle en un rien de temps au mp3 man.

Je reste un moment à ses cotés mais il y a quelque chose qui me gratte : l’envie d’aller encore plus vite.

Je le laisse. On est dans un champ qui me fait penser à d’autres courses nature.

Je sens quelqu’un qui revient. Après un virage à gauche, il revient à ma hauteur. Il a un tee shirt bleu. C’est ma reprise dit-il. Ah toi aussi. Ouai j’ai arrêté un an et demi. Ah quand même, ba moi cela fait 4 mois (seulement). T’as l’air d’avoir la patate lui dis-je avant de lui souhaiter bonne chance pour la suite car il taille le bougre.

Ravito puis on descend à droite.

Je reconnais le parcours de tout à l’heure.

Le décompte continue dans ma tête et c’est ma motiv. Plus que 5, plus que 4, plus que 3.

Nous retombons sur les bords de la Saône et c’est une énorme ligne droite jusqu’à l’arrivée.

Mon point de vue est le gars en bleu qui reprend. Derrière ça à l’air de s’être calmé ou alors c’est moi qui suis tout énervé.

C’est alors que je m’apperçois que je reviens sur mon prédécesseur tout doucement mais surement et de plus en plus rapidement. Arrivé à son niveau je l’encourage. Il me dit qu’il n’en peut plus et qu’il est panne sèche.

Je le laisse, à toute de suite. 20° kilo : 3’34.

Il va falloir qu’il y ait une barrière d’arrêt à l’arrivée car je ne suis pas sûr de m’arrêter tout seul. Je vole, mes jambes veulent me doubler.

Virage à gauche puis à droite au taquet.

Je suis déporté vers l’extérieur dans l’herbe. Je redresse pour couper la ligne avec un dernier kms en 3’28.

1h31’16 stop Gibus Gump.

J’attends le gars en bleu. On se félicite. On s’est bien aidé dit-on.

Les autres arrivent en file indienne.

Au ravito on refait le match puis on se quitte un peu crotteux.

Je fais connaissance avec le 6° de la course qui a changé ses trails pour des routes pendant l’épreuve ce qui lui a coûté la victoire ou au moins le podium.

Manu a gagné le 12 bornes au scratch. Il doit être heureux.

 

Je me sens renaitre vu la maitrise que j’ai eu sur cette course.

C’est indescriptible l’état où je suis en ce moment.

Dire que ceux qui ne font pas ça nous traitent de fous.

Si c’est ça la folie alors j’accepte ce traitement.

La Saône continue d’alimenter le roi Rhône, le lac d’Anse est rendu à ses pêcheurs.

Salut St Bernard et merci pour cette partie gratuite : Shoot Again.

 

3 commentaires

Commentaire de CROCS-MAN posté le 25-03-2010 à 08:01:00

C'est bon ça, la confiance revient, tout va bien!
BRAVO Gilbert

Commentaire de lulu posté le 25-03-2010 à 22:03:00

Alors Gibus Gump !? La forme revient ?????
J'avais fais cette course il y a quelques années et y avait déjà des soucis de départ !!!!!!!
Trop dingue......

Commentaire de beretver posté le 26-03-2010 à 13:18:00

bravo pour ta course et super commentaire comme tu sais si bien les faire!

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