Récit de la course : La Sauta Roc 2010, par Murwar

L'auteur : Murwar

La course : La Sauta Roc

Date : 21/2/2010

Lieu : St Guilhem Le Desert (Hérault)

Affichage : 1241 vues

Distance : 26km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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La Sauta Roc 2010 de St Guilhem le Desert

Cela faisait quelques mois que je l'avais reperée, cette course. A un mois du Mont Ventoux, c'était le test idéal pour mesurer sa préparation: 26km, 1200mD+, soit grosso modo la moitié de ce qui nous attendra sur les pentes du Géant de Provence.
Ce que je n'avais pas prévu par contre, c'était combien ma préparation allait se révéler chaotique! Tout allait bien jusqu'à fin janvier, où mes bronches ont commencé à prendre cher. Médecin, antibio, mais aucune amélioration. Re-médecin, re-antibio, et nous voilà à la veille de la course... Et là, la fameuse question: faut-il se préserver pour le Ventoux et essayer de récupérer le mieux possible? Et bien non! Y en a marre d'être l'esclave de cette fichue crève, alors c'est parti pour 26 km de folie!

Au vue de mon entrainement et de mon état, j'étais parti pour une longue randonnée, bien sympa, bien profiter des paysages magnifiques de la haute vallée de l'Hérault. En tout cas, ne prendre aucun risque. Dès la petite descente inaugurale, je me fais doubler par une bonne brochette de coureurs à fond la caisse. C'est fou comme ça fait pas grand chose quand on n'accorde pas grande importance au résultat final!!! Virage à gauche, et c'est parti pour une bonne dizaine de km de montée! Ca monte, je passe l'essentiel du temps à marcher, et je ralentis pas mal de pauvres coureurs derrière moi. Je sens mes bronches souffler sec, je dois faire attention à ne pas aggraver mon cas avec une méchante crise d'asthme! J'ai un bon rythme cependant, j'essaye de suivre d'autres marcheurs. Le temps passe vite, très vite! J'avais noté le premier ravitaillement après 12 km, et je comptais donc arriver là-bas dans les 1h40 (en prenant en compte les 700m de D+). Quelle ne fut pas ma surprise de me chronométrer à 1h20! Incrédule, je demande au volontaire si il est bien situé à 12km. Il me dit non, au 11ème. Une grosse boufée d'adrénaline: les jambes ne vont finalement pas si mal, je vais pouvoir passer la vitesse supérieure! Et c'est d'un pas alerte et revigoré que je bascule pour la première descente.

Comme j'ai fait la montée en chaussons, je suis parfaitement lucide sur cette descente très technique. J'avais eu lors de mes deux précédents trails des problèmes en descente, je me suis dit que c'était le moment de travailler tout ça. Je m'engage dans la descente véritablement à fond (chose que je ne peux pas faire, ou dangereusement, quand je me suis grillé dans une montée), et je double un grand nombre de concurrent. Mes jambes répondent parfaitement, et je subis très peu de bouchons. J'ai pris du plaisir comme rarement dans les descentes.

C'est déjà reparti pour la dernière grosse montée. J'arrive encore à remonter une bonne trentaine de coureur, je pense ne pas être trop loin de la mi-course, un résultat inespéré pour moi au départ. Je coince légèrement sur la partie du chemin en béton, juste avant le ravitaillement, mais je conserve quand même mes places. J'arrive encore à relancer jusqu'au ravitaillement, que j'ai prévu de sauter (vu qu'il ne reste que la dernière descente et que j'ai encore d'important stock de bouffe!)

Au ravitaillement, je vois de loin mon frère, qui aurait du se trouver au grand minimum 20 min devant moi. Du coup je m'arrête pour voir ce qu'il se passe, et effectivement, ça ne va pas très fort. On repart tous les deux, pour faire la dernière descente à bloc. Las, quelques centaines de mètres plus loin voilà-ti pas qu'il se tord la cheville. Je m'arrête quelques minutes le temps de voir qu'il va repartir, et de voir qu'une trentaine de concurrents nous ont doublé. Enragé, j'en remonte une bonne moitié dans la plongée vers St Guilhem. La fin de la descente est assez éprouvante car j'ai des symptomes de crampe imminente sur la partie supérieure de la cuisse, à force d'envoyer! Je ralentis un peu la cadence pour arriver indemne. L'arrivée au pied du platane est grandiose, y a pas à dire, il ne faut pas rester l'esclave de ses microbes!

3:06:36, 240/422, contrat rempli, place au Ventoux maintenant!!!

4 commentaires

Commentaire de Yvan11 posté le 24-02-2010 à 13:45:00

Merci pour le CR.
Bonne recup et bon Ventoux !

Commentaire de Papillon posté le 24-02-2010 à 15:41:00

Bravo et à bientôt sur le Ventoux!

Commentaire de domi81 posté le 24-02-2010 à 19:04:00

ça fait du bien de temps en temps de partir en fond de grille.les courses ne sont plus les mêmes !
mais on est tous pareil, même malade, on ne peut s'empêcher de mettre les watts !
bonne récup, bon ventoux et merci pour le CR.

Commentaire de Murwar posté le 03-03-2010 à 14:28:00

merci pour vos encouragements!!! :-)

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