L'auteur : galopa
La course : La Ronde des Compagnons - 10 km
Date : 6/12/2009
Lieu : St Pourcain Sur Sioule (Allier)
Affichage : 967 vues
Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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La ronde des compagnons
Date: 06 décembre 2009
Lieu: Saint Pouçain sur sioule (03, allier)
Temps: frais 10°c
Parcours: 12km légèrement vallonnée et 100% route
La course:
Départ et 1er km:
Je me positionne comme très souvent dans la deuxième rangée derrière la ligne de départ.
3 2 1 PAN.
C'est partie et même très vite. Au bout de quelques mètres, arrive déjà une courbe sur la droite avec une route qui prends de la hauteur.
On me double de manière correct. Un peu plus loin, je vois une personne de l'organisation qui est en plein milieu de la route effectuant des mouvements de bras.
AH! Que se passe t il?
Je vois les coureurs, devant moi, qui arrivant à la hauteur de la personne de l'organisation prennent un virage à angle droit pour foncer dans un mûr qui est dans l'alignement des maisons que je suis en train de longer dans cette montée.
J'ai l'impression bizarre à la vue de cette scène.
Arrivée à la hauteur du mûr en question, je comprends. En effet, Il y a un passage sous arcade d'une largeur d'une porte qui donne l'accès à une autre route. C'est original pour un départ de course.
Heureusement que je suis dans les 20 premiers, car derrière moi, cela va bouchonner fort.
Cela monte encore, jusqu'au pied de l'église du village. Eh ben! Je ne m'attendais pas à cela pour un premier km d'une course que je pensais plate.
Maintenant la route s'élargie, et chacun prends son rythme de croisière. Je regarde ma montre GPS et je suis dans le bon tempo que je me suis fixé. Cool. Je ne me laisse pas déstabiliser par ceux qui me doublent.
2ème km:
La file s'étire de plus en plus et les positions de chacun deviennent claire. Je suis dans les 20ème, et je me sens super bien. La route est très rectiligne, et petit à petit, lentement mais sûrement, je double à une allure constante ceux qui paye le premier km de montée rapide.
3ème km:
Je suis vers la 15ème place, des groupes de 2 à 3 coureurs sont formés. Je vais d'un groupe à l'autre, et je me retrouve vers la 7ème place à la fin du troisième km. Un regard sur ma montre et je suis pile dans le rythme sans effort. C'est cool.
4ème km:
Les 2 premiers ont 100m d'avance sur le 3 et 4ème, ensuite le 5ème suit à 25m (il rejoindra plus loin le 3 et 4ème). Avec le 6ème que j'ai rejoint, on suit à 25m derrière.
Le 6ème, qui m'a l'air très jeune, il lutte pour résister à l'allure qui m'a permis de le rejoindre. Son souffle devient difficile et j'ai envie de lui dire qu'il devrait garder des forces, car on est qu'à un tiers de la course. Mais je ne me permets pas de lui dire quelque chose et il tiens 1km jusqu'à craquer complètement. Je me retrouve seul et 6ème.
5 et 6ème km:
La vue est dégagée, ce sont de longue ligne droite que l'on aborde. On effectue une belle descente, et il s'ensuit une longue montée en faux montant. Petit à petit, je me rapproche du trio devant moi (le barbue, le nerveux, et le costaud).
Celui qui est en tête du trio est très nerveux. Il agresse par la parole et par la gestuelle une femme qui promène son chien en laisse car elle se trouve du même coté de la route que lui, et il veut qu'elle "dégage.." de l'autre coté. Elle le fait, de mauvaise humeur (je là comprends) car c'est une route large et elle ne gène en rien du tout. Le nerveux me fait honte, et moi je préfère dire un bonjour très affectueux à cette pauvre femme.
7ème km:
Faux plat descendant, Le barbu décroche du trio. J'arrive à sa hauteur, et il décroche à nouveau, je suis 5ème. Je poursuis sur ma lancée et l'écart en le nerveux et le costaud se réduit par rapport à moi.
8 et 9ème km:
J'ai rejoint à leur grande surprise le 3 et 4ème dans une longue ligne droite en faux plat montant. Du coup, sentant que la place sur le podium est en jeu, ils accélèrent pour être légèrement au dessus de l'allure qui m'a permis de les rejoindre.
C'est bon signe pour moi, je me dis qu'ils vont craquer. En effet, le nerveux houspille encore contre un conducteur garé à l'arrêt sur le bord de la route. Et d'un coup, le nerveux explose, il met le clignotant à gauche et c'est fini pour lui.
Le costaud (de par son gabarit) maintient l'allure et tiens absolument à être devant moi. Cela me va bien, il me protège. A ma grande surprise, il a la capacité d'accélérer le rythme, il y tiens à la 3ème place. Moi, je suis tellement bien, que je suis sans problème. Par 3 fois, il me dévisage très nettement pour me sonder je pense.
10 et 11ème km:
Toujours sur un faux plat montant, le costaud en remets une couche. Moi, je préfère garder des forces pour faire le dernier km à fond. Il me prends jusqu'à 80m d'avance (mais je suis confiant de ma stratégie). Arrive une belle descente, et je me prépare à faire le dernier km.
12ème km:
J'avais vu au moment de l'inscription plusieurs affiches, sur les mûr, qui indiquaient un parcours de 12,8km (le 8 avait été écris à la main). Donc, j'avais un doute entre 12km et 12,8km de parcours. Mais j'espérais que sur le parcours je trouverai une indication lors du dernier km.
Bref, je regarde mon GPS, il indique 11 km. Plus loin, il indique 11,5 km. J'ai toujours en visuel mon costaud. Je ne vois aucune indication sur le dernier km.
Bref à 11,8 km sur mon GPS, je me décide à abattre mes cartes et je me lance sur une allure très rapide. J'ai du gaz, de l'adrénaline à revendre.
Petit rond point, virage à gauche et .....ligne d'arrivée à 12km sur mon GPS. ZUT alors, j'ai du gaz pour faire 800m à fond. C'est extrêmement rageant d'en avoir sous la pédale et de franchir la ligne. Là c'est flagrant, je manque cruellement d'expérience pour gérer la fin d'une course.
Je fini donc 4ème, mais avec le plaisir de vivre de bon moment. Ensuite, je fais demi tour et je refais le parcours dans le sens inverse pour retrouver ma compagne qui fais la course (c'est sa 3ème course) et je l'accompagne jusqu'à l'arrivée. Elle comme moi avons fais la 2ème moitié de parcours plus rapidement que la première. On est tous les 2 contents.
Conclusion:
Finir 4ème après avoir fini 1er la semaine dernière me prouve que je suis dans le coup sur le travail de vitesse que je m'impose après avoir réalisé beaucoup de foncier.
L'expérience rentre, et la prochaine fois, je réaliserai mon échauffement sur les 2 derniers km du parcours, et là, il y aura moins d'inconnu dans la situation que j'ai vécu aujourd'hui.
Et mon coup de chapeau sera pour le papy de 75 ans qui à fais la course de 12km à une allure moyenne supérieur à 10km/h.
Mon site: http://galopa.over-blog.com/
1 commentaire
Commentaire de Fredy posté le 11-12-2009 à 15:33:00
« Le barbu, le nerveux, et le costaud » c’est un remake « du bon, la brute et le truand » ?
Un vrai tireur d’élite !
Bravo pour la perf, tu échappes de peu au podium.
Au prochain trail, tu montes sur la caisse !!
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