Ce devait être la course de la maturité, la course des bonnes sensations, de la forme olympique. Il n'en a rien était. Je finis avec beaucoup d'interrogations, de doutes et depuis très longtemps, une baisse de la motivation.

     Et pourtant ce n'fut pas waterloo. J'ai bien mené la course jusqu'à son terme sans bobo et avec plus de 10' de gagnées sur l'an dernier. Non, ce qui a été dur, c'est qu'après un départ prudent je me suis dis que j'allais pouvoir accélérer et finir en trombe. Au lieu de ça je me suis fait déposer dans la dernière montée (entre 2000 et 2400) par deux concurents. Ou plutôt par un concurent et une concurente. Et oui, je peux me l'avouer maintenant, le fait de voir cette petite isarde me lâcher irrémédiablement m'a fichu un coup au moral.

     Ce n'est pas tout car ma descente a été vraiment difficile et j'ai subi le terrain alors que j'avais des souvenirs de l'année précédente où justement j'avais pris vraiment plaisir à sauter d'une pierre à l'autre, au dessus des ruisseaux tout au long de ces magnifiques sentiers de montagne.

     Alors évidemment je cherche les raisons de cette désillusion: trop de courses, un entrainement approximatif, l'âge, la fin d'une période de progression, une surestimation de mes possibilités, une trop grande focalisation sur l'aspect compétition?... 

     Du coup, ça fait une semaine que je n'ai pas enfilé mes baskets. C'est peut-être pas plus mal car ça m'a fait une coupure. Mais déjà j'ai en tête la prochaine course. Et oui Berty n'est pas cuit et d'ailleurs dès demain je rechausse les shoes!