Récit de la course : Le Grand Raid des Pyrénées 2009, par grumlie

L'auteur : grumlie

La course : Le Grand Raid des Pyrénées

Date : 28/8/2009

Lieu : Vielle Aure (Hautes-Pyrénées)

Affichage : 4017 vues

Distance : 75km

Objectif : Objectif majeur

2 commentaires

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Que c'est bon!!!!



Vendredi matin, prêt et serein je prends la route de Vielle Aure.

Arrivé sur place je retrouve Michel avec qui je retire le dossard. Nous retrouvons ensuite Yvan, Francis et Thomas ainsi que de nombreux Kikoureurs.


Après la traditionnelle pasta party et le briefing direction le dodo pour une nuit assez hachée.


Je me réveille néanmoins reposé et prêt au "combat"...




1 troupeau de Kikoux




Tendus ou concentrés?


Il est 05 heures Paris s'éveille.... Vielle Aure est en plein effervescence!

Nous nous élançons sous un léger crachin à l'assaut des 75k et 4500d+ du parcours.
Je suis concentré dès le départ et ne me laisse pas entraîner par les amis dont l'objectif est bien plus rapide que le mien.

Mais quel est mon objectif? 21h30 me paraissait une base raisonnable mais grâce à Rodio et sa calculette magique j'ébauche un nouveau tableau de marche: 19 heures... Et puis on verra bien.





Je trottine sur la route de Vignec et me retrouve rapidement dans les derniers.




Ça commence à monter en direction des Granges de Lias.

Juste avant d'arriver à Espiaube 2 "avions" me passent. Et bien Caroux on n'est pas du matin...
Malgré 1/2 heure de retard il finira en moins de 13 heures... Respect!

La montée finale vers le Col de Portet se passe tranquillement. Je ne vois personne devant de toute la montée sauf à l'approche du ravito.

Col de Portet: 11k7 et 1427d+ en 3h03 329ème/334.

Je suis pile poil sur la base 19 heures.

Direction le col de Bastanet.

Le ciel commence à se dégager et le paysage est vraiment magique.



Les 1ers concurrents que je rattrape.





Au loin le col de Bastanet ou le soleil brille






La vue se dégage vraiment.






Tout en avançant j'en prend plein les yeux sur cette partie.







On se rapproche du lac de Bastan


Après le passage au refuge le sentier devient un plus technique et pentu.

Je rattrape quelques concurrents mais je me trouve trop rapide pour que ce soit raisonnable.




Je me pose un court instant pour boire et pour prendre 1 photo des lacs que nous venons de passer.

Je reprends un rythme plus adapté pour arriver au col en 4h50. Je double encore quelques coureurs dans cette partie.




Cette partie là c'est fait....



Celle ci est "à faire"...


J'attaque la partie qui m'inquiète le plus: direction Artigues et dans un premier temps le barrage de Greziolles.




La 1ère partie de la descente est vraiment agréable et je me régale.




Passé le refuge de Campana le terrain devient "légèrement" caillouteux...



Il faut être attentif sur ces jolies dalles...





Je profite toujours autant du paysage.

Finalement ça se passe asses bien cette descente. Le fait de rattraper régulièrement du monde me surprend agréablement.





Passage sous le brumisateur du barrage.

Ensuite le terrain devient plus agréable et je m'applique à garder un bon rythme sans forcer.

A l'approche d'Artigues nous repassons sous les nuages et la fin de la descente est légèrement glissante.

Artigues: 29,6k 1814d+/1415d- 7h00 300ème/332.


Au ravitaillement je retrouve Mélanie qui me dit que tout le monde va bien. C'est cool ça!

Direction le Col du Sencours. 1200d+ au programme.


7 heures de course, l'oeil est vif. Tout va bien.




En montant les nuages se déchirent et Pic du Midi se dévoile.




1 belle traversée nous attends pour aller passer derrière l'éperon rocheux.





Je monte régulièrement et continuellement je double des coureurs dont certains visiblement dans le dur...





J'ai quand même l'impression de piocher sur la fin et en plus je suis à la limite de la panne sèche....

J'arrive au col en 9h22. J'ai 4' d'avance sur les "19 heures"...
L'arrêt sera un peu plus long que prévu: je prends le temps de boire et de manger.






1 petit coup d'oeil sur la descente à venir.

Descente que je fais sous un "faux" rythme et ou je m'arrête pour remettre en place ma chaussette droite qui frotte sur le petit doigt...

Tournaboup: 10h55 44k5 3002d+/2329d-276ème/326.

J'arrive à Tournaboup pile poil sur mon timing et pour l'heure du goûter....

Ben oui il est 16 heures... Je prends mon temps et me fait une joie de déguster une assiette de pâtes. Malheureusement cela ne passe pas... Je ne m'obstine pas.

Je discute à nouveau avec Mélanie au moment de remplir la poche à eau. Tout le monde va bien devant. C'est chouette tout ça. Je fais le plein au max: la prochaine station essence est au lac de l'Oule.

J'ai du mal à reprendre un bon rythme.



1 peu moins fringuant.



En plus j'ai fait l'erreur de remettre mon ts manches longues...

Dès que le soleil apparaît je monte en température...



Ce n'est pas de la brume de chaleur ...





Je profite du ruisseau pour me rafraîchir.
Le rythme n'est vraiment pas élevé

J'arrive enfin à la cabane d'Aygues cluses.





Mais la suite ne m'enchante guère...
Après ce passage bien sévère, je suis obligé de faire un petit détour à l'écart pour un besoin naturel.

J'en profite pour essayer de manger un bout (sans succès.)



1 petite vue sur le chemin (de croix?) parcouru.
Je m'arrache de ma torpeur pour arriver au col pas très loin d'1 groupe.

Le col est atteint après 14h20 d'effort.



Je me "lance" dans la descente. L'ombre est bienvenue.

Je n'arrive toutefois pas à suivre le groupe de devant et je traîne ma misère jusqu'à la cabane des laquets.
Réflechissons un peu: il est 20h00 passé, il va bientôt faire nuit et froid et la partie qui suit est assez technique.
C'est décidé je me pose pour virer mes 2 ts pour mettre 1 manche longue tout propre. Ça fait du bien.

Je me prépare pour la nuit en mettant le coupe vent, le buff magique mais pas celui ci et la frontale.


Ninja prêt au combat?

Je prends un cachet de sporténine pour "m'alimenter" et c'est reparti. J'ai un peu plus d'1 heure de retard sur le planning et me dit 20 heures c'est pas mal quand même. Il faut tenir...
Direction le lac de l'Oule. Et là tout va mieux, je me régale dans cette partie et les jambes vont bien.

Je hausse le rythme en me disant qu'il faut arriver au lac avant la nuit.
Je rattrape rapidement tout le groupe du sommet et passe devant.

Le point de contrôle est atteint en 15h56. Je remet un peu d'eau et repart juste au moment ou le groupe arrive.
Je me sens super bien sur le chemin du bord du lac je me souviens des conseils de Julien Chorier? (on ne marche pas...). Je me met à trottiner. Je me sens super bien alors j'accélère un peu.
Le bord du lac c'est fini. C'est l'heure de la dernière montée. Je suis motivé, je suis bien et des frontales apparaissent à l'avant cela me motive.

Je double 1 petit groupe et continue dans la nuit vers le col de Portet.

Col de Portet 62k6 17h05 4404d+/2980d- 271ème/306

De retour au ravito 14 heures après...

J'ai rattrapé 1/4 d'heure sur les 19 heures. Cool.
Je suis euphorique mais super lucide: je fais 1 arrêt rapide avec un verre de soupe pour repartir avec 1 autre concurrent pour allier nos frontales.

La nuit est bien installée et pour l'instant nous sommes au dessus des nuages. C'est magnifique et je me régale.

On est attentifs au balisage: il faut pas confondre les balises avec les yeux des vaches ou des chevaux.

Le rythme est bon. La brume s'installe petit à petit et mes lunettes récoltent toute l'humidité. Hop direction la poche de coupe vent.
On arrive au Cap de pède. 1 descente bien raide nous attend.

Mon compagnon m'invite à passer devant car il n'est pas à l'aise dans cette partie. Effectivement au bout de 50m il est déjà à 15m.

Au début j'ai un peu de remord à partir comme cela. Je me retourne une nouvelle fois et ne vois plus de lumière.

Je me sens super bien, alors banzaî.

Je descends bien, et des frontales apparaissent à l'avant. Cela me motive à fond. Je rattrape très rapidement ces points de mire et continue à descendre sur un "gros " rythme.

Je traverse Soulan à bloc et en rattrapant encore du monde. Je suis sur un nuage, je déboule comme un fou en "enrhumant" de nombreux concurrents.

La pente s'adoucit après Soulan mais "j'envoie" toujours autant. Aller moins de 19h30 c'est possible!

Arrivé aux granges des Lias je retrouve juste devant moi les 3 espagnols qui m'avaient déposé dans la montée vers Aygues Cluses. Là je jubile carrément en les doublant...

Je suis euphorique et remercie les quelques spectateurs qui se trouvent dans Vignec.

Je tourne à gauche direction Vielle Aure et je sors l'appareil photo pour prendre une petie vidéo de l'arrivée.


Mais l'émotion me gagne à l'approche de la ligne, je range tout et savoure l'arrivée sur la place et le moment tant attendu du passage sur la ligne.


TOP: J'ai réussi, je viens de finir mon premier ultra!!!!
Je termine en 19h12 et 256ème sur 304 classés.

Le bonheur est fort, je suis à la limite des larmes et je savoure mon succés.


Après une bonne douche je savourerai tout cela avec une St yorre et un paquet de Monaco...


La nuit sera courte avec un léger mal aux jambes...


Je revois tous les amis le lendemain lors de la remise des prix. Tout le monde est heureux de sa course et du succés des autres.


On a tous vécu une superbe course.


Pour résumer je vais me comparer avec les organisateurs:

Année 1: on fait les choses avec le coeur mais on est sans doute pas totalement pret à gérer un tel évenement parfaitement.

Année 2: on a beaucoup mûri et on a tout fait pour gommer les imperfections. C'est déjà l'année de la maturité et le succés est au rendez vous.


Je suis heureux!!!!





D'autres vues de la course:
Francis
Michel
Yvan
Thomas
Ps: Bravo à tous les kikoux  croisés sur ces  courses. A bientôt sur de nouvelles aventures.

2 commentaires

Commentaire de martinev posté le 06-09-2009 à 19:06:00

Bravo et félicitations pour avoir fini cette belle course.
Que du plaisir, c'est ça le trail.
Bonne récup et à bientôt

Commentaire de hellaumax posté le 29-10-2009 à 18:08:00

Salut Grumlie
Après avoir fait ta connaissance samedi dernier, c'est avec plaisir que j'ai parcourru ce récit, plein d'humour et superbement illustré. tu as de quoi être heureux! Au plisir de te revoir. Amitiès

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