L'auteur : Eric Kikour Roux
La course : Trail du Caroux
Date : 19/7/2009
Lieu : Mons la trivalle (Hérault)
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Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
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5h30, je me lève au son du réveil, des remontées acides ont quelque peu perturbé ma nuit. Je n'ai pas faim, me force à ingurgiter café et croissants. Ayant décidé de prendre ce trail comme un entraînement (encore un !), je n'ai rien préparé hier soir et consulte donc le listing habituel pour ne rien oublier. Je m'accorde ensuite un petit tour sur Kikourou, puis remplis ma poche à eau : un peu de jus d'orange, un peu de bicarbonate et beaucoup d'eau. Il est maintenant 7h30, je quitte la maison sans stress... c'est l'avantage d'être à côté ! En descendant de voiture un clin d'œil plus tard, je m'aperçois vite que l'ambiance est très familiale : tout le monde semble connaître tout le monde et chacun discute de manière très détendue ; j'attache le dossard et passe le reste du temps à saluer et bavarder en papillonnant de groupes en groupes...
8h, le départ est donné : j'ai beaucoup de mal sur le bitume à imprimer une bonne vitesse, mais j'aborde quand même le sentier des Gardes dans la première moitié du peloton. Là, avec la pente, je préfère d'abord rester sagement dans la file des coureurs devenus marcheurs, puis me permets petit à petit quelques dépassements : c'est ainsi que je reprends Yvan11 alors que j'aperçois son frère Mic31 dans les lacets juste en dessous ; c'est ainsi aussi que je me retrouverai à improviser un relais avec un autre coureur, lui me doublant en pentes légères et moi le repassant dans les raidillons les plus forts : ses râles me feront à chaque fois douter de sa capacité à finir l'ascension...je le retrouverai plus tard au pied de la seconde ascension, assis ! Hissé sur le plateau en 1h01, soit dans le même temps qu'en 2008, j'aborde la longue et périlleuse descente du Garel avec prudence ; en m'écartant pour laisser passer un coureur, je me fracasse le genou contre un rocher que les fougères m'avaient dissimulé. Refroidi, je laisse passer Philippe C, Michel V et Cyril C, trois copains, et me glisse bientôt à leur suite dans cette descente infernale où mes chevilles ont si souvent souffert. Après de nouveaux dépassements, nous arrivons à Colombières, Caroux34 nous y attend pour un mitraillage en règle. Le départ a été donné depuis 1h31 et je suis à la 41ème place.
A nouveau, je reprends un bon rythme à la montée : en marche rapide ou en petites foulées, je double quelques concurrents dont Michel V, Cyril C et David, et arrive à Lafage sur les talons d'Eric L et de Philippe C (2h16). Nous repartons ensemble sur le GR et c'est enfermé dans mon rythme que je finis par les décrocher tour à tour peu avant le refuge de Font Salesse (2h50) ; toujours bien concentré, je double deux coureurs dans la descente au ravin de Rieutord, lesquels me reprennent sur la piste qui suit ; mais je ne leur laisse aucune chance de me revoir en dévalant vers le Col de l'Ayrole ! En relevant la tête, j'aperçois Cyril Abbal, l'organisateur, qui nous y attend pour une nouvelle séance photo. Je me surprends alors à consulter la montre : la descente me prendra-t'elle moins de dix minutes comme deux semaines auparavant avec les copains Taillaventure ? Je m'y jette avec plus de prudence, mais cela ne m'empêche pas d'y fouler une cheville ... et c'est douze minutes plus tard que je débouche à Héric (3h20), surpris d'y retrouver Lionel, Caroux34 et Eliot, son fiston, teneurs du ravito.
Un petit coup d'eau et me voila reparti : prévenu par Lionel, je ne tarde pas à apercevoir deux concurrents que je finis par doubler avant le col de Bardou (3h39). Désormais, il ne reste plus qu'à dévaler la longue et ludique descente vers le Mas de Rémes, mais c'était sans compter sur mes intestins qui depuis Héric, me forcent à serrer les fesses. Je décide donc de faire une halte, puis une seconde, sans que rien ne s'arrange. Au ralenti donc, je suis bientôt rejoint par Eric L que je laisse passer, par Philippe C et un troisième larron. J'emboîte la foulée d'Eric encore bien dérangé, mais décidé malgré tout à terminer avec eux. La descente finale de Mons sur le bitume devient bientôt un calvaire, autant pour les tripes que pour les jambes, et c'est péniblement que je sprinte aux côtés d'Eric pour éviter le retour d'un autre coureur (20ème en 4h08'09).
La petite famille me retrouve vingt minutes plus tard, Anne-Marie et Rémi dépités de m'avoir loupé : je leur avais donné rendez-vous à Colombières un quart d'heure trop tard et à l'arrivée pour midi trente ! Je passerai ensuite quelques douces heures en palabres et autres moments conviviaux en compagnie du team Taill'Aventure et d'autres...
A l'analyse, ce trail s'est révélé être une seconde fois un régal, organisé par des passionnés pour des passionnés ; pour en avoir parlé avec d'autres coureurs plus habitués à la route ou aux pistes, le parcours de « seulement » 30 kilomètres sur l'affiche (en réalité 28) est alléchant mais cache trop la difficulté des 2000 mètres de dénivelé.
A titre personnel et pour conclure, à quarante jours de l'UTMB, alors que le foncier semble toujours répondre présent, me voila contraint de remettre sur le métier mon ouvrage quant à la gestion alimentaire : pourquoi ces dérangements en fin de parcours ? Et que dire de mes ravitaillements : en 4h08, je n'ai pas réussi à finir les deux litres embarqués et n'ai avalé qu'une seule et unique barre énergétique...
Eric
1 commentaire
Commentaire de Mustang posté le 17-08-2009 à 13:42:00
aie le genou, aie la cheville, aie les intestins!!
effectivement, ce trail a l'air très engagé!! bon courage pour l'UTMB!
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