Récit de la course : Merrell Sky Race - Trail des Cerces 2009, par tintinmar75

L'auteur : tintinmar75

La course : Merrell Sky Race - Trail des Cerces

Date : 12/7/2009

Lieu : Serre Chevalier (Hautes-Alpes)

Affichage : 3581 vues

Distance : 71.6km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Explosion en vol, la malédiction de Buffère.

Trail des cerces – sky race


Pas vraiment un CR, plutôt des notes retouchées.


Ballade la veille avec enfants. (200 m de dénivelé +)

Nuit courte mais correcte, préparation à l'arrache des sacs avant le départ.. Un peu de tension pour mon premier trail de montagne.

Lever 2 h 15.

Départ 2 h 45.

Col d'Izoard de nuit...ambiance. (En voiture !)


Arrivée 3 h 45 – beaucoup de camping cars.

Mon mentor Denis pète: oignons, altitude, stress...la routine quand on était en haute montagne ensemble il y a quelques années.


Retrait dossard.

Polaires ? Coupe-vent ? Vivres de courses?

Départ très précis (5h00) – Appel des concurrents championnats du monde ! En Anglais ! With the aksente !

Pemiers km petites douleurs ischios droit. Allure très rapide (pour un trail long). Souffle OK.

Avec Denis.

Premières côtes, Denis OK, Moi plus de mal. Manque de puissance, petites cuisses !

Avant Galibier, On rattrape une concurrente, de loin je la prend pour Dawa ? Elle me répond qu'elle serait pas très bien alors.

Pentes du Galibier, batons, alternance marche-course. Rythme rapide, (8h30 visé par un coureur avec nous)

Premier ravito: 2 h 00 de course. Jusque là ça va!

Remontée un peu raide vers la table d'orientation du Galibier, mais rien de bien méchant; il suffit de marcher !

Descente Galibier: pas si difficile, mais 2 demi chutes. Denis a plus de mal, (genoux), je laisse couler.

Je rattrape la coureuse vu avant, par où est-elle passée ? Maillot de l'équipe de France: Kenza Pedrero.

Je vais un peu plus vite dans la descente, première remontée vers les Rochilles après le pont, premier coup de barre...dur, mais ça va encore.

Je me force à courir dès que je peux, Kenza me remonte, très régulière sur la route.

Premières pentes des Rochilles, je prend la pente dure. Je recroise Kenza, qui avait suivi la route, je lui indique la route directe. Je ne la reverrai plus.

Petit rythme dans la montée, relances difficiles. Pas mal aux jambes, mais usure générale.

Passage aux lacs de la Clarée, belle lumière.

Descente vers les chalets de Laval finalement assez roulante. Quelques petites alertes (contractures, crampes ?)

Chalets Laval 4h 58 depuis le départ, redémarrage 5h03. Je m'oblige à manger salé (du saucisson !)

Pente des Béraudes pas si terrible, mais grosses contractures, obligé de m'arrêter plusieurs fois. Je regarde derrière si Denis arrive...

A un moment contractures simultanément aux deux quadriceps, au mollet gauche, aux ischios et au bras droit (poussée batons)...impossible de s'étirer sinon tétanisé. J'ai dû me coucher contre un rocher au dessus du Lac des Béraudes pour me sentir à peu près bien.

A partir de là, tout explose, crevé, abandon ? Il faut tenir jusqu'au col au moins.

Un accordéon au col, sa musique m'a tiré jusqu'ici.

Col 6h18. J'ai limité les dégâts. Dépassé par au moins 50 concurrents. (au moins !!)

Descente vers le Chardonnet après le col pas si difficile, un passage de cheminée, merci les cordes !

Toujours des contractures...il faut gérer la douleur.

Bonne descente vers Fontcouverte, mon meilleur passage. Retour de forme ou chant du cygne ?Beaucoup de dépassements. (Je rattrape beaucoup de personnes qui m'ont dépassé dans la montée des Béraudes).

Fontcouverte: environ 7 h et quelques depuis le départ (plus assez lucide pour retenir le temps). Etat correct en bas.

Redémarrage, une petite musique dans la tête: c'est gagné, plus qu'un col, je vais finir.

Partie roulante sur un ou deux km le long de la Clarée, rythme tranquille, mais finalement je ne vais pas si bien. J'ai du mal à suivre les coureurs repartis avec moi.

Premières pentes vers Buffère, ça me rappelle quelque chose...déjà venu il y a treize ans en rando ici, mauvais souvenir, j'étais malade, deux mois pour me remettre d'avec bu l'eau des torrents.

Première partie, jusqu'aux chalets de Buffère, pas roulante du tout, ou alors c'est moi...

Ca commence à être vraiment vraiment dur ! Distancé par mes compagnons de début d'ascension, seul !

Je vais finir en mode rando cool, je ne peux plus faire autre chose !

Chalets de Buffère, j'en peux plus, crampes + + +, un bénévole essaie de m'aider en m'étirant. Pire que tout ! Des crampes apparaissent partout !

Abandon ??? Non je vais tenir et essayer d'attendre Denis, après on verra !

Marche, marche, marche jusqu'au col...c'est long et plat !

Dépassé par au moins 2000 personnes (au moins !).

Col 9 h 04 de course. Denis ne m'a pas rattrapé.

La descente va être dure, tentative de relance au sommet...aïe ! Un bénévole m'annonce 9 km de descente...je pensais 8, le moral dégringole encore.

Une bénévole m'encourage, puis m'engueule ou me chambre, quand je lui dis piteusement que je ne peux plus courir: « t'es pas le seul, vous avez tous mal au cuisses, aux genoux, vas-y ! »

Après quelques centaines de mètres, je me force vraiment (mais alors vraiment !) à trottiner, c'est horrible au début, puis finalement je recommence à courir. En chauffant, les muscles vont mieux.

La descente est interminable. La petite remontée de quelques centaines de mètres dans le vallon avant la forêt a failli m'achever.

A chaque personne croisée: « c'est encore loin ? » 2,5 km, 2 km, 1,5 km pas possible, j'avance pas !

Partie plate dans le Monetier...je suis un zombi, même pas le plaisir de finir.

Arrivée...10h20', impossible de tenir debout, de se coucher, de s'assoir. J'erre dans le village d'arrivée en attendant Denis qui arrivera 40 ' plus tard. Les coureurs que je croise semblent avoir trouvé cela plus dur que l'an dernier et surtout plus long !


Pour rentrer, nous nous relayons pour conduire, je suis tellement mal que je vomis dans la montée au col d'Izoard. Je n'ai jamais autant souffert sur une course !


Conclusion: La course en montagne est vraiment un autre monde !


négatif: départ sans doute trop rapide par manque de repère en course montagne, sans doute une mauvaise alimentation (crampes, contractures), gestion à revoir de l'alternance marche-course.

Positif: batons OK (xenons Camp), Chaussures OK (trabucco), bénévole et organisation excellente, paysages magnifique (un beau voyage).


PS: le surlendemain vélo OK, la semaine suivante rando avec enfants (1 sur le dos) OK, 9 jours après remontée Arvieux-Izoard en courant. Finalement récup correcte.

1 commentaire

Commentaire de Mustang posté le 28-07-2009 à 21:15:00

oh que ç'était dur!! bravo pour ta ténacité!!!

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