L'auteur : Sandrine74
La course : Trail 56 - Golfe du Morbihan
Date : 27/6/2009
Lieu : Noyalo (Morbihan)
Affichage : 4248 vues
Distance : 56km
Objectif : Pas d'objectif
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Trail du Golfe du Morbihan 56 km
Samedi 28 Juin 2009
Petit entraînement... Dossard 5513
Il n'est pas facile de se mettre dans une course quand ce n'est pas prévu et d'autant que dans une semaine l'Andorra Ultratrail m'attend...
Je pars avec Phil et Emmanuel chacun à sa distance : Phil sur le Grand Raid, Emmanuel sur le Semi Raid, et moi sur le Trail.
Donc je prends vraiment ça comme un entraînement :
- Il ne faut pas que j'aille trop vite,
- Il ne faut pas que je me fasse mal,
- Et il faut que je me fasse plaisir...
C'est après deux jours de stand Ultrafondus qu'il faut prendre le départ, autant dire que les jambes sont déjà un peu entamées. Et au niveau diététique ce n'est vraiment pas ça ! Vivement les ravitos que je mange enfin mieux ! ;)
Phil m'emmène au départ du trail à Noyalo, je croise quelques personnes dont Jacqueline avec qui nous discutons de choses et d'autres.
Le départ est imminent et nous pouvons applaudir les premiers du semi raid qui passent comme des fusées.
L'organisation demande quelques secondes de silence en la mémoire de nos amis du Mercantour, à ce moment précis un frison m'envahit en pensant à Christine.
Le compte à rebours.... Aller il faut courir...
Je me freine, mince le frein à main ne fonctionne pas... Bon sang ça va trop vite ! Et là je dégaine mon appareil photo.
C'est la première fois que je vais courir en bordure d'océan, tout un programme.
Avec un départ à 20h, cela veut dire que nous allons vite arriver à la nuit. Beaucoup cherche à faire un maximum de km avant que la pénombre s'installe.
Ces derniers jours je me posais la question de savoir en combien de temps je pouvais faire 56 km, surtout que c'est quasiment plat.
D'ailleurs la plat ce n'est pas ce qui me va le mieux... Enfin perso ça va, mais ce sont mes releveurs qui sont un peu récalcitrant !
Les premiers kilomètres défilent vite, et sans m'en rendre compte je me laisse prendre quand même au jeu.
Entre bitume et arches boisées, entre champs de blé et bottes de foin, il y a des marécages... J En une heure ce sont déjà 9.5km d'avalé.
A 21h enfin de l'eau, hum ! j'irai bien piquer une petite tête !
Un beau moulin à marée, et là c'est comme si nous marchions sur l'eau sur ces sentiers surélevés. Le soleil décline inondant le paysage de couleurs chaudes.
Il fait chaud et je cours beaucoup trop vite. Je freine net et je m'autorise même de prendre mon temps pour faire des photos.
Par moment nous dépassons des coureurs du Grand Raid, par moment nous nous faisons dépasser par des coureurs du Semi Raid. Par moment, je m'arrêterais bien pour mettre mes pieds dans l'eau et juste admirer le paysage.
Je ralentie mais pas encore assez, mais doucement je retrouve mon allure de croisière. Dans les parties boisées je commence à manquer de lumière, je profite de devoir prendre quelque chose dans mon sac pour prendre ma frontale.
Bientôt, c'est déjà le ravitaillement du 23ème km à Sarzeau. J'ai de la peine à y croire : 2h35 pour arriver là !
Mon releveur me taquine un peu, mais bon j'ai bien envie de continuer un peu, surtout que ça commence à être intéressant...
Une assiette de pâte plus tard, je suis repartie.
Beaucoup de poussière est soulevée, créant un semi-brouillard par endroit, ça me gène un peu au niveau respiratoire, mais bon...
Nous retrouvons le bord du Golfe, des escaliers se succèdent, parfois nous avons le droit de fouler le sable quand celui-ci n'est pas enfouit sous les algues et l'eau.
Le balai des frontales commencent. Les spectateurs sont toujours là alors que l'heure est un peu tardive. Ils ne sont pas avare d'encouragement, et ça fait bien plaisir.
La foulée est plus courte, je marche plus souvent, je fais attention car les racines et rochers sont traîtres. Je délie bien mes chevilles pour éviter la tendinite, j'arrive au ravitaillement d'Arzon Porh Nèze 38ème km et 4h42.
Je me demande où en est Emmanuel sur le Semi raid. Il a arrêté ! Nous discutons un peu, de toute façon nous sommes ici comme sur un entraînement, dans une semaine c'est l'Andorra Ultratrail donc pas de casse.
Je termine ma course là, contente d'avoir couru tout ça, certes j'aurai pu aller jusqu'au bout en marchant pour les 18km qu'il restait, mais à quoi bon... Risquer une blessure ?
Une course reste une course et il est difficile de la faire qu'à moitié. Toutefois le positionnement à la dernière minute de celle-ci avait un risque. Mon objectif étant début juillet je ne voulais pas me blesser. Le positionnement des courses auraient été inverse je n'aurais pas tant réfléchit !
Ce que j'ai le plus aimé... J'ai retrouvé cette convivialité de mes premiers trails.
Ce que j'ai le moins aimé... C'est trop plat ! ;)
Et si c'était à refaire... Il faut vraiment que je cale ça et que j'essaye de ne pas me blesser !
MERCI à toute l'organisation et aux bénévoles aux petits oignons !
Merci à Emmanuel et aussi à Phil !
Sandrine...74 UFO !
2 commentaires
Commentaire de Chtoine posté le 01-07-2009 à 21:16:00
Bonjour Sandrine,
Bravo pour ta course... et ta prudence. Pas la peine de se faire mal avant une échéance importante.
Je ne regrette qu'une chose : j'étais bénévole sur Sarzeau et j'ai raté ton passage. Je ne savais pas que tu étais dans notre pays.
Bises
PS. Philippe (de Nantes) était également sur le 177km.
Commentaire de LtBlueb posté le 03-07-2009 à 12:08:00
sage décision ! merci pour ton témoignage ! bonne chance pour ta prochaine échéance !
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