Aubrac Aventure Trail 2009

Si un jour on m’avait dit que je me serai levé à 2h15 du matin pour aller courir, je ne l’aurais jamais cru…

Le départ de la course est à 4h00 à Nasbinals, petit village de la Lozère perdu aux milieux de « steppes ». Il y a environ 365 partants sur le 85 km. Le moral est bon, nous sommes un petit groupe de 6 trailers à faire cette distance dont Françoise et Xavhie.

Le départ se fait à la frontale (ou à la lampe torche pour ceux qui ont oublié la leur…merci Françoise !), après la musique qui donne la chair de poule, et  sur le parcours de Saint Jacques qui est bien praticable.

Le terrain devient plus accidenté dès que l’on se retrouve hors des sentiers battus. Il fait noir, j’attends avec impatience les premiers rayons de soleil qui donneront un autre visage à la course. L’on voit surgir de l’obscurité les vieilles pierres éclairées d’Aubrac qui contemplent la plaine avec bienveillance.

Vers 6h00, le jour commence à poindre discrètement. La température est fraiche (13°C) et le coupe vent, que je garde la quasi-totalité de la course, est de rigueur.

Après cette première partie dans la forêt de Brameloup, la course suit une crête dans les alpages. Les coureurs réveillent au passage les vaches qui auront surement rarement vues autant de personnes en short et en baskets !

Quelques kilomètres plus tard, nous retournons dans les bois. Cette forêt est lumineuse et verdoyante. Il y a de nombreuses rivières qui jalonnent la piste qui redescend un peu plus tard vers un plan d’eau tranquille.

Le passage dans les bois est long mais plutôt agréable car à l’abri du vent. De plus le parcours est bien balisé. Il n’y a pas de mauvaise direction possible.

Nous atteignons de nouveau les alpages qui comportent quelques difficultés tout de même. Il n’y a pas de bousculade sur le parcours, nous avons la nature pour nous.

Etant encore novice sur cette distance, l’objectif était de passer la dernière barrière horaire dans les temps (13h20 au km 55) qui est assez souple avec le recul. La partie entre le deuxième et le troisième ravitaillement est plutôt facile dans l’ensemble.

Par contre, à partir du km 56 ou 57 commence la dernière grande montée qui dure bien 12 km. Il vaut mieux en garder sous le pied pour cette partie du parcours. 

Le dernier ravitaillement au km 67 est salutaire. On retrouve de nouveau les alpages avec quelques montées et quelques descentes mais le plus dur est derrière.

La course se termine par les « steppes » qui bordent le chemin à perte de vue et qui nous signalent que l’arrivée est proche. Il y a une dernière petite côte 5 km avant l’arrivée  pour ceux qui veulent tout donner s’il leur reste encore du jus…

C’était une belle course, avec des paysages diversifiés. Il y a de nombreux ruisseaux ou rivières à traverser ou encore des chemins qui suivent le lit des sources. Bref, il ne faut pas avoir peur de se mouiller les pieds !