Récit de la course : Marathon des Burons 2009, par bruno12

L'auteur : bruno12

La course : Marathon des Burons

Date : 21/6/2009

Lieu : Nasbinals (Lozère)

Affichage : 2888 vues

Distance : 44km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Le récit

Encore un week-end exceptionel !

Il y a deux ans, je faisait mes premiers pas en trail sur le marathon des Burons. L'année dernière j'ai pris ma première grosse galère sur un ultra : le 85km sur l'Aubrac. Après une année longue distance (Templiers-Aubrac-Tripou Trail-100km de Millau) je décide de ne faire que du court pour tenter de gagner en vitesse (bon j'ai quand même fait un petit crochet par la Piste des Seigneurs en Solo).

Donc cette année me voilà sur le court, enfin le marathon, je ne vais pas monter à Nasbinals pour moins quand même .

Pour me préparer, je suis scrupuleusement mon plan d'entraînement pour 10km que mon coach m'a préparé. Ensuite je fais une sortie longue de 2h histoire de me donner bonne conscience et je continue avec mes séance du type 10k jusqu'à 1 semaine de la course ou j'allège completement (2 footing de 30min).

Samedi :

Je monte à Nasbinals samedi juste après le repas de midi. J'arrive un peu plus d'une heure après dans le village et cherche une place pour poser mon camping-car (pas simple à trouver, un petit fléchage comme à Nant serait le bien venu, ce sera le seul petit hic du week-end, pas bien grave). Je vais de suite chercher mon dossard et rencontre une bande de coureurs que je connais (un club voisin). Je vais passer avec eux le reste de l'après midi et la soirée. Ambiance franche rigolade... c'est surtout pour ça que je suis venu !

Après un repas festif à 6 enfermés dans un camping-car (déjà moins de 10° dehors). On rentre chacun chez soi. J'invite au passage un d'entre qui devait dormir dans une tente à profiter de la chaleur de mon CC vu que j'y suis seul. Bon OK lui fait le 85 et va me reveiller tôt mais bon on dort rarement avant une course donc pas de problème.

Mon collègue fout un bordel monstre pour préparer ses affaires, je ne prépare donc rien du tout de mon côté. De toutes façons je ne sais pas encore comment je vais m'habiller ni si je prends porte-bidons ou sac à dos. On verra demain matin.

Dimanche :

Finalement pas trop stressé, je me suis endormi assez vite. Je me fais réveillé à 2h30 par les machoires de mon collègue qui prend son petit déj en essayant de faire le moins de bruit possible. Une fois qu'il est parti, j'ai un peu de mal à m'endormir alors vers 3h30 je me lève pour préparer mes affaires. Je prends mon petit dej et vu que j'ai encore du temps devant moi, je repars au lit. Heureusement que j'avais pensé à remettre mon réveil car je me rendors. Vraiment pas stressé pour cette course.

A 6h le réveille sonne, j'ai un peu de mal à sortir de la chaleur du duvet. Je me lève doucement, m'habille, un coup d'oeil dehors, j'opte pour la tenue légère (T-Shirt, Coupe vent et porte bidons). Aller c'est parti, je vais vers le centre du village.

La course :

Je me place assez tôt très près de l'arche pour pouvoir partir vite. Ma stratégie est de partir très fort et de tenir comme je peux. Peux importe si ce n'est pas du tout optimum, j'ai envie de m'amuser.

Top départ, on envoie du gros tout de suite. Premier kilo en 4'26, oups, c'est quand même un peu trop pour un 44km. M'enfin, c'est marrant alors je reste dans le groupe. La première partie est super roulante, on y court tout le temps, ça ralenti a peine dans les montées. Je sais que je vais finir par exploser à ce rythme mais je continue quand même. On arrive à Aubrac, 'tiens déjà' ça me semblait beaucoup plus loin il y a deux ans. Ensuite on attaque le GR en monotrace. A 14km/h dans entres les hautes herbes et sur les cailloux, pas trop le temps de rigoler. En plus pas moyen de ralentir car sinon je vais faire chier tout le monde. Tan pis, je continue.

On arrive ainsi au ravito du 19ème kilo en 1h29 (du délire pur!). Je perds les deux première féminines au ravito, elles ne font pas de pause elles. Je remplis mes bidons, bois un vert d'eau gazeuse et c'est reparti. Au 20ème kilo, on attaque une descente très technique avec des virages serrés sur un terrain glissant. Et boum, je fais un tout droit. Je me retrouve la tête en bas, les fesses en l'air, une crampe au mollet droit et aux abdos. Ben c'est malin, je fais comment pour me relever maintenant ? J'opte pour la roulade arrière afin de pouvoir remettre les pieds au sol. Quelques étirements du mollet et je repars. OK je vais me calmer un peu maintenant.

Deuxième partie de course, on continue la descente, j'y vais un peu plus cool mais visiblement je suis un peu plus traileur que d'autres car j'en double quelques uns quand même. On arrive au point le plus bas de la course et on attaque la montée. La je sais qu'on vas se taper le plus gros du déniveler d'un seul coup alors je fais pas le malin j'y vais tranquille et perds déjà quelque places.

On arrive sur les pistes de Brameloup, je continue à mon rythme sans forcer du tout (même pas essoufflé). J'arrive au passage à reprendre 5 places. Bizarre, d'habitude je suis une bille en montée (et super lent à la marche).

Arrivé en haut de Brameloup je sais que la partie qui reste est roulante (enfin je crois) et j'aimerai bien pouvoir relancer. Mais bon faut pas rêver, une seule sortie longue, et un départ beaucoup trop rapide, faut bien finir par le payer... et c'est maintenant que je passe à la caisse. Pas moyen de relancer à plus de 10km/h. Bon pas grave, je me met sur le mode 'coureur de 100km', je vais pas vite mais j'avance toujours.

Les champs à vaches sont particulièrement difficile à négocier quand on arrive plus à lever les pieds. Je passe à la limite de la gamelle à chaque foulée. Mon garmin me lache, plus de batterie (va falloir que je fasse quelque chose car bientot, il ne tiendra même plus une séance d'une heure). Je vois un peu après le panneau 11,5k. Bon va falloir patienter et pas moyen de trouver une foulée efficace dans tous ces trous. On arrive enfin sur la dernière grosse bosse du parcours. Tiens, elle me parait plus grande que l'an dernier, pourtant je faisais le 85. Mais bon en fait elle passe assez facilement. Et toujours ces champs à vache, je rêve d'une Draille bien dure et lisse ! Ca fini enfin par arriver à 3km de l'arrivée. Aller je peux enfin remettre la marche avant. Et ça repart à plus de 12km/h. Je me tape même un délire dans la dernière descente avec une pointe probablement à 15/16km/h.

Ayé je suis arrivé. 4h21 et 90ème. C'est 20' de moins et 120 place de gagné par rapport à il ya deux ans. Pas mal malgré une aussi mauvaise gestoin de course.

Après la course :

Aller c'est là que vient le plus interessant de ce week-end. Bon j'ai fait une course correcte, je me suis bien amusé mais j'ai les copains qui sont sur l'ultra. Alors je pars me doucher (et me réchauffer car ça caille fort). Et je reviens voir ce qui se passe sur la ligne d'arrivée. J'ai un peu de temps devant moi et l'estomac dans les talons alors direction l'aligo saucisse, Un régal !

Retour sur la ligne d'arrivé. Et les coureurs du 85 commencent à arriver. Ce sera au compte goute tout le temps. Arrive mon collègue de nuité en 10h30 (respect !), il a moyennement apprécié et à trouver la course très dure (ben heureusement, moi j'avais mis 1h20 de plus que lui l'an dernier). Ensuite arrivent mes copains de club. Ils avaient du abandonner l'an dernier et arrivent au bout cette année. L'un d'entre eux fait en plus 12' de mieux que moi l'an dernier, super content pour lui qui est en prépa UTMB. Enfin on attends les deux derniers. Les nouvelles sont moyennes, l'un d'entre eux voulait abandonner au dernier ravito, il a mal aux genoux depuis le kilomètre 30 ! Ils arrivent enfin ensemble sous les acclamations de tous les membres du club présents (une 20aine). Le dernier ayant rattrapé celui qui n'allait pas bien du tout, ils ont finit les 18derniers kilomètres ensembles, sacré esprit d'équipe, qui montre bien la solidarité du club. Un gros moment d'émotions pour tous ! 

3 commentaires

Commentaire de Francis31 posté le 24-06-2009 à 06:16:00

Belle course, avec un départ canon et une bonne gestion de la fin de parcours. Et un beau chrono au final, Bravo.

Commentaire de laulau posté le 24-06-2009 à 07:40:00

Bravo Bruno et bravo à tes copains finishers du 85km

Commentaire de Nicolas93 posté le 28-06-2009 à 17:30:00

Bravo pour la course, tu as tenu jusqu'au bout. La fin du récit témoigne de l'esprit de solidarité que l'on trouve parfois le long du parcours...

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