Récit de la course : La Nuit de la Saint Jean 2009, par balot

L'auteur : balot

La course : La Nuit de la Saint Jean

Date : 20/6/2009

Lieu : Brignais (Rhône)

Affichage : 853 vues

Distance : 55km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Comment se mettre à l'envers.

Si en mai fait ce qu'il te plait, en juin surtout ne prévoit rien!

Quand on décide avec mon binôme d'entraînement de s'inscrire à ce raid nocturne on se dit "pour une fois que l'on ne pertubera pas la petite famille"! (la notion de petite famille se résume à 8,5 enfants à nous deux). Le problème c'est qu'en juin, c'est la petite famille qui se venge, entre les galas de dance, la compèt de judo, et autres auditions musicales, on passe le samedi à se croiser sur tout ce que notre canton propose en termes de gymnases bondés avec sono grésillante, de tatamis douteux, et de salles des fêtes transformées en salles pleyel par l'ajout miraculeux de 42 chaises de 1974 en platique orange .Bref nous voila tous les deux au départ de brignais avec ce que nous avons été obligé d'avaler tout au long  de la journée pour ne vexer aucune maman dévouée.

Mais voilà, dès le retrait du dossard, le sourire des organisateurs, la bonne ambiance générale, le temps au beau fixe prennent le relais. Deuxou trois vannes à mon relayeur juste avant le départ, et le voila qui s'élance. Je me poste au premier rond point pour l'encourager et file vers vourles pour m'équiper.

L'ambiance est douce, bonne enfant, je rencontre le futur vainqueur du relais à deux, il me parle des ses perfs, et je comprends assez vite que je le reverrai qu'à l'arrivée, et encore, si la cérémonie des médailles dure un peu. Je choisis de déployer l'armada anti-crampes : sporteine, fuseau long avec effet contention, boisson sucrée-salée de ma composition et surtout je vais y aller cool. Même si beaucoup font les 55km seuls (respect) , 32 pour moi c'est loin d'être gagné. L'ambiance monte, le premier coureur arrive (relai à 5) , un vrai avion, c'est peu le bazar au niveau des relais mais c'est la tout le charme de ce genre de course. Les coureurs passent puis arrive mon pote. Il a l'air bien et en plus il est plutot dans un bon temps. Je lui baraguine un truc incomprehensible sensé lui dire dans le détail ou se trouve sa voiture, les clés et une polaire. Je pars en entendant que ça rigole derrière suite à mes explications foireuses. Je fais les 5 premiers kilomètres en me disant que jamais il ne va retrouver la voiture/les clés, et qu'il est parti pour un plan aussi galère que nocturne.

Les premiers kil sont euphoriques. Je double les solos qui commencent à prendre un coup au moral (ils attaquent les 25kilos alors que je suis frais comme un gardon qui a bouffé des cakes tout l'après midi. Je m'habitue peu à peu à la nuit. Le balisage est bon et je suis rassuré, car je suis grand spécialiste du kilomètre en plus sur ce genre d'épreuve. Les organisateurs sont tous très sympa et encouragent les coureurs à chaque croisement. Le relais suivant arrive. J'ai donc parcouru les 12 premiers kilos. Je suis à 12 de moyenne, je n'ai pas trop pioché, mais les difficultés sont prévues sur le deuxième tronçon. Petit ravito (re-organisation nickel), passage du bras dans le capteur et je repars dans la nuit. Là le phénomène course par équipe prend de l'ampleur je me fais doubler par des relais à 5 qui passent comme des avions. Le problème, c'est qu'il ne sont pas encore habitué à la nuit et se plantent à chaque virage! J'en vois un qui me double pour s'enfoncer dans un bois obscur à l'opposé de la flèche! Je hurle il m'entend et fait demi tour, il me rattrappe quelques metres plus loin en bougonnant un merci... Puis la nuit, et pas mal de solitude. Je récupère dans la montée sur la chapelle de je-ne-sais-ou-sur-je-ne-sais-quoi un coureur et on fait un bout de chemin ensemble. j'ai de droles de sensations dans les jambes, on dirait des crampes qui veulent sortir mais qui se font refouler par la sporteine. Je gère pour arriver au dernier relais. cette fois-ci je me fais moins doubler, les positions sont acquises et le tri est fait. Je passe le panneau 50 km, et je suis content qu'il ne me reste que 5km. La lassitude s'installe un peu. Et puis 1 km plus loin il y a un panneau "plus que 5 km". je prends un coup au moral je dois donc faire un kil de plus que prévu. Et puis je pense à ceux qui font la course solo! je me remotive un peu me fait doubler par une relayeuse à 5 qui souffle comme un boeuf, bref je me traine jusqu'à l'arrivée.

Là mon pote m'attend (première surprise) il a eu le temps de prendre une douche, et il a la banane. Moi un peu moins mais pour la première fois de ma vie notre temps est affiché sur le tableau d'honneur : on termine 5 eme de notre catégorie. On arrose cela au chocolat chaud. La bonne ambiance du départ est aussi là à l'arrivée. L'organisation est toujours au top...

Au passage bravo pour Vial et son podium! lui il a fait les 55km...

 

Dimanche 10 heures. Me voici dans une église pour la communion de ma fillieule. J'ai dormi 2 heures (4h30-6h30) pour pouvoir prendre le train et rejoindre ma petite famille. Un de mes gamins a 40° de fièvre et profite d'une baisse d'attention pour nous vomir sa gastro. Le prêtre n'en finit pas avec la messe. je sens que la journée va être longue et que rien n'est plus terrible que la vengeance de la petite famille. 

 

2 commentaires

Commentaire de yannos69 posté le 22-06-2009 à 14:56:00

belle course !
tu as vaincu la malédiction 'crampes' cette fois-çi, pourvu que ça dure

Commentaire de vial posté le 22-06-2009 à 18:22:00

oui l'ambiance était bonne
oui le balisage était bon (dans l'ensemble)
oui les avions souvent quittent la piste pour s'enfoncer dans les bois!!
Une bonne expérience qui devrait te pousser à filer sur la grande
avec des relayeurs toujours top qui t'encouragent de la voix
bravo pour ta course
michel

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