L'auteur : bluesboy
La course : La Montée du Poupet
Date : 31/5/2009
Lieu : Salins Les Bains (Jura)
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Distance : 17.5km
Objectif : Pas d'objectif
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C’est le 25é anniversaire pour cette édition, d’une épreuve qui a pris place en tète des courses jurassiennes par le nombre de participants, ça mérite bien un petit compte rendu
C’est la dixième fois que je participe à cette montée, c’est la course que j’ai le plus souvent disputé. Que de temps passé depuis mon premier poupet au siècle dernier en 93 (oui 1993), je commençais alors la course à pied (sérieusement), en ce temps là il n’y avait guère plus de 420 coureurs au départ, peu de monde sur le parcours, mais le tracé était déjà le même
Aujourd’hui la course atteint les 1000 coureurs et l’épreuve est devenue internationale avec la présence sur les podiums de coureurs africains, belges, portugais, croate, c’est d’ailleurs un ex coureur yougoslave qui détient la meilleur performance établie en 1994 en moins de 58 minutes, c’est cette même année que j’ai fais mon meilleur temps en 1h 40, je pense que les conditions devais être idéales ce jour la
La montée du poupet, ca n’est pas seulement de la cote, il y a trois cotes (645 m cumulé) et deux descentes (244 m) assez raides et il n’est pas facile d’appréhender les différentes allures de course
C’est aussi une course que j’ai appris à aimer, moi qui ne suis pas un bon grimpeur, je me souviens avoir souffert dans les cotes pour les premières éditions, depuis même si je n’améliore pas mes temps, je suis un peu plus à l’aise quand la route s’élève, en plus le public est très nombreux sur la fin de course ce qui fais que l’on est porté à se dépasser
J’ai, cette année beaucoup mangé de bosses à l’entrainement en préparation des trails et j’aborde cette course en confiance en espérant faire mieux que l’an dernier 1h 50 même si je n’espère plus atteindre les temps de ma jeunesse
Jean Marie passe me chercher avec son épouse Sophie et Patrick mon éternel copain de course En arrivant au parc des salines, c’est déjà l’effervescence dans la ville, mais le retrait des dossards se passe vite et bien malgré le monde, on sent que l’organisation est rodée on a même droit au petit déjeuner café, croissants avant un petit échauffement, le temps est magnifique avec un petit peu de vent ,on risque de souffrir de la chaleur dans la première cote qui est à découvert
Je vois Dom mon frère qui est inscrit de dernière minute, je ne l’avais pas vu sur la liste d’engagement, je salue aussi un cousin qui débute la course à pied et les coureurs du club, dont Michel le président et Bernadette et quelques habituels copains coureurs
Le point de départ a changé cette année, on part directement de la grande rue en ligne droite pour évacuer plus rapidement le flot des coureur, le record d’inscription est battu cette année avec 1023 coureurs.
On rentre vite dans le sujet ,500 m après le départ c’est le début de la montée ,au début ca monte tranquillement, çà bouchonne un peu ,il faut trouver essayer de trouver un bon rythme ,je me suis placé avec Patrick dans le dernier tiers du peloton qui commence à s’échelonner dans les lacets à la sortie de la ville ou le pente s’accentue un peu plus. Le souffle des coureurs commence à se faire entendre chacun se concentre sur sa foulée et je commence à transpirer puis on aborde un faux plat descendant à l’ombre sur 1 km ou la foulée devient plus fluide, j’en profite pour récupérer avant de reprendre l’ascension avant le premier ravitaillement de la fontaine aux oiseaux ,il y a un monde incroyable car c’est un point facilement accessible pour les suiveurs qui pourront ensuite couper par la route de Saisenay pour voir la fin de course dans la dernière cote. Je prends une bouteille sans trop m’attarder ,mais Patrick commence à me prendre quelques mètres ,le reste de la cote se passe assez bien ,je fais de temps en temps quelques pas en marchant pour absorber plus facilement quelques gorgées .Km 6 la pente devient douce mais je sais que la première cote n’est pas terminée , juste avant le village de St Thiébaud il y a une rampe de 500 m ou je vais marcher pour ne pas me mettre dans le rouge et surtout pour aborder la descente en bon état.
Patrick
Sophie et Bernadette trés souriantes pour l'instant
Ravitaillement dans le village et je plonge dans la descente sur Ivrey ou comme d’habitude je vais doubler pas mal de coureurs, la descente dure 4 km avec 150 m de dénivelé ,je double Patrick dans le dernier km avant d’arriver au village d’Ivrey ,à l’entrée du village il y a une fontaine ou je plonge la casquette pour me rafraichir .Le village est en fête avec beaucoup de monde qui nous encourage avec clochettes et orchestre .Je prend deux bouteilles au ravitaillement , une que je vide immédiatement ,l’autre pour m’asperger dans la cote du crêt de feux .On voit le début de la grimpette avec les deux lacets qui dominent le villageLe premier km est le plus raide, je cours jusqu’au deuxième virage ou Patrick me rattrape puis je marche un peu .Il y a une longue ligne droite régulière j’alterne marche et course pendant toute cette montée ,en recherchant les zones d’ombre car le soleil commence à taper ,en plus les abord de la route ont été élagués ce qui diminue les parties ombragées ,certains coureurs doublés dans la descente reviennent sur moi mais par rapport à l’an dernier je me sens relativement bien ,le ravitaillement marque la fin le la cote ,j’échange ma bouteille vide contre une pleine, et je m’élance dans la descente vers le gour de Conche sur 1,5 km et 70 m de dénivelé ,la route est complètement à l’ombre et je suis content de trouver un peu de fraicheur dans cette forêt et la courte descente est vite avalée ,malgré un début de crampe qui me titille le mollet gauche puis c’est un faux plat montant ou je me freine un peu car le gros morceaux de la course arrive après un autre ravito .On entend la clameur du public massé en bas de la cote Guillaume (2.5 km 250m de déniv), c’est un peu comme l’ alpes d’huez avec un virage sur la droite ou les spectateurs forment une haie d’honneur ,avec de nombreux encouragements qui donnent le frisson aux coureurs .La première rampe avoisine les 14 % et malgré Greg mon fils, les enfants de Jean Marie et tout le public qui m’encourage à courir je préfère marcher à grand pas laissant Patrick me distancer définitivement, l’expérience m’a appris qu’il faut garder de l’énergie pour l’avant dernier km qui est un peu plus facile et ou j’alterne course et marche ,je regarde mon chrono 1h 32 de course ,plus que 2km mais comme l’an dernier, je sais qu’ il me faudra peut être plus d’un quart d’heure pour finir l’ascension .
Jean Marie qui termine en 1 h 28
Michel qui va bientot me dépasser
Il y a vraiment beaucoup de monde ,entre les spectateurs qui montent à l’arrivée et les premiers coureurs qui en ont terminé qui redescendent prendre les navettes en bas de la cote .Tout ce monde nous encourage fortement dans les derniers lacets, je croise Jean Marie qui descend encourager Sophie, et dans l’ultime km c’est Michel le président qui me double en trottinant avec un petit mot d’encouragement ,il aura couru pendant toute la cote. J’entends le speaker, les 500 derniers mètres sont terribles et je rassemble mes dernières forces pour finir à la lutte avec un coureur belge en 1 h 46’ 56 accueilli par Gérard un kikoureur qui prends les temps d’arrivée
4 minutes de mieux qu’en 2008 et 2007, presque le même temps qu’en 2004 avec un classement meilleur 682é /968, je peux être content de ma course
Je récupère mon sac vestiaire ,bois quelques verres de coca avant de redescendre rapidement pour retrouver mon fils car je suis attendu pour un anniversaire.
Il y a plusieurs solutions pour redescendre, sois redescendre par la cote d’arrivée, ce qui nous permets d’encourager les derniers, soit continuer après sur la route d’arrivé et prendre le sentier Pasteur sur la gauche plus court qui nous amène au parking en bas pour prendre les navettes, soit pour les costauds descendre à pied à Salins en récup ou alors attendre la fin de la course et redescendre en voiture
Pour finir ,j’encourage tout le monde à venir s’attaquer au Poupet ,c’est une course qui convient autant aux coureurs sur route qu’aux trailers en préparation d’un ultra trail, le parcours est fait pour les grimpeurs mais les bons descendeurs y trouvent aussi leur compte
L’organisation est parfaitement rodée, et s’améliore d’années en années .Bravo et merci à l’équipe organisatrice et à tous les bénévoles qui œuvrent pour la réussite de cette épreuve et merci aussi à tous les spectateurs de plus en plus nombreux
Que cette épreuve continue encore jusqu'au 50ème anniversaire et que la santé me permette de participer à la montée ........2034
5 commentaires
Commentaire de seapen posté le 05-06-2009 à 12:15:00
Bonjour Bluesboy. Félitations pour ta course et aussi pour ce récit passionnant et plein d'entrain (sûr que tu étais en pleine forme) qui me fait revisiter ce Poupet. Et pour 2034 pas de problème, il suffit de continuer à t'améliorer. Salutations sportives.
Commentaire de lulu posté le 06-06-2009 à 21:43:00
Rendez vous donc en 2034 pour mes 61 ans...même si j'espère le faire avant quand même !!!!
Encore bravo !!!!
Commentaire de Lucien posté le 06-06-2009 à 22:18:00
Chapeau bluesboy, belle perf, j'y est participé plusieurs fois, ton récit m'a rappellé tout ce que le Poupet m'a donné en joie et en envie de courir. Le public en fin de parcours est fantastique, on se croirait au tour de France lors des étapes de montagne. T'as l'air cool sur les photos !!! Salut et à +
Commentaire de Gibus posté le 07-06-2009 à 10:17:00
Bravo pour ta course.
C'est vrai qu'on dirait une étape du tour de France tellement le public est nombreux.
On a du se croiser dans la montée finale.
RDV en 2034 (j's'rai v4)
Commentaire de Eric Kb posté le 19-06-2009 à 18:48:00
Ok pour venir en 2034 mais je la tenterai avant pour me tester .
Merci pour le CR
Eric
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