Récit de la course : Le Grand Raid du Mercantour 2005, par patrak

L'auteur : patrak

La course : Le Grand Raid du Mercantour

Date : 18/6/2005

Lieu : St Martin- Vésubie (Alpes-Maritimes)

Affichage : 2402 vues

Distance : 102km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Mercantour : la beauté du diable

Bonjour à tous,
Un petit CR de Mercantour assez succint car je ne me souviens pas de grand chose !!!

Arrivée le Vendredi à 19h juste pour le briefing. Je rencontre Michel (Cercueil), puis le soir dans la salle polyvalente je fais la connaissance de Titi. Bref quelques têtes connues.

Samedi 4h : çà y est le départ. il y a du monde : 450 au départ par une route montant doucement quelques kilomètres, afin d'étirer le peloton avant d'attaquer les sentiers assez étroits. Je pars prudemment et fais un bout de route avec Titi.
Et là, les paysages commencent à être magnifiques. Les montées dans des décors superbes, les descentes juste comme il fut, pas trop pentues, où l'on peut se faire plaisir avec de bons appuis. Bref, du vrai pur plaisir de sentier.
De ravito en ravito (espacé d'une quinzaine de kilomètre), que je parcoure en général en 2h30 à 2h45, je double pas mal de monde. Je croise la route du Papy (que je ne connaissais pas), le temps d'apercevoir quelques chamois sur un névé. Un peu pus loin, un berger à l'estive qui garde ses moutons avec 2 patous pour les protéger des loups qui m'aboient dessus (ils ont l'air un peu enervé!!!) , du calme : je prends le temps de discuter quelques instants avec lui. Il faut leur tendre la main, se faire sentir, et tout ira bien. OK.

Puis la montée la plus dure avec des marches d'escaliers à 2500m, çà casse.
Cà y est le refuge des Merveilles le bien nommé. Le paysage est assez impressionnant (bon faut aimer la caillasse) avec des eaux d'un bleu superbe entouré de falaises caillouteuses.
Jusque là, tout s'est bien passé pour moi. Vu mon timing, de bonnes jambes, j'espère finir en 18 à 19h.
Mais c'est là que tout commence à se corser. La montée à la cime du diable (2685m :tout un programme) est un vrai enfer (fallait oser celle-là!!!). Le palpitant bat fort, j'ai du mal à respirer (je pense que sur cette course, on fait plus de 30 kms au-dessus de 2000m). Je monte à 300m/h très péniblement. Ouf le sommet, le temps d'apercevoir un aigle : j'aimerai bien lui prendre ses ailes pour la descente qui s'annonce très difficile avec de gros blocs de pierre : j'y vais très prudemment, je fais bien. Un peu plus loin, un coureur est à allongé sur les rochers : il s'est ouvert le crâne; Un hélico va venir le chercher (il aura 3 points de suture : plus de peur que de mal). bref cela n'incite pas à accélérer;en plus les jambes commencent à être dures.
Arrivée au col à 2000m, la pente s'adoucit : je peux courir, il reste 11 kms jusqu'au prochain ravito avec 1100m de D-. Au début c'est assez agréable, une belle sente herbeuse, puis une piste forestière. Puis petite route. Qu'ils sont longs ces 11 kms : j'alterne course et marche selon le très célèbre 4'/1'
Quelques coureurs me doublent sur le début, je les retrouverai presque tous plus tard au ravito.
Ca y est le dernier ravito : j'aurai mis presque 4h pour faire ces 17 kms sans avoir eu l'impression de trainer, c'est dire la difficulté (sur le haut) de ce tronçon.
Il ne reste plus que 17 kms avec 1000 de D+: je les ferai entièrement en marchant, plus envie de courir. Et puis je ne pourrai pas passer en dessous de 20h, les places semblent acquises, tout le monde est dans le même état. La nuit va tomber sur le parcours (il faudra un gros courage pour ceux qui sont encore à la cime du diable). Vaille que vaille, je monte, je descends, remonte et redescends. Une nouvelle piste forestière que je parcours avec un autre trailer, je pourrais trottiner un peu en me forçant, mais je préfère préserver mes cuisses pour de futures échéances. Et puis çà ne changerai pas grand chose.
Bref arrivée en un peu moins de 21h (il est 1h du mat), plus de 100 km, 6150m D+ à l'alti, 98ème. ce n'est pas si mal tout compte fait.

Synthèse : très belle course dans ses 2 premiers tiers, fastidieuse et sans grand intérêt par la suite... Mais il faut bien retourner au départ.
Une course à faire au moins une fois dans sa vie de trailer...

But : Faire un gros entraînement pour l'UTMB afin de tester l'équipement et l'état du bonhomme après les 100kms et 24h du printemps.
Points positifs : mon équipement est OK; C'est du tout Décat, même les chaussures : Diosaz500. Il n'y a que la poche à eau que j'ai changé pour une à ouverture plus grande. Mon ravito perso (très important sur cette course) : mélange de malto et d'hydrixir. Cela a bien fonctionné. Il me manquait un peu de solide mais à l'UTMB, il y a des ravitaillements plus fréquents.
Points négatifs : après 4000m de D-, j'ai du mal à trottiner en descente. Mais c'était mon 1er trail de l'année.

Voili, voilou...

Maintenant, une bonne récup afin d'entamer un cycle UTMB...

A Bientôt

2 commentaires

Commentaire de joy posté le 20-06-2005 à 11:55:00

Un grand bravo ma femme et les enfants avons assister a la course en tant que spectateur et nous avons vu la detresse de ceratin.
Bravo a toi au vaillant trailer et rdv a l UTMB
Cette fois ci en courant A+ et bonne prepa.
Salutations
JOY

Commentaire de gdraid posté le 06-07-2007 à 21:37:00

Très bon récit patrak, et bel entrainement, en grandeur nature, sur un raid du Mercantour, plutôt difficile.
Félicitations pour ton apparente facilité, à franchir les obstacles.
Bon UTMB...
JC

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