L'auteur : Badajoz
La course : 10 km Région Pays de la Loire
Date : 18/4/2009
Lieu : Nantes (Loire-Atlantique)
Affichage : 1810 vues
Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Salut amis coureurs
Après avoir lâchement abandonné aux 10 km de Saint-Sebastien du fait d'une motivation insuffisante (et d'un parcours franchement monotone), j'ai décidé de me rattrapper ce week-end aux 10 km région Pays de Loire (à Nantes).
Je veux enfin faire un chrono officiel sous les 40 min et je suis déterminé.
Beaucoup de monde au départ, plus de 1200 coureurs. Il fait beau mais un peu venteux. Tout le monde s'échauffe au milieu des badauds venus voir l'éléphant et qui se demandent qui sont ces fous qui courent avant même que la course ait commencé (???)
Je me place vers le cinquième rang, il y a un goulet à 200 m du départ et je ne veux pas me faire piéger. Je ne pars pas trop vite et j'essaie de gérer mon allure en fonction du monde et des différents obstacles qui jalonnent les 2 premiers km : trottoirs, plots...
Passage au premier km en 3'50. Ok, je stabilise l'allure.
Aprés... plus de repères kilométriques .. jusqu'au 5è km où la puce est contrôlée (19'35). Passage au ravitaillement où j'attrappe au vol un espèce de jus d'orange trop sucré mais qui fait du bien. Le passage au bout de lîle de Nantes, dans le parc, est trés sympa et je connais bien le coin car je viens souvent m'y entrainer. J'essaie de suivre un petit groupe car je sais que le retour va être difficile : une longue ligne droit avec vent de face, le long de la Loire.
Effectivement, le retour est TRES difficile sauf que je n'ai pas réussi à accrocher le petit groupe qui file 20 m devant moi et du coup, c'est moi qui me retrouve à abriter des collègues qui restent sagement derrière, bien au chaud.
C'est pas grave, je serre les dents, je souffle comme un boeuf et je décide de ne plus rien lâcher jusqu'à l'arrivée.
Au 9è km, je passe devant mes trois femmes : ma mère, ma femme et ma fille qui m'encouragent chaudement. J'arrive à leur faire un petit coucou au passage, en levant les pouces mais je suis déjà complètement asphyxié. Une bénévole me dit : "c'est bon ! sous les 40 minutes !"
J'y crois, je souffre mais je pense que je vais y arriver. Deux concurrents me doublent à toute allure, comment font-ils pour accélérer autant? Je regarde la route, je ne vois plus rien que les quelques mètres d'asphalte devant moi. Ca fait longtemps que je n'ai même plus la lucicité de regarder ma montre.
Dernier virage, panneau indiquant "Arrivée à 100 m". Je lève les yeux. J'aperçois au bout le chronomètre officiel.
MAIS !?! Le chronomètre indique 39'50 et je suis à plus de 50 mètres de l'arrivée. C'est pas possible ! c'est pas juste ! Je ne veux pas échouer si prés du but.
Je me met à sprinter comme un fou, mes jambes accélèrent, accélèrent, plus rien ne peut m'arrêter. Mon regard est fixé sur le chronomètre officiel où les secondes défilent : 39'55... 39'56...39'57
Je me décale sur le côté pour avoir le champ libre, je VAIS le faire. 39'58, ...
Je passe enfin la ligne en cassant comme un sprinter. Je n'ai pas eu le temps d'arrêter ma montre. Suis-je passé en 39'59 ou en 40' ? Je ne sais pas.
J'attendrai les résultats officiels que je consulterai ce soir sur internet.
Epilogue :
Temps officiel : 39'59. Hourra!
1 commentaire
Commentaire de Baobab posté le 04-05-2010 à 13:28:00
Très beau récit pour ce très joli chrono. J'ai sprinté avec toi sur les derniers paragraphes, et ça m'a fait plaisir de voir que NOUS avions réussi pile-poil!!! : )
Bravo, c'est une affaire rondement menée.
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