Régulièrement je me lance mon défi course : le 10kms... Cette distance là, je peux dire que, j'aime pas mais vraiment pas mais comme toujours c'est un bon test sur l'état de forme du moment alors direction la course des deux ponts pour faire le point sur l'entrainement et sur mon mental . Aujourd'hui j'ai mon super , Bertrand en fin de prépa pour Belvès n'a qu'un footing de 50' à faire alors chéri on court ensemble stp.

Après quelques minutes d'échauffement, nous voilà prêts sur la ligne de départ. J'oublie la montre pour me concentrer uniquement sur la course et suivre mon super accompagnateur.

Le parcours comporte une seule et unique boucle de 10kms avec comme particularité de passer deux fois au dessus du rhône, les fameux deux ponts.

Après quelques minutes on découvre un peu étonnés que les kilomètres ne sont pas indiqués, il faudra faire avec et naviguer selon les sensations. L'exercice déjà pas facile se complique un peu. Les sensations justement parlons en. Dès le deuxième kilomètre je me fais l'impression de m'être transformée en cocotte minute, je souffle et respire sur un rythme saccadé, et la grande question, quand vais-je exploser pour de bon je m'accroche aux pas de mon bodygard et ainsi file le temps et j'espère bien les kilomètres. 

L'arrivée aux environs du 5ème kilomètre marque le passage du deuxième pont. Nous sommes toujours sur les bases souhaitées, environ 22'30, la petite grimpette pour franchir ce pont n'est pas facile, pffff, pffff, me voilà à nouveau au bord de la rupture. Je ne lâche pas de vue les coureurs juste devant et me demande pour la énième fois ce que je suis venue faire ici, bon chercher mon chrono du moment, oui Caro, c'est ça, c'est quoi ton temps de référence sur 10kms en ce moment.

Je crois me souvenir qu'après le passage du pont j'ai ralé un peu, j'ai plus de jambe, j'ai plus envie, mais là c'était sans compter sur le coach juste devant . Allez Caro, Allez Caro, tu lâches rien... ok j'ai pas fait tout ça pour m'arrêter en cours de route, je repars pour finir ces 3 derniers kilomètres. 

De retour le long du rhône je sais qu'après le terrain de pétanque je ne suis plus qu'à quelques centaines de mètres de l'arrivée. C'est là que le mental doit agir, je n'en peux plus, je suis cuite, la cocotte prête à vider les soupapes... Elle est où cette satanée banderole d'arrivée.

Nous voilà sur le parking du départ et la bonne blague, ils nous ont déplacé la banderole. Nouveau virage à gauche, direction le stade. Soulagement la banderole à l'entrée du stade. Je m'arrête, enfin nous sommes arrivés et bien non de non, il faut repartir, la seconde bonne blague de la journée, l'arrivée c'est après un tour de stade. Alors là je crois me souvenir avoir vraiment bougonné, vociféré, voire même manifesté et repris le départ en footing pour ce dernier tour. Quand la tête vous lâche, on peut oublier la compétition.

Au final le parcours est annoncé pour 10kms et 760 mètres, ceux là même que j'ai pas beaucoup appréciés. Le chrono et bien 49'24'' dont 400m en ralant à 10kms/h. 

Le passage du 10ème kilomètre a dû se faire aux environs de 45'30", donc objectif parfaitement rempli mais pour en être sûr il faudra y retourner.

Merci à mon drome pour m'avoir accompagné et supporté...