L'auteur : Yannael
La course : Trail du Josas - 28 km
Date : 5/4/2009
Lieu : Jouy En Josas (Yvelines)
Affichage : 2987 vues
Distance : 30.7km
Objectif : Pas d'objectif
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2 semaines après un Semi-Marathon plus que satisfaisant (record battu à Nogent-sur-Marne), et désireux de surfer sur la vague de ma forme actuelle, je me lance dans une nouvelle aventure : Un trail de 28 km à Jouy-en-Josas. Ma toute première expérience en la matière. Départ dans l’inconnue.
Rétrospectivement, les mondes du trail et de la course sur route sont assez différents :
*A* A quelques exceptions près, j’étais habitué à des courses plates. Ici, avec 850 m de dénivelé officiellement (plutôt 600 d’après les GPS), des montées et descendantes dans tous les sens, rien à voir.
<!--* Sur ce trail, point de kilométrage. Moi qui aime adopter une allure la plus régulière possible, en scrutant mes temps de passage à chaque km, je me retrouve sans repère. Ce qui peut être dur sur la fin : Pas moyen de savoir combien de km il reste avant la délivrance !
<!--* L’obligation de guetter les balises pour savoir où aller contraste avec des courses sur route où il suffit de suivre les gars de devant.
<!--* Environ 400 concurrents au départ du 28 km. Bien loin des grosses courses sur route.
<!--* Une organisation parfois surprenante : Le parcours du 28 km faisait en fait 30,7 km … Le départ est donné en retard. Avec certains concurrents devant la ligne de départ !
<!--* Pas de puce, le chronométrage est manuel (Avec cependant des résultats au centième de seconde !)
<!--* Seulement deux ravitaillements, et l’obligation de porter son eau. Là encore une première pour moi.
<!--* A l’arrivée, un repas complet, en plus du ravito.
Au final, une course super plaisante, bien organisée, presque exclusivement dans les bois, sous-bois, avec côtes et descentes à souhait.
Parti un peu en retrait, je remonte plusieurs coureurs dans les premiers km. La longue série de marches d’escalier m’oblige à marcher. Encore une nouveauté. Objectivement, sur un parcours aussi long et technique, je savais que mon entraînement semi risquait d’être trop juste pour tenir la distance. Mais je profitais des bonnes sensations pour courir au feeling. Je compensais dans les descentes roulantes et plats mes faiblesses techniques, criantes dans les montées, descentes abruptes ou passages étroits / instables. Heureusement pour moi que c’était sec. J’ai pu prendre beaucoup de plaisir à accélérer dans les descentes, relancer entre les arbres.
Le premier ravito est atteint, vers le 8e km, en à peine plus de 40 minutes. Je m’y arrête brièvement – une nouveauté de plus – pour prendre deux verres d’eau (et surtout les jeter dans la poubelle, contrairement aux courses sur route). Je continue ensuite ma progression. Régulièrement, j’essaye de rentrer sur le coureur qui me précède, en bouchant le trou. Lentement mais surement, je remonte. A ce petit jeu, je me retrouve souvent à mener un petit groupe. Et souvent, je dois surveiller les balises pour ne pas me perdre. Un peu fatiguant, mais plaisant finalement.
Passée l’heure et demie de course, ça commence à devenir un peu plus dur. Normal, je ne suis pas entraîné pour plus. Je double un gars qui me lance « 22 ».
22 ? Pas 22 km, c’est impossible. 22, v’là les flics ? Ca m’étonnerait. Ca doit vouloir dire 22e alors. Wouah, je n’avais pas réalisé. A partir de là – encore une nouveauté – je réalise que je peux courir pour la place, et pas seulement contre un chrono qui n’a pas grande signification.
Le 2e ravito se situe vers le 20e km. J’y arrive après 1h43 d’effort environ. 2 verres d’eau, et ça repart.
Et je commence à cogiter, et espérer que l’arrivée ne sera pas trop loin. Je continue à gagner quelques places (19e au mieux). Mais le dénivelé se fait plus dur. Et c’est dans ce dernier tiers de course que se trouvent les côtes les plus pentues. Obligé de marcher à plusieurs reprises. A 5 bons km de l’arrivée, je me retrouve à sec : J’ai épuisé mes 600 ml d’eau. Et les crampes commencent à apparaître, dans les montées, dans les descentes trop raides. Mais surtout, à force d’accélérer et distancer mes poursuivants dans les descentes, une douleur dans le genou droit survient, qui m’oblige à calmer le jeu dans les descentes restantes.
Les derniers km me paraissent bien durs. Jambes raides et crampes à l’affût. Je cède plusieurs places, mais qu’importe. J’espère voir l’arrivée. Qui se fait attendre, et attendre. Toujours aucune indication. Ah, ça y est, retour en ville. On ne doit plus être loin. Revoilà l’arche de départ, c’en est fini.
2h33mn36, pour environ 30,7 km a priori, et pas mal de pente. Pour un premier trail, je suis ravi. C’était super sympa. Pour l’anecdote, je finis 25e. Encourageant. Seul bémol : la douleur au genou. Mais ça ne suffira pas à noircir un si beau tableau.
P.S. Merci à Alain94 pour le tracé GPS de la course.
P.P.S Merci aux organisateurs pour les photos du parcours (en reconnaissance sans doute)
3 commentaires
Commentaire de hagendaz posté le 07-04-2009 à 21:21:00
bravo! c'est une belle première expérience.
prends soin de ton genou
Commentaire de CROCS-MAN posté le 09-04-2009 à 09:59:00
Bravo pour ta course et la tournure de ton récit pour donner des indications aux futurs traileurs venus de la route. C'est exactement ce que j'avais aussi ressenti. Autre nouvauté qui se constate après la course: le mal au mollets et aux quadri dus aux efforts différents. Bonne récup.
Commentaire de seapen posté le 09-04-2009 à 18:35:00
Bravo Yannael. Salut quand même. Bien analysé ta course. Sûr que celà change des courses sur route mais apparemment tu es sous le charme ; t'as mordu à l'hameçon, quoi ! Sans aucun doute que ce ne sera pas ta dernière course nature ! Salutations sportives.
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