Récit de la course : Raid Leclerc de Lune 2005, par Cyrille

L'auteur : Cyrille

La course : Raid Leclerc de Lune

Date : 28/5/2005

Lieu : Pelissanne (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 1985 vues

Distance : 45km

Matos : Lampe frontale et porte-bidon.

Objectif : Se dépenser

2 commentaires

Partager :

Les UFO'S de KIKOUROU

Les quelques incertitudes liées à ma participation au raid Leclerc sont balayées très rapidement. Prévu à l'origine dans mon plan d'entraînement en run&bike avec Yoyo, ce sera en courant tout le long. L'Dingo veut faire l'épreuve et se trouve sans coéquipier. Bingo.
Comme je sais que nous avons une différence de niveau de performance, je lui soumets l'idée d'une stratégie : 11 km/h sur le plat, marche en montées et descentes courues tranquille.C'est à mon avis la bonne stratégie pour que tous les deux nous prenions du plaisir tout en nous entraînant correctement pour notre but à tous les deux : Le Mercantour.
Mais Didier, d'accord sur ce principe de progression, va s'avérer difficile à maîtriser. Je suis avec un jeune chien fou et je n'ai pas emmené de laisse. Dès le départ, il a eu envie de rejoindre les premiers et moi derrière de l'appeler pour qu'il calme l'allure.
Oh ça ne me dérange pas la vitesse à laquelle il veut courir mais je sais que si nous continuons comme ça, cet entraînement va s'avérer une vraie compétition pour lui et la récupération s'en trouvera fortement allongée...et il ne nous reste que trois semaines avant ce monstrueux trail où il faudra arriver frais.
Ce qui me surprend, c'est le peu de difficultés rencontrées. Le parcours qui change chaque année est, cette saison, très « roulant ». Moi qui voulait beaucoup de côtes difficiles pour travailler la marche, finalement les montées vont se faire pour l'essentiel en courant...pas assez dures. Pas grave car le plaisir de courir est là.
On progresse assez rapidement et doublons maints duos vététistes qui trouvent quant à eux le circuit bien assez pentu par moment. Les portions de bitume (sur le plat) sont avalées à 12 km/h facile. Ca me fait un peu peur pour Didier, ce doit être sa vitesse marathon, mais je le laisse mener l'allure.
Si l'on excepte une bonne torsion de cheville dans la voie aurélienne (dur dur de nuit) pour Didier, tout ira bien jusqu'aux environs de 2 h 20 mn de course pour nous deux. C'est à cet instant que je vais ressentir un brin de fatigue qui heureusement pour moi ne durera qu'une dizaine de minutes, mais pour Didier c'est à partir de cette mi-course que ça va commencer à coincer, payant à la fois une mauvaise hydratation et une vitesse parfois excessive. Mais il saura surmonter ses petits coups de « moins-bien » à chaque fois, démontrant un mental performant.
Nous jouons au yoyo avec quelques duos qui au gré des ravitaillements nous repassent devant tandis que nous nous repaissons de charcutaille.
Et petit à petit, ceci va nous faire maintenir une bonne allure, l'esprit de compétition s'insérant dans cet entraînement nocturne. Et Didier de tirer encore plus sur la mécanique déjà bien éprouvée.
Les 5 derniers kms se feront entre 12 et 14 km/h, bien aidés que nous sommes par le profil descendant. Puis aussi par le fait que nous ne voulions pas nous faire rattrapper par un couple qui avait shunté le dernier ravito. Ce sont eux qui nous ont fait relancés comme des malades poussant L'Dingo dans ses derniers retranchements, qui luttait déjà contre les crampes grâce à une foulée bien gérée. Et puis aussi pour tenter de revenir sur une autre paire qui nous avait pris plus de 2 mn pendant que je me faisais un mélange coca-pain d'épice.
Et dans la nuit, nous nous sommes fait avoir bien des fois sur cette fin de parcours, pensant les apercevoir au loin, se dire que nous les reprenons et puis non...ce n'était pas eux. Et, là, devant ?...Non..encore une fois loupés et nous ne les reverrons qu'une fois la ligne franchie. Impossible de faire plus vite de toute façon.
Nous finissons en 4 h 30 mn 32 s pour 45,3 km. Je suis particulièrement content de cette sortie. Un seul coup de mou, je m'attendais à pire après une dure journée de travail. Content, content , content.
Et Didier, pendant que je me réjouissais, commençait à défaillir, une belle hypoglycémie venant ternir notre belle prestation et mettre un bémol à ma joie. Espèrons que celle-ci servira d'expérience pour la suite, ce Mercantour qui ne pardonnera aucune erreur de gestion d'allure et de ravitaillement (solide et hydrique). Ca fout les jetons ce truc.
Après avoir discuté avec les kikoureurs présents (Joy, Akunamatata et Jacq), je m'en vais, je commence à sombrer, il faut dire que le jour commence à se lever.

Une courte nuit et je me suis levé, gaillard, sans une courbature. L'entraînement paye. Je ne sais pas si j'arriverai au bout le 18 juin mais je sais que ma préparation, sans être parfaite, est réussie. Plus qu'à gérer, et bien, ces 3 dernières semaines. Boudiou que j'ai envie d'y être.

2 commentaires

Commentaire de joy posté le 30-05-2005 à 14:01:00

Encore BRAVO!!!
A+
JOY

Commentaire de jexman posté le 01-06-2005 à 08:38:00

As-tu relevé le dénivelé positif ?

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran