Le Mamelon vient nous servir à boire 

 

Le cross de Décines est un cross dur car il faut affronter le mamelon, convoitise de nombreux prétendants. Un seul sera l’élu et érigé au rang de grand ordonnateur en son sein.

 

Tout cela commence par la première course, la prologue, le préliminaire, épreuve réservée aux débutants, sans club, sans repère.

 

Koolbisbis01 et son épouse sont de la partie et montre un peu la voie à ces furibonds, novice et précipités, qui sans souci de plaisir foncent à cœur perdu vers ce monticule bien implanté.

Tout doucement ils tracent leur chemin, assurés que leur train est le bon, loin de cette meute déchaînée, transpirante et insouciante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils seront d’ailleurs presque oublié par un organisateur trop pressé de passer à l’acte suivant.

 

C’est à mon tour de jouer. Je mets mes pointes, j’enlève mon bonnet, c’est mieux pour le mamelon. Je me dépêche et rate presque le départ, en retard et en plus retenu par un train passant par là. Tout le monde m’attend. Le Chamois me réécrit, les gars de Balan en rient.

C’est parti. Je pars doucement sur ce parcours de 8,8 kms en 5 boucles dont une petite.

 

Le parcours est sinueux pour arrivé au mamelon. Nous prenons des chemins détournés, rentrons parfois dans l’obscurité dans un sous bois, pour attaquer la montée sur le coté.

 

Cela tournicote beaucoup et nous voyons souvent le devant de la course.

Un petit effort et hop je grimpe pour revenir sur le devant du parcours.

Je continue à doubler et commence à me concentrer sur ma tache.

 

 

 

 

Fabrice et son épouse m’encouragent. Vas y Gibus croque le ce mamelon. J’y retourne.

Je repasse dans le sous bois puis grimpe à nouveau vers le monticule.

 

Je rebascule de l’autre côté.

Descente, 2 fois à droite, ça remonte, ça redescend. Ca glisse. Je fais durer le plaisir.

A droite nous allons tout droit dessus et l’évitons de nouveau par la droite.

 

Nous redescendons plus bas pour remonter et l’éviter encore. La descente en dévers sur la gauche, puis le zigzag à droite et gauche. Nous sommes tout en bas du parcours sur la fin de la boucle.

 

On y retourne. Combien de fois encore, me demande le gars de Balan à côté de moi.

Encore autant. Faut y aller 4 fois. Donc on est à la moitié.

 

 

Nous doublons toujours pleins de coureurs haletants. La troisième répétition est toujours pareille et cela devient monotone.

 

La variante va venir de mon partenaire. Il se met à accélérer. Veux t il me semer ? Ca m’en a tout l’air. Je le laisse un peu partir, mais le surveille de loin en restant à son contact visuel.

La remontée est cette fois plus raide, ça sent l’arrivée. Nous effectuons les mêmes méandres dans cet ultime tour.

 

Nous passons plus vite près du mamelon et terminons en bas, tout essoufflés et heureux en franchissant la ligne blanche, tracée à la craie.

 

Nous allons vite nous rhabiller pour ne pas attraper froid.

Allez, salut l’ mamelon, je te quitte, y a pas qu' la course dans la vie.