Encore un petit cross universitaire pour améliorer sa bonification.

L’entraînement

On teste cette fois ci un truc un peu différent avec l’entraîneur, une semaine de repos avant une sortie longue et hop le jeudi cross.
Sauf qu’on évite la sortie longue et on la remplace par une sortie de cotes en nature. Sortie fort sympathique où je finis à quatre pattes dans la dernière bosse. Point positif il me corrige sur ma façon de monter.

Lundi un peu de vélo en récup et en plus je trouve le moyen de crever.
Mardi piscine avec Karine et quelques émotions dans ce bassin en souvenir d'il y a un an.
Mercredi footing puis stretching : les jambes sont lourdes et au stretch ça tire. Je prends aussi le temps de visualiser le cross.
Jeudi cuisine puis cross.

L’avant course

Petite pasta party puis direction le cross. Cette fois ci le sac se fait en vitesse même si on prend un peu plus d’habits. depuis 2 jour le temps est pourri ça va être gras. Bizarrement j’aime pas le cross mais ces conditions pourries me font envie. Enfin un truc rigolo.

Pour une fois nous arrivons en avance mais vraiment en avance. Plus d'une heure d'avance c'est un nouveau record.

Sur place on apprend qu’une partie des gars de Grenoble ne peuvent pas venir à cause de la neige par contre les gars de l’insa sont là. D’ailleurs on se chambre gentiment. Ce qui ne peut se régler sur la piste se règle à l’apéro.

Temps pourri vent de nord de la neige. Deux jour de pluie le terrain est gras. J’hésite encore pour les pointes, on fait une petite reco avec les gusses de l’équipe pendant que les miss s’échauffent. Pointe ou pas pointe le dilemme. C’est gras mais en même temps dur par endroits.
Puis départ des miss on observe de loin car dans 30 minutes ça va être à notre tour.

On continue l’échauffement dans la boue, je me sens si bien dans les trabuc des vrais chaussons. Pas envie de me mettre pied nu pour enfiler les pointes.

Finalement footing les jambes semblent être là. On file sur la bâche pour se préparer. A cet instant on fait péter le mini short et le débardeur. Comment dire ça : on se les pèle grave, sakaï  (un ami japonais cette blague foireuse est de supersteph)
Maintenant c’est pointes aux pieds, d’ailleurs un gros merci à Isa qui les a attaqué au couteau ce WE. Maintenant les semelles vont bien, ça va pulser.

Quelques lignes droites et puis on se présente sur la ligne.
Prudence prudence ça va partir fort.
Nous voilà sur la ligne. Bien large, toujours un peu en retrait je me méfie des départ cross.
« Messieurs attention »
Et là ça part du coup le starter tire en réaction.

La course

Pan

On éteint le chrono (et oui boulet un jour…)

On gère le départ prudent très prudent trop prudent.

Résultat à la sortie du champ y’a pas grand monde derrière. Devant il y a un premier groupe qui nous a enrhumé, ensuite un groupe avec des petits gars sympas qui tourne le 10 en 30’30 après un groupe de parfaits inconnus puis un groupe de gars qui valent autour des 35’ dans mon groupe je ne connais pas trop et derrière encore un tit groupe... Bref j’ai géré tranquille le départ.

C’est pas tout ça mais devant certains se sont envolés. On augmente le tempo pour se caler au train. On remonte tranquillou sans remord pour la boue. La couche de boue n’est pas épaisse et avec mes pointes ça passe comme dans un rêve.

Nous voilà sur le chemin certains hésitent mais bon on va pas faire de chichi c’est droit dans les flaques d’eau.
Virage pour nous emmener sur l’allée encore les spectateurs. Je remonte tranquillou bien tonique et gainé. J’adore la gym d’entretien. Je rattrape d’abord un gars de Pierrelatte comme il y a 15 jours et je reste au contact d’un gars de l’insa. On passe un gars de Lyon2 qui finit toujours derrière mais qui fait des départs canon.

A ce moment y’a un petit jeunot de la fac qui me dépasse puis me dépose. Heureusement que ça faisait trois semaines qu’il était en arrêt et qu’il a pas de jambes.

Jusqu’à présent ça me va. Epingle bien négocié, la relance top. Direction les talus. Souvenir des leçons du WE mort la faim sur la bosse. Grrr j’ai faim.

Et ça passe le gars de Pierrelatte se fait décrocher. Relance ça passe on saute à nouveau dans le trou et j’arrive pas à attaquer puis la bosse qui passe, relance. Concentré sur la foulée je suis dans les jambes du gars de l’insaa. Un gars de Grenoble reçoit une gourde d’un vététiste et lui passe ses affaires. Grrr. Ça me donne la niak.

Retour vers le départ entrée dans le champs, il glisse et m’entraîne coup de coude pour le remettre sur la route et je m’accroche à ses jambes.
Sur la gauche le coach de la fac m’encourage, super il est venu je retrouve un sourire intérieur. Maintenant il faut se sortir les doigts. Toujours dans les jambes du gars de l’insa, j’admire son maillot.  On remonte sur le gars de Grenoble. Quand on se retrouve sur le chemin, le vététiste tend sa gourde au grenoblois, là ça pique dans le nez « ho c’est pas un 100km y’a pas de suiveurs ! »
Réponse du vététiste c’est que de l’isostar tu en veux ?
J’ai une tête à boire de l’isostar.

J’ai bien les boules et décide que ce gars là ne mérite pas de finir devant moi.

Passage devant une copine du club qui encourage et je ne résiste pas à la tentation de lancer quelques boutades sur la joie d’être ici.

Bon il ne faut pas s’endormir et relancer. Je suis encore au contact avec le gars de l’insa mais l’écart se creuse. On remonte sur un gars de Valence avec mon grenoblois. Dans la boue il en chie un peu alors qu’avec les pointes on maintient l’allure.

Epingle et relance tout va bien. Le gars retrouve son vététiste qui lui tend encore le bidon. Je reste en observation derrière. Passage dans le fossé le gars de Valence décroche. Deuxième fossé le gars de Gre commence à creuser le trou. Son père l’accompagne gentiment en vélo et lui tend encore le bidon. Je fulmine et maintient la distance. Souvenir des paroles de Jack sur le quai de la gare. « 150 mètres c’est ton fratio »

On se dirige vers le champs, Laeti encourage et là j’ai les deux pieds dans l’herbe. Bingo 150 mètres j’envoie, je me déchire 100 mètres je reviens 50 mètres « attention tu te fais reprendre ! » le gars tourne la tête, j’hurle « ta gueule » Merde il pourrait pas la fermer déjà qu’il ravitaille en course. M’en fout j’envoie, mon corps de plus en plus à l’horizontale si je dois tomber je tombe mais d’abord je le nique Passage de la ligne, il est juste devant pour une demi tête.

Fin de course

Je suis dans la barrière j’ai mal de partout et j’ai les nerfs. L’entraîneur est surpris de mon finish. « j’aime pas les mecs qui se croient sur un cent bornes » Le gars de Gre revient vers moi « c’est parce que je suis de Gre que mon père peut pas m’encourager ? » Retenez moi ou je le bouffe .

Le coach s’occupe de mes épingles, passe mon dossard, on sort de la zone d’arrivée. Première fois que j’ai un accueil comme ça . Je retrouve le gars de Gre et lui explique que je m’en fout que son père soit là pour l’encourager, mais que sur une course si un officiel le chope à le ravitailler, il risque de perdre son dossard.

On se couvre en vitesse on se retrouve entre copains de la fac et les autres aussi car on est pas si sectaire . Retour vers la tente se changer s’habiller et sortir le gâteau. Gâteau qui a du succès même si je me fais vouvoyer. (Roh le coup de vieux deux fois dans la même journée). J’en donne même un bout au gars de Gre comme quoi pas rancunier le thunder.

Au final

Un meilleur temps qu’il y a 15 jours et 10 places de plus. (jusque là rien de choquant vu le niveau devant)

Des conditions plus pourries et c’était plus marrant. Une gestion de course un poil mieux, mais non ça me laisse froid.

Comme disait une des filles du club « ça c’est fait »

Maintenant direction clermont le 17 janvier ou peut être le raid 28