Récit de la course : Championnat du Canigou 2008, par gjoss

L'auteur : gjoss

La course : Championnat du Canigou

Date : 3/8/2008

Lieu : Vernet Les Bains (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 1801 vues

Distance : 33km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Course du Canigou 2008

 

Après 2 mois et demi de galères  (contractures aux 2 mollets, 2 doigts de pied cassés, 1 ongle incarné, 1 cheville foulée, ..…j'arrête là!) mais aussi 3 semaines de vacances , me voici enfin au départ d’un trail.

Inutile de dire qu’au niveau sensations, c’est proche du 0.

Pourtant, tout se passe bien à Vernet : Récupération tranquillou du dossard le samedi, visite des environs en famille , puis repas et repos à l’hôtel. J’ai même un p’tit sms d’encouragement de Maïlys (Maï74), qui a lâchement abandonné le sud ouest  pour vivre aux milieu des Alpes.

 

07h00 : le départ est donné.

Vu le contexte, je décide de faire la course en « rando rapide » sur toute la montée, et je gèrerai une fois le sommet basculé.

Je démarre en footing par une montée régulière sur route de 2 kms jusqu’à Casteil avant de rejoindre la piste qui grimpe jusqu’au col de Jou (4,5 kms et 328D+). Ça se passe pas trop mal malgré le manque de sensations.

Après les 1ères suées, j’arrive enfin au col et là, j’entends un spectateur qui me dit « tu viens de faire l’une des portions les plus dures » euh il rigole ou quoi ? ou alors, j’ai des super jambes et je ne m’en aperçois pas...

Quoi qu’il en soit, je ne tiens pas compte de son commentaire (trop habitué aux commentaires du style de ceux qui annoncent 1 kms de l’arrivée quand il en reste 5 …..) je prends 2/3 photos (beh oui, il faut que j’apprenne à me servir de mon nouveau photophone), je me ravitaille rapidement, et je repars de suite direction Marialles via une jolie pente dans la forêt. (4,2 kms et 600D+)

Le chemin est bien pentu au début, puis rattrape rapidement une piste beaucoup plus roulante. Les sensations s’améliore et j’alterne trot et marche. J’arrive « rapidement » au ravito de Mariailles ou je reprends mes habitudes : photos, ravito rapide et je repars de suite vers Arago (5,5 kms et 460D+).

Je prends quand même le temps d’applaudir le groupe qui est là pour les coureurs, c’est la moindre des choses …

La partie qui va suivre va être un peu plus "plate", mais avec aussi beaucoup plus de racines et de boue au début, puis de la caillasse jusqu’à la cabane Arago. Je reste donc vigilant et j’en garde sous le pied, même si je commence à me faire plaisir et à me laisser aller à l’euphorie.

J’en profite pour discuter avec des personnes qui ont fait le tour du Canigou 5 semaines plus tôt (que j’ai dû annulé pour cause de blessure  ) et qui me disent qu’ils sont déjà passé par là, mais de nuit … Quand je vois certains à pic, avec juste 1,5m de passage dans des éboulis, je me dis qu’il valait mieux avoir une bonne frontale, et ne pas être trop entamé.

Arrivée à la cabane Arago:  

Je décide de repartir rapidement après avoir rempli une gourde, et bu 2 verres d’eau. Il ne reste de 3,2 kms et et 600m de D+ avant le sommet, soit une pente moyenne de 20% ... faut pas trainer.

On voit les 1ers lacets au loin, et je me dis que la montée s’annonce sympatoche. Je ne vais pas être déçu, les 1ers lacets me font vite remémorer les commentaires de l’organisateur sur le site (les aïe aïe aïe) mais les jambes sont toujours là et je monte à mon rythme, en étant même ralenti par de légers bouchons et sans moyen de doubler sans prendre de risques.

 

Tant pis, on va patienter, je ne suis pas à 15mns  et j’en profite pour prendre .... des photos. Je prends le temps de dépanner un trailer en pastille de sel (il avait déjà des crampes à 1 km du sommet .. le pôvre, il a dû en baver)

La cheminée arrive et là c’est vrai que c’est impressionnant car avant d’y arriver. Je vois un espèce de mur humain, et faut bien avouer que j’ai un peu la trouille. Heureusement, une fois au pied de la cheminée, la grimpette se passe bien, malgré les cuisses qui durcissent un peu suite à la répétition de marches de 1m pour grimper.

De plus, j’évite de regarder en bas, comme ça, pas de vertige 

Ce passage est vraiment  impressionnant, mais l’arrivée au sommet et le paysage qui s’offre à moi est carrément fabuleux. Je vais rapidement toucher la croix et .. prendre des photos.

 

Je reste un bon 5 mns à contempler le paysage avant de regarder mon cardio : 4h05mns de course … pas extraordinaire mais bien pour mon niveau actuel et pour une reprise. Cependant, il va falloir penser à accélérer.

Je me rends compte que j’ai retrouvé des sensations et je décide donc de me faire les 16 kms de descentes à bloc, tant que les cuisses tiendront et de tenter les 6h00 de course.

Bon, à bloc, c’est un bien grand mot pour la première partie de la descentes, mais une fois rattrapé le lac (au Pic Joffre ??? je ne me souviens plus du nom) et jusqu’au ravito des Citernes, je me suis fait un plaisir terrible à dévaler comme un « gros » cabri et à courir dans la poussière, les racines, les pierres, entre les arbres.

Juste le temps de me ravitailler aux Cortalets et aux citernes,  de me faire prendre en photo  par des bénévoles sympas, de me ramasser une fois lors d’un passage de ruisseau  et j’arrive enfin au pied de la rivière, vers le col de Juell.

J’ai bien jeter un œil de temps en temps sur le paysage quand j’ai vu que les 6h00 ne seraient pas possible mais je me suis tellement éclater dans la descente que j’ai dû louper quelques jolies vues.

La petite remontée après de la rivière, après ces kms de descente, m’explose carrément et fait monter les pulsations à 180 !!!

Heureusement, ça sent l’écurie et les derniers kms ne seront que du plaisir avec ces habitants qui propose un ravito « sauvage » et cette arrivée dans Vernet sous les applaudissements des spectateurs.

Je passe en 6h21, content malgré tout de finir avec de supers sensations et surtout de bonnes jambes.

Pas de crampes, un état plus que correct et surtout, ma cheville a tenu le coup.

Mes semaines de vacances (Entrainement le matin dans le massif des Albères, piscine et plage l’après midi  ) ont été bénéfiques.

Le temps d'embrasser ma petite famille, de me laver au lavoir .... et hop…direction Bordeaux afin d’être en forme pour lundi au boulot …..  

Je me suis régalé à faire cette course, l’ambiance y était très sympa, pas de prise de tête, des ravitos tous les 5kms (environ), des panneaux kilométriques tous les kms !!!! (ils sont fous !) et un parcours magnifique.

La course est assez technique de part la caillasse (on est dans les Pyrénées !) mais je la referai sans aucun doute.

Reste plus qu’à reprendre tranquillou jusqu’au 18/08 et d’avoir les mêmes sensations pour  le GRP fin août…. Mais là, c’est une autre histoire.

 

3 commentaires

Commentaire de maï74 posté le 05-08-2008 à 21:32:00

Prem's à lire ton CR José !!! Bravo pour cette belle course qui te remet en confiance pour la suite... Vivement fin août !!! Biz

Commentaire de Mustang posté le 05-08-2008 à 21:37:00

bravo pour ta course!!! Pense pour une autre fois, à la voisine, celle des 3000 ariègeois!!!

Commentaire de tinoy posté le 07-08-2008 à 13:15:00

ça m'a l'air très sympa.bravo à toi.à+tinoy

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