L'auteur : kailasa
La course : La Foulée Méaudraise
Date : 26/7/2008
Lieu : Meaudre (Isère)
Affichage : 1144 vues
Distance : 12km
Objectif : Pas d'objectif
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Initialement, l'un des "objectifs" de ma saison était le trail des 2 lacs à La Plagne (la petite 6000D), trail court qui depuis qu'il existe me sert de référence pour suivre ma progression. Hélas, cette année, la somme de mes petits bobos(entorse puis tendinite) m'a obligé a couper la cap quelques jours, remplacée par du vélo et un peu de natation. Reprise un peu laborieuse, puis un dernier essai 2 jours avant la course réveille une légère douleur, aucun problème dans les montées mais un petit pincement dans les descentes, je décide donc de ne pas prendre le risque de m'aligner sur un parcours avec un dénivelé conséquent.
D'autant que j'ai une super solution de rechange, à 3 kilomètres de chez moi, et sur mes chemins d'entrainement. La foulée méaudraise, course nature faisant partie du challenge Odlo. Ce challenge comporte 4 courses situées sur le plateau du Vercors: la fleur du roy à Corrençon le 14 juillet, la foulée méaudraise le 26 juillet, la montée de la sure à Autrans le 15 aout et enfin la ronde du furon à Lans en vercors le 28 septembre; ces quatre courses sont de distances à peu près équivalentes (12-14 kilomètres) et d'un dénivelé équivalent (environ 300 mètres). Particularité de la foulée méaudraise, c'est son heure de départ, 17h. Cette course dans le passé se déroulait d'ailleurs plus tardivement encore le soir, à la tombée de la nuit, ce qui devait avoir son charme...
Ce qui m'embête un peu en m'inscrivant dans cette course, c'est que je ne suis pas dans mon "créneau": 12 kilomètres, c'est vraiment court, et 300 mètres de dénivelé, c'est bien trop plat... Mais tant pis, on va essayer de courir vite et de se faire mal d'une manière différente de d'habitude... Je décide d'ailleurs, pour éviter le réflexe "je gère mon effort", de partir sans cardio et sans chrono... Objectif: à fond, à fond, à fond...
Au départ, temps orageux (l'objectif pour cette course est donc tout trouvé: terminer avant la pluie), plus de 80 participants, quelques têtes connues et pas mal de vacanciers venant se frotter à une course nature typée montagne. J'appréhendais un départ rapide et j'avais bien raison... Les 2,5 premiers kilomètres sont plats, roulants, d'abord sur route puis sur un large chemin agricole... Et ca part vite, très vite, trop vite... Je m'oblige à suivre dans un premier temps les deux premiers, deux "vertacos" également, qui jouent donc à domicile, et qui plus est, jouent la gagne dans le challenge... Et très vite, je me retrouve en surrégime, je suis à fond, et inexorablement pourtant, ils s'échappent... Et je me fais doubler par un autre concurrent juste avant la première bosse... C'est quand même frustrant de ne pas avancer sur le plat... Pas d'autres solutions, il va falloir que je me décide à travailler la vitesse...
La première montée qui nous amène dans les bois est dans un premier temps raide et caillouteuse puis elle devient vite très raide sur un chemin en terre. La connaissant comme ma poche, je sais qu'elle sera sélective. Le concurrent qui m'avait dépassé "explose", un autre concurrent me rattrape, me double, puis met le clignotant à droite et passe rapidement en mode "marche"... Je suis troisième au sommet de la première bosse, et l'écart avec les premiers se maintient (environ 30 secondes)
C'est ensuite environ 6 kilomètres dans le bois du claret, sur la crête, terrain valloné avec quelques bonnes montées et descentes, sentier ombragé, très agréable à courir (l'un des mes terrains de jeu favoris), ludique et technique juste ce qu'il faut... Pour résumer cette partie de la course, dans les montées, je maintiens l'écart avec les deux premiers et je creuse sur l'arrière, et sur les parties roulantes et descendantes, je perds du terrain sur l'avant et également sur mes poursuivants.... Est ce un avantage de connaître le terrain? Je n'en suis pas convaincu tant j'ai l'impression d'avoir été toujours à fond, sans jamais gérer réellement...
Puis ensuite, c'est la descente, caillouteuse, puis sur route... Bien sur, devant, maintenant, ils sont loin, et derriere, "celui qui avait mis le clignotant à droite" dans la première montée en début de course me rattrape... Et derrière nous, personne à perte de vue...
Au bas de la descente, passage sur un petit pont de bois, puis petite remontée par un sentier "herbeux"... Un petit regard sur mon compagnon: il s'accroche dans cette petite bosse, et impossible de le décrocher. Puis vient ensuite une longue, très (trop?)longue portion de route (2,5 kilomètres), légèrement vallonée, entrecoupée au milieu par 500 mètres de chemin. Et là, je suis à nouveau à fond, mes jambes ne peuvent pas aller plus vite; au niveau sensations cardio, pourtant, je suis à l'aise... Mon compère s'échappe, puis ralentit, je le dépasse... 10 mètres...20 mètres d'avance... Puis il réaccélère (je ne précise plus que je suis toujours au taquet...), se porte à mon niveau, on est à moins d'un kilomètre de l'arrivée, il me dit avec une certaine nonchalance: "je vais essayer de rattraper le second", et hop, il part et me met 30 secondes en 800 mètres... Il serait parti plus tot... Ce dernier kilomètre se fait sous la pluie, et face au vent, le petit raidillon qui mène au village et à l'arrivée en devient assez pénible... Les concurrents qui arriveront derrière n'échapperont pas à un bon orage, avec une bonne pluie et un bon vent, comme on les aime...
Bref, je termine en un peu plus de 52 minutes, à 2mn30 du premier, 4eme au scratch, 3eme sénior (et une bouteille de clairette, une...), agréablement surpris par le chrono et la place.... J'ai pris un réel plaisir à courir sur cette distance, je me suis fait mal dans "l'intensité" et non dans la durée ou l'encaissement du dénivelé; et puis ce parcours a mis en évidence mon manque de vélocité et mes piètres qualités de descendeurs.
Un petit mot sur cette course: L'inscription n'est pas chère, le parcours est vraiment sympa, varié, parfaitement balisé, les bénévoles sympas et souriants, du monde à l'arrivée, deux ravitos, une collation d'après course copieuse... un petit bémol quand même: il y aurait tellement moyen de rendre cette course plus difficile encore!!!
2 commentaires
Commentaire de béné38 posté le 03-08-2008 à 23:01:00
D'abord bienvenu sur Kikourou, ensuite bravo pour ta course et ton récit. Un vertaco de plus sur Kikourou !!! Pour ce qui est de la difficulté de la course, il ne faut pas oublier qu'elle fait partie d'un challenge et comme tu l'as dit les 4 étapes sont un peu équivalentes.
Viens donc le 28 septembre à Lans (mon fief !) pour courir la dernière étape, on fera plus ample connaissance...enfin tu seras surement plus sur le devant de la course :-)
Commentaire de agnès78 posté le 18-08-2008 à 22:12:00
désolée pour le retard, mais j'aime beaucoup tes récits, si précis et si humbles!
BRAVO pour cette très belle perf, sur une distance qui n'est pas la tienne!
au plaisir de te lire à nouveau
bise
agnès
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