L'auteur : Davidou le minou
La course : Trail des Avals
Date : 27/7/2008
Lieu : Courchevel (Savoie)
Affichage : 766 vues
Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
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+ 1 750 m, - 2 070 m (alt. max. = 2 490 m ; alt. min. = 1 230 m)
Que dire : MAGNIFIQUE !! GRANDIOSE !! EXCELLENT !! En toute objectivité, c'est la course la plus belle que j'ai faite depuis que je pratique la cap en compétition. Un regret : je ne cours pas avec un appareil photo pour vous faire partager cette expérience sublime.
Ca commençait pourtant pas super bien : réveil à 5h difficile après une mauvaise nuit (certainement due à l'excitation du super saut en chute libre qu'on a fait avec ma chérie la veille). Et arrivée sur place (Le Praz - Courchevel 1300), je tourne un peu en rond pour trouver le lieu de retrait de dossards, surtout que sur le site internet, il est écrit que c'est jusqu'à 7h et qu'il est environ 6h45. Et là on m'annonce qu'en fait le retrait ce fait à Courchevel 1650, départ du trail des Avals (le mien donc, l'arrivée ce faisant bien au Praz). C'est pas ce qui était écrit sur le site, mais j'insiste pas, je profite rapidements des WC installés pour les coureurs, saute dans ma voiture et fonce à Courch 1650. Et là je dois traverser le village au moins 4 x, en long en large et en travers. A force, d'ailleurs, je fini par croiser plusieurs les mêmes voitures... on fini par tous s'arrêter : personne ne sait où est le départ.
On trouvera finalement le départ. Je rencontre 2 Kikoureurs : Jean Luc 78 et JJJ. Avec le dossard : un bon pour un repas, un bon pour accéder aux douches de la piscine ET à la piscine, un tee-shirt en coton ET un débardeur technique aux couleurs de la course, super !!
8h. Le départ est plutôt familiale, on est 50 à tout casser. Ca part pas super vite, et je vois JL qui me passe, je me cale donc dans sa foulée. Je vais quand même pas me faire battre par un parisien ! Puis la montée devient très sérieuse, et JL cours toujours, je commence à marcher. Je suis en 7e position, et j'ai tout le monde en ligne de mire, je vais essayer de les garder à distance, et j'espère les reprendre dans la descente. Il fait un temps magnifique, le ciel est bleu vif, pas un nuage, l'orage de la veille a rendu la visibilité superbe. Il est encore tôt et la température est idéale. Malgré tout je commence à bien souffler. Je ne parviens pas à garder le rythme du début et JL s'envole. Puis la pente se calme, on longe les pistes de skis, c'est peut-être la partie la moins intéressante du parcours. J'alterne course et marche en essayant de maintenir l'écart avec ceux de devant qui creusent l'écart malgré tout. Et je vois Jean Luc au loin, toujours en train de courir... pfff, quelle santé !!! Mais comment il fait ? Respect les banlieusards (j'espère quand même encore le reprendre dans la descente ).
Passé le 1er ravito, le paradis commence, le chemin est rouland et j'envois bien, je suis remonté malgré tout par un coureur, et on file ensemble sur single track. Au loins les glaciers de la Vanoise, et une verdure à faire mourir d'envie un vache et des montagnes magnifiques, bref, je profite. C'est assez valloné jusqu'au prochain ravito mais principalement descendant. Certains passage au milieu des paturages sont délicats pour les chevilles, mais aussi pour l'orientation car les petits fagnion au sol sont durs à repérer... surtout lorsqu'on est attentif pour ses chevilles. Un bénévole me dit que les marmottes les mangent, ce qui complique un peu. Bon, à part quelques erreurs, le parcours était quand même vraiment très bien balisés. Faudra juste dire aux marmottes de laisser les fagnions en place
2e ravito, la montée rattaque, et là je commence à avoir les jambes un peu lourdes, je me suis peut-être un peu trop enflammé avec l'euphorie et j'ai dû griller mes réserves. Les premiers que j'avais dans mon visuel pendant un moment ont disparu, à part les quelques 3 ou 4 devant moi. Je pense que je suis 9e. Personne derrière moi, au moins cette place devrait être assurée. On passe un petit col, et là encore du plaisir : on fait face au Mont Blanc, qui semble à portée de main avec cette visibilité et je profite de la vue puisque ça descend sur un chemin assez large et nécessitant donc peu de concentration. Puis on attaque un 3e "coup de cul", qui me mettra vraiment à mal. Pourtant je m'hydrate et m'alimente régulièrement depuis le début, mais là c'est dur. Et je perds tout le monde de vue. Heureusement, en haut le plaisir de la montagne prend à nouveau le dessus sur la fatigue : on court sur quelques kilomètres sur des crêtes. Le vide à droite et à gauche, un relief très escarpé, impossible d'envoyer mais on peut trotinner, je récupère donc un peu. Le sol est indescriptible : ce serait peut-être comme avoir un sentier au milieu des lapiazs. Je me sens cuit, je me laisse donc aller tranquillement. Une chose me gêne vraiment : j'ai les baskets et les chaussettes trempées à cause des passages dans les champs mouillés par la rosée, et en descente, c'est vraiment dérangeant.
Cette partie sur l'arrête se termine, et on plonge dans la vallée. C'est un petit sentier qui zigzag en S, qui nous fera engloutir 75 % de la descente. C'est très long et je prends des crampes dans les jambes, exactement comme au Trail du Nivolet Revard. Sauf que là elle sont plus légères et je peux courir... mais doucement. Moi qui pensait reprendre tout le monde ici, ça fait plutôt un moment à mon avis que le trou entre moi et mon prédécesseur se creuse. En bas, on reprend un chemin rouland et moins pentu qui longe une rivière, je peux dérouler, les crampes s'éloignent. Mais un bruit derrière moi se fait entendre : un coureur est là. Et au bord du chemin une fontaine : je m'arrête rapidement pour boire quelques gorgées et pour me rincer le visage. Le coureur me passe et je me lance à sa poursuite. Je le suis jusqu'au 3e et dernier ravito. Ensuite la descente se poursuit et je prends un peu d'avance mais il me colle. Faut à tout prix que je sauve ma 9e place. Et jusqu'à la fin, ce sera tout au mental, avec environ 4 ou 5 km de plat avec des petites remontées qui font TRES mal à ce niveau de la course. Je double plusieurs coureurs, certaiment des du 50 km ou de courch'à pied (car y a plein d'épreuves en fait, et on fini tous au même endroit). Mon concurent n'a pas tenu, je fini seul : les 500 derniers mètres se font autour d'un terrain de foot, j'apprécie moyen, j'ai l'impression de faire un cross, ça contraste complètement avec les paysages fabuleux de ce trail. Sutout qu'on passe au milieu de touristes du dimanche qui se promènenent. Le parcours n'est pas clos et il faut slalomer, dans l'indifférence totale de ces gens, aucun encouragement, à peine s'ils nous regardent. Ca change de la Transjurassienne par exemple, où le département complet secoue des cloches en s'égosillant, pendant quasi TOUT le parcours. Je suis déçu, surtout que la fatigue est extrême et c'est là que les encouragements font du bien.
Je passe la ligne : je suis en fait 7e, en 3h37, et 6e sénior. Je suis content de mon temps mais lessivé. Je profite des navettes gratuites pour remonter à ma voiture, et file à la piscine prendre une douche. Je ne profiterai pas de la piscine, je préfère redescendre me faire masser par les kinés à l'arrivée... mmm, que c'est bon... Puis je profite du repas offert A VOLONTE (pas assez faim pour en profiter, mais ça mérite d'être souligné) avec salades composées de toutes sortes, diots et crozets.
Puis je file rejoindre ma fiancée, heureux de ma journée
Bilan : UN TRAIL A FAIRE !!!!!!! Pour la beauté du parcours, pour sa diversité (champs, sentiers roulant, techniques, etc..), pour les services (teeshirt technique, piscine et douche, massage kiné super pros, et repas à volonté), ravitos très bien alimentés en liquide et solide (annoncés seulement en liquide sur le site internet). Si les organisateurs me lisent, une légère amélioration : prévoir les navettes le matin afin de laisser les voitures à l'arrivée. Ca permet d'avoir ses vêtements de rechanges à la fin de la course, et ça aurait évité la recherche du lieu de départ. Prévoir quand même plus de balisages pour l'arrivée en voiture.
Ps : je tiens vraiment à féliciter JL78 qui fini 4e au scratch et 1er V1, un quart d'heure devant moi. Je suis vraiment épaté. Tu vas tout déchirer à l'UTMB JL !!!
4 commentaires
Commentaire de jeanluc78 posté le 28-07-2008 à 10:20:00
Salut Davidou
Super ton récit!
C'est vrai que les photos auraient encore plus mis en évidence la beauté du parcours et la qualité de cette course.
Sinon je ne suis pas parisien (encore que je ne pense pas que ce soit une tare) mais alsacien , vivant dans la région parisienne (région qui n'est pas aussi plate que l'on peut supposer.)
A bientôt!
Jluc
Commentaire de Fimbur posté le 28-07-2008 à 10:57:00
Salut Davidou,
bravo pour ta superbe course,
merci pour ton cr.
J'avais pensé à la faire également mais pas prêt, et le passage en crête avec vide à gauche et vide à droite aurait pu me bloquer. On verra en 2009
bonne récup
Fimbur
Commentaire de 3j posté le 28-07-2008 à 17:45:00
Salut Davidou,
Tres bon compte rendu et BRAVO pour cette performance.
C'etait vraiement un tres bon trail, paysage magnifique, tres bonne organisation, pourquoi n'y avait-il pas plus de 50 partants ?
Moi je me suis fait surprendre par la seconde montée qui me semblait moins dure sur la courbe de dénivelé.
A bientot sur d'autres Trails.
3j
Commentaire de le_kéké posté le 01-08-2008 à 19:50:00
Bien joué futur partner.
Maintenant il va falloir choisir, les podiums ou les récits bien illustrés, car moi j'aimerais bien voir les paysages. Moi j'ai choisi les photos et tant pis pour les podiums :-)
Sinon encore une belle course du Davidou qui enchaine presque tous les WEs, c'est beau d'être jeune.
Philippe
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