Récit de la course : Marathon des Burons 2008, par Cawito46

L'auteur : Cawito46

La course : Marathon des Burons

Date : 22/6/2008

Lieu : Nasbinals (Lozère)

Affichage : 3000 vues

Distance : 44km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Aubraquissime Marathon !!!!!!!

Ah ! sacré weekend ! Le genre d'évènement que l'on attend longtemps pour, au final, n'en profiter que peu de temps.

Arrivé le samedi midi, je m'occupe d'abord de trouver un camping, celui de Nasbinals étant complet depuis longtemps. Pas de camping sauvage car je voulais pouvoir profiter de douches avant et après la course. C'est donc à Saint-Urcize (7 km) que je pose ma tente.

Je me dirige ensuite vers le village partenaires pour retirer mon dossard. Je me balade un peu dans Nasbinals au milieu d'autres traileur déjà bien nombreux en cette veille de course. Je constate d'après les listes d'inscription qu'ils viennent de toutes les régions de France. Ambiance. Je suis tout de même surpris de constater que certains partent courir ou faire de la randonnée une veille de course en plein cagnard. Pour ma part, je reprend la voiture pour me poser près d'un ruisseau repéré en arrivant afin de faire une petite sieste à l'ombre, le MP3 sur les oreilles.

Le lendemain, après une mauvaise nuit comme d'hab, je décide de ne pas partir trop tard afin de trouver une place de parking. Et j'ai bien fait, car il faut, une heure avant le départ, déjà se garer sur le bord de la route à quelques encablures du village. Plus de 3000 coureurs qui débarquent dans un village de 200 âmes, cela pose quelques problèmes de stationnement. Normal.

Finalement, le temps de me préparer et de me rendre au départ, je n'aurais pas le désagrément d'attendre trop longtemps la mise en route.

Allez ! 7 heures le départ est donné sous une musique qui le fait et une foule en délire. (pourtant j'étais incognito, sinon c'était l'émeute).

Les premiers kilomètres se font tranquillement dans une file ininterrompue de traileur. C'est assez impressionnant, presque rassurant de savoir que l'on est pas le seul taré à courir à 7 heures du mat.

Le beau temps est de la partie et les paysages sont déjà fabuleux. Des couleurs, des pierres, des burons, des vaches. Le ton est donné.

Jusqu'au ravitaillement de Brameloup pas de problème particulier mise à part le passage parfois délicat de ruisseaux ou de bourbiers. D'ailleurs, je me fais mal à la malléole de la cheville gauche entre deux pierres cachées sous les eaux. Mais mise à part une belle entaille et un hématome, cela va bien. Par contre de temps en temps, lors des passages de ruisseaux, mes orteils se contractent et m'obligent à faire des étirements. Cela m'inquiète tout de même un peu, car c'est comme cela que les crampes avaient commencées lors du trail des 3 rocs qui m'avaient tant fait souffrir. J'applique donc conscienceusement les règles de base : boire beaucoup, prendre du salé (Tuc) et continuer à m'alimenter en Haribo. Et cela fonctionne bien.

Puis les difficultés commencent après le ravito. En fait les principales difficultés sont sur ce trail dans les 15 derniers kilomètres. A commencer par une grosse montée d'entrée de jeu suivie d'une grosse descente hors piste en forêt. Je souffre beaucoup du genou droit (c'est nouveau ça !) et je ne peux donc pas me lâcher alors que j'adôôre ce genre de descente, dommage.
Ensuite, nous aurons un long passage en chemins plus ou moins larges en sous bois où j'alterne marche soutenue et course, et cela fonctionne plutôt bien car j'arrive à doubler quelques participants.
Nous arrivons enfin sur les pâturages qui annoncent l'arrivée...enfin, normalement.
Mais finalement, ce sera le plus dur. D'une part, parce que le terrain, fait de mottes de terre n'est pas très facile à courir, mais, surtout, le village de Nasbinals se cache derrière une butte...mais laquelle. Mon GPS étant tombé en rade, je suis incapable de savoir ni l'heure, ni le kilométrage restant. J'espère donc que le village d'arrivée est derrière la prochaine butte, mais que nenni, car derrière la butte, il y a .....une autre butte.
Je n'ose donc pas courir plus vite car n'ayant jamais couru sur cette distance j'appréhende les crampes. Pourtant, pas de douleurs autres que celles habituelles après
six heures de course.
Néanmoins je dois avoir une drôle de tronche car je sens bien que le public de plus en plus nombreux en vue de l'arrivée m'encourage certes, mais avec une pointe de compassion (le pôvre, à son âge, avec cette chaleur...oh, le pôvre ! )

Finalement le village se découvre enfin et j'arrive à franchir la ligne en 6h42, soit 42 minutes de plus que ce que, secrètement, j'espérais. Mais bon, je suis tout de même content de l'avoir fait en restant a peu près présentable.

MAIS, je me pose des questions sur la suite pour cette année. J'envisageais quelques autres trail moyenne distance du type Gapencimes ou Marathon des Causses, mais maintenant je ne suis pas vraiment sûr de vouloir les faire. En effet, après 30-35 kilomètres je ne trouve plus vraiment de plaisir à courir. Cela fait peut être encore trop tôt (cela ne fait qu'un an que j'ai repris la course à pied et j'ai seulement quelques trail de 20 à 35 km , 1500 m de dénivelé maxi, dans les jambes). Peut être me faut-il faire plus de trail de 30 km pour vraiment en profiter, prendre de l'assurance quand aux problèmes de crampes et de tendinites, sachant que je ne cherche que le plaisir des paysages et que je ne suis donc pas un stakhanoviste des entrainements à la recherche de performances. ...a suivre donc.

En attendant, je vais rouler en VTT les prochains jours pour reposer la mécanique, et même peut être boire une bière. !

NB :
Par contre, je n'ai pas vu beaucoup les autres kikoureurs et je ne savais pas qu'il y avait un rdv le samedi à 17h. Dommage. Faud ire que pour reperer quelqu'un avec 1500 personnes au départ, c'est coton, surtout quand on ne dépasse pas 1m65.

3 commentaires

Commentaire de Gibus posté le 26-06-2008 à 22:21:00

Chapeau, tu as ralié l'arrivée, ce n'est pas le cas de tout le monde.
Avec du repos tu y reviendras.A chaud, je me dis toujours jamais plus, puis après...
Et pis du bike et qques bières, c'est ça aussi la vie.
Bonne récup.

Commentaire de Snoopy05 posté le 26-06-2008 à 23:57:00

Y'en a qui diraient : à son âge, dans son état, est-ce bien raisonnable ?
Mais tu nous connais, c'est pas notre genre !!

Alors bravo pour cette course visiblement pas évidente (chaleur, bourbiers, gués...), surtout après une semaine de boulot assez chargée je crois.
C'est pas simple d'apprivoiser la distance (nouvelle pour toi en trail), surtout quand on ne connait pas le terrain.
Mais je note beaucoup de points positifs : pas de crampes, bonne gestion de l'alimentation (tout le monde peut pas en dire autant !), de beaux paysages...
Pour la suite, laisse un peu se calmer le jeu, et suis tes envies, c'est le plus important.
Et puis, pourquoi pas remplacer la Gap-en-cimes par un petit off un peu plus calme en Clarée ?
Ah, au fait, un petit conseil pour le VTT, pense à déclipser quan tu stoppe en haut d'une côte !!!

Commentaire de Francis31 posté le 27-06-2008 à 07:02:00

Bravo, tu t'es attaqué à du viril avec gourmandise...Tu es allé au bout...Tu as gouté à la sensation de s'être vraiment dépassé..Récupère bien, et tu verras tu recommenceras..Quand on a gouté au long...
A très bientôt sur les chemins de Lot.

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