Récit de la course : 6 jours d'Antibes 2008, par mico34

L'auteur : mico34

La course : 6 jours d'Antibes

Date : 8/6/2008

Lieu : Antibes (Alpes-Maritimes)

Affichage : 1733 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Un voyage de 6 jours à Antibes

Nous sommes le 7 en début d'après-midi. Je prends le train pour Antibes chargée comme d'habitude comme un baudet avec deux énormes valises dont une ne contient que le matériel de camping (tente, duvet et matelas pneumatique). Heureusement qu'elles sont à roulettes car même ainsi c'est une galère pour descendre et monter les escaliers des métros et RER. Je transpire presque malgré le temps pourri de la région parisienne. Le voyage se passe bien et à 21h j'arrive à bon port à Antibes avec le soleil pour découvrir que nous étions 4 dans le train avec le même objectif. Nous sommes accueillis par Gégé et Olivier qui nous emmènent gentiment jusqu'au fort Carré, lieu de nos futurs exploits.

C'est une belle soirée, il fait très beau. Ca me change un peu du temps des dernières semaines. Je plante ma tente dans un endroit libre (y'a déjà beaucoup de monde d'installé et les places vont bientôt être dures à trouver).

Il est déjà tard. Un petit bonjour à toutes les personnes déjà présentes que je connais puis recherche d'un branchement pour le micro-onde et repas sur le pouce, il est temps de se reposer jusqu'au lendemain. J'espère pouvoir faire la grasse matinée mais hélas, à 6h30, je suis déjà réveillée et..... il pleut. Cela ne va pas trop nous changer de la région parisienne.

Il va pleuvoir quasiment toute la matinée.... des trombes d'eau qui je m'en rends compte ne vont pas sans inquiéter Gérard, l'organisateur de la course. Pourvu que cela cesse rapidement, que le sol ait le temps de sécher. Je souhaite aller faire quelques courses mais partir vers le centre ville sous la pluie ne me change guère. Je profite d'une accalmie pour partir avec Anisse et miracle, pendant notre virée le soleil revient généreusement nous arroser de ses rayons. Veine tentative de sieste l'après-midi puis départ à 18h sous un grand soleil avec l'incertitude du temps attendu sur les jours suivants et un objectif qui doit me faire oublier mon échec à Brive.

Mes aïeux quelle chaleur pendant six jours, et qui va aller crescendo au fil des jours. Je n'aime vraiment pas ces températures. Et encore, selon les organisateurs, c'est pas vraiment les grosses chaleurs. (pour eux, mais pour moi c'est déjà trop chaud). Au vu de ces conditions climatiques, je privilégie de courir la nuit. Seul bémol, à partir du 2ème jour (ou plutôt de la 2ème nuit) dès que le jour tombe, je commence à avoir le méga coup de pompe. Résultat, je cours une heure et dors 1/2 heure. J'arrive néanmoins à faire une grosse partie de mon kilométrage de nuit. Le jour, dès 9h, il fait tellement chaud que je n'avance plus.

Je n'avance pas bien vite et ai le temps d'admirer les autres concurrents ; Martina (3ème place qui finit 2ème féminine) qui se bat avec rage pour remonter Edith Berces et Cornelia Bullig, Ruth qui ne court que le matin (elle aurait pu à mon avis faire le podium en courant toute la journée), Christophe qui cherche à ne pas se faire remonter par ses poursuivants et qui malheureusement échouera dans son effort, Tonio parti comme d'habitude pour faire son premier tour en tête, Hervé surnommé monsieur 14km/h par les organisateurs, Philippe Emonière toujours souriant et malgré mes efforts toujours devant moi, J. Claude Boulanger (surnommé GdRaid) qui ne s'est presque pas servi de ses batons, Marie-Claude Jeannin qui peine (j'ai mal aux jambes pour elle) surtout les premiers jours, Rudy qui semble à l'aise malgré la chaleur, Anisse qui fait des tours à au moins 15km/h pour se dégourdir les jambes, Annick visiblement en villégiature et tous les autres bien sûr.

Certains courent en couple et sont beaux à voir. Ainsi le mexicain, que sa femme accompagne souvent sur ses tours, May et Alexandre, ainsi que sur le 48h, Babeth et Cyril.

Pendant ce temps là, les jours passent et mon kilométrage a du mal à se faire. Il baisse même de jour en jour, au point que le 5ème jour, je prends conscience que si je veux atteindre mon objectif (dépasser les 482km) il va falloir que je me remue un peu plus la journée, malgré la chaleur. A la fin de la 5ème journée, malgré une petite augmentation de la distance parcourue sur la journée il me reste plus de 80 km à faire pour y parvenir. Ca va être dur, très dur, car hormis les deux premiers jours, je n'arrive plus à faire ce kilométrage journalier.

J'en suis à 402,825km. et il reste 24h à tenir. Il ne faut pas que je flanche. A 18h de l'arrivée, j'en ai fait 416, à 12h de l'arrivée 433,5km. Ca n'avance pas vite car j'ai tellement envie de dormir que je m'arrête sans arrêt. A 6 heures de l'arrivée, je suis à peine à 454km. Il me reste une trentaine de kilomètres à faire si je veux battre mon kilométrage des 6 jours à Monaco en novembre. Et c'est là que Rudy arrive à la rescousse et m'empêche de m'endormir en courant avec moi sur les dernières heures. Il me sera d'une grande aide pour arriver à mon but car en discutant avec quelqu'un on se maintient davantage réveillé. Les 482kms sont enfin atteints à une quinzaine de minutes de la fin et je parviens à en faire deux de plus pour faire bonne mesure..Merci Rudy et bonne chance pour ta course du mois d'août.

Je pars prendre une bonne douche et là surprise la moitié de mes vêtements ont disparu (plus de pantalon, plus de sweet-shirt, plus de veste....). Pour pouvoir rentrer me voilà obligé d'emprunter un pantalon à Hervé. Merci Hervé, tu m'as tiré une fameuse épine du pied.

Remise des récompenses, perçage des méga-ampoules chopées sur le dernier 24h par un autre concurrent très sympa car toublb parti, démontage de la tente, fin de la journée dans le grand flou si ce n'est la tristesse d'avoir vu Christophe partir en ambulance et la joie de l'avoir revu à peu près en forme le lendemain matin avant de reprendre le train. La première place ne sera pas pour cette fois. Bonne récupération Christophe.

Encore beaucoup de beaux souvenirs malgré la chaleur sur cette superbe course où les bénévoles sont d'une gentillesse extraordinaire et où malgré de sérieux doutes parfois, il n'aura quasiment pas plu. Peut être à l'année prochaine.

2 commentaires

Commentaire de tess2002 posté le 23-06-2008 à 19:41:00

Bravo pour le record battu, 2 km de plus c'est bcp surtout après en avoir fait 480 juste avant !
J'espère que tu as pu retrouver tes fringues.
Bonne récup :-)

Commentaire de gdraid posté le 24-06-2008 à 08:18:00

Je peux enfin accéder à ton récit, sur un autre ordinateur. Le mien, un ancien iMac9.2, refuse la plupart des liens trop compliqués :lol:

Merci de rappeler tant de souvenirs émouvants, sur ces fantastiques 6 jours d'Antibes.

Encore bravo pour ton courage habituel, en arrachant 482km sur cette piste de 1025 mètres, souvent brûlante, jamais facile, même la nuit.
Bises
JC

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