Récit de la course : La Time-Megève Mont-Blanc 2008, par Papy

L'auteur : Papy

La course : La Time-Megève Mont-Blanc

Date : 8/6/2008

Lieu : Megeve (Haute-Savoie)

Affichage : 3916 vues

Distance : 140km

Objectif : Terminer

4 commentaires

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Le récit

La TIME MEGEVE MONT BLANC 2008

La TIME MEGEVE MONT BLANC

La Tête dans les nuages.

Parcours de la Megeve


Parc à vélo

Les crédits photos sont : Canavazza/Maindru/Papy/sports megeve

 

Papy

David

Franck

David

Didier Ansselin

Jean

Didier Ansselin

Signal de bisanne

Didier Biron

Franck

David

Jean

Franck

Didier Ansselin

Didier Biron

Didier Ansselin

David

Didier Biron

Didier Ansselin

David

Didier Ansselin

David

Bonjour ! Salut !

Il me fallait une sortie solide en montagne pour ce mois de juin, j'avais donc choisi la Time Megève Mont Blanc avec des copains sparnaciens.
C'est la première fois que je partais avec eux, de plus, il y a des GO qui maitrisent, c'est bien, des fois, de se laisser conduire. J'en avais bien besoin, en effet, ce vendredi avait lieu l'assemblée générale de mon employeur. Comme chaque année, cela se termine avec quelques partenaires assez tard la nuit, surtout que nous avons fété une bonne année.

C'est donc un peu dans le coltard que je me lève ce samedi matin pour me rendre au point de départ de ce voyage alpin.
Franck, le GO du voyage possède un camion avec ce qui faut pour transporter nos 7 vélos

caMION

ainsi qu'un confortable monospace qui me tend les bras. Je m'installe et récupère de mon vendredi durant le voyage. Comme samedi dernier à Lusigny, il flotte, il flotte et...

pLUIE VOITURE

Il flotte !

Il est évident que nous avons un peu peur du lendemain au fur et à mesure que nous approchons de Megève.
Imaginez les 4200m de dénivelée à faire sous la pluie !!!

CLIQUEZ ICI POUR VOIR LE PARCOURS SUR OPENRUNNER.

Certains se rappellent que j'ai fait le Ventoux sous la neige puis la grêle au mois d'Avril, mais je trouvais cela suffisant. Ce week end il y a moins de kilomètre, mais plus de dénivelée et les descentes vont se faire bien plus rapidement !!!
Je me relaxe et après un bon restaurant à Lons le saunier, la pluie se calme !
Nous arrivons sur Megève, le temps est humide et froid, mais pas d'eau, nous espérons que cela dure ! Les chambres sont investis, le dossard est pris, une petite visite aux différends stands, un salut à JPP...

JPP

...Et nous rentrons nous remplir de pates non sans avoir vidé quelques "oligo-élément" que nous avons amenés avec nous.
(Il est dur de refuser un verre à Franck...)

Expo

L'arrivée avec les stand de l'exposition.

L'équipe de joyeux drilles s'est scindés en 2. D'un coté les durs, les tatoués, les meilleurs, Franck, David et Fabien,

Balcon des durs

de l'autres les "calmes", Didier A, Jean, Didier B et moi même.

Jean et Did'

Nos vélos sont prêt.

Vélos

Certains terminent leurs préparatifs...

Didier B au travail

Pendant que d'autres sont déjà prêt au repos.

Did' et Jean au repos

Pour l'anecdote, Franck s'endormi dans les toilettes... Franck

Le réveil sonne, tout le monde à l'air frais, même Franck. Franck

Fabien veut taquiner les meilleurs, dont des réserves pros, qu'il connait ou a connu
(4 ans de semi-pro à l'AVCA).
Sinon nous regardons le temps avec inquiétude.
Le plafond est bas, mais tout le monde, sauf moi, partira en court.
Je mettrais même ma veste Sézanne triathlon pour ne pas risquer de prendre froid.

Visu

Nous partons sur le parcours de ralliement à Sallanches, car le départ sera bien plus bas que l'arrivée, d'ou une moyenne qui risque d'être très très basse !
Au menu de cette journée, après un départ à 50kms/h sur 15kms, nous allons tater de la Colombière,

Cliquez sur les graphiques pour avoir en plus grand.

Colombière

puis des Aravis,

Aravis

ensuite des Saisies par Crest Volland et signal de Bisanne par Les pachons

Saisies crest volland

pour finir encore par des Saisies remontant par Hauteluce, avant de descendre sur Megève...

Saisie le retour

 

Autant les Aravis sont un plaisir, autant la fin de la Colombières et des passages des Saisies sont assez durs à avaler. Cela nous donne le profil complet suivant...

Profil complet


Le Bouc Costaud écrivait, les "cotes même dans l'assiette c'est difficile", je rajouterais, surtout lorsque l'on a pas le bon développement !
Hé oui, brave imbécile que je suis, j'avais en stock, de je ne sais ou, un 36 de campagnolo.
Mais au moment de le mettre, je me rends compte que je n'ai pas de pédalier compact !
Il est Vendredi, c'est un peu tard pour changer ma cassette,
c'est donc avec du 39x23 que je vais tout me farcir !
Vous avez bien lu, 39x23, soit prêt de 3,5 m à chaque tour de pédale !
C'est donc le plus relaché possible que je veux monter, tout en rythme, les différents pourcentages.
Je ne désire pas refaire les passages à 6kms/h dont je ne voyais plus le bout dans le Ventoux en Avril !

Sallanches nous accueille et le froid de la descente s'estompe dans une chaleur douce.
Je suis bien placé pour le départ, je ne quitterais donc pas ma place pour enlever mes affaires "d'hiver".
Je verrais bien, je préfère avoir trop chaud que trop froid. 15' avant le départ, notre équipe est réunie. En se faufilant nous sommes ensemble derrière les dossards privilégiés.

Depart

Nous sommes au coin de l'immeuble à droite. On aperçoit Didier Ansselin.

Fabien ne tient plus en place, il salue à qui mieux mieux tous les coureurs qu'il connait, je sens qu'il va faire un départ canon. Jean Pierre Papin est là, avec une fracture occasionée en vélo qui l'empèche de faire le parcours aujourd'hui.

Papin

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Il donne le départ, nous marchons vers le portique. Aussitôt celui ci franchi, le rythme s'accélère. Le peloton nous attire et les chiffres du compteur s'affolent. Très rapidement nous dépassons, presque sans efforts, les 50kms/h...

Vallee

Claude Charlemagne, ancien Sparnacien, habitant entre la Colombière et les Aravis, nous avit prévenu des dangers des multiples "haricots" bétonnés qui parsèment les 15 premiers rapides kilomètres du parcours.

Avize-CSGV


Je vois avec plaisir que comme lors du tour de france, des motards avec drapeau et sifflet nous les signalent.
Je ne pouvais présager du drame dont je ne verrais rien, étant pourtant pas loin des premier.
Je fais une pointe à plus de 60kms/h, j'apprécie, pour une fois, mon 11 à l'arrière, c'est si rare. Cela ne sera pas la seule fois de la journée. Je suis derrière la n°100, un jolie petit bout de femme qui finira première au 110kms.


Fille canavazza

Par moment, lorsqu'il faut faire les jonctions, je me demande si je fais bien d'être dans ce groupe qui chasse derrière les pros. Puis lorsque je récupère, je me persuade que c'est bien d'aller jusqu'au pied de la bosse comme cela, j'aviserais de mon rythme à ce moment là.

Nous passons la fameuse cascade d'Arpenaz...

Cascade

Le paysage défile à vitesse folle, nous voilà donc au pied de la Colombière...

Début Colombiere

Comme envisagé, je me met à droite de la route, enclenche rapidement 39x21 et attaque les premières rampes "facile"...

Reblochon


Nous sommes à la fraicheur à l'ombre des arbres, cela se monte bien.
Evidemment, des avions me doublent.

Wheeling

Je me réfrène et tente de mouliner tant que c'est possible.
Les 2 premiers kms faciles sont passé, nous attaquons le 7%, c'est acté, je suis déjà au max à gauche de ma cassette, bienvenue le 39x23.
L'ascension se passe bien et j'atteins le reposoir, 9ème km, assez frais, je suis confiant.

Reposoir


Je ne savais point, pour ne pas avoir étudier le profil, que le plus dur m'attendait. J'avais bien noté que lors de "coup de cul" (CAD des portions de 50m à 100m ou le % dépasse allègrement 10%, voire 15%) je frisais le blocage, mais le reste était encore souple avec des vitesses entre 11 et 15kms/h. Le % moyen maintenant ne descendra plus en dessous de 8,5% et en levant la tête, nous apercevons le sommet.

Sommet en vue

Moralement c'est difficile car nous nous apercevons bien que la rampe est sans virage, "dré dans le pentu", et que plus nous montons, plus le % augmente. J'ai quelques instant de doutes dans les ultimes hectomètres car les jambes durcissent vraiment et quelques fois, le 9kms/h s'affiche.

Fin colombe

Je me fais rarement doublé, mais ce dernier km a plus de 10% m'inquiète plus que de raison. Je suis "en dedans" depuis le début, mais cela fait quelques instants que des pensées négatives m'assaillent.

PM colombiere

J'ai déjà ouvert complètement mes vêtements.

Ais je vraiment été trop présomptueux ? Le ravitaillement du sommet est en vue, je balaie tout débat pour le reporter dans le col suivant, de toute manière, si cela va mal, je ne fais que le 80kms.
J'y suis et me restaure avidement.

Colombiere

Je croise Fred Meunier, étonnament ici, surtout lorsque l'on sait que d'une simple accélération il m'enrhume lors de sortie dominicale. Il est mal et attendra sa femme pour finir avec elle le 110 kms.

Laurence Meunier

Je mange 1 banane et 2 mars, fait mettre de l'eau pure pour diluer les reste de mes produits, remange encore et file...
Je ne mégotte pas les minutes perdues, je vais avoir besoin de force pour les cols suivants. Je passe le controle qui me donnera 2h11m08 (284ème). Nous voilà dans la descente...

Papy dans la descente Papy dans la descente Papy dans la descente

Descente ? "Cékoissa" ??? 13 ans que je n'ai pas fait de descente pareil, depuis Embrun... Les réflexes s'oublient et la peur vous prend au ventre. Il est clair qu'il vaut mieux ne point penser aux risques inhérents à ce type d'exercice. L'état du cycliste qui heurta un chat de plein fouet est là pour en témoigner. Je perdrais encore quelques places durant cette descente, mais au fur et à mesure des kms, je prends un peu plus d'assurance, mon matériel répondant correctement. Nous voilà au Grand Bornand, puis St Jean de Sixt pour attaquer les Aravis par la Clusaz.

Chateau

C'est un col facile ou j'aurais peut être pu aller plus vite. Mais même si mes compagnons d'ascencion m'explicitaient ce fait, le coup de chaud au sommet de la Colombière me restait en tête ainsi que les 2 ascensions des Saisies restant à faire.

Aravis

Je croise Gervais Goffin assis tranquillement sur son cadre, attendant des camarades sparnaciens puis cet athlète...

Handicap

Etonnant non ?
Je remonte Claude Charlemagne, qui ne se sens pas super bien en jambes puis arrive au sommet et son ravitaillement.

Sommet aravis


Je me restaure de nouveau, moins car moins fatigué, je bois mes habituels verre de coca et je repars dans la descente vers Flumet.

Aravis


La descente est royale, la route excellente et les jambes répondent très bien.
Lorsque la première bifurquation arrive, j'ai tellement pédaler en dedans que j'aurais été déçu de finir déjà, je grimpe donc direct vers les Saisies, par Crest Volland.
Il m'avait été dit que cette ascension était difficile. En regardont le profil, ce n'est pas très dur. Mais je déteste les descentes au milieu d'un col, cela me donne à penser que je vais rajouter du D+ à une addition déjà conséquente ! Et là, avant Crest Volland, il y en a une qui n'en fini plus...
Je me rassure en m'expliquant que tout km fait, n'est plus à faire, mais cela me "broute" comme les vaches qui nous suivent du regard.

Crest Volland

Je monte encore en rythme et de moins en moins de cycliste me doublent.
Je deviens le roi du "Bec de Selle" !!!
D'ailleurs cette épopée aurait pu s'appeler "la prise de BEC" ! En effet, jamais je n'ai autant pédalé sur le bec de selle. Pour rappel, lorsque vous grimpez en force, assis, il est intéressant de s'assoir sur le bec de selle. Ainsi la poussée sera plus puissante au contraire de la vélocité. Le pédalage carré étant d'actualité, cette position permet, par moment, de monter quasi sans effort. Pour moi qui suis un spécialiste des montées en danseuse, cette position est inhabituelle. Mon braquet m'a permis de m'y initier.

Sommet Saisie

Je rattrappe la route principale des Saisies et mauvaise nouvelle, le brouillard nous accompagne. Jusqu'à présent, si le soleil n'est pas présent, la pluie non plus. C'est un temps quasi idéal pour faire du vélo. J'ai légèrement chaud, mais j'ouvre ma veste Sézanne Triathlon et mon maillot Scott complètement pour aérer.

Au sommet des saisies

Je n'ai pas chaud à ce moment, je n'ai pas encore refermé au sommet.


En descente, cette veste me permet d'éviter de prendre froid et de trembler à 70kms/h. Dans ce brouillard je croise beaucoup de cycliste qui m'avaient doublé dans la colombière et les Aravis. Ceux ci, dans la descente, rentrent pour finir le 110kms. En effet, les premiers du 140kms ne sont pas encore passé au sommet, très proche maintenant. C'est d'ailleurs après avoir basculé dans la descente avant le ravitaillement du 140kms que j'aperçois, dans le brouillard, 2 "bouyges télécom" grimper derrière les motos. AMHA, ils vont surement ralentir puisqu'ils n'ont pas le "droit" de gagner la course...
Pour ma part, je trouve bizarre de ne pas avoir mis ce ravitaillement avec l'autre au sommet des saisies...
C'est là, à ma grande surpise que j'y retrouve David. Cycliste émérite, je suis étonné qu'il soit encore avec moi... Ou plutôt, que je sois avec lui. Il repart avant moi car j'ai mes verres de coca à boire et mes bidons à remplir. Je repars dans le brouillard et me rend compte que cela monte.
Maiiiiiiiiiiiiiis, nous avons passé le col ? Non ?
NON !
Voilà le pourquoi de l'emplacement de ce ravitaillement. Je n'avais pas vu sur le profil le léger raidillon montant au signal de Bisanne...

Bisanne

A l'arrivée un habitué s'exclamera :
"Le ravito se situe juste avant la côte des Pachons. Il y a un brouillard à couper au couteau, les néophytes croient qu’il n’y a plus qu’à descendre, et bien non il reste 1,8km à 7,5%. Les jambes sont dures juste après le départ du ravitaillement."

C'est donc 135m de D+ supplémentaires que je n'avais pas prévus.
Les sapins, les alpages et les chalets se distinguent à peine dans la brume, l’ambiance est irréelle. Comme je suis seul, pensant récupérer le groupe dans la descente, je trouve cela légèrement angoissant. Heureusement le ravitaillement a fait son effet et j'ai de bonnes jambes. Enfin, le sommet est atteint. Dans les 3 premiers kms de la descente, la visibilité n’est que de 20m environ, on n’avance pas.

Brouillar du vainqueur

Heureusement après ça s’améliore, mais la route est étroite et sinueuse, difficile de dépasser le 40km/h de moyenne. D'habitude je reste en retrait dans ces cas là.
Hors, le groupe devant, avec David, est encore plus lent que moi.
Je les double tous et prend la tête du groupe.
Effectivement, devant, on ne voit goutte et je n'arrive plus à lacher mes poursuivant, bien dans ma roue tout content qu'un "couillon" ouvre la route.
Même si c'était dangereux, j'ai préféré cette position, David m'expliquant qu'il avait failli se faire couper en 2 plusieurs fois par des trajectoires bizarres des coureurs le précédent. Cela devient long, surtout lorsqu'enfin le brouillard se dissipe. Nous voyons la vallée ou Villard sur Doron s'étale bien loin. Je tente d'accélérer mais la route est incertaine, je ne tiens pas à prendre trop de risque.

PapyPapyPapyPapyPapy

Je me retrouve en bas, bois de nouveau au ravitaillement pendant que le peloton passe, pour passer sous le second controle en 4h34m28 (272ème) pour 102kms=>22,30MY ??? J'ai intérêt à aller plus vite à Embrun, ou alors je rentre cool, arf...
Je relance pour récupérer le peloton et j'ai vraiment de bonnes sensations puisque je récupère rapidement celui ci, pour le passer et l'emmener de nouveau jusqu'au pied du dernier col des saisies

Départ du dernier col

C'est la dernière, mais j'en garde encore sous la semelle.
Je crois d'ailleurs, que j'aurais les cuisses dures bien avant d'avoir pu donné tout ce que je voudrais. L'interdiction de virevolter dans les ascensions me sera gardée jusqu'au bout !
Je la grimpe avec tout le monde dans les premiers lacets, puis, imperceptiblement, au moment ou les autres moulinent un max, je coince et descend de 13 à 11kms/h...
Je maintiens ce rythme, toujours en bec de selle et commence à m'ennuyer.
Non pas que j'ai trouvé le temps long, car finalement, cela ne fait même pas 5h que nous sommes sur la selle, mais ce rythme commence sérieusement à m'endormir.
Comme je perd des places, je négative en plus. David, me rattrappant, voyant ma petite mine, se propose de m'accompagner.

David

Mais, n'ayant pas besoin d'être soutenu, bloqué par mon braquet, je le libère rapidement de sa proposition, voyant bien qu'il avait de super jambes pour finir. Il s'envolera rapidement pour rattrapper Didier...
Didier ?

Didier Biron

Didier Biron est en vue !
Que fait il là ? Je n'aurais pas cru être si près de lui.
En plus, c'est l'un des rares que je rattrappe. Il doit être vraiment dans le dur. Arrivant à sa hauteur, je l'encourage, mais ne sachant pas vraiment ou il en était, je ne le secoue pas vraiment pour qu'il reste dans ma roue, de peur qu'il soit vraiment épuisé.
J'avais oublié que je n'étais point cycliste comme lui.
Un cycliste sait se faire mal quand il faut, il gère différemment et surtout, a les bons développements. Prenant ma roue, il s'accroche, nous avons un petit replat ou nous rattrappons un Chalonnais de chez Collard avec qui j'engage la conversation.
Les jambes sont dures, mais le reste est cool ! Une portion à plus de 11% me ralenti de nouveau et je fais du 10kms/h, toujours avec mon Chalonnais.

Saisie


La pente se radoucit, mais je ne fais guère plus de 11kms/h.
Il reste moins de 5kms et le brouillard apparait.
C'est à ce moment là que sautant dans la roue de 2 cyclistes Didier nous double tel une fusée (au moins 2kms/h de plus !!! ?).
Je ne peux m'enquiller derrière, prisonnier de mon rythme "bec de selle".
Nous sommes dans le brouillard, et les pentes redescendent sous les 8%, puis, à moins de 2kms du sommet sous les 7%.
Je ne le sens pas, je coince mentalement. Je ne vois plus à 20 mêtres, j'ai laché mon pote Chalonnais, je n'ai pas vu le panneau à 5kms du sommet. C'est un moment difficile.
Pas physiquement, je suis loin de l'épuisement du Ventoux, mais mentalement car je ne situe pas le sommet, ni le temps restant à pédaler comme cela.
Ca y est nous entrons dans le Saisies...
Tiens déjà là, c'est bien dommage que je ne le sache pas avant. Je rajoute une dent et accélère le dernier sommet n'est pas loin.
Je finis en trombe jusqu'au portique de passage, dont je n'ai pas entendu le bip (5h50m02,275ème) puis au ravitaillement.

Dernier ravitaillement sommet saisie

Je regrette vraiment le brouillard car au vu des temps de passage, je suis bipé à 8 secondes de Didier. Si nous nous étions vu, je pense que nous aurions fait un final ensemble bien plus plaisant. Je m'avale de nouveau 2 verres de Coca, prend le temps de manger un banane et retourne en arrière au controle pour leur demander si mon temps est pris, vu que je n'avais pas entendu le bip.
Cela me retarde pas mal, mais maintenant, je m'en moque un peu, puisque le plus dur est derrière et qu'il ne reste que du plaisir avec encore quelques réserves !
Sitôt l'information récupéré, sous les yeux étonnés des bénévoles, je relance la mécanique, je vais m'amuser !
La descente est un plaisir, je double et remonte pas mal de coureurs. Il y en a encore de l'autre coté qui montent, il n'auront droit qu'à finir le 110kms, peut être...
Les quelques replats sont vite avalé, sauf un ou j'oublie de tomber quelques dents et ou je reste un peu scotché. Mais les jambes sont là et dans la vallée je relance avec un plaisir non dissimulé. Je tente d'héler les cyclistes pour faire un relais, mais aucun ne suit, sauf un...

Cela fait 4/5 kms qu'il est dans ma roue, à 2 ou 3 metres, mais il refuse de passer devant, même quand je me relève. Arrivé dans la vallée, il reste au même endroit.
Premier "coup de cul", j'accélère, lache tout le monde, sauf lui, aggripé comme un morpion. Je ralentis, il ralenti !!!
Second "coup de cul", je ralenti au milieu, il monte à mon niveau et me mets une mine !
Je reste sur place, lui intimant simplement d'aller se faire visiter les fondements par nos amis hellènes... Cela très "poliment" et gentiment...
Cet esprit me dépasse, quel est l'intérêt de gagner 1 place ? Ceci écrit, je relance et continue ma remonté.
Enfin je remonte un coureur qui accepte de prendre 3 relais. Malheureusement 3 cyclistes ont pris le train sans prendre de relais, ce n'est pas à son gout. Lors d'un relance, au lieu de prendre le relais, voyant mon ralentissement, il dépasse et allume. Je lui dis que je ne pourrais suivre, il s'en fout... Pas grave, je finirais quand même a fond, toujours avec les 3 cyclistes collés à mes basques jusqu'à la ligne d'arrivée. Je me demandais même si l'un d'eux n'allait pas tenter de me "sauter" sur la ligne.
C'est pourquoi 100m avant, je me suis relevé lachant mon guidon pour voir leur réaction. Au contraire des autres, ils ont aussi ralenti, me remerciant du regard avant de franchir la ligne.

Arrivée


Le résultat est correct car le niveau du 140 est bien relevé.
272 / 461 en 6h31m04, si j'avais couru le 110 j'aurais terminé dans les 200 premiers sur 900.
Aurais je pu, après ce périple, partir pour un marathon ?
Sans retenu, je répond largement par l'affirmative.
Je pense même que j'aurais pu faire de nouveau un col.
Cela aurait surtout été l'ennui mon principal ennemi, car avec ma denture, point de changement de rythme autorisé. L'arrivée franchie je me renseigne des résultats de mes petits copains. Franck fait une perf en 5h45', 89ème,

Franck

David, avec moi au premier quart de la dernière montée
me met 15' dans la vue et fini 201ème.

David

Didier Biron finit à moins de 30", 3 places devant moi,
Didier Ansselin 283, 2' derrière, dommage...

Didier Ansselin

Il a du passer le portique quelques secondes après ma vérification de bipage.
Jean, quand à lui a bien géré son affaire puisqu'il arrive au bout 409 / 461 en 7h10m46...

Jean Mazingue

Il manque Fabien... Qu'à fait notre ex semi-pro ? Il n'a fait que 5kms ! Aïe !
En effet un des meilleurs (3ème à la Marmotte) s'est pris un rond_point de plein fouet (à plus de 50kms/h). Il est parti sur la gauche et son vélo, sur la droite juste devant Fabien qui a chuté durement... Paf...
Clavicule cassé, un classique qui fait beaucoup souffrir.Aïe

Cela nous a remémoré que le vélo est quand même un sport dangereux et chacun de se rappeler les passages difficiles de sa journée !!!


Je vous laisse, j'ai un concert de chorale à aller voir, à bientôt...

Pour la suite !!!

L'Papy_ce_WE_compétition_natation_50m/100m_Mouaaaaaaaaaaaaaaarf...

Puis_traversé_du_lac_de_la_forêt_d'orient

-

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CSGV___CSGV

 

Papy

Franck

David

Franck

Jean

David

Didier Ansselin

Franck colombière

David

 

Didier Ansselin

Didier Biron

Didier Ansselin

Franck

Didier Biron

David

Didier Ansselin

Didier Biron

David

Didier Ansselin

David

Didier Ansselin

Colombière Avizois

4 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 21-06-2008 à 10:30:00

magnifique... merci beaucoup... j'adore ces photos alliant le gout de l'effort et les paysages de montagne... Le cyclisme est vraiment un très beau sport que j'admire énormément... BRAVO à toi. j'attends le prochain récit avec impatience. Bonne chorale et Bonne compet...
Allez, allez! Bientôt l'échéance finale!
grosses bises
agnès

Commentaire de akunamatata posté le 21-06-2008 à 17:38:00

ca va le faire, ca va le faire!

Commentaire de La Tortue posté le 21-06-2008 à 18:52:00

pas mal pour un V2 en triathlon ;-)
super Cr grand chef et merci pour les photos !
à + mon papynou !

Commentaire de LtBlueb posté le 15-01-2009 à 11:57:00

super Cr mon papy que je ne découvre qu'aujourd'hui à mon grand desespoir (j'ignorais qu'il y avait des course de vélo au calendrier kikourou !!!!)

bon c'est là-bas que tu veux nous embarquer cette année à la mi-juin ????

crois en mon expérience : 1ere quinzaine de Juin en Haute Savoie , il fait assez souvent un temps pourri :))) amha il ferait meilleur en Ardèche la semaine suivante :))))

A+

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