L'auteur : Epytafe
La course : 20 km de Lausanne
Date : 26/4/2008
Lieu : Lausanne (Suisse)
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Distance : 20km
Objectif : Pas d'objectif
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3 semaines après le MDP, voilà que je m'aligne, avec mon frangin, au départ des 20 kils de Lausanne. Pas trop d'objectifs pour cette course si ce n'est me remettre sur les rails de la CàP. Depuis le MDP mes entraînements ont été plus qu'irréguliers, pas très très sérieux. C'est donc quelques heures avant la cloture des inscriptions que je me porte acquéreur de deux dossards labelisés 2 heures.
La course se déroule au travers de la ville, et Lausanne est construite sur les bords du Léman, et ça monte. 200 m de D+ entre le départ et le point le plus haut de la course, mais il y a tellement de descentes avant de remonter...
Pour ma première participation, je ne m'inquiète pas trop. Lausanne est à côté de chez moi et c'est un peu en touriste que je me rend sur place. Mauvaise idée. Très difficile de trouver une place, c'est donc un peu stressé que nous trouvons enfin où se trouve le retrait des dossards assez mal indiqué par ailleurs. Dans la catégorie des critiques négatives, j'ajouterais que l'absence de vestiaires gardés se fait assez cruellement sentir. Le retrait des dossards se fait en même temps que celui des T-shirts (en textile spécial course à pied, bon point...) et on se retrouve avec un T-shirt qu'on ne sait pas trop où poser vu l'absence de vestiaire. Dommage. Nous dénichons finalement une consigne avec 10 mètres de queue. Dommage, parce qu'à voir le nombre de bénévoles sympathiques, c'est vraiment un manque d'organisation.
Une fois dans le sas de départ, un autre bug orgasitionnel va mettre une certaine pagaille. Muni de dossards verts, nous nous rendons dans le sas vert, entre le bleu (avant) et l'orange (après). Les départs sont donnés toutes les 5 minutes, par couleurs, hors les bleus ET les oranges partent avant les verts, ce qui a donné lieu à une pagaille assez certaine dans les sas lors du coup de feu. Petite précision, les 20 km de Lausanne sont la plus grosse course de Suisse Romande.
Nous v'là enfin parti, la course longe le lac pour les 3 premiers kils avant de commencer ces montés. Il fait chaud, la course démarre à 17h55, il fait soif et le rythme est dur à conserver. Je suis parti sur un objectif (secret) de moins de 2 heures, mon erreur est d'avoir accompagné mon frangin sur les 3 premiers kils, avalés en 15'40'' soit 2'20'' trop vite. Mon salaud de frère est meilleur, et comme ça me fait plaisir de courir avec lui je me fais avoir. La montée commence et je le laisse enfin me semer, c'est mieux pour moi mais les puls sont un peu hautes pour attaquer les côtes.
5ème kil, enfin à boire. L'eau est distribuée en gobelets de cartons, je crois vraiment que je ferais mieux de courir avec ma flotte, les bouteilles, ça pollue grave et les gobelets c'est vraiment pas pratique, je repars donc la gorge sèche. Au dixième kilomètre, ça monte toujours, le ravitaillement est dans une côte et je suis obligé de m'arrêter quelques instants pour boire un peu. Les fanions des meneurs d'allures en profite pour me dépasser, zut, mon objectif est en train de me dépasser. Je repars, la gorge toujours sèche car obligé de me désaltérer en une seule fois, et colle au train des meneurs d'allure. J'admire leur travail, un des deux prend régulièrement la main à une femme qui a de la peine à suivre, l'encourage, la pousse presque.
12,5 km, place du Château, le sommet de la course, maintenant il ne reste plus que de la descente. Mes puls sont à 180, c'est trop pour moi et j'attaque la descente en état de stress avancé, avec une peine folle à faire redescendre un peu la machine qui reprend son rythme fou à chaque plat. 14 kil, j'ai 2'30'' de retard sur le programme. Je suis énervé et décide de tout donner pour remonter ce temps, advienne que pourra. Si je me plante, ce sera au moins une expérience riche d'enseignements à ajouter. Je galope dans les descente et ralenti un minimum dans les plats. Le 17ème kilomètre m'amène au bord du lac avec encore une minute de retard et trois kilomètres de plat absolu devant moi. 2ème erreur, je suis parti sans trop regarder le parcours et je ne m'attendais pas à une telle distance plate avant l'arrivée. 18ème kilomètre, j'ai récupéré 30'' et je ne regarde plus mon cardio, mais je sais que je suis très haut, ma vision réduite et mon souffle me l'indique assez clairement. 19Ème, manque encore 15'', j'ai une chance, je ne cède rien sur le rythme. J'arrive dans le stade "Pierre de Coubertin ", un demi tour et l'arrivée sera franchie, je n'accèlère pas, impossible, mais ne ralentit pas non plus. Lorsque je franchis l'arche, l'affrichage horaire me donne 1h59' 49'', gagné.
1 commentaire
Commentaire de fanfan59 posté le 09-05-2008 à 13:30:00
BRAVO Epitaphe ! Après de tels déboires, tu as sans doute pu boire une bonne grosse chope... d'eau bien méritée.
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