L'auteur : Shostag
La course : L'Ascension du Col de Vence
Date : 4/5/2008
Lieu : Vence (Alpes-Maritimes)
Affichage : 1323 vues
Distance : 11.8km
Objectif : Pas d'objectif
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Je n’apprécie vraiment pas la route mais comme d’habitude, je me suis laissé trop facilement convaincre par l’entrain des organisateurs de l’ASPTT Nice qui ont bien vendu leur course. Il faut dire qu’il s’agit d’une ascension dont la majeure partie se déroule en pleine nature, je ne serai certainement pas trop dépaysé pour mon initiation à la compétition sur bitume.
Après un covoiturage « écologique » depuis Mouans-Sartoux, nous arrivons à Vence aux alentours de 8h00 avec Nicolas, fervent adepte du macadam et membre de l’équipe Thalès Space Runners. Après ma déconvenue de la semaine dernière au Trail des Balcons d’Azur, j’ai décidé pour la première fois de courir « à la fréquence cardiaque » sans m’occuper de ma vitesse, de mes sensations ou des concurrents. Si possible, j’essaierai d’accrocher Nicolas, de niveau équivalent en trail (descendeur hésitant dans les sentiers techniques) mais a priori meilleur dans l’exercice à venir.
Je ne vois pas passer le temps avant le départ : retrait des dossards, petit tour de chauffe, papotages habituels et salutations rapides de Redapples et Semirunner. J’en profite pour me remémorer les conseils aux débutants glanés la veille sur le web : ne pas partir trop fort et garder un rythme cardiaque calqué sur le semi marathon, soit en gros entre 85 et 90 % du maximum.
8h57, le départ est donné légèrement en avance. Cela commence par une boucle de 1,8 km en montée / descente (+/- 30 m) dans le Vieux Vence, contournant les remparts historiques. Je me fixe comme objectif de ne pas dépasser 170 pulsations, le cœur monte rapidement et atteint en 3 minutes la limite fixée pour une vitesse d’environ 12 km/h sur le plat (seulement, la suite va être délicate !). Je suis doublé par de nombreux coureurs et me retrouve rapidement dans la 2ème moitié du peloton : pas grave, aujourd’hui je gère « intelligemment ».
9’’40, nous attaquons l’ascension proprement dite du Col de Vence. Ce Col j’en ai des souvenirs assez précis pour l’avoir fait en VTT en Juin 2007. Le 1er km est assez raide (10 % de moyenne), les 2ème et 3ème roulants (5 % de moyenne) et la suite très linéaire (6/7 % de moyenne) avec juste une petite rampe de 9 % sur 600 m vers le 4ème km. Je décide donc de rester à 170 battements pour ce 1er kilomètre. Un gars en orange qui souffle comme un bœuf, manifestement en hyperventilation, me dépasse : il ne va pas durer longtemps celui-là !. En effet, il marche 100 m plus tard comme à ma surprise quelques autres participants.
16’’03, j’entame le 2ème km et m’autorise enfin à monter à 90 % soit 180 pulsations. Je grimpe à 177 et m’y tiens : l’accélération est notable, je commence à rattraper en masse les autres concurrents et il en sera ainsi jusqu’au bout. C’est motivant, je rejoins presque Nicolas qui n’est plus que 20/30 m devant et que je garderai en point de mire. Il a eu exactement la même stratégie que moi, un départ prudent et une accélération progressive. Nous commençons à remonter et à gagner petit à petit des places. Un bénévole m’annonce 235ème dans le lacet.
27’’51, début du 4ème km, certains commencent manifestement à peiner dans la rampe. Le cœur arrive à 181, il restera stable autour de 180 désormais. Je vais continuer mon petit bonhomme de chemin en gardant le même rythme jusqu’aux deux derniers kilomètres, jouant au chat et à la souris avec Nicolas et surveillant constamment mes pulsations. Je commence cependant à me sentir fatigué à partir du 6ème km, mais cela reste largement acceptable et j’ai connu bien pire. Je passerai environ une quarantaine de concurrents.
59’’31, 9ème km. J’ai à nouveau fait la jonction avec Nicolas qui s’arrête plus longtemps et souvent aux ravitaillements. Nous unissons nos efforts pour grappiller encore quelques places. Je prends un long relais appuyé qui nous fait monter à 10 km/h (et accessoirement mes pulsations à 185) puis m’écarte pour laisser passer et suivre Nicolas qui continue sur le même tempo. Nous arrivons à 300 mètres du Col, Nicolas commence à me distancer : 5m, 10m puis rapidement 20m. J’en remets une couche et sprinte à 14 km/h pour le passer sur le fil. Mince, l’arrivée n’est pas située là au Col ! Elle est en fait 200 m plus loin après une petite piste en faux plat montant. Le coeur est désormais à plus de 190, je suis obligé de ralentir et de me laisser coiffer sur le poteau pour 5/6 s sur cette dernière portion.
1’09’’15, je finis ces 11,4 km et + 660 m, 155ème sur 369 classés. Ravitaillement complet et bienvenu où je discute un peu avec Braguornot, Papa Dju et Mémé Dju.
10h35, Nicolas est pressé, il doit rentrer pour midi. Dommage, je serai resté bien volontiers pour le pique-nique familial. Nous n’attendons pas le bus et redescendons en courant tranquillement à Vence. Nous coupons dès que possible par les sentiers (j’aurai sûrement été meilleur dans la calade du Col de Vence, enfin tant pis) pour retrouver notre voiture 7,5 km et 45 minutes plus tard.
Bilan :
Finalement, je me révèle pas si mauvais « bitumeux » que cela, à confirmer au Marathon Nice-Cannes. Je valide l’utilité du cardio-fréquencemètre en course et renouvellerai lors de la Transvésubienne.
Organisation irréprochable : nombreux ravitaillements très corrects (4 sur les 11,4 km), qualité, départementale coupée à la circulation, parcours très bien balisé (euh normal, nous sommes sur route) et encouragements chaleureux.
3 commentaires
Commentaire de brague spirit posté le 04-05-2008 à 20:27:00
Shostag,beau récit et belle course.Merçi pour ces commentaires élogieux.C'est vrai qu'à l'arrivée,tu étais moins pale que dimanche dernier,,dommage seulement que tu ne sois pas resté au buffet.
Commentaire de hagendaz posté le 04-05-2008 à 21:20:00
à bientôt au marathon nice
Commentaire de laurent05 posté le 04-05-2008 à 22:12:00
bravo pour cette belle course
et cette belle démonstration de l'utilité du cardio
à bientôt
laurent
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