L'auteur : BOB MORANE
La course : Trail du Canton Vert
Date : 24/2/2008
Lieu : Allauch (Bouches-du-Rhône)
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Distance : 33km
Objectif : Pas d'objectif
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Tout allait bien, peut-être même trop bien ! La préparation a ce trail s'était déroulé comme prévu, aussi bien sur le plan de l'entraînement que sur les autres aspects de l'avant course: poids de forme malgré les 3 ou 4 jours d'inactivité physique nécessaires pour « faire du jus », plein de glycogène la veille, 3 a 4 litres d'eau par jour ingurgités durant la semaine, 9 heures de sommeil par nuit y compris la veille de la course malgré un réveil à 4h45.
En apparté, un merci à Patrice MARMET qui m'a permis d'éviter la dernière navette en m'accompagnant avec Pascal BLANC sur le lieu du départ à ALLAUCH (les 2 premiers du TSV 2007! serais ce prémonitoire...?)
Le fait de ressentir une excellente sensation de forme le jour J, je décide de revoir mon objectif à la hausse (positive attitude) et de tout exploser y compris le peloton lors d'un départ en fanfare (le mien en particulier!) je me retrouve aussitôt en deuxième position dans la foulée du local du jour Serge SANCHEZ de la MJC PLAN DE CUQUES, après 2 a 3 lacets dans la montée bitumée de la chapelle de Notre Dame du Château, je suis toujours 2° a une quinzaine de mètres du leader ! et je commence a rêver...
Je redescend rapidement de mon nuage car ça double enfin, avant la fameuse chapelle et la bascule dans un pierrier, première descente technique de la journée: Patrick VAFFIDES et KAFTA de mon club (MARSEILLE TRAIL CLUB) puis SALGUES, LENORMAND, AOUADI et compagnie sont maintenant lancés, ils viennent d'enclencher le turbo après avoir fait chauffer le moteur, pendant que moi a fond de seconde, je n'ai fais qu'illusion dans cette ascension...
Etant un piètre descendeur depuis mon entorse de la cheville lors de la dernière PENITENTISSIME en juin 2007, je me laisse doubler par plusieurs coureurs avant de prendre mon rythme de croisière sur cette première partie du parcours qui s'avérera être la plus difficile... Un peu avant le premier ravito à MAURINS au kilomètre 13, un pointage classement m'apprend que je suis en 71 ° position. Tout va bien, mon rythme est bon et régulier et je sens que j'en ai encore pas mal dans les chaussettes, je pense que je vais bientôt pouvoir accélérer, et c'est ce qui se passe tout naturellement avec PLACEBO et BILLY IDOL dans les oreilles sur la portion de piste DFCI qui grimpe jusqu'au ravito 2 situé à l'AIRE DE MOURE au kilomètre 19, je produit alors mon effort car le pourcentage de pente me convient bien (nous devons être a mi-parcours). J'aperçois en contre bas FLORENT du MTC et un peu plus loin derrière Sylvie CASTAGNIER du CAVAL PERTUIS. Maintenant je rejoins FABIEN du MTC qui a l'air d'avoir un problème si j'en juge à sa foulée, il a un point à la cuisse et je lui souhaite bon courage (sans savoir que du courage je vais moi aussi en avoir besoin un peu plus tard...)
Je repart à l'attaque au son de LIKIN PARK ! me voici arrivé au 2° ravito, ou je fais le plein de mon bidon. Désormais, La pente s'inverse nous sommes toujours sur la piste DFCI mais en descente. Je suis maintenant un peu moins fringuant, certainement un coup de moins bien et malgré la descente assez roulante je ressens le besoin de récupérer, je regrette alors de ne pas avoir pris le temps de m'alimenter en solide au ravito malgré le fait que depuis le départ j'ai ingurgité 2 gels dont 1 antioxydants (il m'en reste encore 2 dont 1 salé). Laurent SCORLETTI du SPEDDY CLUB PROVENCE me rejoint, le coup de moins bien est toujours présent et ne passe toujours pas; au rocher rouge après 2 heures 45 de course et 22 kilomètres parcourus c'est la panne sèche ! Sylvie CASTAGNIER (3° féminine) me double et me laisse sur place dans la petite portion de descente qui suit le rocher rouge avant de reprendre la piste. Je suis maintenant à la dérive ! il doit rester une dizaine de kilomètres avant l'arrivée à PLAN DE CUQUES (je réaliserai plus tard que ces derniers kilomètres auraient du être du gateau, car plus aucune difficultés). Je décide d'avaler un gel « coup de fouet » mais a peine la moitié arrive a passer car je suis victime de nausées, j'aurai peut-être du prendre le salé...
Egaré dans la vallée infernale le ZERO s'appelle BOB MORANE ! Au dernier ravito je réalise que je ne suis pas le seul en difficulté: FABIEN est là malgré sa douleur, un peu plus loin je vais faire un petit bout de chemin avec DAVY (MTC) qui lui est pétri de crampes ! Malgré cela il me distance petit a petit et s'éloigne en m'encourageant je ne doit vraiment pas être bien du tout...terminé la musique qui ne sert plus a rien maintenant car je dois focaliser mon attention pour écouter mes neurones de la foliequi viennent de se réveiller et qui me demandent d'avancer encore et encore...(celles de la raison ce sont a cet instant profondément endormis , je les entend même ronfler dans mon cerveau !) Plus qu'un petit kilomètre de bitume avant le stade du mail de PLAN DE CUQUES, je termine a l'arrache, au mental, en 4 heures 07 minutes 01 seconde, en 128 ° position, en ayant la sensation d'avoir limité la casse au maximum.
Allongé sur la pelouse du stade, après avoir reprit mes esprits, je réalise que j'ai du laisser dans cette histoire 20 à 25 mn et 50 à 60 places dans les 11 derniers kilomètres hyper roulant réalisés en 1 heure 22! Soit a une vitesse moyenne de 8 km/h (pour un D+ de 150 m !) vitesse identique a celle réalisée sur les 22 premiers kilomètres (D+ 1450 m !)
J'aurai peut-être du la jouer tactique cette fois ci, en faisant du négative split, mais je ne connaissais pas le parcours.Aucun problème musculaire, pas de crampes, mais certainement une alimentation insuffisante ayant engendré cette panne énergétique et ce « coup de bambou » ou bien une mauvaise gestion de l'effort, mais peut-être bien aussi un cocktail des deux Cela me servira de leçon pour mon prochain trail: TSV le 6 avril à ROUSSET (13) 50 kms D+2800: gavage de pâtes au réveil + négative split et casse croûte a tous les ravitos.
Petite anecdoted'après course: quelques temps après l'arrivée... guet-apens; j'ai droit à l'apéro avec CRAKER BELIN et le CAPITAINE chez la belle mère de CRAKER BELIN a 500 m du stade, je leur dois bien ça d'honorer leur invitation car ils ont attendu en vain mon passage avec l'appareil photo, les jumelles, et le pastis pour pouvoir me ravitailler quelques centaines de mètres avant la ligne ! Ils en ont d'ailleurs profité pour se ravitailler entre eux en terminant la bouteille ! Malheureusement pour moi ils en avaient d'autres de bouteilles...J'arriverai avec peine a avaler 1 apéricube et un verre d'eau coloré par quelques gouttes de pastis. Le temps de retourner a l'arrivée pour consulter le classement, je décide de ne pas me rendre au repas offert par l'organisation qui me serait très certainement resté sur l'estomac au dessus de l'apéricube.
MERCI aux bénévoles et aux organisateurs pour cette belle balade (malgré ma frustration sur ma performance) dans le pays de MARCEL PAGNOL. Un grand MERCI aussi a toutes les personnes qui m'ont encourager au bord du chemin et m'ont ainsi aider a avoir pu regagner l'arrivée.
A bientôt pour de nouvelles aventures... meilleures je l'espère.
BOB MORANE
3 commentaires
Commentaire de akunamatata posté le 10-03-2008 à 14:28:00
des tucs, des tucs...
petit scarabee et aussi des cahouetes (ou plutot des cajou) ;))
Commentaire de DJ Gombert posté le 12-03-2008 à 22:36:00
C'est bien petit scarabée d'avoir écrit ton 1er CR.
Je t'avais prévenu que le très joli massif de l'Etoile était le repère de Mister Kali Jones et du CRAC Team ...
http://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?t=7127&highlight=
Au plaisir de te croiser sur les sentiers.
Commentaire de riri51 posté le 18-04-2008 à 17:52:00
je découvre avec un peu de retard ton CR (en cherchant celui de tes exploits sur la sainte victoire!).Merci pour ce bon moment à bientôt.
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