L'auteur : Elendil
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 16/2/2008
Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)
Affichage : 4274 vues
Distance : 80km
Objectif : Pas d'objectif
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Septembre / Octobre 2007
Millau, 13h41 de bonheur pour mon premier 100 km. Et L’envie de remettre cela dès que possible, avant qu’un genou récalcitrant vienne pourrir l’atmosphère. En octobre, j’arrive à courir péniblement 3 séances (une soixantaine de kilomètres, je suis encore sur la lancée de mon entrainement spécifique) quand je dois abdiquer, vaincu par une fichue douleur sous le genou gauche. Damned…
Novembre 2007
Rien. Nada. Zéro. Bloqué le garçon…
Décembre 2007
A défaut de courir, j’erre sur les différents forums de CAP (là, au moins, je suis l’allure générale, ce qui est très rare les runnings aux pieds ;-). Et je tombe sur l’annonce de l’Ecotrail de Paris. Bon sang, mais c’est bien sur ! Comme néo parisien, néo (très néo) coureur d’ultra et néo (très très néo) trailer, je me dois de faire cette course. J’essaye d’embarquer mon frère Vincent aux sentiments (« Ta revanche de Millau, hé hé hé… ») et élabore un plan diabolique et hyper sophistiqué d’entrainement : « Bon, si je me lance dès le début du mois, ca me laisse 9 semaines ». Hum. Mouais, si je me lance début de mois… De fait, je recommence à mettre un (petit) pas devant l’autre le 27/12 et décembre se résume à 24km5 (surestimés, comme je vais le vérifier plus tard). Bref, prudence étant de mère de plein de choses, nous abandonnons ce projet (Vincent étant à peu près aussi affuté que moi). Du moins je peux recourir, Yeahhh.
Janvier 2008
Sale début de mois. Ok, je cours, certes. Mais y’a pas que ca dans la vie. Et le « pas que ca » me fout le moral dans les chaussettes un peu. Bref, un soir de grande déprime, je décide d’en finir (ou presque). Seulement, je ne suis pas un grand courageux et quitte à quitter la scène, autant choisir une voie originale. 80 km sans entrainement, ca me semble pas mal pour tout fiche en l’air… Bref, je télécharge le bulletin d’inscription, une copie de ma licence et adieu monde cruel.
Quand j’annonce que je me suis finalement inscrit à Jean, qui travaille dans le même immeuble que moi et qui, marathonien, est tenté de franchir le pas de l’ultra, je sens que je viens de l’entrainer dans un mauvais chemin… Va falloir que j’essaye (un peu) d’assurer, car Jean veut s’appuyer sur moi pour aborder une distance qui lui fait peur un peu. S’il est meilleur que moi sur 42km (moins de 3h45 pour un pauvre 3h59 (je tiens beaucoup au 59)), il ne sais pas trop comment gérer un effort aussi long. Et il compte sur moi le bougre…
Ne reste plus qu’à enfiler les kilomètres. A mon rythme, c’est à dire lent (trèees lent) et parcimonieux. Si je cours 4 fois semaine, mon kilométrage hebdomadaire tourne entre 50 et … 20 km. Hum. Au bilan, 185 km entre le 1er et le 31. Je suis un vrai dévoreur de bitume, moi ;-)). Et sur un terrain de jeu extrêmement propice à un endurcissement Trail : canal de l’Ourcq et parc des buttes Chaumont pour faire de la cote. Moi je vous dis, c’est un métier…
Février 2008
Ma vie va plutôt bien J… Sinon que je hante les nuits du XXième arrondissement déguisé de pieds en cap : Camel bag, frontale, chaussures de trail, bandana, les habitants du quartier doivent halluciner. Mais la pression monte… plus vite que les kilomètres : 90 entre le 1er et le 10. Heu, je vais être juste, naaan ?
15/02/2008
Dernier point avec Jean le midi. Je ne suis pas le seul à être stressé visiblement… Nous convenons du point de rendez vous, échangeons nos numéros de téléphone, une courte prière (glups) et a demain !
Préparatif du sac : ranger la frontale et la maglite, le sifflet, l’elasto et tout ce genre de choses. Mon sac me semble plein à craquer, j’ai beau le ranger 10 fois, c’est aux forceps que j’arrive à le fermer. Pourtant, j’ai bien évidemment oublié de racheter des gels (il me reste 3 pauvres tubes qui datent de Millau)… Par contre, je vais tester pour la première fois un gato sport (cela existe maintenant en bio) et j’élabore ma poudre magique (Caloreen + glucose, à dissoudre dans de la Vichy). Bref, tout est finalement prêt. Sauf le bonhomme…
16/02/2008
Réveil à 6h30, après une nuit bien courte. Quelques thés, yaourt maigre, miel, gato sport (moins étouffe chrétien que son aspect ne laissait penser), on nourrit la bête. Reste que je ne suis pas fier fier quand je gagne le métro puis le RER en essayant de repérer discrètement d’autres malades de mon genre. Après avoir tourné un peu, je suis finalement une bande d’individus louches (y sont tous en collant alors qu’il fait un froid de canard) pour rejoindre le palais des sport. 10’ de queue à peine pour me faire remettre le sésame : dossard 573. Mais il est temps de se tartiner de vaseline, de s’elastoplaster le dessous des pieds (parce qu’en plus, j’ai couru les 15 derniers jours avec deux magnifiques ampoules. Tant qu’à faire...) avant de se les nooker. Ceinture cardio, ipod au bras, le téléphone, des fils partout, je ressemble à un homme bionic (sauf que je cours moins vite, okay).
RER : les quelques passagers doivent se frotter les yeux en voyant la meute de coureurs aborder les wagons. Moi, je me sens tout petit, car ils m’ont tous l’air très très pro (qui un sac UTMB, qui un sac à dos qui a visiblement vécu, qui un bandana UFO tout usé, houlala…). Bon, il ne me reste plus qu’à tomber dans le reste de gatosport pour oublier ;-)
Apres avoir tourné un petit peu à l’arrivée de la gare RER, nous embarquons enfin dans les cars qui nous amènent à la base de loisir. Il fait grand bleu et grand froid. Je me pelotonne contre le car podium, tout stressé, tout frigorifié. Mais qu’est ce que je suis venu faire dans cette galère (à par prendre mon pied) ?
Un dernier coup de fil à Vincent, à M. (c’est super bon de les entendre), quand enfin j’arrive à repérer mon Jean. Plus que 10’ avant le départ, nous nous glissons dans le sas , biiiip. Prudents, nous laissons les cadors devant nous. C’est donc de la fin (heu… de la toute fin à vrai dire, si nous laissons les meilleurs que nous devant) du peloton que nous entamons le compte à rebours qui va nous libérer, juste le temps de repérer une jeune fille qui va courir ces 80 kilomètres avec son chien. Mais, 12h30 déjà, goooooo. Les dés sont jetés.
Jean et moi sommes partis en coupe vent. L’air est bien bien frais, le sol plutôt sec (Jean est en runnings de route, je suis en trail), et nous longeons à main droite le lac. Déjà je commence à prendre mon rôle très au sérieux (pour de vrai) et à me remémorer le soutien de Cagouille durant Millau : je vais essayer de jouer la même partition. On commence tout de suite : je me fais fort de ralentir les ardeurs de mon marathonien de compagnon, de lui ordonner d’une voix sans appel de boire toutes les 15/20’, tout ce genre de choses du haut de mon expérience de coureur blanchi sous le harnais (ben quoi ? Deux marathons, un trail de 20 km, un 100 km, ca vous pose un homme, non ? J).
Plus sérieusement, la balade commence bien. Parcours impeccablement balisé, bénévoles adorables (nous le vérifierons tout le long de l’épreuve, ils étaient géniaux), bonjour bonjour et merci dès que nous passons devant l’un(e) d’entre eux ! Jean découvre l’atmosphère d’un ultra : les discussions entre « concurrents », le rythme tout doux (à notre niveau j’entends !), l’effort long long long… lent lent lent ;-), la solidarité, cette ambiance fantastique. Très différent des épreuves « courtes »… Bon, coté trail, nous restons dans un environnement qui sent bien la présence de la ville, mais le parcours emprunte très majoritairement des sentiers et les passages urbains sont plutôt rares. Donc, c’est plutôt pas mal ;-)
H+2h24
Mais déjà nous atteignons le premier ravitaillement, non sans nous être arrêtés pour tomber les coupe-vents il y a un petit moment. J’ai navigué à environ 146 puls/minute, soit bien de trop haut (comme d’habitude). Il est temps de reprendre des forces, d’autant que je n’ai rien avalé de solide (ou de gélifié) durant ce semi marathon. Mince, y’a pas de salé L. Je me venge en tombant dans le 4 quart et la compote de pomme, le tout noyé de coca (je ne bois de coca que durant les courses. Faut bien que je me rattrape alors). Mais, sur le point de repartir, une équipe de France Deux me demande ce que je pense du préfixe « Eco » de la course : me voilà parti dans un grand dégagement sur le coté mercantile de cette appellation que toutes les boites se doivent de coller à leur discours marketing (sans parler du développement durable, aargh… Vive la décroissance (ndlr)). Bon, il n’y aura tout de même pas trop de tubes de gel disséminés le long du parcours et sur les ravitaillements, je noterais la présence de quelques produits bio (dont la spiruline qui semble intriguer pas mal de monde). Au bénéfice du doute, donc ;-)
Nous nous sommes déjà arrêtés plus de 13’. Allez, un coup d’œil pour lire le SMS que ma nièce m’a envoyé (et ca fait vraiment plaisir), il ne s’agit pas (heu… Il ne s’agit plus) de trainer, on relance la machine pour le gros morceau : 31 km sans ravitaillement et pour Jean, le passage dans le monde de l’au delà (du marathon)…
Les choses sérieuses commencent en fait dès la sortie du ravitaillement par un (tout) petit raidillon qui vient nous rappeler ce que j’ai pu lire sur les différents forums (et que je me garde bien de claironner à Jean pour le moment) : entre le 20 et le 60ieme kilomètres, ca va grimper sec. De fait, nous entamons les 1450m de dénivelle et même que nous allons bien les sentir passer, tudieu…
Mais auparavant, à la sortie de Versailles, un p’tit gars enlève un écouteur de son oreille et nous demande s’il peut se joindre à nous, notre rythme lui semblant pas mal. Tristan nous raconte courir sa première longue distance, son expérience s’arrêtant à 30 km. Nous allons nous encourager mutuellement un bon moment…
Fort de mon rôle auto attribué de coach, je règle l’allure de notre petit groupe, en ralentissant mes compagnons dès que le terrain se fait plat (ils galopent soudain, les affreux), en les encourageant dès que ca monte ou ca descend (là, font moins les fiers, hé hé hé), en réglant l’alternance marche / course et en donnant le tempo kilométrique en suivant les indications de mon Ipod, que j'estime alors optimiste d'environ à 5% (calculé sur le premier ravitaillement). Sans parler de mes « On boit ! » et autres encouragements (faut motiver la troupe parfois). Les autres concurrents doivent être morts de rire ;-)
Pourtant, les kilomètres s’enchainent et commencent à marquer : Jean subit sur une montée particulièrement casse pattes une grosse alerte : crampe. Je dis à Tristan de continuer, tandis que je relance mon acolyte en le remettant dans le rythme. Mes deux compagnons souffrent un peu dans les montées et je fais l’essuie glace pour les encourager tour à tour. Mais bon an mal an, je peux bientôt leur annoncer en vue du panneau 43 km qu’ils sont entrés dans un autre monde. Jean serre les dents et laisse passer la douleur (un coup de fil de sa fille l’aide pas mal je crois), Tristan, adorable du haut de ses 25 ans, continue son bonhomme de chemin en soufflant un peu et j’emmène mon petit monde gaillardement, l’œil discrètement sur le chrono, barrières horaires obligent. Le ravitaillement du 50ième sera le bienvenu…Allez, on se remet à courir, non mais !
H + 5h55 (21ième au 50ième km en 3h17’32’’, FC : 143, FC max : 152)
Et nous y sommes enfin, au grand bonheur de tout le monde (en plus, y’a de la soupe (ndlr)). Jean est une nouvelle fois ébahi par l’ambiance, les pompiers lancent une danse en chantant autour de leur Joelette, et nous retrouvons la jeune fille qui court avec son chien, Speed (et il est plus frais que nous, Speed). Je n’ai pris le temps que de manger une barre énergétique (piquée au ravitaillement précédent, honte sur moi) durant ces 30 km et je tiens également à garder ma réputation d’estomac sur patte. Bref, je dévalise les tables… Quand nous nous lançons dans le rechargement de nos poches à eaux, tandis que Jean peut faire un plein presque complet, j’ai la sale surprise en constater que j’ai bu à peine un petit litre. Pourtant, je m’oblige à m’hydrater à intervalles réguliers. En pas assez grandes quantités, voilà tout : un truc à régler absolument pour mes prochaines courses.
La pause fait du bien : nous nous équipons pour la nuit qui tombe, changement de tee shirt pour moi (je passe en sous vêtements bateau), ajustement de la Petzl, SMS de réponse à Vincent, à M. et à Clémentine, mon Dieu, déjà 26’ de passé… Je rameute tout mon petit monde pour donner le signal de départ quand deux coureurs nous abordent : Daniel et Jean-François nous demandent s’ils peuvent se joindre à nous. Pas de problème, bien au contraire ;-)
Me voilà entrainant un véritable petit groupe, qui s’étale durant les montée, se regroupe sur les (faux) plats, papote (beaucoup !), s’encourage, s’attend, se relance. Je joue les éclaireurs et la voiture balai alternativement, pour garder autant que faire se peut la cohérence de cette équipe. Tristan commence à souffrir sérieusement, tandis que Jean et Daniel retrouvent leurs jambes de 20 ans.
Les kilomètres s’enchainent, que j’annonce au rythme de mon Ipod, en faisant attention de ne jamais projeter trop loin la course. Les ravitaillements étant désormais rapprochés, ils me servent de prochain repère. Et le passage 50 / 63ième kilomètres est sacrément pentu toujours… Mon entrainement Millau joue encore et je dois faire attention à ne pas décrocher mon petit monde : du coup, à contrario, je m’arrête à mi pente, attends le dernier de notre groupe et l’accompagne rejoindre ceux qui sont devants.
Ces 13 km, une fois traversé Ville d’Avray (encore merci aux bénévoles qui nous guident avec un grand sourire), se passent très vite dans mon souvenir…et nettement moins au chrono. J’encourage mes partenaires à courir sur les parties les moins raides, j’essaye de ne perdre personne ni la route (la rubalise brille à la lumière des frontales, maaagique) et nous arrivons enfin aux haras de Jardy.
H + 8h20 (arrêt compris, 50ième au 63ième km en 1h59’23’’, FC : 148)
La nuit est maintenant totale. L’ambiance sous la tente de ravitaillement est désormais modifiée par les 8h et plus de course : chacun est plus silencieux, plus tendu, plus déterminé aussi. J’annonce le point de ralliement au groupe et me recharge en coca et thé tout en essayant d’encourager Tristan qui marque sérieusement le pas. L’abandon lui trotte dans la tête et je ne peux que lui répéter qu’il a déjà sacrement bien mené sa barque (rappel : nous sommes au 63ième kilomètre quand il n’en n’avait jamais couru plus de 30…). Mais insensiblement, il bascule de mode…
Lorsque nous repartons, Daniel a totalement retrouvé la forme, lui qui avait marché entièrement le passage 40/50ième kilomètre. Je me dois d’amener tout le monde, aussi je règle l’allure sur ceux qui sont un peu moins vaillants pour le moment (et Daniel joue complètement le jeu). La prochaine borne est presque rigolote : ce n’est pas 7 petits kilomètres qui vont nous faire peur, non mais ;-) Hélas, Tristan nous demande de ne pas l’attendre et, tandis qu’il marche, nous nous remettons à courir, même si pas très vite, confer ma FC moyenne sur ce secteur. Par contre, nous sommes sortis de la zone dure et le terrain se fait nettement plus roulant, au grand plaisir de Jean ;-)
H+ 9h12 (63ième au 71ième km en 51’39’’, FC : 129)
11’22’’ de pause au Parc de Saint Cloud. Ravitaillement magique, avec vue sur la tour Eiffel. Frissons, car nous savons maintenant que nous allons l’atteindre, ce fichu premier étage. Quand nous repartons, nous avons la joie de voir arriver Tristan. Il ne repartira hélas pas. Mais, 71 km... respect.
La descente du parc de Saint Cloud est une sorte d’horreur : une bande inégale, caillouteuse, casse pattes au possible L. La sortie du parc et l’arrivée sur les quais (sans nous égarer) nous fait retomber dans un environnement complètement urbain, même si le parcours tente au maximum de suivre la seine au plus bas. La ballade se continue le long des péniches qui s’illuminent à notre passage (même pas pour nous saluer, les ingrates. Capteurs de présence, avez vous une âme ?). Jean et Jean-François sont un peu fourbus et continuent selon deux techniques différentes : Jean en courant doucement sans interruption, par peur des relances, JF en alternant 2’ de course / 1’ de marche. Et l’un dans l’autre, nous nous retrouvons tous même si le groupe joue à l’accordéon. L’allure a sérieusement chutée, j’encourage à qui mieux mieux Jean.
La tour Eiffel nous surplombe désormais. Je profite des quais pour faire une pause disons technique en criant à mes 3 coureurs préférés de continuer. Joie de faire un petit sprint pour les retrouver (bon, il n’aurait pas fallu non plus qu’il dure 3km, mon petit plaisir). Et ca y est, nous y sommes : jean est accueilli par une armées de fans, sa famille lui fait la fête. Nous nous enlaçons tous 4 pour faire une photo avant de d’accélérer vers la tente podium puis, celle ci traversée, de rejoindre les escaliers de la tour. Un billet plus loin (?) , à nous les 324 marches, guidé par un Daniel qui nous en fait le décompte. Nous les engloutissons, un ultime regroupement avant que de passer la ligne d’arrivée (mes camarades me demandent de la franchir le premier du groupe).
H + 10H48 (71ième/80 km : 1h25’06’, FC : 144) Yesss, nous l’avons fait.
Un bar nous tends la main : comme un bon buveur d’eau je m’enquille un perrier (je crois) en répondant à un reporter qui me demande si je suis aussi heureux que je ai l’air. Ben... oui ;-)) Heureux d’avoir fini cette course en amenant un groupe au bout. Heureux d’avoir fini avec 6 semaines d’entrainement (je m’étais fait à l’idée abandonner en cours de route). Heureux surtout de voir la joie de Jean, de Daniel, de Jean-François. Yesss, nous l’avons fait.
Remarque : mon Ipod marque 83km3, quand nous aurons fait environ 76 km réels. Et dire que mon magnifique entrainement de 300 km est surestimé… Ha ben mince alors !
H+…. Longtemps
Retour à la tente, pour avaler un petit morceau, dire au revoir à JF et à Daniel. Jean m’accompagne ensuite récupérer mon sac : toujours impressionnant de voir les coureurs se faire soigner (même si comparativement à Millau je n’ai pas vu de défaillance spectaculaire). Je découvrirai pour ma part tout à l’heure qu’un de mes ongles de doigts de pied oscille entre le rouge vif et le noir complet… Un dernier adieu à Jean et je vais chercher mon métro : station fermée, je suis bon pour me faire 800 m de marche. La RATP n’a aucune pitié, mon brave monsieur ! J’en profite pour débriefer avec Vincent, qui est un peu triste de ne pas avoir tenté l’aventure. Mais il se réserve pour Belves, je le sens bien (la vengeance est un plat ...etc.) J
1h30 du matin : retour chez moi, l’adrénaline coule encore à flot et je n’arrive à m’endormir que sur les 3 heures. Comme je me réveille à 8, une de mes voisine me qui me croise ce dimanche matin me confiera m’avoir trouvé un peu marqué…
De fait, pas tant que cela : je descend les marches sans problème (« The » test) et je ne suis pas (trop) raide. Rein à voir avec le lendemain de mon 100km, quand ma démarche était cauchemardesque (ou franchement rigolote si vous êtes cruels…). En fait, j’ai couru « en dessous ». Bon, je ne dis pas que j’aurais gambadé 20 km de plus, mais ma foi, je reste plutôt étonné de ma fraicheur ;-). Alors, Belves en 12 h, selon le challenge de Chantal ? Qui sait… J
7 commentaires
Commentaire de taz28 posté le 28-02-2008 à 11:51:00
Superbe récit avec beaucoup d'humour comme j'aime !!
Merci beaucoup de nous faire partager ton aventure, tu as super bien géré ta course, et ton bonheur devait faire plaisir à voir ..!
Bravo !!
Taz
Commentaire de may posté le 28-02-2008 à 21:14:00
hihi
j'aime bien ;o)
bravo et bon vent
May
Commentaire de fabzh posté le 29-02-2008 à 10:40:00
Récit tres sympa.
Bonne gestion de course. Bravo à toi et à tes compagnons de "sentiers".
Commentaire de le_kéké posté le 29-02-2008 à 11:08:00
Très bon récit, très rigolo.
Bravo pour la performance.
Commentaire de bluesboy posté le 29-02-2008 à 22:08:00
Super recit qui donne envie de tenter cette course
Au fait ,est ce plus dur ou moins dur que les 100 km de Millau ?
Commentaire de Elendil posté le 29-02-2008 à 22:22:00
Merci à tous pour vos gentils messages (rose de confusion je suis...)
Bluesboy : j'ai trouvé cette course beaucoup plus facile que Millau. Plusieurs raisons à cela.
* Déjà, les 20 km de moins, beeeen, c'est pas rien.
* Je suis parti sans objectif et donc sans pression aucune (je pensais sérieusement ne pas tenir la distance).
* Je crois que jouer au meneur d'allure m'a permis de m'oublier.
* j'ai couru un peu de deça quand même.
10h48 de plaisir, ça se gère très très bien...
Commentaire de Bert' posté le 02-03-2008 à 23:46:00
J'ai adoré ce récit... dans lequel je me suis pas mal reconnu ! Quelle belle course avons nous vécu ;-)
Bon, il est temps que je gratte ma plume à mon tour...
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