Récit de la course : L'Envolée Nordique 2008, par vial

L'auteur : vial

La course : L'Envolée Nordique

Date : 27/1/2008

Lieu : la chapelle des bois (Dordogne)

Affichage : 1167 vues

Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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l'envolée nordique: carambolage

Carambolage

 

Afin de peaufiner la prépa transju ski de fond je n’avais guère le choix dans la date : il fallait absolument trouver une nouvelle course ski de fond, après l’annulation de la GTHB, la boucle du Bugey. La neige se fait rare, et jeudi 24 janvier déjà nous avions du nous rendre sur Giron pour effectuer une belle boucle de 52 km de Giron à la Simard et retour.

Si jeudi était une belle journée c’est peu motivé, dans un brouillard tenace et glacial que je filais sur le péage de Pont d’Ain, point de rencontre de mon co-équipier. En effet j’avais promis à Régis de faire ensemble l’Envolée Nordique, course par équipe de 2 à la Chapelle des Bois. 200 bornes et 2h15 de route pour une boucle de 15 km. Mon image écologique est un peu écornée. Première bonne surprise, ce matin à l’inverse de Monsieur le soleil qui adore s’accrocher tardivement aux montagnes lors des belles journées, Monsieur le brouillard avait décider, ce fainéant, de ne pas grimper sur les hauteurs et c’est temps mieux.

Deuxième bonne surprise, avec un travail formidable, la piste est bien là. Mais où est donc le départ. Après le retrait des dossards, nous suivons un long troupeau gambadant à travers champs, aussi excité que les bonnes vaches montagnardes lors des premières sorties printanières….. Et le troupeau ne va pas se calmer, loin s’en faut ! Par le hasard de l’informatique, ayant terminé 97ième en 207, nous voici placé en 1ière ligne derrière les cadors. Kador ce ne sont pas les chiens très intelligents chargés de surveiller le troupeau, mais ce sont les élites, les meilleurs. Profitant de notre classement en 1ière ligne qui nous permet un bon départ (en théorie), nous allons faire quelques longueurs pour retrouver notre calme et notre équilibre sur neige, très perturbés par nos gambades dans les champs…

Prudemment, nous nous plaçons sagement à la fin de la première ligne. Départ groupé par ligne, 42 km et 22 km mélangés. Est-ce le fantôme du brouillard qui rôde dans la combe enneigé ? Brusquement la course s’arrête au premier goulet d’étranglement, bloqué par plusieurs tas de coureurs enchevêtrés. Départ canon et voilà le résultat : certains élites se sont fait piéger et la course en tête est déjà terminé pour eux. Pour les autres c’est qui un bris de bâton, qui un bris de ski, qui un bris d’épaule : Y’a de la casse ! Tout près de moi, une concurrente  désolée constate une belle déchirure à l’arrière de sa combinaison, le fessier déjà bien rouge avant même l’effort. Mais nous ne sommes pas là pour admirer les formes arrondies des paysages jurassiens ! Nous sommes en course et il faut filer, laissant un concurrent chercher la solution pour « cacher ce bout de cul que je ne saurais voir » (référence littéraire) par une imposition des mains ? je files.

Devant mon co-équipier met les gaz et ça file…beaucoup trop vite pour moi. Cette année très peu de prépa, beaucoup de courses à pied (24 sur la saison 2007) avec de belles bavantes. Bref je sais que ce n’est pas la grande forme, déjà confirmé par la Foulée Blanche de la semaine dernière. La course ne sera qu’une longue litanie de « vas y » à chaque équipe demandant le passage. A défaut d’être performant autant être galant….Premier ravito, deuxième ravito : mon co-équipier ne m’a pas attendu : dur pour le moral. Mais il m’avouera (ce que je connaissais déjà) qu’en étant en meilleure forme, c’est très difficile de ne pas skier à son niveau, car on ne trouve jamais son rythme. Je le sais, mais je me maudis. A une charmant blondinette me quémandant de l’eau pour son jeune ami assoiffé, j’obtempère et lève le pied le temps d’abreuver l’insouciant et de récupérer le bidon ramené par la blondinette (c’est aussi ça la parité, elle galante pour lui !!).

A la bifurcation des deux courses coup au cœur : à droite le 22 km, à gauche le 45 km ! 45 c’est quoi ce panneau ? On m’aurait menti !un rapide calcul quelques km plus loin : il est midi, 2 heures de ski et on a du faire 30 bornes. Conclusion c’est parti pour 3 heures. Je ne sais pas vraiment où j’en suis dans cette foutue course, j’ai pas pris le GPS et la pote qui cavale toujours en tête. Heureusement, si je suis sec à chaque bosse, j’essaie d’accrocher et de relancer en sortie. Les passages techniques passent bien, malgré ces foutus virages bien raclés et bordés d’un beau bourrelet de neige. Deux solutions faire l’intérieur sans s’aventurer sur la partie glacée, ou s’appuyer sur le bourrelet en restant du bon côté : le soleil est bien présent, pas la peine de lui ajouter un petit frère. Un soleil ça peut faire mal : je récupères mon co-équipier qui a raté une porte : une belle porte avec deux beaux matelas orange : il vient de faire l’intérieur…en s’aventurant un peu sur le milieu. Et il est tombé beaucoup parterre !

Maudit GPS bien au chaud dans la voiture : l’arrivée se rapproche, et je ne percute pas sur ce nouveau circuit. Un spectateur me lance « plus qu’un kilomètre ». je me méfies de ces co-pilotes en bord de piste qui lisent mal parfois les notes de reconnaissance : de toute façon aujourd’hui la voiture est mal réglée et le moteur a des ratés. Il est presque midi trente et 2h30 pour 45 km je n’y crois guère, surtout aujourd’hui. Et pourtant brusquement j’entends cracher la sono. L’arrivée est déjà là, sentiment mêlé de soulagement et de frustration. Verdict: 40 km (environ) en 2 h 27mn 10 et la dégringolade de la 97 ième place à la 174 ième place. Adieu la 1ière ligne pour l’année prochaine, à moins que l’informatique…..Mon co-équipier est un peu déçu de ne pas avoir jouer le bon cheval. Pourtant l’an passé,  c’est moi qui cavalait devant.

Allez que cela ne nous coupe pas l’appétit d’autant que le plateau repas propose une bonne tarti flette avec un bon fromage du coin.

Un petit décrassage l’après-midi pour un petit tour de 11 km. Avec encore une bonne surprise : celle de terminer dans les bras d’une jeune concurrente, distraite comme moi, n’ayant pas d’autre solution que de nous ouvrir les bras pour éviter une collision ! Décidemment ce pays jurassien est vraiment accueillant. Et c’est au milieu d’une envolée de moineaux – la course des plus jeunes- que nous reprenons le chemin des pistes.

Dimanche prochain ce sera une course dans les environs, le marathon des neiges à Prénovel, dernière préparation de la transju. La première de l’année, la seconde s’effectuera début juin à pied sur le 33 km, le trail des 76 km  étant complet depuis longtemps. La transju c’est comme la montagne : il faut diversifier.

Pour inof: au dernières nouvelles, sauf chutes importante de neige, la transju serait très raccourcie, partant du Brassus (en Suisse), ,  passage du Risoux, et arrivée au 50ième km sur Mouthe si possible   

2 commentaires

Commentaire de Davidou le minou posté le 28-01-2008 à 09:35:00

Re coucou, décidément, t'as fait chauffer le clavier hier soir en plus de tes semelles de ski. Je mettrais mon récit en ligne certainement ce soir, mais je te rejoins sur ta description de la course. Je t'ai cherché mais point vue, je sais pourquoi maintenant, tu étais première ligne, petit saligo, nous la 3e !! mais il semblerait que l'on t'es doublé... bizarre, t'as pas vu un boeuf kikouroù te passer devant ? (on fait 106 en 2h11)

A la transju on essaiera de pas se louper :)

David.

Commentaire de bluesboy posté le 31-01-2008 à 22:30:00

bravo pour cette envolée et pour ton CR
C'est vrai que le jura est accueillant mais chapelle des bois est dans le doubs(je chipote c'est le massif jurassien)
Cette course est originale ,il faut bien choisir son partenaire ,je l'ai faite plusieurs fois avant qu'un genou m'empéche de skier correctement.
Bonne chance pour la marathon des neiges et pour la trans qui devraient avoir lieu ,il neige ce soir .....

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