Récit de la course : Toussitrail - 18 km 2007, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Toussitrail - 18 km

Date : 4/11/2007

Lieu : Toussieux (Ain)

Affichage : 2109 vues

Distance : 18km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Le récit

Ce matin, la route des Dombes est pleine de brouillard. La région des milles étangs est souvent recouverte d'un manteau blanc. A 60 à l'heure, phares allumés, c'est pas le top pour la visu, j'espère qu'il n'y a pas un tracteur en panne au milieu de la chaussée. Arrivé à Toussieux, cela va mieux, ça se lève doucement, ça va être un bô trail d'automne.

Les pancartes indiquent bien la direction et les bénévoles sont nombreux pour nous aider à nous garer. Je rencontre Nico qui est là pour la gagne. Il ne me reconnaît pas de suite à cause de ma barbe me dit-il. Vacances, j'oublie tout, surtout de me raser. Il y a deux endroits pour les dossards, les inscrits d'avance et les autres. La liste des préinscrits est affichée sur la tente dans laquelle je retire mon précieux. Le chauffage au gaz est à donf car ça caille.

 

 

 

On me donne une paire de gants. Encore ! C'est la mode en ce moment. Finis les tee-shirts ou les bonnets. De retour à la voiture, je repars m'échauffer une bonne dizaine de minutes. Je laisse le bonnet et les gants car finalement en courant, il ne fait pas si froid que ça. Un polaire fin en première couche fera l'affaire sous le tee shirt long. Je me mets comme prévu à l'arrière du peloton. Un peloton de cyclistes est bloqué. Ils attendront le départ de la course pour passer. Celui arrive vite et libère les plus de 300 coureurs. L'itinéraire part vers la gauche. Nous passons devant un parc de pintades qui piaillent à tout va. Dommage les voisins. Le parcours s'élève vite et la côte est dure. Pascal de Photogone nous tire le portrait. Je reste à l'arrière jusqu'au premier kilo passé en 6 minutes et quelques. Je remonte alors petit à petit les concurrents des deux courses groupées, les 12 et les 18 kms. Je suis sur la grande distance que je fais pour la première fois. J'avais déjà couru les 12 bornes en 2004. Le circuit est commun sur pratiquement la totalité de la petite distance. Il y a aussi un 5 kilomètres qui part 10 minutes après nous. Nous sommes toujours sur la route, c'est un peu long. Un chemin remplace enfin le bitume. Je cours tantôt à gauche, tantôt à droite. On traverse la route. Toujours les mêmes groupies féminines qui attendent des connaissances, appareil photos en main. Je rattrape un tee shirt marqué "Somme" à l'arrière. Je regarde le recto pensant découvrir une des éditions de la Transbaie. Et bin non. On s'enfonce moins que dans la baie de Somme, lui dis-je. Oui, là bas, faut bien attacher ses chaussures ! Je lui souhaite bonne course. Le parcours serpente le long des champs. Il y a des cailloux. Je vois Marie Françoise au loin avec son maillot orange. Je la pousse légèrement dans le dos en lui disant :"Allez, plus vite!" Elle rit, elle ne fait que les douze kilomètres. Elle me dit à toute à l'heure. Je rattrape également Frédéric un collègue d'Ambérieu. Allez on y croit ! Plus loin je reconnais le tee shirt de la course du bélier à La Clusaz. Super c'te course hein ? Le gars rigole. L'ambiance est bonne et tout le monde a l'air de bien s'éclater malgré le vent qui est bien présent. Ca descend fort et en bas après avoir virer sur la gauche, nous prenons le vent en pleine face. Brrrr Là, ça va moins vite. Des gars se mettent à l'abri derrière moi. C'est de bonne guerre. Ravito et passage de route. Ca redescend sec sur le macadam. Allez Balan. C'est une fille que je vois souvent ces derniers temps et qui a couru le trail de Balan, il y a 15 jours. Elle finira 1° dans sa catégorie sur le 12 kms devant Marie Françoise. Ca yoyote et la route remonte. Accroche-toi Jeannot ! Ma foulée est toujours sereine. En haut; on reprend un chemin, puis de nouveau la route (décidément). Un tout petit sentier comme je les aime nous attend sur la gauche. Génial, ça descend. Les coureurs de devant me laisse passer, sympa. Je dévale 4 à 4. La route va calmer tout le monde. Elle remonte secos, et le gars devant moi, marche. Je le rattrape en haut. Un gars nous filme et relance le marcheur. Il a un tee shirt Iznogood. Il m'accompagne sur la fin de la montée. Ma mémoire est bonne, car je m'en souviens du parcours qui en haut était exposé au vent. C'est le cas avec un vent à décorner les cocus qui nous freine sur le replat avant d'attaquer le chemin. Mon compagnon n'a pas couru depuis des années mais joue au volley, fait du rugby et du vélo. Ouai tu bouges quand même ! lui dis-je. On taille le bout gras tout en rattrapant d'autres coureurs. Une mouche le pique et il démarre dans la descente. Eh attend moi ! Le parcours tourne sur la droite et remonte. Mon Iznogood cale et marche. Il me souhaite bonne chance pour la suite quand je le double, cool. Le parcours redescend en faut plat et il faut faire gaffe où on met ses trails car le chemin est instable avec les caillasses. La fin de la boucle est proche. Serge, le journaliste est sur le côté. Tu continue ta remontée ! me dit-il en rigolant. Je rattrape un gars en noir avec un tatouage sur le mollet droit. Il va me redoubler peu de temps après. Je l'ai relancé. Je ne le reverrai plus. On reconnait les coureurs du 12, car ça accélère et ils taillent tout droit dans la descente sur le macadam retrouvé signe d'arrivée proche. Nous tournons sur la droite. Le peloton s'éclaircit. Le vent est toujours là, pénible. Une dame et son enfant sont mêmes à l'abri d'une haie pour nous voir passer. Un gel coup de fouet traine à terre. J'te lui foutrait des baffes à celui là. Il la tenait comment sa dosette jaune, dans la main ? Il mériterait un Pit Stop de pénalité. Nous arrivons vers une déchèterie. Je suis avec un gars. Ca pue, hein. Et en plus on a les poumons à vif. Un petit carrefour et le parcours devient raidos. Le chemin bifurque en haut sur la gauche. Ouf, ouf. Ca repars dans l'herbe. Allez on allonge. La route de nouveau en légère montée raccourcit la foulée. L'homme au tatouage est là bas devant. Belle foulée. La dernière partie avant le retour final sur le village va être terrible. Le vent se déchaine et nous fait plier l'échine. Qu'est ce que c'est long c'te ligne droite. Si j'écarte les bras, je m'envole. Et personne pour se mettre à l'abri. Ca y est, on a viré à gauche et nous sommes dans le dernier kilo. La descente nous emballe et au taquet je repasse devant les pintades pour finir en 1h24. Je suis cinquantième sur 172. La femme de Pascal nous a tiré le portrait à l'arrivée et les premières photos sont déjà affichées en miniatures près des résultats.

 

 

Quelques verres en tchatchant sur le parcours génial mais venteux.. Fred arrive suivi du gars de La Clusaz et celui de la Somme. Allez, allez. Je récupère une vingtaine de minutes, ce qui me fait remonter en haut du parcours. Mais j'évite la partie au vent. Les bénévoles attendent les deux dernières concurrentes me disent-ils. Je vais aux résultats et nous buvons un coup de blanc avec Serge et Nico qui a gagné les 18.

Ce matin était titré Nico en favori et il gagne s'éclate Serge. Bien vu l'article. Le tirage a sort du VTT est effectué. C'est pas moi. Je repars de Toussieux bien content d'avoir participé à un beau trail. J'y reviendrai, c'est sûr.

2 commentaires

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 07-11-2007 à 13:50:00

Chaque fois, pour cette course de Toussieux
il fait très froid,
c'est un rituel !! Bravo pour ta course, sur un parcours pas facile
(y'a une p..."bip" de côte, je m'souviens bien...) Merci pour le récit
et garde la forme pour la Sainté !

Bises - L'esc@rgot

Commentaire de franciss posté le 07-11-2007 à 15:49:00

Yes... comme d'hab, c'est haletant jusqu'au bout...Allez, tu peux voter pour toi dan not'super concour des rédacteurs....

Bonne récup à toi
et encore bravo pour ta perf...si facile !

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