Ca y est, c'est fait, j'ai battu mon record sur semi marathon lors de la Voie Royale à Saint-Denis.

Après avoir axé ma préparation sur un temps de 1h40, j'avais néanmoins très bon espoir de faire mieux, aux alentours de 1h37 ou 1h38, depuis la Corrida du XVème, 10 km de préparation parcourus sans encombre en 42'49".

Depuis trois ou qatre jours, je mettais au point ma stratégie de course, ou plutôt mes stratégies, parce que j'en changais toutes les heures. Fallait-il partir vite et voir si ça passait? Ou au contraire, partir tranquille et accélérer à mi-course? Finalement, j'ai choisi de décomposer ma course en trois temps : les 7 premiers kilomètres pour trouver le rythme (en gros 4'30 4'35 du kilomètre), puis les 7 suivants en gardant ce rythme et enfin les 7 derniers pour accélerer. L'idée était de ne surtout pas passer dans le rouge avant le 14ème ou 15ème kilomètre, pour pouvoir jouer sur la ligne du seuil anaérobie ensuite. J'avais donc régler le cardio avec une plage de fréquence à respecter comprise entre 85 et 91% de fcm. Si tout se passait bien, normalement, je devais tourner aux alentours de 4'35 du kilomètre dans cette plage, et donc réussir les 1h37 sur le semi.

Un aspect que je n'avais pas prévu pour cause d'inexpérience dans les courses d'après-midi, c'est gérer son temps le matin; parce que, même en traînant un peu sous la couette, j'avais du mal à penser à autre chose qu'à la course de l'après-midi.

J'ai pris mon petit déjeuner de bonne heure, puis un déjeuner léger sur le coup de midi, puis direction Saint-Denis en métro.

Sur place, j'ai récupéré tranquillement mon dossard, je me suis changé et j'ai réalisé qu'il me restait plus d'1h30 à attendre.

Il y avait pas mal de monde, et un manque certain de toilettes, notamment avant le départ du 10km.

Vers 14h20, j'ai commencé à m'échauffer avec un tout petit footing au cours duquel j'ai rencontré une demi douzaine de coureurs avec de jolis survêtements aux couleurs de l'Erythrée. J'en ai un peu profité car je savais que je n'allais pas les revoir de sitôt.

J'ai été repéré la ligne de départ et les 500 premiers mètres, avec le premier virage à gauche qui promettait d'être chaud.

Et ce fut enfin le départ.

Comme prévu, ça a bouchonné au premier virage, mais moins que ce que je craignais. Ensuite l'avenue était suffisamment large pour qu'on ne se marche pas trop dessus.

Je suis parti à un bon rythme, peut-être un peu rapide, puisque je suis passé en 4'19 au premier kilomètre. Au quatrième kilomètre, j'avais une trentaine de seconde d'avance sur mon temps de passage prévisionnel (17'45 pour 18'20), mais les jambes et le souffle suivaient sans problème.

Il n'y avait quasiment personne le long de la route, c'était dommage, mais ce n'est pas ça qui allait me démotiver. 45" d'avance au 5ème, puis 2'30 au 7ème. Ah non, la ligne concernait le 10km! toujours 45" d'avance au 7ème.

Temps de passage au 10 km : 44'53" pour 45'50 soit une minute d'avance.

Et on repart pour un deuxième tour!

J'attendais avec impatience le 13ème. Normalement, je devais y passer à l'heure de course, et j'y suis passé en 58'40.

Au 15ème, j'ai supprimé les bip du cardio qui me rappellaient à l'ordre quand les pulsations dépassaient les 91%, ce qui ne s'était pas produit trop souvent (les faux plats, seulement). J'ai dû courir la fin de la course entre 92 et 95% de fcm.

Le parcours nous a fait passer par l'intérieur du Stade de France, c'était plutôt sympa, même s'il n'y avait pas pu de trente personnes dans les gradins mais la sono balançait des bruits d'ambiance d'un stade plein. Par contre, la rampe pour ressortir du stade était un peu raide à remonter!
Puis ce fut le dernier ravitaillement, et l'approche de l'arrivée.
Au 19ème, je n'avais plus que 45s d'avance sur mon temps de passage calculé sur 4'35 au kilomètre et les jambes commençaient à être lourdes. mais bon ce n'était pas le moment de flancher. 1h31' au 20ème kilomètre, et les 1,1 km restant en 4'59 pour un temps réel de 1h36', soit une minute sous mon objectif optimiste et surtout plus de neuf minutes de moins que lors de mon dernier semi, à Strasbourg, en mai 2007.
Bon, c'est sûr, maintenant, il va falloir que je me contente de gagner quelques secondes pour battre mon record, et aussi courir sans le battre.
Le prochain semi, ce sera Paris 2008, mais en préparation du Marathon. Donc, pas de folies. Alors peut-être le Pégasus en juin, pour faire moins de 1h35