L'auteur : serge
La course : Off - Le Tour Queyras - Ubaye - Etape 3
Date : 21/7/2007
Lieu : Ristolas (Hautes-Alpes)
Affichage : 2203 vues
Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Photos sur http://serge.courseapied.net/billet.php?idbillet=3912
900m de montée d’entrée pour cette courte 3ème étape. La pluie de la veille a humidifié la végétation que l’on touche sur cet étroit sentier, d’abord dans les champs, puis la foret et dans des prairies. Je fais la montée, seul devant, sans arrêt. Je fais une pause au point culminant de la crête de Peyra (2584m). Nico a fini fort et a du me reprendre du temps sur la fin. Le reste du groupe arrive en ordre dispersé. Plein nord, là où l’on va, c’est bien dégagé mais au sud, les nuages s’accrochent aux montagnes, notamment au Mont Viso, le maître du coin.
Une fois que tout le monde a mangé une partie de son pique-nique (il est 9h du matin), nous continuons la crête qui rapidement descend fort vers la colette de Gilly (2366m). Une fois tout le monde arrivé à ce croisement, nous continuons la descente. Fréquents regroupements car il y a plusieurs bifurcations dans la descente vers le Roux. Remplissage des poches à eau aux fontaines du village. C’est normalement la dernière fois que nous trouverons de l’eau sure d’ici l’arrivée.
Une piste presque plate nous permet de nous éloigner du village. Une passerelle sur un ruisseau et c’est le début de la montée vers le col des Thures. Le panneau indique le col en 3h, il y a environ 950m de D+ en peu de distance. Un bon et long mur donc. Heureusement pour nous, un petit vent permet de ne pas avoir trop chaud. Ayant fait à un arrêt au ruisseau pour mouiller mon bandeau, je double d’abord Sylvain à qui la piste plate jusque là convenait mieux. Je rattrape ensuite le Castor qui me laisse passer. Reste plus que Nico devant. Je reviens lentement sur lui, c’est qu’il monte vite le bougre. Je reprends quelques mètres dans des portions bien raides, sinon je suis content de maintenir l’écart. Il reprends du terrain dans une portion avec de courts replats. Je jette souvent un œil à mon alti pour voir combien il reste de montée. Nous doublons un groupe de randonneur éparpillés dans la pente. Je suis un poil mieux sur le haut alors je réduit l’écart mais Nico arrive quand même avant moi à la frontière italienne, 2797m. 1h0’30 pour moi depuis la passerelle, en endurance active, mais aurais-je pu aller plus vite où le moteur était bridé, par les heures d’efforts des jours précédents ?
Un petit quart d’heure de pause au col, le temps au castor de terminer sa montée et de récupérer quelques instants. C’est qu’il y a une variante possible et que l’animal tient à la faire alors le castor repart avec nous. Je fais une pause besoin naturel, dans la traversée vers le col de Rasis, 2921m. Le fort vent au col ne nous incite pas à nous arreter alors nous continuons dans les cailloux et un passage plus difficile car raide. Regroupement au bord d’un petit lac. Le cadre, dans cette montagne de Malrif est superbe. Nico s’éloigne dans cette longue traversée sur un sentier peu roulant vers le col Malrif. Légère erreur de ma part qui nous fait quitter le bon cheminement dans une zone de cailloux bien raide. Nous rejoignons Nico qui a vu des randonneurs rejoindre directement la crête aux Eaux Pendantes, sans passer par le col de Malrif.
C’est parti pour 400m de D+ vers le Grand Glaiza, qui culmine à presque 3300m (3293m exactement, nouveau record pour moi). N’étant pas mieux que dans la traversée, je suis décroché du groupe dans le début de la montée et revient tout juste sur la castor 20m avant la fin. Je me pose au sommet, sans trop regarder la vue panoramique. La carte mémoire de mon appareil étant pleine, je ne peux plus prendre de photos. Longue pause assis au sommet. Il fait frais quand les nuages cachent le soleil et que le vent s’en mêle. Descente par le même chemin, cette fois, je suis franchement à la traîne. Physiquement, il me semble que cela va mais je n’ai aucune envie de descendre vite alors j’y vais très cool.
Au col Malrif, Nico et l’castor m’attendent et partent hors sentier, pleine pente. Je dis que je vais voir de l’autre coté du Pic Malrif s’il n’y a pas le reste du groupe. Cela me permettra surtout de finir tranquille la descente à mon rythme. J’avale sans problème les 40m de D+ pour rejoindre le pic, d’ou je vois le lac du Grand Laus, atteint il y a un mois lors de la première étape d’un autre tour du Queyras. Plus que de la descente jusqu’au hameau des fonts de Cervières. J’avance, trottine sur les portions plates, mais c’est lent. J’avais imaginer ajouter une boucle autour du refuge, afin de passer les 3000m de D+ dans la journée, mais vu ma forme, je laisse tomber cette idée. Je suis un peu étonné de la fin du sentier, qui emprunte longuement le lit d’un ruisseau. Le refuge est en vue et tout le groupe a déjà une bière devant soi. Il est fort probable que j’ai trop donné dans la montée au col des Thures ce qui me vaut ce manque d’envie d’aller vite sur la fin.
Nous allons dormir dans une des nombreuses annexes du refuge, disséminé dans le hameau. C’est tout refait à neuf et nous sommes seuls dans ce bâtiment. Il manque juste une prise d’électricité qui fonctionne pour le GPS du Castor. L’orage éclate pendant le repas. Une partie de tarot en attendant que la pluie cesse et nous regagnons nos lits.
2 commentaires
Commentaire de sylvain61 posté le 01-08-2007 à 07:35:00
Merci Serge ! mais quelle mémoire ! on voit que tu le connais comme ta poche ce coin de france.
A la revoyure !!
Commentaire de titifb posté le 02-08-2007 à 19:36:00
Ce coin-là n'est pas loin de chez moi (vallée de la Clarée) et ça me fait toujours plaisir de lire des CR qui me rappellent mes sentiers de rando-course. Merci Serge !
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.