Récit de la course : Cabor’Nuit 2007, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Cabor’Nuit

Date : 21/6/2007

Lieu : St Romain Au Mont D'Or (Rhône)

Affichage : 1187 vues

Distance : 11.5km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

Partager :

Mon tout est une fête

Mon tout est une fête 

 

Lorsque j'ai fait la Satho verte, on m'a demandé ce que je faisait le 21 juin au soir. De quoi j'me mèle et pis c'est loin encore le 21 juin. Non c'est une course de nuit, le jour de l'été, la nuit la plus courte. Ok ok j'vais voir. C'était Thunder qui m'appâtait. J'm'était trompé lors du trail à Sathonay-Camp, et après que le président de l'assoc ait critiqué mon récit sur Kikourou, (fallait que j' dise que du bien, bref que je paye et que je lève la tête lors de la course pour ne pas me pommer), un kikoureur me soignait mes coups sur la tête en m'invitant à un truc innovant : monter au mont Thou de nuit. Un peu de pub à mon club et 5 bugistes répondent Yes.

Nous voilà donc à St Romain au mont d'or, un peu tôt peut-être, mais ça nous permet après perception des dossards, d'aller voir la curiosité du coin, la maison du chaos. Que des trucs de ouf, sordide, noir, des portraits des principaux révolutionnaires, du sang partout, des barbelés, une structure qui rappelle l'effondrement des tours à NY, un crash d'hélico. C'est de l'art paraît-il. Bref on immortalise tout ça (hi hi hi). Clic clac quelques photos. On revient au nouveau complexe sportif. Il vient de se construire mais peut accueillir quand même les 200 seuls concurrents du trail. Limité en coureurs, les engagements ont été clos bien avant la date du 21. Je retrouve Joshua01, kikoureur de longs trail. Il va faire l'UTMB 160 kms en Août et la Vanoise, 70 bornes en juillet. Il venu de Bourg avec Hervé. J'aperçois Pascal Balducci . Je taille le bout de gras avec lui. T'as le bonjour de Christian. Ca gaze ? Il y a 2 gars qui le battent souvent de peu qui sont là. On verra dit-il, c'est sympa ces courses dans l'coin. Il y a aussi Pascal de Photogone, il va nous tirer le portrait sur le parcours. Une p'tite bière et on va doucement se préparé à la voiture. Bruno se pommade les pieds, Olivier dit Boul vérifie son camel, Fabienne teste sa frontale, obligatoire pour courir de même qu'une réserve d'eau d'un litre mini, enfin Isabelle est concentrée, c'est son premier trail, elle n'a pas choisi le plus facile. Thunder me retrouve enfin. On ne se connaît que par le net. Tu viens avec moi, on s'échauffe sur le 1° kil. Non, non, je décline l'invitation. Je vais y aller cool pour ma reprise après 2 semaines presque à zéro kms au compteur, à toute a l'heure. Il voit le logo fait maison de Kikourou sur mon sac et me dit qu'heureusement qu'il n'y a pas Nono l'escargot car elle me refilerait tout de suite une casquette. L'ambiance est bonne. On s'échauffe quand même un peu, mais juste un peu. Rassemblement sur la courette et un briefing nous est donné. Le parcours est balisé, ceux qui vont se trompé, n'ont pas de cerveau. Rigolade. Puis une p'tite séance de gym tonic nous met encore plus de bonne humeur : talons fesses, devant, derrière, eh ho ça suffit les cours à la Véronique et Davina, c'est l'heure. En effet il est 21h30 et le départ est proche. Pascal est tout devant sur la ligne de départ, il a déjà allumé sa frontale, fin prêt. Thunder ne doit pas être très loin derrière lui. Nous sommes tous les cinq et c'est doucement et en montée sur la route que commence notre périple. On a de la chance car hier c'était l'orage et la grêle. Les sous bois vont être glissants. Bruno reste avec Fabienne,  avec Boul on suit Isabelle. La route redescend. Ca y est on a franchi le mont Thou, rigolade. Ca remonte et ça se rétrécit. On est tous à la queue leu leu dans le verte. Les racines sont peintes en rouge. Elles se sont fait belles, c'est la fête de la zikmu ce soir. C'est limite sombre et les frontales n'éclairent rien du tout. Il fait entre chiens et loups et il faut faire gaffe on l'on met ses trails. Ca monte toujours doucement et Boul est parti devant. Derrière je ne vois pas Fabienne, ni Bruno. N'oublie de boire de temps en temps. Isabelle ne dit trop rien, je la saoule déjà, elle n'en peut plus, non elle est concentrée comme un jus de tomate. C'est une descente assez large maintenant qui s'offre à nous. En bas il y a un gars avec une tenue que je connais, celle de RS Plastique, mais c'est Boul. Il nous attendait. Une fille en tenue Spode coupe par la route. Elle nous dépasse. Eh ouai ça allait plus vite par là. Bref, ça descend secos en single-track et la Spode girl y va molo, elle bloque tout le monde. Isa la passe et s'envole. Qu'est ce qu'elle a ? Boul me dit que c'est une ancienne crosswoman. Quelle allure. Va-t-on la revoir. Elle a lâché le frein à main et descend à donf dans la caillasse et les racines. On la rattrape car ça remonte, après un certain temps. Nous sommes un petit peloton de quatre avec un autre gars en rouge. Vous êtes de quel club, nous demande un orga ? Cap Bugey Château Gaillard. Pas moi répond notre compagnon de route. Rires. Le beat est bon. Je vois de moins en moins bien et je profite du profil qui se relève méchamment pour dégainer mon autre frontale du camelback. Ah ça va mieux. Par moment c'est de l'escalade car il faut bien monter les genoux. Impossible de courir là. Je suis toujours avec Isa, Oliv est reparti devant, il s'amuse comme un fou. Attention Gibus, fait gaffe zaza, attention aux cailloux derrière. On s'entraide comme on peut car le parcours est dangereux avec ce chemin à flan de coteaux. Ca va Isabelle, pense à boire. Je joue au vieil habitué des trails. Quelques musiciens sont là au cœur de la forêt dans la pénombre. On les entends de loin. Un petit bravo en passant.

 

 

C'est bien pentu et Isa met le frein à main et s'aide des bras pour ne pas redescendre. Elle m'éclaire parfois avec sa lampe à la main. La coureuse derrière moi râle d'ailleurs à cause de ça. Je le dis à zaza qui corrige la direction du faisceau. Souriez dans 100 mètres photo. La fille derrière éclate "P A S C A L". Elle a envie de se faire tirer, le portrait par photogone. Fin du chemin et le flash crépite. Une petite tape amicale à pascal et c'est reparti. Et moi me dit une bénévole. Je ne sais pas votre prénom. "Karine". "Bonjour Karine". Ah, il en faut pas beaucoup pour rendre heureuse une volontaire. C'est à gauche. Oups, limite qu'on allait tout droit. Ca remonte dans les champs. Là on marche de nouveau. Derrière c'est magnifique. Les lumières de la ville de Lyon tapissent l'horizon. Isabelle ne se retourne pas, concentrée sur le chemin. On voit la base aérienne endormie du mont Verdun en face. Ca y est, c'est bientôt fini. Le radôme du mont Thou est là. Cette boule en fibre de verre culmine à 604 mètres. Allez Isa, allez Gibus. Boul est là pour nous encourager. La sono crache de la country. Cool. 1h02' de course. Un verre d'eau et ça repart. Tu viens Boul. Non, j'attends Fabienne et Bruno. Je profite de la vue. C'est vrai que c'est bô. Isa ne s'est pas arrêté et je la rattrape en dévalant le champ 4 à 4. Une longue descente avec cailloux et racines emballe notre déplacement. Ca me pince un peu dans le dos. Ma côte n'est pas encore bien solidifiée. C'est du tout droit et un peu monotone. La fille de Spode nous double, elle pousse des ouh ouh de temps en temps. Ce n'est pas grave. Eh ça fait longtemps qu'on ne voit plus de flamme. Y a plus de rubalise. Les cailloux et racines ne sont plus rouges. Vous êtes sur que c'est par là. Merde on s'est planté. On est 8 sans cerveau. On n'a pas semé de p'tits cailloux blancs. Y a pas le p'tit Poucet avec nous. On atteint une route. Ouai, là on est dans la louise. Un VTT arrive derrière nous. Fallait tourner à droite. C'est loin ? Ouai quand même. Il nous indique le chemin pour rattraper. C'est la route et l'allure est soutenu. Je discute avec un gars à côté de moi. Isa est de l'autre côté. Nos 5 compères allument quand même. Ils ne vont pas nous ressemer. On rejoint enfin le parcours. D'autres arrivent de la droite dans la verte. Merci, lance t-on au vététiste. Salut. Ca descend dur dur dans la forêt. Ca remonte sur un terrain hyper glissant. On s'accroche aux branches. "On dirait le Grand Brassac!". Mais c'est Fabienne qui parle derrière. Un hasard : on se retrouve tous les 5 ensemble et les uns derrière les autres. Archtung aux cailloux. La cheville d'Isa fait un drôle d'angle avec le chemin. Elle touche presque la malléole à terre. Attention à la tête Gibus. Nous passons de nouveau dans un tunnel. Interdit aux plus d'un mètre 90. Il y a de nouveau des musiciens.

 

 

Bruno est derrière moi et se prend un caillou sur la cheville. Ca va ? Question bête. Il a mal mais ce n'est qu'un coup. Ouf. Le premier a mis une heure une! Nous dit-on. Ah bon, quelle flèche .Ca remonte de nouveau et ça se termine par de grandes et hautes marches à escalader. Plus que 400 mètres et ça descend. Zaza a le feu aux trails. C'est peut-être notre kilomètre en plus ou alors le fait que les autres sont derrière nous, mais elle dévale à donf la pente redevenue raidos. On double, on double. On est tout seul dans le noir maintenant. On entend la sono. On n'est pas loin du but. On retrouve la route. On revient sur la fille de Spode qui met le clignotant à droite avant l'arrivée. Avait-elle un dossard ? A gauche et c'est l'arrivée. 1h57'. Isabelle va se faire strapper la cheville. Boul, Bruno et Fabienne arrivent à leur tour. On n'est pas les derniers lance Fabienne. Thunder a mis 1h15' - 30°. Il est content, mais dit que ce n'est pas assez vallonné. Il va préparer maintenant un 24 heures. Il fait sourire un bénévole. Joshua01 a mis 1h27, Hervé est 32° à moins d'une minute de Thunder. Et le vainqueur est Pascal Balducci qui a gagné au sprint dans les derniers mètres. Les 4 premiers sont en 18 secondes. Les 3 féminines sont en 1h18, 1h20… dingue. On se changent à la voiture et nous terminons la soirée ou commençons la nuit par la paêlla à la chandelle.

 

 

La remise des récompenses a lieu pendant le repas. Un dernier coucou à Photogone et à Thunder avec qui j'ai enfin fait connaissance et nous rentrons bien crevé finir la nuit ailleurs que dans la verte.

Un grand coup de chapeau à Isabelle que j'ai accompagné tout le long et qui est donc devenue traileuse et que j'ai appelé par tous les diminutifs ce soir.

 

 

2 commentaires

Commentaire de thunder posté le 23-06-2007 à 01:27:00

C'est officiel, si Gibus vous propose de faire une équipe de CO, déclinez l'invitation :P
J'espère que la cheville de ta collègue n'est pas trop atteinte et qu'elle se remettra vite.
Quant à toi mon cher Gibus récupère bien aussi et soigne ton dos.

Commentaire de Startijenn posté le 25-06-2007 à 16:23:00

Bravo pour cette fête de la musique au son des gravilons sous la semelle... Je vois que le parcours permettait de foncer, belle remise en route !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran