L'auteur : Philippe8474
La course : Trail de Faverges
Date : 9/6/2007
Lieu : Faverges (Haute-Savoie)
Affichage : 4189 vues
Distance : 40km
Objectif : Terminer
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Samedi matin 19 juin 2007, 5H00 du matin le réveil sonne… pas grave il re-sonnera bien dans 10 minutes… Et hop 10 minutes de rab au pieu… Mais ça finit par re-sonner… Allez debout, faut y aller… J’ouvre les volets… Hmmmm, le beau temps a l’air de se mettre de la partie.
On se met en route petit à petit, petit dej, douche, dernier préparatif de sacs. Tout à l’air de bien aller, malgré ou grâce au barbecue de la veille avec mon boulot.Prévue à 6H00, je décolle de l’appart à 6H15. On dira que je me suis plié au quart d’heure savoyard de rigueur !
Petit demi heure de route en longeant un petit peu le lac d’Annecy (magnifique comme souvent le matin, avec juste les pêcheurs sur le lac et la sérénité d’une belle journée qui commence). Et me voilà arrivé à Faverges.
Je trouve une place sur le parking à côté du départ (comme quoi ça sert d’arriver à une heure correcte : ça va être la troisième fois que je fais cette course et j’étais toujours arrivé un peu à l’arrache 30 à 20 min avant le départ !). Je récupère mon dossard, un beau Tshirt technique Odlo rouge (c’est quand même ici où j’ai eu pour la première fois un Tshirt technique à un départ d’une course en 2004) puis je repars m’équiper à la voiture.
Ce sera short, booster, débardeur, casquette, lunette de soleil et poche à eau de 1,5 l.
Je pars trottiner un petit peu, lâcher une peu de pression dans un bosquet, 2, 3 étirements et il est temps de se présenter au départ en se faisant enregistrer.
Rencontre avec Jean Luc (un ancien volleyeur) qui va faire le 27 km, on échange quelques mots et il me confirme qu’il sera au départ de la CCC fin Août. Puis je me faufile un peu et je tombe sur Pierre (un ancien de la fac qui habite maintenant en Haute Soane et avec qui on se croise à pas mal de course) et 2 potes à lui. On papote un peu, il me confirme que cette année il sera sur l’UTMB et que donc on devrait au moins se croiser encore une fois cette année.
Puis je me faufile encore un brin et me cale derrière Vincent Vittoz (y a bien qu’au départ que je peux espérer me caler derrière lui !!!) mais surtout ça me permet d’avoir en ligne de mire sa compagne / femme / amie ( ?) que j’avais suivi la première partie du Malpassant (petit Nivolet Revard) au début du mois de mai. Vincent Delebarre se faufile pour aller se placer vers les premières lignes. J’aimerais bien lui dire un petit mot juste pour lui dire bravo pour les courses qu’il fait mais je n’ose pas : peur de déranger et peur de faire ma midinette… Je n’ose pas plus pour Vincent Vittoz, (et pas plus pour Dachhiri Dawa Sherpa présent à l’arrivée)… et pourtant ils ne donnent pas l’impression de se la jouer, loin de là. Mais c’est comme ça je vais pas me changer et c’est peut être aussi bien de les laisser tranquille.
Bon mais c’est pas tout ça mais il va falloir penser à y aller.Mais d’abord le petit briefing d’avant course avec les consignes et recommandations qui vont bien. En particulier les déchets mais aussi (chose que j’apprécie particulièrement) le fait que les personnes qui couperont les sentiers seront pénalisé de 5 minutes. Et que comme chaque année des bénévoles seront placés sous le col d’Orgeval pour le respect de ces consignesJe trouve ça super important. Je cours régulièrement depuis 1999 dans le Veyrier vers Annecy et depuis j’y ai vu l’évolution : je trouve qu’à plein d’endroit les chemins se détériorent car ça coupe un max… Quel dommage, pourquoi ne pas respecter les chemins ? Je ne comprend pas : tu n’améliore pas ton temps si tu coupes, tu réduis simplement la distance ! Et si tu trouve que n’est pas assez pentu, il y a suffisamment de terrain de jeu pour aller chercher du plus raide ou plus court ou ce que tu veux ailleurs… Mystère
Bref
Mais il est 7H30, ça y est c’est le départ, la « meute » est libéré. Je pars avec un rythme qui me convient bien en gardant en ligne de mire « Mme Vittoz ». Toute la première partie se fait bien avec marche et relance quand il faut, tout se passe bien. Je passe la partie en bitume en trottinant tranquillement à mon rythme. Puis on attaque la grosse partie dans la forêt. Je passe « Mme Vittoz » puis remonte une autre concurrente féminine (qui finira 4eme féminine). Dans la dernière partie dans la forêt je me languis comme chaque année d’en sortir et d’attaquer enfin la dernière partie de la montée vers le chalet de la Bouchasse, puis le sommet du télésiège.
Je me permets de préciser à 2 gars qui sont avec moi et qui commencent à se dire que la fin de la grimpette est proche, qu’après la sortie de la forêt c’est pas tout à fait fini !!!
Et hop on sort enfin de la forêt. Sur la partie avant la remontée au chalet , je relance sans trop forcer mais avec plus de facilité que les autres années. Sous le chalet, petit arrêt vidange et je repars juste derrière la 4eme féminine. On passe au chalet, petit redescente avant d’attaquer le dernier bout de la montée.
Et là je vais me faire vraiment plaisir (même si je la paierais un peu plus tard), je suis vraiment bien et j’arrive à relancer sans me faire violence dès que le terrain le permet, et je monte vraiment en me faisant plaisir… Le meilleur moment de cette course, un vrai bon moment quand tout va nickel et qu’on a l’impression que rien ne va pouvoir nous arrêter. Je passe au sommet en trottinant (2H13) et hop c’est parti pour la descente.
Au trail de Faverges la descente c’est pas fait pour rigoler, dré dans du bon chemin caillassé, dré dans les pistes de skis… Celle là, t’es vraiment content quand t’es en bas…
Et heureusement j’y arrive. Et arrive donc le ravito.
Comme j’ai pas mal bu, je remplis ma poche à eau (ou plutôt une bénévole au petit soin m’aide à le remplir), je bois 3, ou 4 verres de coca, me fais remplir une poche de mon sac d’abricot sec (car j’avais une impression de faim par moment) et repars en emportant 2 morceaux de banane.Je me fais bipper (2H37) et c’est reparti pour une partie que j’avais bien apprécié l’an dernier (si ma mémoire est bonne).
Je me retrouve en fait 100 m derrière « ma » 4eme féminine au départ du ravito. Je me dis qu’on était à peu près dans le même rythme jusqu’à maintenant et que ben ça serait cool que j’arrive à le reprendre dès que j’ai finis mes bananes puis à continuer sur son rythme.
Bon ça s’est ce que je me suis dis… mais ce qui s’est passé, c’est que je me suis fais enfumé !!! Explosé !
Après avoir essayé de revenir dessus, puis après avoir essayé de maintenir l’écart, j’ai eu l’impression qu’elle a mis le 2eme moteur en marche (elle finira 1/4 d’heure avant moi !) Et moi j’ai continué à mon rythme comme j’ai pu.
Je double un mec en route et on discute un brin : il me dis que pour lui c’est pas son jour, pas de jambes. Un mot d’encouragement, puis je continue ma route. Et là un truc bizarre : je rejoins les coureurs balais du 27 km… Qu’est qui se passe ? Les 2 fois ou j’ai couru ici j’ai jamais rattrapé les concurrents du 27, est ce que je suis vraiment en avance par rapport aux autres années ? Est-ce que je suis en train de m’exploser ? Pas de réponse, de toutes façons je verrais bien !
Sous le chalet de l’Aup : mauvaise nouvelle : alerte mollet, douleur + début de crampes… Bon va falloir gérer…Passage au Chalet super sympa avec des bénévoles qui t’encourage par ton prénom après avoir regarder ton numéro de dossard. Super sympa !
En attendant je gère mon mollet jusqu’en haut… bon c’est plus les mêmes relances que ‘t à l’heure mais bon je gère le truc pas trop mal et espère me refaire dans la descente après Orgeval.Passage à l’épaule de la Chaurionde en 3H34.
Et c’est reparti pour la descente. J’y vais sans pousser mais en restant dans un rythme. Mon gars qui n’avait plus de jambes profite de la descente et me repasse. Partie agréable en sous bois et enfin on arrive au point d’eau à la maison forestière de l’Abbaye (4H04) avant d’attaquer un peu plus loin la dernière difficulté du jour.
Bon y a plus qu’à, cerveau position off, les yeux dans la visière de la casquette et on attend que le terrain repasse en position descente. Je repasse mon gars sans ses jambes et continue à m’accrocher à 2 gars devant.
Enfin le Chalet de la Sarve, passage sympa avec corne de brume et quelques gars qui mettent l’ambiance puis on continue un moment sur une portion qui arrête pas de vallonner : un peu dur on a hâte d’être dans la descente.
Et enfin c’est parti pour le retour à Faverges … mais c’est dur aussi !!! Je me fais lâcher par un gars que j’avais réussi à suivre dans la montée, je continue tant bien que mal, je me rends compte que je suis en train de finir ma poche à eau (mince j’aurais du la remplir au chalet mais je pensais avoir bu autant que ça), c’est dur je me refais reprendre par un gars, j’essaie de tenir mais mentalement je lâche un peu…
Puis je me refais reprendre par une féminine (elle dévale à toute berzingue) + 1 gars. Bon je me fouette un peu mentalement, mince je ne suis pas loin et je crois quand même que je peux faire un super temps (je peux passer en 5H30) !! Je me remobilise et arrive à me maintenir. Je remonte même quelqu’un et enfin arrive le bitume signe que l’arrivée n’a jamais été aussi proche. Bon je me remets dans ma casquette, et essaie de tenir jusqu’à l’arrivée.
Une grande ligne droite, virage, la rue principale, on traverse la route, 50 m, et c’est bon c’est l’arrivé !!
Génial 5H29
Waouh, super content, moins de 5H30, 6 min de moins que l’an dernier !!!
Ca fait plaisir !
Allez il est temps de s’envoyer quelques coca dans le gosier !!! Petit tour, je discute un petit peu avec mon podologue qui est présent sur la course, puis avec mon gars qui n’avait plus de jambes (bon apparemment il a quand même enchaîné pas mal de courses, y a peut être un petit manque de repos).
Puis en allant reboire un coca, Pierre est arrivé, on discute de nouveau un petit moment. Pour lui un peu moins bien que l’an dernier (comme beaucoup apparemment y compris les premiers : c’est bon pour moi ça) et les descentes toujours aussi dur. Plus la boue présente à pas mal d’endroit suite à toute la pluie de cette semaine.
Et voilà pour Faverges 2007, vraiment un super trail, magnifique, paysage somptueux mais descente sévère. C’est vraiment un bon « test » descente : quand ça passe ici, t’es quand même pas mal sur tes jambes (à mon avis). Un rendez vous que j’espère conserver encore longtemps !
Et puis une organisation tip top et des bénévoles mieux que ça encore !
Le lendemain comme décrassage, tournoi de volley 3X3 à Grenoble avec mes 2 Didier… bon j’ai pas été le plus tranchant mais une superbe journée aussi.
Prochaine étape : le TGV.
Et ma première rencontre avec des kikoureurs !!!
4 commentaires
Commentaire de eric74 posté le 12-06-2007 à 07:38:00
Salut
bien que j'ai fini 1h après toi , il y a ENORMEMENT de similititude entre nos deux aventures ..
je suis arrivé tôt aussi et je me suis garé à droite sur le parking de l'arrivée , dans le sas de départ , j'étais à coté de Vincent ( vittoz ) , sa compagne Hélène Rochas puis est arrivé Vincent Dellebare ..
ensuite la dame gentille qui m'a rempli mon camelback , les filles charmantes clamant les prénoms des personnes arrivant au chalet de l'aulp , puis la bonne ambiance au dernier sommet ...
Merci à toi j'ai revecu ma course ..
Eric je suis d'Annecy et je connais bien le veyrier ...
Commentaire de eric74 posté le 12-06-2007 à 13:00:00
en plus autre similitude , j'ai discuté aussi avec mon podo à l'arrivée Eric B.
Commentaire de Gibus posté le 13-06-2007 à 21:57:00
Super le coup des yeux dans la visière de la casquette pour faire passer la montée, je me la resservirai.
J'pense que l'année prochaine, je serai des votres.
Commentaire de machoux74 posté le 13-06-2007 à 21:57:00
super ton récit et tout comme Eric j'ai revécu à travers ma course, beaucoup de similitudes, la gentillesse des bénévoles aux ravitos, le public au sommet, et moi aussi j'ai courru avec une féminine, la 1ére Christiane Lacombe, quelle femme, elle court tout le parcours, je ne l'ai jamais vu marché,je l'ai juste dinstancé dans la derniere monté pour finir quelques secondes devant elle, respect, super forte la dame.
voila c'était mon premier Faverges, cela me conforte et m'encourage moi qui découvre cette discipline, la beauté des sites et la gentillesse de tous, prochain Mont-blanc marathon.
Je suis du bas-chablais: Loisin
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