Récit de la course : Sacré Trail des Collines - 35 km 2007, par Startijenn
Sacré Trail des Collines 2007
C'est mon premier vrai trail depuis la Saintélyon 2006 (que je classe un peu à part), cela va me servir de test. Ce n'est pas trop loin de chez moi, et le parcours a l'air sympa.
Le premier avril, décollage nocturne donc, et départ à 6 heures en grignotant mon cake énergétique et ma boisson d'attente. J'arrive vers 7h40 à Tullins, et j'évite de suivre les panneaux indicateurs "Foire aux vins" pour me diriger plutôt vers la mairie du patelin. Je retire mon dossard et vais m'habiller : maillot ML, cuissard, buff, chaussures Montrail, sac à dos 10 litres avec camel-bag 2 litres et quelques barres énergétiques. Sur le sac est suspendu un poisson d'avril multicolore fabriqué par mes gamines, calendrier oblige !
Le temps de trotter un peu et je remonte vers la mairie pour le briefing avant course. Il y a pas mal de monde, et je vois au loin un agglomérat de bonnets Kikourou dans la foule. Le départ est donné vers 9h05.
Cela démarre en montant ; il y a du monde, mais on peut éventuellement doubler sur les bords herbeux. La cohorte de coureurs rejoint une route goudronnée où je double donc un peu. Le chemin monte toujours, puis une portion de descente permet de filer agréablement, avant de reprendre une montée plus raide en un chemin large et caillouteux.
Le premier ravitaillement arrive : je n'ai pas très faim, mais bois un peu et entame une barre sucrée. Le chemin repart, plat et large, avec de grandes flaques d'eau entourées d'amas de boue. C'est confortable, au moins ! Cette portion permet de se remettre de la montée, de boire et manger tranquille ; puis ça redescend sur un chemin étroit et boueux dans lequel je cours tout de même ; les branches de buisson griffent les bras, mais cela ne dure pas longtemps et nous abordons une route bitumée qui nous mène à une montée vers le "camp de César". Arrivés en haut, pas de ravito visible (je ne me suis pas attardé) mais plutôt des préparatifs de barbecue (ça pourrait en arrêter plus d'un assez longtemps dans le coin). A gauche, on voit les crêtes en face, qui serons notre chemin de retour, et nous redescendons vers un hameau où nous trouvons un ravitaillement liquide servi avec un grand sourire par une bénévole. L'eau est un peu froide à mon goût et me donne des crampes d'estomac ; je préfère mon camel-bag, plus tiédi. En discutant avec un autre coureur, je repars en descente.
Un bout de forêt descendant plus loin, et nous arrivons au point bas du parcours, et traversons une route goudronnée. Je lance à un signaleur souriant " la foire aux vins, c'est bien par là ?". "Oui, par là, vous retournez bien à Tullins, mais par la campagne" me répond-il en rigolant. Le chemin remonte de l'autre côté du vallon vers les crêtes. Je marche dans la côte, et le petit groupe avec qui je progresse arrive ensuite à un chemin serpentant de part et d'autre des crêtes, soit sur route, soit entre deux maigres talus.
La vue sur les massifs de Belledonne, de la Chartreuse et du Vercors est très belle : le neige tombée il y a peu est encore visible ; le ciel est gris mais très lumineux, limite argenté, et donne à ces sommets enneigés une lumière assez surréaliste. Pour nous, pas de neige hormis deux plaques de neige tassée oubliées sur le parcours. Il souffle sur ces hauteurs un vent assez frais, qui me refroidit assez rapidement lors des périodes de "moindre effort" : vivent les montées !
Le circuit continue sur les hauteurs, passe un autre ravitaillement liquide avec pointage ; ça caille, je ne m'attarde pas et continue.
J'alterne course et marche rapide, dans les passages en côte. Avec quelques autres coureurs, nous jouons comme cela au yoyo pendant quelque temps. J'arrive au niveau d'un coureur dont je remarque le sac à dos Raidlight ; je lui fais partager mon sentiment du moment, proche des légionnaires romains d'Astérix (nous avons bien passé le camp de César!) : "rengagez-vous, qu'ils disaient…pfff"). Il sourit et je le distance un peu dans la descente qui suit.
La portion de chemin qui suit me paraît assez longue ; je me repère aux coureurs devant et derrière moi pour tâcher de rester dans la course ; nous abordons ensuite une portion de forêt dans laquelle nous progressons sur une piste boueuse à souhait. Parfois, ce large chemin descend et c'est l'occasion d'accélérer. Finalement, je choisis de ne pas éviter les ornières et d'aller droit dans la piste, plus ou moins liquide et spongieuse. Au moins, l'amorti est assuré avec cette couche de boue. Je ne trouve pas trop de cailloux roulants et traîtres sous cette couche glaiseuse et continue dans ces bois. Mon train commence tout de même à faiblir, ou celui des autres à accélérer, car je suis rattrapé par deux coureurs qui ont fait le trail du Ventoux dernièrement ; ça va, ils ont de l'entraînement dans les jambes! Peu après, j'entends quelqu'un m'interpeller "alors, rengagez-vous, qu'ils disaient ?". C'est mon coureur de toute à l'heure qui remonte : "tu es sur Kikourou ?" me demande-t-il (comment a-t-il deviné? Le poisson d'avril était-il un code inconnu de moi? et bien sûr il avait enlevé son bonnet orange…). Je me présente, et lui aussi : c'est Rapace74. Le monde est petit et je trouve sympa de faire connaissance pendant la course.
Le petit groupe arrive à une route goudronnée vite traversée (je retrouve mon bénévole de la "foire aux vins", qui me reconnaît aussi) et ça remonte encore. J'avoue que j'attends le ravitaillement avec impatience. Le chemin reprend une portion plate, et Rapace74 et les autres me distancent peu à peu.
Arrive la portion commune avec la première montée, puis le ravitaillement solide avant la "grande descente" vers Tullins. Je mange des gâteaux, bois de l'eau : toujours ces crampes d'estomac récurrentes (l'eau? le froid? mystère). Je revois les autres coureurs arrivés avant moi, et tout le monde repart assez vite.
Une autre descente, puis une remontée à flanc de colline vers le dernier ravitaillement tenu par un bénévole avec qui j'échange quelques mots sur le vent : sur sa colline battue par la brise, ça caillait vraiment tout à l'heure. Je suis tout seul (sniff) et repars doucement d'abord sur le versant plongeant vers Tullins. Cette dernière descente n'aura pas été pour moi l'occasion de faire des exploits : les quadriceps sont plutôt cuisants, je ne rattrape personne et me fais doubler : un, deux coureurs, une coureuse, un autre coureur que j'avais laissé plus haut. Ne nous énervons pas, mieux vaut assurer que désintégrer une cheville quand on "ne se sent pas" d'accélérer.
Arrive une puis deux portions goudronnées ; je double, ou croise des marcheurs qui m'encouragent, puis j'aperçois Tullins, puis la mairie, je crois, puis la route qui y mène…L'arrivée se fait tranquille, je rends mon dossard, tout est assez silencieux autour. Le temps réalisé : 3 heures 59 minutes.
Le thé chaud est le très bienvenu, ainsi que les fruits secs et les biscuits. Je marche tranquillement et pars vers le stade pour prendre une douche…froide! mais ça fait tout de même du bien de se décrasser.
Retour à la mairie pour l'attaque du saucisson cuit aux pommes de terre : les dames qui servent sont très aimables, malgré le monde qui fait la queue. Rapidement, le repas passé à discuter avec mes voisins de table, je remballe mes affaires et reprends la route.
Bilan : je suis très satisfait de cette course à tous points de vue : je me suis bien dépensé, avec des moments marrants de forme, et d'autres paraissant plus longs car j'étais plus fatigué. J'ai fait le temps qui correspondait pour moi à cette course dans ces conditions…il faudra tout de même que je bosse les descentes car je pense y manquer de technique. C'était peut-être prévisible.
Pour moi, ce fut une course très agréable, bien organisée et j'espère à l'avenir faire plus ample connaissance avec d'autres Kikoureurs.
A refaire !
2 commentaires
Commentaire de rapace74 posté le 16-04-2007 à 10:16:00
rengagez vous qu'ils disaient!!!!!!!
ravis d'avoir fait ta connaissance mais la prochaine fois que tu vois un troupeau de bonnets oranges ou buffs rouges ou casquettes avec un K dessus , et bien vient tout de suite nous voir!!!!!!!!!
tres beua recit et bravo pour ta course
a tres bientôt j'espere!!
manu
Commentaire de Startijenn posté le 17-04-2007 à 15:17:00
Bien entendu Rapace74, et c'est pour bientôt : la Nivolet-Revard (trop tard, j'ai signé)
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.