Bonjour,

J'ai trouvé très agréable de lire différents récits des rescapés du 4 mars 2007. Je voulais tenter d'apporter un nouveau témoignage pour faire partager à mon tour le plaisir pris dans ce marathon de Barcelone qui malgré sa jeunesse (2007 étant sa deuxième édition) m'a énormément plu.

Arrivé le vendredi matin en provenance de Paris, j'étais quelque peu inquiet des 2 jours de tourisme précédant la course. Mais bon, la beauté de la ville est telle que l'on ne peut rester enfermé dans sa chambre.


J'en profte pour aller chercher mon dossard le vendredi, première émotion devant l'affiche.



On apprécie (ou pas)le style excentrique des monuments de la ville



On est séduit par le marché coloré

!

... revenons à la finalité première du voyage : le marathon.

Avec deux semaines précédant la course sans entraînement et souffrant d'une douleur persistante au genou depuis plus d'un mois, je doutais de pouvoir prendre le départ et de finir le marathon.

Pas de problème pour m'endormir la veille. Réveil 6h30 pour respecter les 2h30-3h00 de digestion, un thé , des biscottes et des abricots secs et des figues. Let's go !

Direction la Place d'Espagne. Le métro est agité, l'odeur de pommade chauffante remplace celle des effluves des samedis soirs arrosés.

La tension monte. 8h30 départ, je me répète les conseils que j'avais pu lire : ne pas partir trop vite, pris dans l'élan, je suis dans l'euphorie jusqu'au 25ème km. Je passe le semi en 1h40.





Puis les pneus commencent à chauffer sérieusement, mes cuisses se crispent progressivement. Le sourire aux enfants sur les côtés se fait de plus en plus difficile. Les faux plats et longues lignes droites ajoutés aux pieds qui brûlent me font douter.

Coup dur en voyant le ballon des 3h30 me doubler au 41ème et en restant quasiment sur place incapable de me joindre au "peloton".



42 km : Mon moral reprend le dessus en pensant aux êtres qui me sont chers (à ma petite femme qui a fait son marathon entre les stations de métro)et aux kms accumulés en rentrant du boulot pendant l'hiver.



Puis la délivrance, comme ce que je pouvais voir sur les étapes du tour de France, la foule se ressert et nous porte vers la ligne d'arrivée. Ca y est 3h30, la ballon avait de l'avance.

La satisfaction se fait attendre tant l'épuisement est grand ! Direction les fontaines pour refroidir les pneus ! Puis j'apprécie, je doutais de pouvoir finir au vu des problèmes du dernier mois, l'objectif était plus au tour de 4h. Enfin, le respect et l'admiration devant le temps du premier. C'est une des plus belles choses à mes yeux dans la course à pied, pouvoir courir avec des professionnels qui courent pour vivre avant tout.



Place au repos avant le 13 mai et le marathon du Louvre, c'est dans "min coin", dans ch'nord. Mais impossible, quand on dit que courir crée une dépendance, je confirme !

Enfin, merci aux organisateurs, ce premier marathon restera un souvenir inoubliable.