Corrida de la beaujoire 2007.

Décembre 2001, cette course avait été l’occasion de mon premier Cr sur cette ML après deux ans d’inscription.
Pour les nostalgiques, c’est là
http://www.kikourou.net/recits/recit-692-la_corrida_de_la_beaujoire-2001-par-la_tortue.html

5 ans plus tard, c’est avec mes 2 grands garçons que nous décidons d’y retourner.

C’est pas possible, il doit y avoir une malédiction sur la course, mais le temps est aussi catastrophique qu’en 2001 ou presque : pluie et vent+++ mais la température s’est bien réchauffée depuis 24h et on aura pas trop froid.

13h30, départ des 97/94, le fiston de 95 part comme une balle, passe second au premier virage. On le perd derrière les tribunes du stade et c’est finalement en 5ème position de sa catégorie qu’il termine, trempé et avec un grand sourire et tout fier avec sa médaille autour du coup.

13h45, départ des 90/93, le grand de 92 s’élance à son tour, après avoir trainé la pate pour venir au départ. Il est deux fois plus costauds que les autres, et comme il court en sweat et en short de beach volley, il a pas l’air couillon au milieu de ce paquet de gazelle en short de CAP et débardeur. Son départ, est beaucoup plus prudent. A mi-course, il est pas mal dans un paquet constitué de « licencié » avec des beaux maillots de CAP. Il s’accroche dans les derniers mètres mais ne peut terminer mieux que neuvième, un peu déçu, mais tout de même vachement content de l’avoir fait et ayant complètement oublié ses réticences du départ.

Bon pour leur première course, c’est pas si mal, surtout qu’en terminant le hachis parmentier a 13h, ils étaient pas dans les meilleurs dispositions pour courir ;-) en tout cas, c’est déjà mieux que leur père ;-)

Il reste 1 heure avant le départ de la course sénior. C’est à ce moment que la pluie nous fait un break pour la course des femmes pour laquelle l’écrevisse a déclaré forfait :« ouuuuuuuuh ! ». Après avoir enfilé des vêtements secs, nous en profitons pour visiter les infrastructures du stade de la Beaujoire, ouvertes pour l’occasion. Je trottine doucement mais le retour de la pluie nous fait vite nous réfugier à nouveau dans la bagnole. A 5’ du départ, je vais me poster en dernier sur la ligne de départ en ronchonnant après cette foutue météo.

Le parcours a un peu changé depuis 2001, il faut désormais faire que 3 boucles, rallongées par de nombreuses sinuosités avec des virages en épingles à cheveux qui font que le parcours même s’il se déroule sur une surface assez limitée n’est pas monotone du tout.

15h00 : pouuuuuuuuet ! on est bien au stade, c’est par une de ces affreuses cornes de supporter que le départ est donné. Je suis quasiment à froid et j’opte pour un départ trèèèèèès prudent du fond du cours. A la fin de la première boucle, je suis à peu près chaud et comme la pluie s’est un peu calmée, je refile mon zouli k-way kikourou à mon gamin ! première boucle en 17’, comme je n’ai aucune idée de la distance, je n’en tiens pas compte et j’attaque la deuxième boucle un poil plus vite, j’aperçois un panneau « 5km », je regarde : « 25’34 » au chrono, cool et même pas essoufflé. Faudrait peut être que j’appui un peu, mais j’en ai pô envie du tout. A la fin du deuxième tour, je me fais dépasser par les 3 ou 4 premiers, et en attaquant la dernière boucle, je me dis qu’il faudrait peut être que je me remue un poil, mais là encore, je sens que j’ai pas les jambes pour et même si je suis loin d’être au taquet, j’ai pas du tout envie de me faire violence. Donc j’accélère un peu quand même et je continue à doubler et à doubler, mais sans me mettre minable et terminer en 52’14 ce parcours annoncé de 10.3 km. C’est tout juste si je suis essoufflé, et je suis surpris de la facilité avec laquelle je rejoints ma bagnole et mes gaminous bien à l’abri. Je suis trempé et nous filons rejoindre la maison pour une bonne douche chaude mais en chemin, nous croisons l’écrevisse, et les deux petits derniers, qui viennent finalement faire la course des familles à la demande pressante d’Ariane, 6 ans, qui voulait absolument « courir comme les grands ».

Demi-tour, inscriptions, et c’est sous une pluie diluvienne et des bourrasques dignes de la pointe du Raz que nous effectuons la petite boucle d’1 km environ avec les enfants. La petite est fier comme « un bar_tabac » avec son dossard et la casquette qu’elle aura à l’arrivée en souvenir restera un bon moment pour elle. Et ça m’a fait bien plaisir de voir mon grand un peu solitaire et taciturne d’ordinaire courir avec plaisir avec son pôpô et sa petite sœur. Pilou, le 92, n’ayant pas compris que c’était une course rigolade, est parti comme une balle pour finir deuxième ! il faut bien que jeunesse se passe ;-)

Bilan : malgré une météo qui a pourri l’épreuve, nous avons passé un bon moment en famille. Sur un plan sportif, c’est clair que j’ai plus de vitesse du tout (déjà que j’en avais pas beaucoup) mais je me dis que c’est pas bien grave et que 52’14, avec 10 kg de trop et un temps pareil, c’est pas si mal, surtout sans forcer et ça me laisse quelques espoirs pour mes objectifs de 2007.

En cette fin d’année, c’est l’heure des bonnes résolutions, et voici donc mes objectifs dans leurs grandes lignes, sauf si la forme ne voulait décidément pas revenir : raid normand hivernal en janvier si je trouve une équipe au dernier moment comme l’an dernier, trail de st jean de monts en février, 50km de Lalinde ou Vulcain en mars, Pèlerins et un trail de 50/80 bornes en avril, 1 trail breton de 40/50 bornes et la course du Viaduc de Millau en mai, le super trail Nantais en juin, le TGV début juillet, et….l’UTMB en aout ! allez c’est dit, je prendrais un dossard et je vais m’y préparer (régime, vélo +++ et élyptik en plus des coursettes de préparation), même si ce n’est qu’après le TGV que je serais fixé sur mes possibilités réelles de terminer.

Sinon, je terminerais pas un coup de gueule. Les bénévoles ont été super comme d’hab et contrairement à 2001, il y avait même un ravito au 4ème et au 7ème km, mais quel domage de rencontrer dans ce milieu de la CAP courte distance sur route autant de gens « tristes » et ayant si peu d’humour. Même mon grand me l’a fait remarquer. Aucun encouragement sur le parcours. J’étais le seul à applaudir les dernière féminines qui terminaient difficilement dans l’anonymat général leur 5 km. Pendant ma course, j’ai essayé à de nombreuses reprises de rigoler avec les spectateurs ou d’autres concurrents : rien, pas de réaction. J’avais l’impression de courir avec des zombis ! y’en a même un qui m’a dit : « mais ferme donc ta G….quant tu cours », no comment ! lorsque le premier m’a doublé dans l’avant dernière ligne droite et qu’il avait course gagné, je me suis amusé à courir quelques mètres derrière lui, à sa vitesse pendant 50 m, avec une foulée « aérienne » et en bombant le torse comme si j’étais le deuxième, mais en restant de l’autre côté de la route et en prenant bien soin de ne pas le géner, et bien les spectateurs ont failli m’arracher le t-shirt pour m’arrêter et pour faire cesser mes guignolades. Ensuite, pendant la course déguisée des familles, là encore, pas d’encouragement (à part celles des bénévoles bien sur, toujours aussi gentils après plus de 2 heures passés sous la flotte). Je ne vois pas ça sur trail ou dans le fond des pelotons de marathon, où l’on peut papoter et déconner un poil ! Je me pose quelques questions ??? suis-je anormal ou trop déformé par l’esprit zoo céconnade ? faire la tronche, est-ce spécifique aux coureurs de ma région ? ou est-ce que les quelques secondes que ces « champions » qui courent le 10 km entre 40 et 50’ cherchent à gagnées coute que coute valent une telle « concentration » ?! je sais pas ? ils courent la corrida de la Beaujoire et j’ai l’impression qu’il joue leur vie ! le sport n’est-il pas fait (à ce niveau en tout cas), pour se défouler et s’amuser ???

Bon, j’ai quand même passé un bien bon moment de sport et à défaut d’amitié (pas de zanimos nantais), de bonne entente familiale ! yes !

Kenavo les poteaux et à bientôt pour de nouvelles aventures car la tortue a repris les chemins…

Bien amicalement
La Tortue