Récit de la course : Marathon de Deauville 2024, par Yannael

L'auteur : Yannael

La course : Marathon de Deauville

Date : 17/11/2024

Lieu : Deauville (Calvados)

Affichage : 31 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

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Comme dans un film [américain]

Pour ma part, aucun changement de rythme, et toujours aussi peu d’écarts d’un km à l’autre. Les encouragements d’un passant, manifestement aguerri à la course-à-pied, résonnent en moi : « On n’entend pas tes pieds, tu es encore frais ». Et de fait, on ne peut pas en dire autant des concurrents que je double.

A l’été 2022, après une pause de 12 ans, je décide de me remettre à la course-à-pied, dans un savant mélange de recherche d’équilibre pro-perso, de volonté de maintien en bonne santé, et de soif de performance à assouvir. La montée en puissance est progressive, avec des 10 km encourageants fin 2022, puis des trails surtout en 2023. Les sensations reviennent somme toute assez vites, et l’envie de recourir un marathon – le dernier datant d’octobre 2010 avant ma pause motivée par la paternité à venir – me caresse au printemps 2023. Je me documente, et je flashe sur le Marathon de Boston.

Pas de réjouissance hâtive toutefois, d’autant que je me sais sensible aux crampes. J’avale une solution pour retarder – j’espère – leur apparition. A ce moment-là, et pendant plusieurs kilomètres, elle a un peu de mal à passer sur le plan gastrique. Une pointe de doute s’immisce, mais l’allure n’en souffre pas. 

Pourquoi Boston ? Le fait qu’il s’agisse d’un des 6 Majors, et le seul auquel on ne puisse pas s’inscrire par tirage au sort, joue pour beaucoup. Le défi de devoir réaliser un temps qualificatif, assez exigeant du fait du plafonnement à 30.000 participants, me motive fortement. La possibilité associée de découvrir un peu les Etats-Unis aiguise ma curiosité. Son caractère historique – déjà 128 éditions à l’heure de ce récit – bonifie l’évènement. Et puis les planètes semblent bien s’aligner. La qualification passe par des temps minimaux à réaliser, amputés d’un « cut-off » qui permet le respect du plafond de 30.000 participants. Or le plafond décroit tous les 5 ans, et c’est l’âge le jour du départ qui est pris en compte. Avec un marathon couru le jour de Patriot Day, le 3e lundi d’avril, j’aurai 45 ans, de très peu, pour l’édition 2026, la 130e du nom. Ceci permet de tenter un temps qualificatif entre 18 et 6 mois avant. Parfait. La donne est simple : cela signifie deux possibilités pour se qualifier, à l’automne 2024 ou au printemps 2025. A la lecture des temps requis, avec une barre à 3h20 pour les Masters 2 et un cut-off de plus en plus strict, c’est sûrement un chrono inférieur à 3h15, potentiellement plutôt vers 3h12, qu’il faudrait réaliser pour se qualifier. 

De retour à Saint-Arnoult, je croise – alors qu’il est lui déjà sur le retour de ce 2e tour, – le dossard n°1. Je me demande s’il s’agit du leader. Vérification faite après course, il était second. Avant d’enchaîner pour la 2e fois avec la boucle « à la campagne », je croise ainsi quelques-uns des leaders. 

Source: Photo Running

Tout est en place dans ma tête, c’est décidé. Je tenterai un marathon à l’automne 2024, avec une 2e chance au printemps 2025. Objectif Boston 2026, c’est parti. Avec cet objectif long-terme en vue, je continue les entraînements, avec différentes courses comme objectifs intermédiaires. En décembre 2023, je bats mon record sur 10km (38’41). En mars 2024, c’est le record sur semi-marathon qui tombe (1h25’33). Malgré l’âge, la progression est là. Vient le moment de m’inscrire pour un marathon à l’automne 2024 donc. J’opte pour Deauville. Novembre est certes un peu risqué en Normandie du point de vue météorologique ; mais ça a l’avantage d’être pas trop loin de l’Ile-de-France, a priori plutôt roulant (pas complètement en fait), de bonne réputation. Et puis Deauville, ses planches, son festival du film américain, constituent un beau clin d’œil pour viser l’Amérique. D’un point de vue plus pragmatique, cela réduit le risque de voir un éventuel chrono qualificatif non reconnu, s’il était obtenu sur un marathon peu référencé.

Je passe alors le 28e kilomètre, chiffre symbolique, car ma plus longue distance en course-à-pied depuis 14 ans, et mon dernier marathon.

Au printemps 2024, le niveau décroît lentement, sûrement du fait d’un entraînement sans objectif clair à court-terme. La coupure estivale – 2 semaines sans la moindre sortie – le fait carrément s’effondrer. Du moins ai-je rechargé les batteries. En août, 3 semaines de reprise légère. Et me voici dernière semaine d’août devant un programme de 12 semaines, à raison de 4 séances par semaine la plupart du temps. Je décide de me caler sur un objectif de 3h10.

A ce stade de la course, forcément, je songe au fameux mur. Au 29e, me voici de nouveau face à ce long faux-plat montant. Ça tient, en 4’32 certes pour le 30e, mais ça tient. Dans le faux-plat descendant, je ne suis pas aussi à l’aise qu’au 1er tour ; mais comme un mantra, je me le répète en boucle : « ça tient ». 

Dès le premier entraînement du plan, petit coup au moral. Ma VO2 max, qui était à 59 depuis de longs mois, descend à 58. Qu’à cela ne tienne, ça me motive pour être d’autant plus sérieux à l’entraînement. Dès la fin de la 1e semaine, elle remonte à 59. Elle y restera tout du long. Les semaines 2 et 3 passent sans encombre. Le volume augmente. En semaine 4, changement de chaussure, les précédentes étant trop usées. Il y a là toujours une part de risque. Si je reste fidèle à Asics, bien adapté à mon pied, je change de modèle. Bien m’en prend, le confort est maximal.

Au gré des montées et descentes, la moyenne oscille entre 4’19 et 4’20. Le 3e gel du jour passe sans encombre pour sa part.

La semaine 4 voit l’arrivée de la pluie, et la nécessité d’intervertir des séances, à la fois pour des raisons professionnelles et météorologiques. Idem en semaine 5, avec beaucoup de pluie, et l’arrivée du froid. 72 et 67km ces semaines-là ; je ne suis pas habitué à de tels volumes. A ce moment-là tombent les informations des qualifications pour le marathon de Boston 2025. Avec un cut-off de 6mn51, c’est un temps de 3h13 qu’il fallait réussir, pour se qualifier en tant que Master 2. Le cut-off augmentant chaque année, il faudra assurément un temps encore plus rapide pour la qualification pour Boston 2026. De plus, les organisateurs annoncent une modification des temps cibles. Les temps requis des coureurs de moins de 59 ans sont diminués de 5 minutes ; ce qui, de fait, rendra la qualification plus exigeante pour ces coureurs, et en relatif plus simple pour les coureurs de 60 ans et plus. A titre d’illustration, en 2024, sur 29.333 concurrents inscrits, 3.416 avaient plus de 60 ans, soit 11,6%. Une proportion qui devrait augmenter donc. Quelques estimations plus tard, j’en arrive à la conclusion qu’il faudrait réaliser vers 3h11 pour espérer se qualifier. Ça tombe bien, je m’entraîne toujours pour 3h10.

Néanmoins, je commence à manquer un poil de lucidité, ce qui induit un ravitaillement « raté » au 32e km. Le verre d'eau que je visais, tendu par un bénévole, est pris par un concurrent devant moi. J’en attrape un autre à la volée sur la table ; damned, il est vide. Sans réfléchir, je fais 3 pas en arrière pour en attraper un autre et repartir aussitôt. Au final, une poignée de secondes perdues. Mais finalement, après ce petit hic, toujours pas de mur. Ça va le faire. Le rythme pourrait bien baisser un peu, les jambes sont lourdes, mais ça devrait le faire, y compris coté chronométrique.

Source : Photo Running

La semaine 6, de récupération, avec 2 séances seulement, arrive à point nommé. La semaine 7, avec un peu plus de fraicheur, témoigne de l’efficacité de l’entraînement. Près de 76km au compteur, et un temps projeté sur marathon (d’après ma montre Garmin) estimé à 3h05. Ça commence à devenir très intéressant, même si je sais que ma montre tend à sur-estimer les distances de 1 à 1,5%. Par prudence, je me forge la conviction que je dois ajouter 3 minutes à cette estimation. Mais ça donne tout de même une projection à 3h08. En semaine 8, je procède à un semi-marathon d’entraînement – tout seul – avec 10 km au rythme marathon, puis 11 km au rythme semi-marathon, le tout en 1h30mn. Là, c’est sûr, c’est annonciateur de quelque chose de sympa, à condition de rester sérieux à l’entraînement, et bien sûr en forme le jour J. 3h10 correspond à 4’30/km. Il convient de prévoir une marge de 3 secondes/km, pour compenser l’optimisme de ma montre. Donc 4’27/km à viser pour 3h10 ; 4’24/km pour 3h08 ; 4’21/km pour 3h06. J’ai tous les chiffres en tête à l’entraînement. Je me projette. Seule ombre au tableau, une douleur à la cheville gauche.

Au 34e, je ressens une petite douleur au genou droit, mais ça continue.

Les semaines qui suivent sont du même acabit. Le temps projeté au marathon descend légèrement. Les 3h08 me semblent jouables, or c’est le temps qualificatif pour les championnats de France Master 1. Je me décide à réviser l’objectif à 3h08. Et je me prends même à envisager du 3h06. Seule la cheville gauche me fait douter. Les semaines 11 et 12 voient la décroissance attendue du kilométrage – il était temps – d’autant que le rythme professionnel est très soutenu. A J-2, dernière sortie, très courte. C’était le 43e et dernier entraînement. On pourrait presque dire qu’il comptait pour 0,2 entraînement tant il était court. 42,2 entraînements en vue d’un marathon, le plan ne pouvait pas être mieux dimensionné. 

Au cours de cette dernière semaine, plus que l’entraînement, c’est l’alimentation et l’hydratation qui mobilisent toute mon attention. Je crains l’erreur, d’autant que je me sais sujet aux crampes et à la mauvaise digestion en course. Un petit stress s’instable, mine de rien.

Au 35e, c’est la hanche gauche qui vient se signaler pour indiquer qu'elle ferait bien une pause, mais ça continue. Toujours pas de crampe à l’horizon, très bien.

Samedi, direction Deauville pour récupérer le dossard. Merci à l’organisation, très fluide. Un coup d’œil dehors en sortant, pour repérer les lieux : il fait bien gris ; mais du moins ne pleut-il pas. Ça devrait tenir pour dimanche également. Et rétrospectivement, j’ai eu de la réussite, car dès le lundi, les fortes précipitations étaient là.

Un plat de pâtes le soir, et au lit de bonne heure pour être en forme … Ah, non, dur de trouver le sommeil. Et j’ai mal au ventre. Digestion difficile ? Il faut bien me résoudre à l’évidence, c’est le stress qui m’empêche de dormir. Au final, la nuit aura été de très mauvaise qualité. Assurément, le stress vient en écho des espoirs placés dans cette course.

Désormais, chaque km est une lutte. Mais le rythme tient presque, la moyenne reste à 4’20. Et je double, je double. 

Lever de bonne heure, petit déjeuner, et me voilà prêt. Garé à l’extérieur de la ville, je rejoins le centre à pied, ce qui permet de croiser les semi-marathoniens, déjà partis. 

Le sol est certes humide, après une pluie au petit matin. Mais il ne pleuvra plus par la suite. Très peu de vent, sauf en bord de mer. Des températures vers 10-12°C. Bref, de très bonnes conditions pour un marathon, objectivement. Une fois le sac déposé à la consigne (très fluide nouveau, merci aux organisateurs et bénévoles), un échauffement très léger vise avant tout à me rassurer, pour ne pas partir complètement froid. Si je ne suis pas très réchauffé en attendant le départ, c’est davantage la Marseillaise puis le speaker qui me mettent les poils. Oui, je me suis entraîné pendant des mois. Oui, il y a eu bien des efforts et sacrifices. Oui, je suis là pour battre mon record. Oui, je suis là pour écrire ma légende. Alors quand raisonne le coup de pistolet, dans ma tête, j’y crois fermement. 5 secondes après, je passe à mon tour la ligne de départ. C’est parti pour écrire ma légende, à ma modeste mesure du moins.

Source : https://www.marathondeauville.fr/marathon

Pour surmonter la fatigue, je prends pour moi les encouragements destinés aux autres aussi. « C’est dans la tête ». A 5km de l’arrivée, je prends mon dernier gel.

Pendant les 2 premiers km, le flot de coureurs est un peu dense. Je suis vote doublé par les ballons 3h, partis étonnamment derrière moi. Ils annoncent forcer un peu l’allure pour rattraper le petit retard pris et se caler sur 4’15/km. Sagement, je ne cherche pas à les suivre. 4’24/km doit me suffire. Les premiers virages à 90° et le demi-tour à 180°C n’occasionnent qu’une gêne mineure.  Sans surprise, j’observe un petit décalage à chaque km entre le marquage au sol et ma montre, de l’ordre de 2-3s. Donc pour viser 3h06, mieux vaut tenir 4’21/km. C’est le rythme que je me fixe, dès l’atteinte du premier hippodrome, où la course est déjà fluide. Rythme régulier, sans heurt ni fait marquant en ce début de course. Les km s’enchaînent, tous entre 4’17/km et 4’21/km. Le premier ravitaillement arrive peu avant le 6e km, à Saint Arnoult. Comme pour tous les ravitaillements suivants, un verre d’eau pris à la volée fera l’affaire. Ma moyenne est de 4’19/km, tout va bien.

Le nouveau contournement du 2e hippodrome paraît bien long. Il faut tenir. Me voici enfin de retour dans Deauville, avec une piqure de rappel : le 39e est couru lentement, en 4’30. 

Arrive la première légère bosse, qui me permet d’opter pour le style choisi : léger ralentissement en montée, légère accélération en descente. 

Source : Photo Running

Vers le 8e km arrive le faux plat montant. Un rapide coup d’œil en arrière : oui, ça monte, pendant environ 2km. Logiquement, le rythme baisse un peu. 4’31 au 8e km. Dans la montée, je prends mon premier gel, après 40’. Il fait du bien, et permet, avec un 10e km en descente en 4’12, de me recaler sur ma moyenne à 4’19. Cette boucle longue à la campagne, très calme, pâtit de l’absence de spectateur. Pour peu, j’aurais presque vu plus de vaches que de spectateurs – hors bénévoles – sur cette partie du parcours, à Tourgéville. Le 2e ravitaillement est positionné à la fin de la descente, vers le 11e km.

Au passage au 40e, je calcule rapidement. Finir sous les 3h05 est pour ainsi dire acquis désormais, sauf à craquer sur la fin. Pour 3h04 en revanche, il va falloir envoyer. En suis-je capable ? Je veux le tenter. Je vais le tenter. 

Le retour vers Saint Arnoult est l’occasion de croiser d’autres concurrents, ceux qui entament la boucle de Tourgéville. Dans Saint Arnoult, on retrouve un peu d’animation, de courte durée toutefois. De nouveau, nous voilà un peu isolés, à enchaîner de légères montées et descentes. Le 15e n’est couru qu’en 4’24, avant de rattraper les secondes laissées en montée dès les 16e et 17e, parcourus en 4’16. Nouveau ravitaillement, le 3e, vers le 16e km. Nous voici désormais à Benerville-sur-Mer, en longeant un 2e hippodrome. 

Sur le dernier 1,5km, je m’offre une accélération sensible. Le rythme monte à 4’10/km. Les quadriceps sont en feu, mais pas question de fléchir. 

Source : Photo Running

Ce dernier passé, nous voici de retour dans Deauville, avec davantage d’ambiance. 1h20 de course, 2e gel. Le rythme reste très régulier, entre 4’18 et 4’22. Arrive la Longue ligne droite le long de la mer. De fait, il y a là un peu de vent de travers. Dans cette ligne droite, le cerveau se met en marche. En fait, je n’en suis qu’à la moitié à peine. 

Source : Photo Running

Bien que n'ayant pas forcé outre mesure, je ne me sens pas si facile, les jambes un peu lourdes. Une réflexion fugace, instantanément balayée, me vient ; celle de ne faire qu’un tour. Bien sûr, c’est hors de question. Voici la zone des relais, que je passe en prenant mon 4e verre d’eau. La fin du 1er tour est suivie du chronométrage à mi-parcours : je passe au semi en 1h32 et une poignée de secondes. Juste sous les 1h32, si je retranche le temps mis à franchir la ligne au départ.

Je tiens les 4’10 jusqu’à la ligne d’arrivée. Et quelle arrivée, sur les fameuses planches, devant une foule garnie.

Source : Photo Running

Au début de ce 2e tour, je croise les ballons 3h, dans le boulevard en aller-retour. Je prends mes marques : ils ont 600m d’avance. Je suis rassuré de ne pas voir les ballons 3h15, ce qui me conforte dans ma sensation – avérée – que je suis plus proche du rythme des 3h que des 3h15. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ma capacité à tenir le 2e semi au même rythme. Toujours est-il que ça avance, même si je sens les jambes un peu lourdes. Très vite, dans ce 2e tour, je réalise que, à part quelques rares coureurs en relais, personne ne me double. A contrario, j’avale les concurrents les uns après les autres. Au final, un seul concurrent – hors relais – m’aura doublé sur le 2e semi, alors que je double beaucoup. J’observe ainsi plein de coureurs à vitesse un peu réduite, voire franchement en difficulté déjà.

Je franchis finalement la ligne en 3h03mn59 temps officiel, 3h03mn54 temps réel. Instantanément, je comprends. Je mesure la portée de la performance. Mon précédent record a pris une claque de 17 minutes. J’ai atteint les 3h06 visés, et même mieux. Quant à Boston 2026 – si je souhaite y aller – il est quasiment certain que ce sera possible.

 

Source : Photo Running

Les organisateurs ayant eu la bonne idée de proposer douche et kiné dans la piscine de Deauville, c’est là que je dresse un premier bilan de ma course. Je réalise que, pour 2 petites secondes, j’ai réussi un negative-split, bien aidé par l’accélération finale. L’analyse des classements intermédiaires confirme que j’ai repris beaucoup de coureurs sur le 2e semi (285e à mi-course, 175e à l’arrivée). Mais au fond, cela a peu d’importance ; dans ma tête clignote l’image d’un 03h04, accompagnée de la sensation combinée du devoir accompli et du fruit des entraînements réguliers. Je me serais bien allongé un peu sur la plage en guise de réconfort, mais le temps ne s’y prête guère. Qu’importe, je savoure. Quant à la suite, on verra bien. Il va déjà falloir me remettre les idées à l’endroit. J’ignore si je me rendrai vraiment à Boston ou non. Après tout, je m’en suis fait le film, j’ai parcouru le chemin, parfois plus important que l’arrivée elle-même. La décision viendra plus tard. En attendant, cette course est gravée – dans ma mémoire, pas dans la peau ; Memento.

2 commentaires

Commentaire de centori posté le 24-11-2024 à 14:45:43

superbe perf

Commentaire de Yannael posté le 24-11-2024 à 20:59:47

Merci.
J'ai vu sur le forum la performance de ton fils sur 10km. Moins de 34', a fortiori en cadet, c'est hyper impressionnant. Bravo à lui.

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