"Et alors, Philippidès, envoyé par les Athèniens, couru jusqu'à Sparte pour leur demander de l'aide pour repousser l'invasion perse. C'est en son souvenir que l'on a fait cette course ". Une lueur de compréhension s'allume dans les yeux de l'interne qui rempli mon certificat médical :" ah, c'est une course déguisée ? ". Surtout ne pas le détromper de peur qu'il ne demande d'inutiles examens complémentaires. Ne pas parler des 245 km à faire dans les montagnes grecques, de la chaleur et des terribles barrières horaires, et tant pis si le respect pour cette course se tord de douleur dans un coin du cabinet. "oui, en quelque sorte".
Je reprends l'histoire le soir à la table familiale. "Et le lendemain, Philippidès rentra à Athènes pour apporter la réponse de Sparte. - Et ils ont répondu quoi ? - Justement, ils ont dit : quoi ??? Et les Athèniens, farceurs, ont répondu :- feur". Et de rigoler avec ma fille, en imaginant le pauvre Philippidès faire des aller-retour entre Athènes et Sparte, pendant que le respect pour le Spartathlon finit d'agoniser sur le tapis du salon.
J'ai beau me réfugier derrière cet humour potache, je n'en mène pas large quand je me retrouve chez le médecin la veille de prendre l'avion pour Athènes. "Docteur, j'ai le dos tellement bloqué que j'arrive à peine à marcher, et je dois courir 250 km vendredi, d'ailleurs je pense que c'est lié ." "Je le pense aussi. Il y a des contrôles antidopages ?" Je la rassure sur point, et je vous rassure aussi, amis lecteurs, je ne prendrai rien d'interdit, mon ostéopathe ayant aussi fait des miracles. En une heure chrono, j'ai un dos tout neuf !
Nous sommes vendredi, il est 6h15, et je retrouve les 10 autres coureurs français - parmi 390 concurents - au pied de l'acropole pour une photo de famille. Contrairement à la majorité du peloton, je n'ai pas pris les hôtels compris avec l'inscription, puisque je suis venu particulièrement bien accompagné, par ma femme et mes parents, avec qui nous partagerons de chouettes appartements (ce qui est la moindre des choses, la chouette étant le symbole d'Athena) .L'heure est à la concentration. Nous attendons ce moment depuis si longtemps ! Pour ma part, ça fait 5 ans que je pense à cette course, 4 ans que j'essaie de m'inscrire, et que le sort et le Covid me sont défavorables.
Depuis 5 ans, j'en ai lu des choses sur cette course ! Je ne suis pas surpris des premiers kms au milieu de la circulation, l'euphorie du moment rendant même amusant le passage à niveau qui nous bloque pour laisser passer un tram. Courir au milieu des voitures respectueuses me semble un jeu, qui va jusqu'à se poursuivre sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute. Une course de déglingos !
Parti en fond de peloton, je remonte doucement, discutant avec les quelques français que je croise. "Finalement, ce n'est pas si difficile le Spartathlon", blague rituelle de début de course qui fait sourire les spartathlètes Gilles et Christian. Je discute plus sérieusement avec Jean-Louis, qui me raconte avoir déjà été éliminé de cette course pour un retard de... 30 secondes à une barrière horaire.
Je ne sais pas si ce genre d'histoires casse l'ambiance ou au contraire me plonge dans l'ambiance. C'est en tout cas une caractéristique du Spartathlon : il y a 75 CP qui sont autant de barrières horaires. On peut quasiment se faire éjecter de la course à tout moment, en cas de moins bien. Pour un coureur comme moi, qui navigue d'habitude dans la première moitié du peloton sans me préoccuper de ces barrières, ça sera quelque chose de nouveau à surveiller, d'autant que je cours sans assistance et sans avoir étudié de près les allures qui varient en fonction du dénivelé et qui sont élevées en début de course (2h15 pour les 20 premiers km). Comme je l'avais relevé sur le blog de jp, pour des courses comparables, gagnées en 20-24h, les derniers ont 48h pour finir. Aujourd'hui, c'est 36h (et même 36h15 cette année, des travaux ayant rallongé un peu le parcours).
Dans un monde idéal, je prendrais rapidement 1 à 2h d'avance, que je conserverais le plus longtemps possible pour ne pas avoir à calculer. Miracle, dès le premier CP, au km 7, je constate que j'ai plus d'une heure d'avance sur la barrière. C'est vraiment pas si difficile, ce Spartathlon ! Une lueur de lucidité me fait comprendre que ma montre GPS est restée à l'heure de Paris, et qu'il faudra cravacher un peu plus pour me construire mon matelas.
Je cravache un peu, mais pas trop. Le but du jeu est de prendre de l'avance sans se griller. Mais aussi de le faire avant que le soleil ne nous grille. N'étant pas doué pour contrôler mon allure, je me fie à ma position au sein du peloton, que j'essaie de garder stable, et aux panneaux qui nous indiquent à chaque CP la fameuse barrière horaire. Mon avance se creuse doucement, c'est parfait.
Je découvre les routes grecques. Après être sorti de l'autoroute, nous logeons des routes plus classiques, sans que la circulation soit gênante. Je découvre la gentillesse des habitants , les gros chiens en liberté indifférents à nos mollets, des paysages qui ne sont pas encore ceux de cartes postales mais qui sentent bon le sud.
Je retrouve certains coureurs. Balasz, rencontré sur l'ultr'Ardèche, m'enprunte quelques euros pour s'acheter le lait qu'il ne trouve pas sur les tables de ravitaillement. Il faut dire que les ravitos, s'ils sont nombreux, sont assez spartiates, c'est de notoriété publique. Pourtant, histoire de me simplifier la vie, je n'ai déposé aucun drop bag et suis parti sans assistance, ne prenant dans mon sac à dos que des pastilles de sel et des barres de nougat Décathlon, que je prends en alternance tous les 10 km. J'arriverai à me nourrir ainsi toute la journée de vendredi, après ce ne sera plus possible, mais ça, je ne le sais pas encore.
Si les CP sont nombreux, ceux où les coureurs ont le droit de retrouver leur assistance sont beaucoup plus rares et bien identifiés. Ce n'est pas pour embêter le monde, mais pour une raison de parking : rares sont les endroits où des dizaines de voitures peuvent se garer. Le premier arrive au km 44. N'ayant pas d'assistance, c'est un peu en spectateur que je découvre le chœur des dizaines de supporters portant les couleurs de leur pays, nous encourageant dans un nombre de langues impressionnant. Un côté tour de France, et un côté tour de Babel. C'est aussi une caractéristique du Spartathlon, grâce à un système de quotas, et sa belle notoriété plus de 50 nationalités sont représentées. Il y a tellement de voitures et d'agitation que je loupe la table de ravitaillement, ce que je me reprocherais amèrement les kilomètres suivants.
Il faut dire que la chaleur commence à se faire ressentir. Plus de 30 degrés sont annoncés. Pour le moment, tout va bien. Cette partie du parcours est roulante, et nous avons souvent vue sur une mer azur, sur laquelle naviguent paisiblement d'énormes paquebots. Un coureur irlandais me dit que c'est la plus belle partie du parcours, je veux bien le croire. Parfois, nous sommes un peu plus dans les terres. Des classes entières d'écoliers ont quitté leur salle de cours pour venir nous encourager bruyamment, sous la surveillance inquiète de leurs professeurs. Ce soir, cela me touchera beaucoup, deux enfants assis sur des chaises nous demanderont de signer des autographes sur un cahier d'écolier.
D'autres images m'amuseront. Ainsi, ce bénévole qui fait le marquage juste à mon passage, au km 70. Il était temps ! J'arrive ainsi au canal de Corinthe, le tiers de la course (km 80), avec une grosse heure d'avance sur la barrière horaire. Il y a ici un gros ravitaillement, j'y mange deux yaourts et me remet en route.
Nos routes sont maintenant moins fréquentées. La chaleur moins oppressante. Je retrouve au 93 km mes supporteurs, attablés à la terrasse d'un café, juste à côté du ravitaillement. Je les avais bien sermonés :"attention, le règlement est impitoyable, il est interdit par toute personne non accréditée d'apporter la moindre aide, sous peine de disqualification immédiate", si bien qu'ils osent à peine m'embrasser (ou alors, c'est la sueur). N'empêche, leurs sourire me rempli de joie. Ce qui est moins sympa, c'est que je vois attablé à la terrasse voisine Christian, qui a abandonné sur blessure mais qui continue à suivre la course pour encourager les copains. Chapeau, Christian !
Je retrouve mes supporters une dizaine de km plus loin. Cette fois, c'est Jean-Louis, lui aussi contraint à l'abandon, qui se joint à nous. Il m'apporte un support incroyable, me félicitant sur ma mine, sur mon temps, me rassurant sur les barrières horaires qui seront plus lâches (c'est vrai que je viens de gagner 30 min en 2 CP) et sur la chaleur qui est passée. Je lui en suis encore reconnaissant aujourd'hui, d'autant qu'il tient ce discours devant mes parents qui, je me l'imagine naïvement, rentreront se coucher relativement rassurés.
Avec un tel discours, je me sens prêt à tous les exploits. Et je vais bientôt en réaliser un : dans la côte qui nous conduit au CP 32, je suis capable de soutenir toute une conversation en hongrois avec un concurrent Magyar. Dommage que mes enfants n'aient pas été là, eux que mon accent affole !
Peut-être fatigué par cet effort linguistique, je ressens à ce CP (km 112) le premier coup de moins bien. Je ne trouve rien à mon goût sur la table de ravitaillement, refuse la soupe que Jean Louis m'encourage à prendre, et je repars tout de suite dans la nuit tombante.
Le gros CP suivant, Nemea, correspond à la mi-course. Dans une ambiance de fête du village, avec une bonne odeur de grillade et l'inévitable pope déambulant devant son église ouverte, que je ne prendrai pas le temps de visiter, mon coup de moins bien se confirme. J'essaie de prendre une pastille de sel, que mon estomac refuse. Mes intestins se rebellent aussi. Une accompagnatrice japonaise me donne un verre d'eau chaude, qui me fait du bien. La compagne de Christophe me demande ce que je voudrais, à part du papier toilette je ne sais que lui demander. Sans m'affoler devant les 20 minutes perdues, je repars en marchant dans la nuit. C'est pour amortir ce genre de chocs que je voulais me construire ce matelas.
Et les choses semblent rentrer doucement dans l'ordre. Je me remets à trottiner, puis reprend mon alternance marche-course. Françoise m'encourage en me doublant en voiture, elle me dit que Gilles est à la merci du moindre grain de sable. Dans une descente, une concurrente israélienne me félicite pour mon allure. Nous discutons, le temps qu'elle m'invite à venir voir ses 5 enfants dans son kibboutz. Je la laisserai filer quelques km plus loin, mais l'essentiel est ailleurs : j'ai réussi à répartir, et j'ai même récupéré la plupart du temps perdu.
Il est temps d'aborder la montagne, et ce n'est pas forcément mon point fort. Je me fais dépasser par Christophe, par Yann, Michel me rejoint, il n'y a plus beaucoup de français derrière moi. Dans cette interminable ascension, je sors mon téléphone et lis le nombre incroyable de messages d'encouragement reçus. Merci, mes amis! Puis nous arrivons face à un mur, un escalier façon trail, sur 2, 4 km à plus de 20%. Bizarrement, je le passe très bien, si je me fie au nombre de concurrents que je dépasse. En haut, miracle, il y a une bouteille de powerade sur la table de ravito. La descente se fait en deux temps : d'abord un chemin caillouteux, que j'aborde très prudemment, puis une partie sur route où je peux courir de nouveau.
Peut-être détendu d'avoir franchi cet obstacle, je me laisse envahir par le sommeil. Mais j'ai prévu le coup, et je prends un gel caféiné acheté chez Décathlon. Miracle, mon estomac le supporte, et je m'en porte mieux.
La nuit est magnifique, sous le ciel étoilé de toute beauté. Je fais remarquer à une concurrente argentine qu'elle n'a pas le même ciel chez elle, dans son hémisphère sud. Dans un village, un garçon de 12-13 ans me dit dans un anglais approximatif qu'il admire ce que nous faisons. Plus loin, une bénévole souriante me donne rendez-vous à Sparthes.
La concurrente israélienne m'avait dit qu'elle avait passé la journée à attendre la nuit, et la nuit à attendre le jour. Elle doit être contente, loin devant moi, à cette heure où le jour se lève. J'ai moi un petit coup de stress, quand je constate que j'ai plus de mal à conserver mon avance sur la barrière horaire. Rien d'affolant pour le moment, mais ma belle sérénité commence à s'effriter.
Je retrouve Françoise sur un CP. Je lui demande des nouvelles de Gilles : elle me le désigne, assi sur une chaise. Fait exceptionnel, il a été contraint à l'abandon, ce qui ne l'empêche pas de suivre la course et de nous prodiguer des encouragements sincères. Un champion.
Il fait grand jour maintenant. J'ai bientôt fait 200 km, mais à aucun moment je n'ai considéré cette distance comme un tout. Je ne considère à chaque fois que les 3 ou 4 km qui me séparent du CP suivant, où je commence avant tout par m'asperger d'eau, avant de boire un verre et d'avaler, parfois, une chips ou une cacahouète. Depuis la mi-course, je ne mange quasiment plus, mais j'arrive à bien m'hydrater.
Et surtout, rituel à chaque ravitaillement, je contrôle mon écart avec la barrière horaire. En l'espace d'une interminable côte et de 2 CP, il est tombé sous l'heure. Pour la première fois, je commence à avoir vraiment peur. Alors que jusqu'à présent je me disais "j'ai jusqu'à 19h pour arriver", je réalise que tout peut s'arrêter dans 55 minutes. Pour arranger le tout, la route n'est pas agréable, nous courons le long d'une nationale où la circulation est rapide et dont les abords sont sales. Je ne trouve pas les conducteurs agressifs, au contraire nous recevons de nombreux signes d'encouragement, et certains vont même jusqu'à nous photographier en conduisant, ce que je ne trouve pas vraiment rassurant. Le concurrent mexicain devant moi satisfait à un besoin naturel, sans s'arrêter, droit devant lui. Nous ne sommes plus très frais...
Pour la première fois de la journée, vers le km 210, je retrouve mon épouse. Je lui tiens des propos assez négatifs. Je suis dans une période de doutes, et plus embêtant encore un peu résigné : si je suis mis hors course, c'est que c'est trop dur pour moi, c'est tout. Elle sait trouver les mots cependant.
Heureusement, la route s'applatit enfin, et j'arrive à stabiliser de nouveau l'écart jusqu'au km 221. Il reste environ 24 km : 3 en montée, puis un faux plat et la descente jusqu'à Sparte. Mes supporters sont là, fidèles. En haut de la montée, j'y verrai plus clair. C'est le moment de vérité.
J'attaque cette montée d'un bon pas. Je me rappelle les interminables cols franchis lors de l'U2B et de l'Ultr'Ardèche. Je fais d'ailleurs un petit bilan : toutes ces courses m'ont appris énormément. L'U2B et l'ultr'Ardèche pour les cols et ces distances supérieures à 200 km, korinthoz pour la gestion de la chaleur, l'ultra marin pour celle du sommeil. Si ça le fait aujourd'hui, ce sera une sorte d'aboutissement, le couronnement de toutes ces belles expériences. Heureusement, vraiment, que je n'ai pas été accepté il y a 4 ans sur cette course !
Le temps de me faire ces réflexions, je suis en haut. Victoire, je n'ai pas perdu de temps ! Pour la première fois peut-être, j'envisage le parcours restant dans sa globalité, sans le découper en tronçons de 3-4 km. J'envoie un SMS presque triomphant à mon frère triathlète, qui suit ma course à distance avec passion : "3h40 pour le semi de ma vie".
Je cours 2 ou 3 km, après je considère mon avance suffisante pour m'autoriser à gérer. En fait, j'aimerais bien continuer à alterner marche et course, mais c'est comme si mes jambes avaient compris avant ma tête qu'il n'était plus nécessaire de courir, elles refusent obstinément de faire autre chose que marcher malgré mes multiples essais de relance. Quand l'avance tombe sous la demi-heure, le seuil d'alerte que je m'étais fixé, il ne reste que 5km, et donc 1h20 pour les parcourir. C'est quasiment gagné.
Impossible de mettre mes jambes au pas, ou plutôt à la course. Pas grave. À 3km de l'arrivée, je suis rejoins par Michel, qui me dit "on fini ensemble". CP 74, il reste 2,4 km. Michel récupère un drapeau français et se drappe dedans. Ce geste signifie que c'est gagné. De fatigue, de joie, de tension relâchée, je fonds en larmes pendant de longues et douces minutes.
Puis je rejoins Michel. "on cours ? - non, on profite" Nous remontons une avenue de Sparte. Des applaudissements tombent des balcons, sans que je sache précisément d'où. Ce n'est pas une parade à l'américaine, mais plus sincère, plus spontané, très touchant. Le concurrent devant nous n'y résiste pas et va embrasser une grand-mère qui se tient sur le seuil de sa maison. Puis nous tournons pour aborder la dernière ligne droite. Changement d'ambiance : des drapeaux de tous les pays, des terrasses bondées, et au fond Leonidas qui nous attend. "Bravo Yann". A 500 m de l'arrivée, Gilles et Françoise sont là pour nous féliciter. Puis l'épouse et l'accompagnateur de Michel nous rejoignent, puis mon épouse. Je guette mes parents dans le public, ils sont bien là, heureux comme des gamins. C'est un bain de félicité.
J'avais tout lu sur le rituel d'arrivée, mais je ne le connais que maintenant : dans une ambiance moins protocolaire et plus sympa qu'imaginée, les organisateurs nous accueillent, puis nous embrassons le pied de Leonidas, et trois vestales nous offrent une coupe d'eau et un rameau d'oliviers. Je suis spartathlète, pour l'éternité.
La course déguisée a bien eu lieu. Le lendemain, à l'initiative de l'équipe belge de Spartathlon, un tour de piste est couru sur le stade. Dans la tenue des athlètes antiques, le caleçon étant toutefois toléré, nous nous mesurons sur 400m. Sans barrière horaire, heureusement.
9 commentaires
Commentaire de poucet posté le 15-10-2022 à 17:46:35
Magnifique. Te voilà rentré dans la légende. Félicitations
Commentaire de marathon-Yann posté le 19-10-2022 à 13:49:57
Merci poucet ! Je ne sais pas si je suis dans la légende du Spartathlon, mais cette course est bien rentrée dans mon histoire personnelle, c'est sûr !
Commentaire de philkikou posté le 16-10-2022 à 00:12:54
Merci pour ce récit qui nous permet de vivre ton Spartathlon dans ta foulée... et bravo pour ta gestion, et sûrement un belle préparation... et aucun problème de dos ?.. L'ambiance a l'air vraiment particulière et génial !..
Commentaire de marathon-Yann posté le 19-10-2022 à 13:51:39
Le dos m'a laissé tranquille, je pense que c'était vraiment un gros coup de stress, qui est parti avec les foulées.
Quand à la préparation, 5 gros ultras en 5 mois (+ le Covid) m'ont préparé à tout !
Commentaire de CROCS-MAN posté le 16-10-2022 à 20:21:39
félicitations :)
Commentaire de marathon-Yann posté le 19-10-2022 à 13:52:29
Merci Jean-Louis. Je l'ai déjà écrit, tu es une vraie source d'inspiration pour moi, par ton approche de la course
Commentaire de Laurent V posté le 17-10-2022 à 18:18:50
Tu as accompli quelque chose d'immense, tu te sens petit, c'est ça qui est grand.
Bravo, SpartaYann !
Commentaire de marathon-Yann posté le 19-10-2022 à 13:53:06
C'est gentil, Iron-Laurent !
Commentaire de christian77 posté le 19-05-2023 à 15:04:04
Cher Yann, je n'ai réussi à lire ton magnifique récit qu'aujourd'hui. Déjà huit mois se sont écoulés et j'ai enfin digéré la tristesse qui m'a envahi de ne pas finir, penché égoïstement sur moi-même. Ta course, telle que tu la racontes ici, est à la mesure de ce beau défi que constitue le Spartathlon : difficile, imprévisible, contrastée et enivrante. L'émotion grandissante trouve son apothéose au moment où dans ce dernier virage à droite on aperçoit la statue de Leonidas et où l'on réalise que l'on va comme tu l'as si bien dit devenir "Spartathlète pour l'éternité". Je l'ai lu d'une traite sans retenir mes larmes… Encore bravo!
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