Récit de la course : Trail des Rois Maudits - 48 km 2020, par BouBou27

L'auteur : BouBou27

La course : Trail des Rois Maudits - 48 km

Date : 27/9/2020

Lieu : Romilly Sur Andelle (Eure)

Affichage : 2402 vues

Distance : 48km

Objectif : Se dépenser

10 commentaires

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TALC Part 2 - TRM49

Après le 13km fait à fond 12h avant, le réveil (naturel) à 5h est un peu difficile musculairement surtout qu’il faut partir tôt car Murielle est bénévole sur le premier secteur (avant de rejoindre celui de bubulle, le dernier).

J’arrive donc le premier ou presque à 7h (pour un départ à 9h30) et squatte dans le gymnase en discutant avec les bénévoles qui installent le retrait des dossards (que pour ma part, j’ai déjà…):

Je sors quand l’affluence augmente afin de ne pas encombrer le passage. Il fait un peu frisquet !
Je retrouve Kilkenny, un kikourou épisodique que j’ai déjà vu sur plusieurs courses, mais il part avec ses amis se mettre en placepour être devant.
Arrive ensuite Twi, le croqueur de carré ainsi que les derniers kikous (centori, Blade_Runner et st_ar) pour la petite photo traditionnelle avant le départ:

Je ne veux pas me mettre la pression alors je pars vers la fin. Nous faisons une petite boucle avant de partir sur les chemins. Je pensais que cela serait assez large pour doubler, mais pas si évident.
Au 2nd km un bouchon se forme pour passer un petit pont. J’en profite pour enlever la veste de pluie maintenant que je suis un peu réchauffé. J’enlèverai le t shirt manches longues dans la première montée pour rester en manches courtes.

Pendant toute la course, je vais pas mal dépasser, surtout dans les montées.
Les jambes sont bien lourdes. Les genoux grincent un peu. Les chevilles un peu raides. Je cours à l'économie.

Ça souffle pas mal sur les portions de plat à découvert sur le plateau. Presque obligé d’accélérer pour ne pas avoir trop froid.
Les sections en forêt sur les singles sont bien sympa. Certains que je ne connaissais pas sont à refaire !

Au 12ème kilomètre, Murielle est là pour indiquer un virage à gauche au niveau du château des Deux Amants.


S’ensuit de petites difficultés: Un bon chemin en dévers un peu glissant et une descente direct dans la pente. Devant c’est prudent. Je passe sur le côté avec de petites foulées.


Je squeeze le premier ravitaillement: j’ai à peine bu 0,5L sur les 1L et j’ai encore pas mal à manger. En plus il est en retrait (surement une mesure covid) ce qui fait hésiter, et les jambes ne voulaient pas faire un pas de trop…

(Spécial dédicasse Mazouth)

Sur une réception d’une petite marche avant une descente, alors que je pose bien mon pied pourtant, je ressent une douleur intense mais brève à la cheville droite. Aïe… je suis obligé de ralentir encore plus dans les descentes: petites foulées rapides en contrôle permanent.

Au second ravitaillement, en eau seulement, je remplis la flasque vide, rempli le gobelet de coca et le bois en continuant. Pas de perte de temps, ni le risque de se refroidir.
Je suis pas trop mal en manches courtes. Avec le temps qu’il fait, je n’ai presque pas besoin de boire.

Alors que j’arrivais à maintenir un rythme assez élevé (pour mon état de fatigue): 135/140bpm, je commence à faiblir un poil.

Troisième ravitaillement à la Roquette. Comme le premier, un peu à l’écart. Je zappe.
J’arrive a raté l’entrée du chemin sur la descente avant le cimetière. C’est pas faute de connaître !

Dans la montée brutale sur le Thuit, un appel de kikou au dessus: c’est centori qui est dans un groupe que je rattrape. On discute un peu et il est dans le dur après une grosse pause et en haut, il me dit de partir devant.

La descente suivante, habituellement je l’aime bien. Mais là, je sais que je vais galérer. En gros, c’est un fossé avec de la caillasse. Il faut sans cesse passer du côté gauche au côté droit pour trouver un appui ou l’équilibre. Très fun quand les chevilles et la confiance sont là, mais galère dans le cas contraire.
Je descends tant bien que mal.
J’entend que l’on revient sur moi. Je laisse passé et à ma surprise, c’est centori. J'essaie de le suivre mais il me prend une dizaine de mètres. Je le rejoins en bas et nous attaquons le long faux plat ensemble.
Heureusement qu’il est là. Il m'empêche de lâcher mentalement et de marcher.
Enfin la vraie montée arrive et nous pouvons nous permettre de marcher sans être pris pour des randonneurs. Centori lâche un peu.

En haut je vois de loin la voiture de Bubulle au milieu de la prairie avec plein de drapeaux roses. Je suis obligé de faire le détour et de taper à la fenêtre pour qu’il daigne lever la tête de son portable (ha ces jeunes toujours accro). Centori nous rejoint pendant qu’il m’explique qu’il a dû faire un sprint afin de rebaliser un peu plus bas: certains ont fait deux fois la boucle…
En bas, Bubulle a balisé le virage avec 50 fanions tous les 10cm sur chacun des côtés ! (j’aurais du faire une photo)

Nous rattrapons le GR et c’est parti pour les montagnes russes dans cette partie technique. Dès que centori voit un concurrent devant, il faut le dépasser. Il donne le rythme. Je trouve que pour quelqu’un au bord de la crampe, il est en forme. Dans les montées, j’avance facilement mais en descente c’est un peu plus compliqué.

La dernière descente sur l'hôpital que je connais par cœur, mais sur laquelle il faut faire attention entre les racines vicieuses qui dépassent à peine du sol, les marches avec leurs pieux métalliques, le dévers qui peut envoyer bouler en contrebas et les pierres sur la fin. Centori prend encore un peu d’avance tellement je suis lent (moitié plus de temps que la veille).

Sur les quais, je suis un peu plus rapide.Je pars un peu devant pour rejoindre Murielle. Je repars avec centori accueillis par Elizabeth pour attaquer la montée au Château. Le rythme ne se réduit pas. Je lui décris ce qu’il nous attend avec la boucle dans la forêt derrière le château. Parce qu’on a beau voir l’arrivée, l’organisation s’est amusé à nous faire passer aux abords du château et par le Chemin des Genévrier. On double encore et toujours, Centori ne voulant jamais rendre les armes.
Arrivé en haut, il faut redescendre pour faire enfin le mur final. Centori voit des concurrents devant mais assez loin. Il veut encore les reprendre ! Je crois même pas que l’on puisse les rattraper, mais on y va quand même. On les reprend facilement en fait.
Je pars devant pour la grosse descente, prendre l’élan pour l’attaque de la montée dru dans le pentu et pousser sur les jambes et les bras pour finir fort. J’en double beaucoup dans la montée et les derniers mètres.

Je félicite Centori et comme promis, il m’offre sa bière (merci encore) ! 2 bières dans le frais, ça refroidit tout de même un peu trop...

Je retrouve Bubulle avant de partir me doucher et de revenir accueillir les derniers avec ma suiveuse qui a été replacée sur le dernier poste de bénévole, juste en bas du dernier mur.

Challenge du week-end réussi pour ces 2 courses qui doublent mon nombre de dossards pour l'année 2020.

J’ai bien plus apprécié ce parcours que celui d’avant (que j’ai fait 2 ans avant). J’ai l’impression qu’il y a moins de longue partie plate, et la fin est terrible de beauté et de difficulté (mais je ne suis peut être pas objectif, c’est mon terrain d’entrainement préféré). Il manquait juste un petit rayon de soleil pour éclairer les falaises.

10 commentaires

Commentaire de Twi posté le 05-01-2021 à 21:18:40

Beau récit, quel dommage de ne l'avoir sorti que maintenant :-)

L'histoire ne dit pas si t'as eu droit à ton bisou au km 12 ...

Commentaire de BouBou27 posté le 05-01-2021 à 21:35:29

J’ai eu le droit à 2 !
Au 12 et au 47...

Commentaire de Mazouth posté le 06-01-2021 à 11:46:45

Et tu as fait un bisou aux ânes j'espère !

Commentaire de BouBou27 posté le 06-01-2021 à 11:50:44

Non, mais j'ai fait demi tour pour les prendre en photo !
Tellement étrange de voir deux ânes au bord de la falaise s'abriter dans une cavité

Commentaire de DavidSMFC posté le 06-01-2021 à 13:01:17

Bravo pour ce bel enchaînement qui me rappelle celui des Fauvettes (j'ai fait le 10 nocturne à fond le samedi soir et le 50 diurne le dimanche en 2019). Bon, c'est qu'à force de lire les récits des courses normandes, il va falloir que j'aille en faire une un jour, quand même.

Commentaire de BouBou27 posté le 06-01-2021 à 13:33:36

Effectivement, même enchainement (mais probablement pas à la même vitesse...)
Vienzy, le Normand est chaleureux !

Commentaire de DavidSMFC posté le 06-01-2021 à 17:07:44

Je n'avais pas fait top 10 le samedi, moi :-P
Bon, j'étais 6ème ou 7ème à 1km de l'arrivée quand on s'est complétement planté de chemin^^
Promis, je viendrai tester pour m'assurer que Christian ne nous vende pas n'importe quoi !

Commentaire de Arclusaz posté le 12-01-2021 à 12:24:32

Normal pour les Rois Maudits, que ça monte Dru on doit s'y attendre. Pis à l'arrivée deux bières, c'est bien. Bravo pour ce doublé malgré la casquette rouge qui a du te faire perdre, ainsi qu'à Centori, une trentaine de minutes par rapport à la blanche (mais gagner 30 minutes par rapport à n'importe quelle autre casquette).

Commentaire de BouBou27 posté le 13-01-2021 à 13:56:14

Fake news, Twi avait une blanche et a perdu beaucoup de temps à faire attention a ne pas la salir (sans succès !).

Commentaire de bubulle posté le 13-01-2021 à 12:11:41

Enfin! On l'aura attendu, ce récit, quand même. Et il démontre bien que c'est tout sauf une partie de rigolade, notre coursinette...et qu'effectivement, y'en a des, au-dessus, qui feraient bien de venir y voir (je ne parle évidemment pas pour le bauju qui cherche à fourguer de fausses casquettes Kikourou).

La photo de mon rebalisage, je croyais l'avoir mais je ne la trouve pas. Tu as effectivement à peine exagéré le nombre de fanions que j'y avais mis à cette bifurcation.....le pire étant qu'on ne nous l'a même pas débalisée : ceux qui se sont trompés avaient juste la tête en l'air (mais alors, BEAUCOUP la tête en l'air).

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