Récit de la course : Trail du Petit Saint-Bernard - 60 km 2019, par Runphil60

L'auteur : Runphil60

La course : Trail du Petit Saint-Bernard - 60 km

Date : 6/10/2019

Lieu : Bourg St Maurice (Savoie)

Affichage : 1145 vues

Distance : 60km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Trail du petit St Bernard, pourquoi petit?

Comme souvent pour les belles courses, ça commence au moins la veille pour se rendre en terrain accidenté. Train jusque Grenoble (3h00 de Paris, c’est le top !) où Toto38 (rencontré sur la course du Ventoux en avril) me récupère et on file sur Bourg St Maurice pour récupérer les dossards et les copains de soirée Vik et Raya. Dossards, bières, coopérative fromagère (Beaufort, Abondance, Tome, beurre, noix de jambon fumée provisions obligent), pizzas (frites pour certains, allo quoi !) et on monte aux Chapieux, lieu de départ, pour y dormir.

Couché 21h45, pas de réseau, pas de wifi, c’est bien comme concept, pour un réveil à 5h00 et un départ à 6h00, je dors presque sur la ligne de départ, à 1600m d’altitude !

Je retrouve Théo au départ, on passe le contrôle rapide des sacs et on va dans le sas, on attend 5 min et GO, c’est parti ! On a bien 6 km de faux-plat montant sur une route pour monter en température, au bout de 20 min, on fait un arrêt pour enlever les coupe-vent. On entend le bruit de la rivière et c’est tout, pas de vent, de belles étoiles. On passe au niveau d’un éleveur qui, sur le bord de la route, vers 6h30 trait ses vaches dans une remorque de stabulation alimentée par un groupe électrogène, il a du mérite le gaillard, et ça aide à comprendre pourquoi il faut payer le beaufort!

On continue sur la route qui devient chemin puis on tourne à droite pour aller au col de l’Ouillon, là ça monte vraiment sur 3 km avec le jour qui se lève, la file de 320 lampes frontales qui font des S ou des Z et des superbes couleurs violettes roses derrière des sommets et des crêts enneigés. Il nous faut 1h54 (179ème) pour atteindre le col (km 10).

Vue derrière

Vue devant

Pause et photo et on repart à travers la prairie gelée dans une belle descente douce où nous traversons régulièrement un ru qu’un coureur à du maudire, en le passant, il pause son pied sur une pierre glissante et splouf ! En bas se trouve le premier ravito, km 14 et on remonte presque aussitôt avec un beau morceau : le col de Forclaz, 500m à monter en 1,2 km. POintage en 3h22, 141 ème. Et bien là, c’est bien raide, on appui ce qu’on peut sur le bâtons et on monte, on double, ce se passe bien, je mène le train en montée, et Théo en descente. Arrivés au col, pause photo, rangé de bâtons et go vers l’Hospice du petit St Bernard, lieu du prochain ravito et surtout de l’arrivée. Théo s’enflamme un peu, on double pas mal avec cette superbe vue, au-dessus des nuages, on se calme, il nous reste plus de 6h00 de course !

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Pause ravito rapide, on est 2200m, recharge en eau (20km à tenir, mais on ne le sait pas encore) fromage, tucs et c’est parti pour la boucle italienne. On a couru 3h56, 131ème .

On passe le col, la frontière matérialisée par des blocs de bétons qui doivent avoir environ 80 ans. On descend un peu avant de contourné le lac du Verney et d’entamer une longue montée vers Bassa Serra. Ça se monte bien, avec pas mal de relance mais nous avons beaucoup de vent et il n’est pas chaud! On monte sur un terrain où il y a de plus en plus de roches puis de neiges pour atteindre un nouveau col, où pour la première fois on aperçoit le Mont-Blanc, yes. Pause photo et on bascule dans une belle couche de neige.

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La descente est courte, un petit passage de plaine et on entame la montée vers Bassa Serra et les ruines de son poste. La montée se fait bien, pente douce et assez régulière, un poil plus raide sur la fin et en haut, quelle récompense, le Mont-Blanc est  juste là !

 

Une superbe vue sur le massif depuis le sud. 6h05 de passé, 110ème. Photos et on repart sur la neige avec une longue main courante pour nous rassurer sur les passages les plus délicats, puis après, nous sommes dans un vaste champ de cailloux où rien ne semble vouloir pousser. Nous cheminons à suivre les drapeaux du balisage qui est très bon, sans arriver à bien voir vers où nous allons. Nous finissons par sortir des cailloux pour tomber sur le petit passage en via ferrata que nous franchissons rapidement, il faut être attentif, le bas n’est pas trop impressionnant, mais la vue sur la vallée est superbe. On nous dit où nous allons passer (monter, forcément) puis descente dans la vallée qui est sous nos yeux.

Vue depuis le passage "délicat"

On remonte jusqu’a une sorte de blockhaus et au col des Chavannes,  on retrouve le Mont-Blanc, fabuleux, et là on va cheminer sur la ligne de crête jusqu’au Mont Fortin.

Depuis le col de Chavannes

Là encore, ça se monte bien, parfois un peu raid, mais cela ne dure pas. Par contre, nous sommes tous à sec et impatients de rejoindre le dernier ravito, du coup, je baisse un peu le rythme pour préserver la monture ! On arrive enfin en haut, où deux bénévoles nous indiquent où nous quitter le single pour plonger (le terme est juste) hors-piste vers le ravito qui est dans encore 2 km. Pour le début, nous faisons comme nous pouvons, certains sur les fesses ! Je me retrouve assez vite le deuxième de notre petit groupe et c’est superbe de descendre ainsi à guetter les prochains drapeaux à travers  ce pâturage. J’en ai perdu Theo dans ce passage.

Ravito tant attendu : eau, coca, remplissage des flasques, vidages des cailloux, fromage, tuc et c’est reparti un peu avant Théo.8h12, 101ème. Il nous reste 14km, et ça commence par descendre hors-piste, puis sur un sentier et enfin pendant 4 km sur une route forestière pas passionnante, mais il faut bien rentrer ! J’arrive à tourner en 5’30 au kil et cela me va, mais c’est longuet. Ça finit par s’aplanir avant de plonger à droite vers la rivière et forcément, remonter pour la dernière fois vers l’arrivée. Je me trouve à présent à courir avec un gars d’Annecy et nous alternons marche et course dès que c’est possible. A deux, on discute,  on se motive et c’est moins long. Ce chemin n’est pas fameux, mais l’écurie est proche et à 30 min de l’arrivée, la pluie fait son apparition et nécessite de mettre le coupe-vent et aussi les gants, nous avons le vent de face.  Nous retombons enfin sur le lac que nous avons contourné à l’aller, je reconnais bien, ça aide.

10h25 de course, 61km, 3500m de montée, 2800m de D-, 101ème (307 arrivants). C’est un sacré morceau cette épreuve, du vrai sauvage, sur une distance raisonnable pour les amateurs de courses avec  «  l’esprit trail » où je suis très content de ma gestion de course avec si peu de montagne par chez moi !

 

 

5 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 14-10-2019 à 22:09:49

Après avoir suivi les aventures du Raya, ton beau récit très clair me confirme bien qu'il faut que j'arrive à caser cette course dans un calendrier....déjà bien chargé.

Par contre, il semble y avoir bug sur les photos....

Commentaire de Shoto posté le 15-10-2019 à 06:54:24

Sympa de vivre ton ressenti de course. J'étais loin derrière toi ... et je me rends compte que j'ai zappé d'admirer plusieurs fois le Mont Blanc ! Bravo à toi.

Commentaire de Arclz73 posté le 15-10-2019 à 15:38:13

Récit très sympa. Ça donne envie de s'inscrire ! Dommage que les photos ont buggué :D

Commentaire de Runphil60 posté le 15-10-2019 à 23:57:34

Merci, c'est bon, j'ai fait autrement pour les photos, ca doit fonctionner!

Commentaire de L'Dingo posté le 17-10-2019 à 11:58:06

Pas vu le bug sur les photos pour moi.

Par contre j'ai flairé la supercherie :-)) :ce sont des images de synthèse !!! , car de si beaux paysages ça ne peut exister.
Il faudra que je vérifie par moi-même ;-))

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