L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail de l'Aubetin - 30 km
Date : 24/3/2019
Lieu : St Augustin (Seine-et-Marne)
Affichage : 1734 vues
Distance : 29km
Objectif : Pas d'objectif
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Deux kikoureurs ne m'en avaient dit que du bien donc je n'ai pas hésité, je me suis inscrit au format long dès que j'ai eu la confirmation que j'étais dispo ce 24 mars ! Très chouette découverte dans un coin très sympa. Je recommande à mon tour
Récit en ligne sur mon blog : Trail de l'Aubetin - 29 kilomètres (Saint-Augustin)
Au lendemain du 5km des Foulées SoMaBé et à un mois du Grand Trail du Sonneur, nouvelle découverte ce dimanche matin avec le Trail de l'Aubetin à Saint-Augustin, à 35 minutes de la maison, vers l'est de la Seine-et-Marne. J'ai entendu du bien de cette course dont ce n'est que la troisième édition cette année. 12€ pour les 29 kilomètres, c'est rare d'avoir un ratio euros par kilomètres aussi faible.
Départ peu avant 8h00 en direction de la campagne seine-et-marnaise donc. Sur place, des parkings sont mis à disposition, gérés et surveillés par des scouts. L'on stationne ainsi à extrême proximité de l'aide de départ et arrivée des courses. 4 distances sont au programme sur le Trail de l'Aubetin : 8, 12, 20 ou 29 kilomètres. J'ai choisi le format le plus long pour me faire une bonne sortie longue à un mois des 68 kilomètres de la Brie des Morin. Nous avons tout de même 450 mètres de dénivelé positif à franchir aujourd'hui.
Les conditions sont plutôt idéales pour courir ce matin. Il ne manque que le soleil car c'est assez gris quand même. Du coup, prévoyant de ne pas me mettre dans le rouge, je m'habille avec 3 épaisseurs en mettant le dossard sur la deuxième pour retirer la veste fine imperméable si besoin pendant la course. En-dessous, je porte un tee-shirt à manches longues et un à manches courtes. Il fait frais quand même. Je pars aussi avec mon sac de Trail, au cas où, malgré les nombreux ravitaillements du parcours. Histoire d'être autonome en eau en cas de pépin.
En bas, je chausse mes Kalenji Kiprun Trail XT6 et je porte mon short double-fonction. En haut, ce sera aujourd'hui la casquette blanche Kikouroù récemment reçue. D'ailleurs, une casquette quasiment identique nous est offerte comme cadeau aux participants, floquée au nom de l'épreuve évidemment.
C'est avec Vincent, une connaissance que je croise régulièrement sur les courses du nord et de l'est du 77, que je pars récupérer mon dossard. Lui est engagé sur le format le plus court, 8 kilomètres, sur lequel il sait qu'il sera à la lutte avec un jeune de la FunRun pour jouer la gagne. Mon dossard est le 831 et il est fait dans une matière différente des dossards habituels, c'est original.
Sur le chemin, je croise également Augustin, un kikoureur que j'ai rencontré aux Battles de Montmartre en février. Il est lui aussi sur la course longue mais je sais qu'il sera loin devant. Je finis de me préparer au chaud dans la voiture puis je retourne à proximité du départ où je salue un triathlète de Torcy qui était à la séance sur piste de jeudi soir puis Stef que je n'ai pas croisé depuis un moment. Je discute également un moment avec un athlète que je croise régulièrement également sur les courses du 77.
C'est à 9h30 que le départ de l'épreuve est donné, après un échauffement en musique. Les concurrents du 20 et du 29km s'élancent en même temps, 10 minutes avant ceux du 8 et du 12km. Nous formons donc un beau petit peloton même si nous ne serons pas très nombreux sur chaque course.
Volontairement, je me suis placé assez loin au départ pour ne pas partir vite. Je ne veux pas me griller, je veux juste me faire plaisir sur une sortie longue avec dossard. Le seul objectif envisagé, c'est de terminer en moins de 3 heures mais je vais surtout y aller aux sensations.
Sur les premiers kilomètres, j'apprécie beaucoup le parcours et les paysages, c'est très sympathique. Je me laisse porter par l'allure de ceux qui m'entourent et les sensations sont plutôt bonnes donc j'avance à bonne foulée. Pendant toute la course, nous allons alterner les portions plutôt favorables, roulantes voire descendantes et évidemment, les petites montées qui cassent bien.
Le balisage est absolument parfait et nous croisons de nombreux bénévoles pendant l'épreuve, un grand coup de chapeau à l'organisation, les conditions étaient idéales pour profiter du tracé. Clairement, c'est le début de course qui est le plus agréable car ce sont les passages les plus jolis et les moins monotones et en plus, on a encore de la fraîcheur.
Nous progressons régulièrement sur des chemins plutôt souples, c'est agréable. Nous avons quelques passages plus caillouteux ou sur bitume mais dans l'ensemble, le tracé est agréable. Nous longeons régulièrement l'aubetin et franchissons plusieurs petits ponts ou petites passerelles. Nous savons bien qu'à un moment, il faudra s'y mouiller les pieds !
Moment original de la course même si je le savais d'avance, nous arrivons au niveau d'une écurie que nous traversons. Pour y entrer, il nous faut passer sur une petite passerelle où nous franchissons un tapis roulant qui roule doucement dans le sens inverse de notre progression. J'effectue un petit saut pour en redescendre, ce qui semble faire plaisir aux spectateurs présents ici.
Alors que j'avais perdu de vue Stéf qui était devant moi aux dernières nouvelles, voilà que je le vois revenir de l'arrière ! Nous allons partager pas mal de kilomètres ensemble, à discuter mais aussi à bien avancer mine de rien. Le bougre me met à chaque fois une petite mine en montée quand je peux recoller en descente ou sur le plat. Mais pour l'instant, tout va bien.
Lorsque nous arrivons au niveau du deuxième ravitaillement de la course, je vois débouler un coureur de l'arrière qui prend immédiatement à gauche alors que tout le monde part à droite, ce qui surprend même les bénévoles postés ici. En fait, il s'agit d'Erwann de la FunRun, semble-t-il en tête du 8km et qui nous a rattrapés !
Nous poursuivons notre chemin avec beaucoup de plaisir en découvrant les spécificités du parcours et les sympathiques endroits où nous passons, c'est assez dépaysant. Je commence à avoir chaud avec mes 3 épaisseurs mais je préfère ne pas en retirer car j'ai peur de prendre froid en en retirant une et de le regretter en fin de course quand j'aurai besoin de la remettre et qu'elle sera mouillée.
Lorsque nous arrivons au troisième ravitaillement, je m'y arrête pour la première fois pour prendre un abricot sec et un peu de coca. Je repars avant Stéf mais je sais qu'il me rattrapera bientôt. Pour autant, je repars avec de bonnes sensations donc je relance bien. Maintenant, nous ne sommes qu'entre coureurs du 29km car nous avons franchi la bifurcation avec ceux du 20km. Juste avant celle-ci, j'ai dépassé 2 concurrents du 29km tandis que 2 du 20km m'ont doublé. Puis, j'en ai doublé un autre peu après. Nous arrivons un peu plus loin dans une portion plutôt roulante, plate dans l'herbe à travers les champs. Je m'y sens bien donc j'avance à bonne allure en semant mes poursuivants.
Le seul qui parvient à revenir, c'est Stéf, mais au prix d'un bel effort. Nous nous disons tous les deux que nous le paierons plus tard. Je le sais, cette accélération me coûtera certainement cher sur les kilomètres suivants mais je suis là pour m'amuser donc quand j'ai de bonnes jambes, j'en profite. J'y vais gaiement même dans les portions un peu plus boueuses même si tout est relatif cette année. Cependant, je vais quand même alourdir les chaussures et les jambes avec un peu de gadoue.
Dans le bas d'une descente, je le sens venir mais ça y est, nous devons traverser un ruisseau, il n'y a pas d'autre alternative possible. J'avoue que précédemment, sur une traversée plus longue, Stéf et moi avons privilégié la passerelle au sec, comme les concurrents qui nous devançaient. Là, il n'y a pas le choix. Allez hop, les pieds dans l'eau et pfiou, elle est sacrément fraîche.
C'est un peu plus loin que je commence à subir davantage le parcours, plus monotone. Les chemins ne sont plus plats mais en faux-plats et c'est usant. Nous approchons du vingtième kilomètre et les jambes commencent à être lourdes. Dans une montée assez longue, Stéf me prend quelques longueurs. Je m'accroche tant bien que mal et je dépasse un concurrent qui commence aussi à être dans le dur. Je bascule à seulement quelques mètres de Stéf donc j'allonge la foulée pour revenir sur la portion favorable.
Plus loin, rebelote, Stéf s'envole dans une montée et va chercher la première féminine de la course. De mon côté, je suis incapable de relancer, je suis séché. Du coup, je gère, à un rythme correct mais ça devient difficile. Je tiens un moment Stéf à distance avant de lâcher prise. C'est là que je croise une ancienne collègue de boulot, Gaëlle, qui habite près de là et qui est venue me voir passer avec son fils. Sympa de voir une tête connue comme ça au beau milieu d'une course. On échange quelques mots mais je ne tarde pas trop car il ne faut pas que ça me coupe complètement dans mon élan et que je prenne froid vu que le corps commence à tirer un peu.
J'ai quand même la fatigue accumulée de la semaine et mon 5km d'hier qui pèsent un peu même si je suis plutôt bien physiquement malgré tout. Mais je vais beaucoup plus serrer les dents sur la bonne heure de course qu'il me reste.
Je subis davantage les kilomètres restants en tâchant de garder un rythme correct. D'ailleurs, je ne me fais absolument pas reprendre par les concurrents derrière moi, ils doivent en avoir pleins les chaussettes aussi. Tant mieux. Les descentes me font du bien, je résiste sur les plats et les montées sont rudes maintenant mais je m'accroche.
Allez, ce sont les derniers kilomètres. Un nouvel abricot sec et du coca au ravitaillement puis ça repart en douceur en montée.
Au bout d'un moment, nous rejoignons le parcours du 20km donc nous rattrapons la fin de course. Cela permet de revoir un peu de monde avec des personnes plutôt souriantes en plus car juste là pour passer un moment ensemble, courir un peu, marcher dans les montées et blablater. Nous ne vivons pas la même course mais c'est sympa ! On bénéficie souvent de quelques encouragements en plus.
Je fais l'effort de continuer à courir dans les montées, à petites foulées. J'essaie aussi de saluer tous les bénévoles, par un mot de remerciement ou au moins un signe de la tête quand je suis plus dans le dur. Leur mission n'est pas très difficile mais c'est long et sans eux, nous ne pourrions pas courir cette épreuve.
Après une descente, j'arrive au dernier ravitaillement de la course. Une bonne ambiance sur ce ravito avec des bénévoles sympas ! On me dit qu'il reste moins de 2 kilomètres, ça fait plaisir car je n'avais aucun repère si ce n'est le temps écoulé depuis le départ grâce à l'heure sur mon portable. J'essaie de relancer pour les dernières centaines de mètres.
Encore deux petites montées, pas violentes mais qui sèchent à ce moment de la course, je tiens bon. A l'attaque du final désormais. Un concurrent n'est pas loin de moi depuis un moment, il n'est pas question que je me fasse doubler en toute fin de course, je ne lâche pas et je continue de dépasser les courageux concurrents du 20km. Allez, ça y est, dernière ligne droite, je vois l'arche d'arrivée au bout. J'essaie de retrouver un foulée un peu plus ample même s'il ne me reste pas beaucoup d'énergie dans les jambes et je franchis ravi la ligne d'arrivée.
Je retrouve et salue Stéf puis Augustin qui ont fini devant moi. Je suis content de ma course et ravi d'y avoir participé car l'organisation est top. Le balisage et les bénévoles sont impeccables et le parcours est chouette, j'y reviendrai volontiers. En attendant, retour à la maison et repos, c'est nécessaire.
2 commentaires
Commentaire de augustin posté le 25-03-2019 à 16:46:47
Bravo camarade! c'etait bien sympa comme course ! a bientot
Commentaire de DavidSMFC posté le 26-03-2019 à 00:53:22
Merci Augustin, ravi de t'avoir croisé à nouveau ! On ne m'avait pas menti, une bien belle épreuve ;-)
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